15:30: les cours finis, le soleil est haut dans le ciel. On dirait que c'est une belle fin de journée, tu regardes d'ailleurs l'heure et tu dis que tu as le temps pour faire une surprise à ton rayon de soleil qui s'appelle Nao. Allant vite dans un magasin lui acheter son livre préférer tu sors en regardant l'heure et te dirige vers l'école. Cette école que tu as trouvé limite à la dernière minute et qui n'est pas loin de ton habitation.

16:30:Attendant aux grilles, tu entends au bout d'un moment la sonnerie. Tu grimpes les escaliers et tu le vois sortir en courant et il fonce aussi vite qu'une fusée vers toi. Un câlin en guise de bonjour de l'après midi et voilà qu'il sort qu'il a faim et répète constamment qu'il a faim.

En cette belle journée et détendus tu es, tu veux lui faire plaisir. Tu viens à le prendre dans tes bras puis l'emmène vers un endroit pour goûter, tu sais que ce sera un gros goûter, mais tu veux lui faire plaisir.
Arrivant après un bon moment, tu rentres en poussant la porte du Luna Coffe et tu te poses avec Nao à une table.

Z'ai faim z'ai faim

Tu souris et tu regardes la carte pour savoir quoi lui choisir. Mais Nao t'interpelle dans ta lecture en t'expliquant ce qu'il a fait à l'école et ce qu'il a vu également. Tu es étonné et tu applaudis en voyant qu'il reproduis. Puis lorsqu'il fait également une petite danse comme il a apprit.
Puis il dit

Ze veux une glace avec plein de chantilly et un chocolat.

Tu sais comment dire au serveur mon soleil?

Oui ! Une glace avec beaucoup de chantilly et un chocolat.

La rentrée scolaire d’Harvard avait commencé depuis peu. En doctorat cette année, Ji-hun avait pourtant désiré continuer son contrat de travail à la Luna Caffe. Même si son sujet de thèse était financé, la somme gagnée ne permettait pas de subvenir à tous ses besoins – notamment en matière d’épargne. C’était par obligation qu’il jonglait entre présence en laboratoire dès six heures trente du matin, et service de seize heures à vingt heures. Il avait réussi à trouver des temps de repos durant le mois d’août, ce qui lui avait permis d’entamer ce nouveau rythme sans complications. Le propriétaire était clément avec lui, à se demander si ce n'était pas la présence d’un nord-coréen dans sa salle qui le faisait un peu flipper. Mais, pour une fois que son visa de réfugié servait de façon positive, Ji-hun ne chercha pas plus loin. C’était avec le même engouement qu’à ses débuts qu’il interagissait avec la clientèle.

D’habitude, un s’il vous plaît on ajoute, compléta-t-il la phrase d’un petit garçon assis à une table. D’un air complice, il se pencha sur l’enfant et murmura : à une boule de glace supplémentaire, ça donne le droit ! Une manière comme une autre d’apprendre la politesse aux plus petits : les appâter avec double portions de nourriture. Certains parents étaient heureux de la nouvelle, d’autres pensaient aussitôt au taux de sucre que le gamin allait ingurgiter ; le papa était de quel clan ? Se redressant, prêt à prendre note de la commande – en n'oubliant pas la fameuse crème glacée avec plein de chantilly et le chocolat chaud – le brun s’arrêta sur le visage familier du père de famille et ne put s’empêcher d’être surpris. Ça alors, s’exclama-t-il en reconnaissant l’homme avec qui il était resté à sa première soirée, de plus en plus petit il devient, le monde. Quel était le pourcentage de chance que Guowei passe dans le café où il bossait ?

Il y en avait tellement à Boston et à Cambridge que ça en fut déroutant. Nos coordonnées, on n’a pas vraiment pensé à échanger , fit le serveur avant de jeter un œil nouveau sur le petit garçon qui l’accompagnait, et du coup… Fils, petit frère ? Qu’en était-il de ce lien qu'il avait avec cet enfant gourmand ?

Le petit garçon sursauta entendant une voix, tellement concentré dans ses réflexions. Tu viens à relevé la tête en regardant le serveur et souris en voyant qu'il s'agissait de Jiji. Tu ne savais pas qu'il travaillait ici, pour être honnête cela faisait un moment que tu n'avais pas mis les pieds ici. Le travail, Nao t'empêchais parfois d'être détendu. Et comme tu as décidé de faire un cadeau pour ton petit rayon de soleil. Tu as choisi de revenir ici.

