Bambi aurait très bien pu mettre, en plus de ses sens en alerte, sa raison... sauf que l'envie n'y était définitivement pas. Ce soir, rien que ce soir, aidée par la fièvre présente à l'intérieur de son corps et celle procurée par la capitale française, l'italienne ne voulait écouter qu'une chose : ses envies. Coco ne s'écarta pas de sa position, même si la timide brune pouvait presque lire l'hésitation dans son regard. Ne disait-on pourtant pas que la meilleure façon de résister à la tentation, c'est y céder ? Pour le lui prouver, elle picora un baiser à ses lèvres, esquissant ensuite un petit sourire. Non pas attendri cette fois, mais bel et bien sensuel... Justement c'est... un peu l'idée, non ? Je sais que l'on prend de gros risques, mais je ne suis pas sûre que l'on ait beaucoup à perdre. Nous sommes libres tous les deux, on se connaît bien... si tu ne veux pas, tu n'as qu'un mot à dire et j'arrête. Au moins les choses étaient claires : aucune obligation qui tienne. Mais s'il cédait... Bambi ne lui en voudrait pas, au contraire.

Il aurait pu continuer à l'embrasser longtemps tant le moment lui avait été agréable. Puis l'effet grande première avec elle, n'avait fait qu'accentuer ce petit plaisir. Seulement entre la séance photo en petite tenue, les câlins et attentions de la belle, et ce baiser, Coco ne doutait pas du fait qu'ils pourraient tout deux s'emballer au point de faire quelque chose de plus conséquent. Alors comme ça, tu es libre ? Reprenait-il comme s'il s'en étonnait quelque peu, alors que ses doigts se glissaient à la joue de la demoiselle, puis à ses lèvres. Il fallait reconnaître qu'il avait rarement connu Bambi célibataire. Il avait toujours eu dans l'idée qu'elle était très convoitée, et au fond de lui il savait qu'elle était le genre fidèle. Mais à l'évidence, elle avait été aussi sacrément déçue ces derniers temps, il l'avait compris. Dire que lui était persuadée qu'elle était avec une demoiselle. Puis tu as de bons arguments.. Arf, exit la raison. Le problème était qu'il en avait envie au point qu'il finissait par négliger la raison, se laissant séduire.

Bambi ne s'était finalement pas confiée sur grand chose auprès de Coco, dernièrement. Sa maladie, les trahisons dont elle avait été la victime... tout sortait à demi mot jusqu'à ce que la bombe n'explose, mettant en valeur le fait qu'ils soient aussi libres l'un que l'autre. Un argument de taille pour le jeune homme, qui ne semblait pas s'y attendre... C'est si étonnant ? Je t'ai dit qu'on m'avait trahie... bafouilla-t-elle à moitié en rougissant, l'esprit trop occupé par la caresse de ses doigts, allant de sa joue à ses lèvres. Lui aussi jouait avec le feu, attisant la braise ardente du corps de l'italienne, qui entrouvrit la bouche à ce délicieux contact. Tout ce qu'elle lui demandait, c'était de se décider... l'accepter ou la laisser. Sa seconde phrase fut comme une invitation, au bout du compte. S'il souhaitait la repousser il le ferait probablement, mais la brune venait de s'emparer à nouveau de ses lèvres avec la même fièvre que la fois précédente, osant mordiller les siennes, titillant sa langue. Oui, elle jouait avec le feu... mais également avec le moindre de ses sens.

Elle lui avait effectivement dit. Mais il n'avait pas pensé qu'il s'agissait là de trop de personnes d'un coup. Il avait même profondément détesté l'état d'esprit dans lequel elle avait été en début de soirée. Alors il ne tardait pas à s'en affirmer, alors que son index glissait le long des lèvres pulpeuses de la demoiselle. Ces lèvres auxquelles il avait goûtés. On les emmerde. Tous autant qu'ils sont. Oui, elle avait intérêt à finir par se conformer à cet état d'esprit. Il fera tout pour, parce qu'il était ce genre d'ami, et qu'il tenait depuis toujours à Bambi. Une fois de plus, elle se montrait preneuse d'initiative, ce qui lui arrachait un sourire malgré leurs lèvres liées, puis il s'appliquait davantage à ce baiser, à ces baisers jusqu'à se laisser complètement dominer le corps de la belle italienne s'offrant une place entre ses jambes et subtilement il en venait à glisser ses lèvres le long de sa mâchoire, puis dangereusement vers son cou.

Curieusement, la vie lui paraissait un poil moins cruelle depuis quelques minutes. Bambi se sentait totalement détendue, sans regret aucun, à sa place... un sentiment curieux, empli de béatitude ne l'ayant pas frôlée depuis des lustres. Pour sûr, cela lui faisait un bien fou et l'italienne se surprenait même à en redemander, tout en dévorant le jeune homme du regard. Un regard brûlant, sans équivoque. Je les emmerde tellement que je n'ai pas envie de parler de ces stronzi ! Surtout maintenant... murmura-t-elle sans honte aucune, avant que Coco ne s'empare à nouveau de ses lèvres avec délice. La raison reviendrait un jour, mais pour l'heure, la délectation de dessiner le contour de ses muscles parfait était la seule chose que son esprit retenait. Elle ôta délicatement le t-shirt du jeune homme, alors qu'il dévorait son cou de baisers, et qu'elle se surprenait à s'accrocher à son dos, lâchant de tous petits gémissements...

