Bambi esquissa un petit sourire attendri. Le principal c'est que tu continues ce que tu aimes... Que ce soit uniquement en passion ou bien d'un côté plus professionnel, Coco s'y accrochait. Par chance, il ne termina pas sa phrase la concernant elle, sans quoi l'italienne se serait aussitôt tendue telle la corde d'un arc. Avec la fièvre, la brune n'avait pas besoin de cela en plus... C'est uniquement pour toi que je l'ai fait, alors oui, garde le en mode VIP ! s'exclama-t-elle en cherchant toujours plus son contact, refermant elle-même son ordinateur pour l'inciter à s'allonger à côté d'elle. Bambi déposait déjà de petits bisous dans son cou, ronronnant tel un petit chaton. J'avais envie d'un câlin...

Bambi disait vrai et il partageait son avis. Il lui avait nécessairement fallu opter pour quelque chose de grand, d'ambitieux, mais il s'était comme catégoriquement refusé à la politique. Suivre les traces des pères Wilkins ? Très peu pour lui ! Alors il nourrissait cette fibre artistique que lui avait transmise sa mère au travers de ses passions, et se plaisait au beau milieu de son cursus en médecine. Tu ne m'avais encore jamais fait de cadeaux de ce genre.. qu'est-ce que c'est : l'effet Paris ? l'effet fièvre ? Oui cela dit, il n'allait pas s'en plaindre. C'était joli comme cadeau. Puis il était bien seul comme personne en ce moment. Célibataire, il n'aurait de compte à rendre à personne sur un tel cadeau ou un tel moment privilégié. D'ailleurs il se laissait guider par la demoiselle renonçant à son ordinateur et l'entourant de son bras suite à sa confidence. Tu vas finir par me rendre fiévreux. A-t-il reconnu sans quitter son étreinte. Par chance ils étaient amis et son côté taquin se pointait timidement. Mais cet été parisien était spectaculairement chaud, Bambi était fiévreuse, et ses petits bisous à son cou ne le laissait pas indifférent, sans qu'il n'en dise un mot, préférant tout juste glisser sa main à sa chevelure.

Bambi se mit à rougir violemment face à la question de Coco. Effectivement, ce cadeau était une grande première, mais il venait du cœur. Non ce n'est ni l'un ni l'autre... j'ai peut-être eu un peu plus de courage avec la fièvre et l'effet Paris mais j'avais envie de ce cadeau depuis longtemps... c'est... un crime ? L'italienne avait peur qu'il ne la repousse, mais il ne le fit pas. Mieux encore, il lui avoua être un peu fiévreux, chose qui lui arracha un sourire. Et c'est une mauvaise chose ? osa-t-elle en le regardant subitement, caressant sa joue avec une infinie douceur. Tu veux que j'arrête ?

Voir le visage de Bambi rougir c'était presque s'étonner que cela soit encore possible pour elle. Elle qui déjà se voulait fiévreuse. Pour autant, il n'avait nullement dans l'idée de la gêner. Il se laissait juste apprivoiser les confidences de la belle italienne. Non pas du tout. J'ignorai simplement que tu pensais à moi ce la sorte. Ce n'était pas désagréable. Elle était sulfureuse et classe la Bambi. Elle était belle, et il l'appréciait vraiment depuis longtemps, alors nier qu'elle était le genre attirante, ce serait se leurrer. Était-ce une mauvaise chose ? Certainement pas, à ses yeux, mais ça restait déroutant. Non, c'est tout juste relativement dangereux.. Oui, elle ne pouvait pas s'attendre à lui faire des câlinous en petite tenue sans que ça ne lui inspire d'autres choses totalement inédites entre eux. Non, on est bien là. Jouant de ses cheveux ondulés, alors qu'elle caressait sa joue, il la regardait, et si vite son regard oscillait entre les yeux si beaux de l'italienne et.. ses lèvres.

Bambi secoua simplement la tête aux propos suivants de Coco. Non, ce n'était pas si étonnant que cela. Ils se connaissaient depuis longtemps, passaient beaucoup de temps ensemble et ignorer le fait qu'il soit attirant serait mentir. L'italienne n'osait pas forcément outrepasser la limite si fine de leur amitié, par peur de tout gâcher. Mais aujourd'hui, curieusement, tout semblait possible... Dangereux ? Pourquoi ça ? s'étonna-t-elle plus encore, alors que son sourire s'amoindrissait. Si le jeune homme voulait lui apprendre une quelconque liaison, c'était le moment. Avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'ils ne soient allés trop loin... pourtant, à le sentir ainsi caresser ses cheveux, et voir son regard intensément sombre passer de ses prunelles à ses lèvres lui faisait penser que non, le danger n'était pas forcément un frein. Ne te retiens pas si... tu en as envie...