Le petit garçon fixe le serveur de ses yeux si craquant comme dise toutes les femmes que tu croises dans les rues en sa compagnie. Puis il se gratte les cheveux pour se rappeler. Puis de son petit doigt qu'il tend vers le haut. Il vient à répondre avec son plus beau sourire.

Bonzour monzieur, une glace avec plein de chantilly et un chocolat s'il vous plaît! Merci!

Fier tu ne pus que applaudir, peut-être idiotement, mais ses heures de travail pour expliquer les formules de politesses et donner des exemples de phrases dans les conditions. Cela à été dur et tu peux voir que ton fils est fier d'avoir réussi et il sait qu'il aura une récompense. Que la réussite se gagne par une chose comme un cadeau ou autre pour lui. Puis tu viens faire un coucou en souriant quand Jiji te vus enfin.

Salut Jiji, comment ça va? Pour moi ça sera un thé blanc avec une tarte citron meringué. Et je te laisse choisir pour Nao. Sauf fraise il est allergique.

C'est bon la fraise monzieur? Je peux avoir un zouet?

Nao t'en as plein déjà et on ne demande pas comme ça.Oncle Jiji travaille déjà pour lui.
Et tu as encore du mal à faire tes phrases, mais c'est mignon. J'espère que les femmes tombe sous ton charme.

Tu ris en regardant Jiji qui te parait géner. Puis tu viens à sortir des crayons de couleur et un bloc de dessin pour Nao et tu souris en lui caressant sa petite tête noire puis tu reportes ton attention sur Jiji t'apprêtant à répondre, mais Nao te devance.

Papou, est-ce que l'on pourra aller voir mamie?

Mon chat dessine, je parle avec Oncle Jiji. Jiji tu prends ta pause quand? Comme ça tu pourrais te joindre à nous. Et ce gourmand est mon fils.

Tu regardes Nao dessiner tranquillement, puis tu surveilles son dessin. Sachant que parfois il dessine sa mère voir une femme qui défini comme sa mère.

Le petit bonhomme reformula sa phrase, ajoutant la politesse adéquate à la situation, et Ji-hun ne put s’empêcher de sourire et le féliciter. Avec des mots, parce qu’il n’avait jamais appris à infantiliser les plus jeunes, et parce que ses mains étaient déjà occupées par le carnet et le stylo. Le père se montra fier également, répondant positivement aux preuves que l’apprentissage était mené à bien. Le nord-coréen n’avait pas d’enfant, mais ayant été le grand-frère d’une petite fille de huit ans, il avait lui aussi contribuer à son éducation. Le garçonnet allait donc avoir le droit à une boule de glace supplémentaire, ne restait plus qu’à prendre la commande de l’adulte qui se trouvait à ses côtés. Et quelle ne fut pas sa surprise de trouver là Guowei, le jeune homme qui l’avait guidé tout au long de sa première party à l’américaine. Il ne put réprimer sa surprise, heureux de le retrouver.

Bien je vais, s’exclama-t-il ; en pleine forme. La rentrée reprenait doucement, certaines journées étaient plus épuisantes que d’autres, bien qu’il trouvait qu’elles manquaient de quelques heures de plus pour pouvoir terminer à bien ce qu’il programmait ; vingt-quatre, ce n’était définitivement pas assez ! Vanille, chocolat je propose, fit-il, parce que c’était le couple gagnant qui séduisait tous les enfants. Il ne pouvait pas se tromper. Un coulis de caramel, tu désirerais Nao, questionna-t-il directement le bonhomme alors qu’il notait soigneusement la commande de son papa. La fraise, pas meilleure que vanille/chocolat c’est, rassura-t-il l’enfant pour ne pas plus le frustrer. Être allergique, ce n’était vraiment pas chose facile lorsqu’on était aussi petit. Comprendre qu’on n’avait pas le droit de se délecter d’un fruit rouge qui ravissait ses camarades était compliqué.