Tout comme elle, il fallait sans dire, que Coco n'avait nullement envie de parler de tout ça. Il l'aurait fait si véritablement elle en avait ressenti le besoin, certes. Mais à cet instant, les deux excellents amis semblaient prêts à partager bien plus et ça monopolisait l'attention du bel italo-gallois. Amen. A-t-il eu le temps de prononcer avant de se saisir de ses lèvres. Elles étaient si douces, et sucrées et même s'il sentait que le corps de la demoiselle était bouillonnant, il savait aussi qu'elle lui donnait chaud. Son initiative tombait à pic quand finalement elle le privait de son tee-shirt puis subtilement le jeune homme continuait, de ses lèvres, sa course au creux du cou de la belle italienne. Sa langue coquine s'y faisait parfois sentir, et bientôt il se lançait à la conquête de son buste, tout en glissant l'une des bretelles de son soutien gorge, qu'il ne tardait pas à dégrafer.

Ce simple mot suffisait. Nul besoin de se lancer dans un discours sans queue ni tête, Bambi ayant simplement de réconfort et d'affection en cette seconde précise... deux émotions que seul Coco semblait en mesure de lui offrir. Leur étreinte fut tendre au début, comme s'ils se découvraient pour la première fois, se dégustaient, s'apprivoisaient... avant de devenir passionnée, folle, indescriptible. L'italienne s'offrit sans aucune retenue, sans aucun regret. Le plaisir qu'elle ressentit entre ses bras fut tel qu'aucun doute ne pouvait être émis. D'ailleurs, elle fut bien incapable de s'endormir tout de suite, le contemplant un long moment avant que Morphée ne vienne l'arrachée à ses bras protecteurs. Ce n'est qu'au petit matin, alors que les rayons du soleil perçaient à peine à travers les rideaux de cette jolie chambre d'hôtel, que la brune ouvrit les yeux, découvrant que Coco était toujours là, entre ses bras frêles. Bonjour beau brun...

Si longtemps Coco avait joué au crétin en dragouillant son amie si chère, il avait fini cette nuit par passer un moment des plus surprenants, des plus intenses et des plus plaisant avec elle. Un caprice, un besoin, une envie, une folie... qu'importe. Leurs envies partagées au même moment les avaient conduit à cette intimité sensuelle et passionnée. La cerise sur le gâteau après un moment sur la place du Troca' ensemble, une séance photo improvisée mais parfaite. Une jolie touche sur laquelle ils avaient achevé leur nuit avant de trouvé le sommeil jusqu'au petit matin. Si les premiers rayons de sommeil ne furent pas assez insolents pour éveiller Coco, il finissait vite par émerger en sentant Bambi bouger à ses côtés, et à ses mots, il souriait avant même d'avoir ouvert les yeux. Il sentait son regard sur lui, et à l'évidence sa main n'avait su se lasser du corps de la belle. Bonjour, toi.. Ouvrant les yeux, il l'aperçut, nature peinture, diaboliquement belle et bizarrement il ne s'en étonnait pas même si il en prenait plein la vue. J'ai toute la merveille de la Sicile, nue dans mon lit, à Paris.. quel veinard ! Se vantait-il gentiment alors que sa main caressait le ventre plat de la douce Corleonesi. Bien dormi ?

Le fait que Bambi ne bouge dans le lit finit par réveiller Coco, qui arracha un large sourire à la belle. L'italienne porta rapidement une main à son torse, incapable de ne pas vouloir en redessiner chaque contour parfait, même après une telle nuit. Nuitée dont sa mémoire ne risquait pas d'effacer les moindres détails, du reste. Oh... je crois que je suis plutôt la plus veinarde des deux d'avoir un tel Apollon contre moi... murmura-t-elle en rougissant aussitôt, ne s'étant pas attendue à un compliment aussi sincère et aussi beau dès le réveil. Le beau brun savait y faire, incitant même la brune à se blottir davantage contre lui. Une nuit de rêve... j'espère que toi aussi ? s'enquit-elle aussitôt après s'être emparée de la carte du room-service. Est-ce que tu aurais envie de grignoter quelque chose ? J'ai envie de nous offrir un super p'tit-déj...

Cette situation était peut-être follement inédite entre eux, et pourtant il n'était nullement mal à l'aise. Au contraire, il agissait en pleine aisance, sans retenue, même s'il percevait les joues rosées de Bambi alors qu'elle le flattait. Voilà qui la caractérisait si bien. C'est à se demander pourquoi tu n'as jamais craqué avant ! Dit-il taquin, bien qu'il fallait peut-être aussi y voir un espèce : pourquoi n'a-t-on jamais fait ce genre de folies avant hier soir ? Alors que ses doigts se baladaient doucement à son dos, il finissait par réplique. Oui, une nuit très plaisante. Et ta fièvre alors ? La climatisation de la pièce n'avait apparemment pas été problématique pour la belle italienne, et ce matin, au contact de son corps il ne décelait plus aucun symptôme alarmant. Un café.. des fruits.. Elle était encore bien trop proche pour qu'il ne finisse par distrait alors il ajoutait. et .. des croissants à la française. Ajoutait-il en bisoutant son épaule quand finalement des baisers à la française semblaient davantage être ce qui lui faisait envie, là, maintenant.