Dangereux parce qu'elle l'attisait, l'attirait par leur proximité, par ses gestes, ses confidences et peut-être aussi suite au moment qu'il venait de passer à deux. Dangereux parce qu'il la pensait pas seule aussi, et dangereux parce que c'était inédit, et que ça pourrait être irréversible. Il n'avait donc pas répondu à sa question, la pensait ironique, rhétorique. La réponse lui semblait tellement évidente. Il se redressait donc quelques peu, et s'appuyait sur son coude pour mieux la regarder. Il allait craquer même si une part de lui voulait lui résister, sous l'unique prétexte qu'elle était dans une phase pas très joviale. Cela dit, il craquait glissant ses lèvres aux siennes pour l'y embrasser lorsque cette dernière l'invitait à suivre ses envies. Une première entre ces amis de longues dates ? Oui, mais jamais la tension n'avait été si prenante.

Bambi s'attendait à être repoussée d'une minute à autre après cette phrase audacieuse mais il n'en fut rien. Coco la regarda longuement, comme si l'italienne était la tentation personnifiée, mettant le cœur de cette dernière au supplice. La patience de la brunette n'avait, hélas, jamais été extraordinaire dans des moments comme celui-ci et elle se surprit à le supplier du regard, juste au moment où leurs lèvres se lièrent. D'abord surprise, il fallut quelques millisecondes à la jeune femme pour réagir et répondre à cette délicieuse étreinte. Mais une fois la conscience totalement mise de côté, elle laissa sa main glisser au cou de son ami, l'incitant à se rapprocher encore, tandis que le baiser s'approfondissait. Nul besoin de paroles... leurs bouches s'apprivoisaient, leurs langues se goûtaient pour la première fois, s'adonnant à une danse folle et passionnée. Bambi n'émit aucune volonté de briser cet instant... elle le savourait pour dix.

Ce moment d'attente, de presque hésitation, puis de hâte avait duré assez longtemps pour que Coco puisse se montrer hésitant, prévenant. Mais une fois qu'il eut cédé à la tentation, le jeune homme se surprenait à vouloir que ce moment dure, longtemps. Jamais il n'aurait pensé que la belle sicilienne se serait laissé à ce genre de choses avec lui, et c'était très agréable d'y goûter. De goûter à ses lèvres, de taquiner sa langue, de partager un même souffle, et d'assouvir ce désir du baiser langoureux. Attiré au plus près de la jeune femme, il finissait même par positionner le haut de son corps au dessus d'elle, avec pour appui son avant bras, sur le lit, près de la tête de Bambi. Il fit durer ce petit moment sensuel, et inédit, et ce n'est véritablement qu'en sentant qu'il pouvait vite aller trop loin, qu'il ralentit la cadence pour laisser échapper au creux de ses lèvres. Wow'.. tu, tu m'avais caché tout ça.. Ce sourire amusé à ses lèvres mais aussi agréablement surpris ne le quittait. Oui, toutes ces années c'était jamais arrivé bien que lui ait parfois eut la fibre de la dragouiller, au point que ça n'en devienne un jeu pour lequel il n'était même plus pris au sérieux.

Bambi perdait joliment le contrôle au fil de ce baiser délicieux, qu'elle s'était surprise à désirer depuis leurs retrouvailles au Trocadéro. Impossible de résister à l'appel de ses lèvres, alors que tout son corps frissonnait de plaisir. Ce fut plus véridique encore alors que Coco se plaça au dessus d'elle, dominant un temps la situation, glissant ses bras au sommet de son crâne. L'italienne s'abandonnait totalement, se laissant guider par le côté inédit de l'instant, par cette pulsion incroyable, et sentit sa cuisse remonter vers le bassin au moment où le jeune homme décida de ralentir la cadence. La brune baissa sa jambe, un peu paniquée, sans oser bouger. Il y a certaines choses que je te cache... ne pût-elle s'empêcher d'ajouter en se mordillant doucement la lèvre inférieure. Pou... pourquoi tu t'es arrêté ?

Et si Coco finissait par se laisser aller plus ? Cela poserait-il problème ? Certainement sauf si la belle italienne n'agissait que sous le feu d'une journée difficile. Profiter de tout cela n'était pas son genre et encore moins une amie qu'il chérissait autant ! Le sourire de Coco laissait place à un rire intrigué, et joueur lors qu'elle lui confiait lui cacher plein d'autres choses, et le problème c'est qu'il était à cet instant bien curieux de les découvrir. Puis la voir se mordiller la lèvre à cet instant c'était tout juste irrésistible pour lui. Parce que si on continue, je serai capable de ne plus m'arrêter.., justement. Il tenait beaucoup trop à leur amitié c'était un fait. Cela dit, croyez-vous seulement qu'il avait quitté sa place si proche du corps de la belle ? Non nullement. Il avait sacrément la crainte qu'elle puisse regretter, le détester pour ça.