Des jouets, nous n’avons pas ici. Désolé je suis, resta-t-il dans son rôle de serveur, se comportant avec le petit comme s’il se trouvait devant un inconnu, mais gâté, je suis sûr que tu l’es. Il n’y avait qu’à voir le comportement du chinois pour en être certain. Il semblait être à l’écoute de son garçon, et trouvait bonne toute opportunité pour lui inculquer les bonnes manières. Les femmes, rit-il en jetant un regard sur une table où un duo d’amies n'arrêtait pas de parler tout en jetant un coup d’œil dans sa direction, de quoi tu parles, je ne vois absolument pas. Il avait plusieurs atouts, c’était vrai. Son accent, d’abord, sa façon d’être à la merci de la clientèle, aussi, mais aussi parce qu’il savait en prendre avantages, et qu’il appréciait ça. Jeu de séduction amusant mais respectueux qui ne laissait personne avec le cœur brisé, in fine.

De l’énergie, à revendre il en a, constata le nord-coréen. Comme tout enfant de son âge, les questions fusaient à la vitesse de la lumière, et c’était probablement ce qui était le plus intéressant – et le plus fatiguant aussi pour ceux qui passaient ses journées avec lui. Quand je n’en aurais plus, où aller puisse je saurais, rit-il avant de cliquer sur le dessus du stylo pour rentrer la mine. Quinze minutes j’ai, dans peu de temps, indiqua-t-il, votre commande elle se prépare, et m’installer un peu je pourrais. Il sourit à son camarade asiatique. Sois sage en attendant, bonhomme, suggéra-t-il à Nao, avant de tourner les talons et rejoindre le comptoir où il adressa le feuillet à sa collègue ; il était le seul homme à travailler à la Luna Caffe. Il voyagea de table en table, avec la même gentillesse et le même engouement.

Lorsque le plateau de chocolat chaud, thé blanc, crème glacée et tarte aux citrons meringuée fut prêt, il alla le chercher et rejoignit sa connaissance. Il servit chaque met en espérant que : pas trop long, d’avoir patienté ? Toujours aux petits soins.

Nao heureux secoua ses petits bras et poings signe de victoire et heureux d'avoir bien appris sa leçon. Il regarda autour de lui et s'agite beaucoup. Tu souffles te demandant comment faire. Tu viens à essayer de lui faire changer ce qu'il a en tête pour qu'il soit calme pour une fois. Puis tu le vois se lever pour aller vers la vitrine de glace. Tu te lèves pour aller le rechercher et le remettre sur le siège.
Tu regardes Jiji et tu ne sais pas comment lui dire qu'il doit faire vite pour que Nao ne soit pas distrait par autre chose. A chaque sortie avec ton fils, tu as ce qu'il faut pour qu'il soit dans son monde.
Puis une question est posé à Nao.

Coulis caramel beurre salé c'est plus meilleur avec vanille/chocolat. Et je peux avoir des copeaux de chocolat dessus s'il vous plaît? Pourquoi la chantilly c'est blanc?

Tu regardes Jiji et tu dis sans exprimer de son "désolé" puis tu caresses les cheveux de Nao puis tu réponds à Nao

Mon chéri, laisse Oncle Jiji travailler pour qu'il puisse prendre vite sa pause et regarde je t'ai amener tes affaires. Tu n'as pas besoins de jouet.

Tu regardes Jiji et soupire en entendant sa phrase, bien-sûr que tu le gâte Nao. Tu lui achète un jouet quand tu n'arrives pas à gérer ses crises. Mais tu ne sais pas comment gérer cela étudiant prenant sur le compte de secours. Puis tu souris en entendant les mots de Jiji.

Oui tu sais la geante féminine qui ont des courbes délicieuses et qui font les yeux doux pour que tu les protèges ou tu donnes un verre gratuit.

Tu vois la scène puis tu te penche pour faire un coucou en souriant, ton sourire le plus magnifique. Puis tu reportes ton attention sur Jiji et souris.

Je crois que tu as une touche Jiji, tu devrais aller voir cette et glissé ton numéro.

Tu viens à sourire en regardant Jiji et tu sors le casque que tu mets sur les oreilles de Nao et tu lance sa musique préférer et il est calme et concentré entrain de colorier. Tu es heureux de savoir que Jiji viens en pause bientôt.
Tu regardes ce que Nao fait et souris voyant qu'il ne dépasse plus. La commande arrive, puis tu mets sur pause la musique et retire le casque voyant Jiji venir également.

Je suis content que tu puisses venir en pause Jiji. Je me demandai si tu allais bien.

Tu te lèves laissant Jiji avec Nao pour demandé une fourchette à dessert et reviens puis tu donnes à Jiji et souris.

On partage la tarte citron meringué? Je déteste manger devant les personnes qui n'ont rien. Et puis si tu veux pas, tu prends ce que tu veux c'est pour moi. Et pardon pour Nao il est...il bouge beaucoup

Tu ris pour ne pas dire hyperactif devant Nao.

La gente féminine aux courbes délicieuses disait Guowei. Ce fut naturellement que Ji-hun posa son regard sur une table où deux copines discutaient de tout et de rien, suivant du regard le serveur étranger qui s’affairait dans la salle depuis l’heure du goûter. Elles avaient déjà commandé deux cafés et une boisson fraîche chacune, et s’apprêtaient certainement à quitter la Luna Caffe une fois les dernières gorgées avalées. Mais elles faisaient durer le plaisir, et ça caressait la masculinité du brun dans le sens du poil. Seulement, lorsque le chinois lui suggéra de déposer son numéro avec la note, il secoua la tête : aujourd’hui, le temps je n’ai pas trop. De s’occuper de femmes ; de deux amies qui plus étaient. Il avait déjà des relations amicales – et moins amicales – à faire vivre à côté de ses recherches et de ses deux emplois. Aucune pression toutefois, mais il savait qu’il ne pourrait être a la hauteur ce soir ; la réception de l’hôtel ne l’attendrait pas.

Il quitta la table du père et de son fils en promettant de leur réserver ses quinze minutes de pause. Il donna la commande à préparer au comptoir et se glissa de groupe de clients en groupe de clients pour satisfaire leurs envies avec le même engouement et la même gentillesse. Il trouvait important de donner le meilleur de soi-même en toute circonstance – d’autant plus si ça lui permettait d’avoir un bon pourboire en fin de service. C’était ce qu’on lui avait appris ici. En Asie, donner quelques billets en plus relèverait de l’affront ! Le moment de sa pause sonna bien vite, et il quitta son tablier, emportant avec lui le plateau réservé à ses connaissances. Il déposa chaque tasse, chaque assiette avant de prendre une chaise et de s’asseoir. Je vais bien, hocha-t-il le chef avant de regarder ce que Nao coloriait, avec toi, je peux faire ? Ji-hun avait toujours été très à l’aise avec les enfants, notamment parce qu’il était l’aîné d’une fratrie de trois.

Un crayon de couleur dans la main, il fut extrêmement prudent à ne pas dépasser, pour être exemple de concentration et de patience. Aimable à toi c’est Guowei , fit-il, prêt à décliner l’invitation, un café, une collègue me prépare déjà. C’était prévu dans le contrat, à l’heure des pauses les employés pouvaient se permettre une boisson, qu’importait celle qu’ils choisissaient. Alors, quel âge tu as, s’intéressa t’il au petit bonhomme aux cheveux noirs assis à ses côtés, à l’école tu vas, j’imagine. C’est un maître ou une maîtresse ? Les petits aussi venaient de reprendre le chemin de l’apprentissage. Avec tes études, tu fais comment, posa-t-il en levant le regard surl l’adulte qui était installé en face de lui. Ji-hun applaudissait sincèrement les parents qui continuaient d’aller à l’université. La charge mentale devait être énorme, pas sûr qu’il en serait capable, lui. Organisé seulement lorsqu’il se trouvait devant ses tubes à essai et au travail, à la maison c’était tout autre chose.

Et parce qu’il se connaissait assez, il avait d’ores et déjà planifié sa vie avec le modèle dans lequel il avait grandi. Études, emploi, mariage, enfant, dans cet ordre et pas autrement. Il espérait aussi pouvoir être propriétaire, mais ne savait pas vraiment où placer le curseur ; entre l’emploi et le mariage, ou peut-être durant ses premières années maritales. À ce modèle, il n’y dérogerait pas, parce que c’était sa vision d’une vie parfaite.