i'll make you feel good — “Je suis loin d'être abutyrotomofilogène, il y a encore des résidus entre nous, quelque chose qui surpassera tout le reste” Qu'importe qu'elle soit avec quelqu'un et qu'elle tienne à cette personne. Nous deux, c'était au delà de toutes les relations possibles et imaginables qu'elle pouvait se faire dans sa tête. Elle était mienne, et j'allais bientôt la retrouver, ce n'était qu'une question de temps. “C'est ce que je veux faire maintenant Agathe” Et j'avais clairement droit à une seconde chance. Ce que je lui ai fait subir est à des années lumières de ce que j'avais pu faire par le passé, alors oui, ça méritait bien une seconde chance, afin qu'elle reste à mes côtés. Le truc, c'est qu'elle ne cessait de me rembarrer, encore et encore. Et si on avait réussi à avancer lors de notre tête-à-tête à côté de la cascade, on faisait dix pas en arrière depuis, et ça m'épuisait. Seulement, il ne fallait pas le montrer, de peur qu'elle prenne ça pour de l'abandon. En aucun cas je n'abandonnerai ma conquête pour la récupérer. “Dis pas ça. On ne sait pas de quoi est fait demain” Et sûrement qu'elle me retombera dans les bras en un claquement de doigts. Ou me résistera encore et encore jusqu'à me lasser complètement. Mais c'était un travail de longue haleine et si j'étais fort à ce jeu là, elle était devenue forte à me résister. Quand mes lèvres venaient toucher sa peau, découvrant alors son omoplate pour y avoir accès, elle opposait une résistance que je ne lui connaissais pas. Les mains de part et d'autre de mon buste, elle me repoussait avec violence avant de mettre de la distance entre nous, par cette table de massage bien trop grande pour être ignorée. “Te pourrir la vie ? Je te montre juste que t'as une autre alternative à ta vie rangée avec le mec ennuyeux que t'as choisi” Et clairement, on ne pouvait pas faire plus ennuyeux que lui. Je l'avais un peu observé et rien ne me plaisait chez ce type.

i'll make you feel good — "T'as raison, il reste des résidus. Et je vais les balayer parce que tu ne mérites rien d'autre." Et c'était affreux qu'il tente encore et encore de la faire craquer en connaissant pourtant parfaitement sa situation. Parce que ce n'était pas correct envers l'homme qu'elle avait choisit. Ce n'était pas correct envers elle. Mais Jaden, comme bien souvent, se foutait de tout et de tout le monde à part de lui. Au fond, il privilégiait son propre bonheur et n'avait rien à foutre d'écraser les autres aux passages. Alors ouais, c'était fatiguant parce qu'elle, elle devait supporter tout ça comme si c'était normal. "Sauf que c'est trop tard et que je ne veux plus t'accorder du temps." Et il fallait qu'il arrête d'essayer de la faire craquer de la sorte parce que ce n'était juste plus possible. Parce qu'elle avait l'impression qu'elle allait finir par péter un câble à force et ouais, elle avait du mal à faire preuve de résistance et c'était fatiguant pour elle. "T'as pas le droit de tenter de porter atteinte à mon propre bonheur juste pour satisfaire le tien." Et putain, qu'est-ce qu'il cherchait à la fin à la rendre dingue comme ça ? Non mais parce que concrètement, elle avait l'impression que son cerveau bouillonnait depuis le moment où il était revenu et elle n'en pouvait plus. "Tu connais rien de lui et tu juges comme si t'étais parfait, comme si tu lui arrivais à la cheville." Sauf que ce n'était pas le cas. Aisling, il était bien au dessus de Jaden. Bien au dessus de tout ceux qu'elle avait pu fréquenter et il pouvait le critiquer tout ce qu'il voulait, ça ne changerait jamais le fait qu'Ais était bien mieux que les autres. Alors ouais, elle ne voulait plus s'attarder plus longtemps sur cette conversation et préférait s'en aller. Eviter les tentations et le fuir une nouvelle fois.

i'll make you feel good — “C'est mal me connaître que de croire que tu peux m'éjecter comme ça. Je suis dans la compétition Agathe, que tu le veuilles ou non” Et balayer les résidus, c'était pas la meilleure solution. Un coup de vent et ils revenaient comme ça, aussi sec, et un peu plus nombreux. Le retour du boomerang qu'on appelle ça. Et elle va vite se rendre compte que ça ne sert à rien de lutter contre ce qu'elle ressent pour moi. Jamais elle ne se débarrassera de moi. Jamais. “Et pourtant tu es encore ici. Tu n'arrives pas à te résigner de me laisser partir. Je le comprends, t'en fais pas. Mais c'est contraire à tout ce que tu sembles penser depuis le début” Et ses actes étaient contraires à ses pensées, à ses paroles. Je la retrouvais proche de moi à chaque fois, presque incapable de me repousser. Presque, parce qu'elle y arrivait malgré tout. Mais elle devait lutter énormément pour ne pas céder à la tentation que je représentais. “Et pourquoi pas ? Si ton réel bonheur devrait être avec moi, alors c'est ce que je dois faire, pour rétablir une certaine justice dans ce monde. Et je sais pertinemment que tu seras plus heureuse avec moi. C'est une certitude.” J'avais du mal à croire qu'elle pouvait être heureuse avec un autre dans tous les cas. Son Aisling était fade et sans grand intérêt. “Parce que c'est le cas. Je vaux bien plus que lui. D'après la balance financière, je suis bien placé dans les fortunes du monde.” Et lui, il ne valait tout simplement rien. Je devais m'en débarrasser. Et le plus vite serait le mieux.

i'll make you feel good — "Mais c'est pas une compétition, c'est pas un jeu. Y a pas de compétition parce que j'ai déjà fait un choix." Et son choix, il se portait sur celui qu'elle avait choisit d'épouser. Sur Aisling. Sur celui qui lui avait passé la bague au doigt quelques semaines plus tôt. Alors non, il n'y avait pas de compétition et fallait qu'il arrête de croire qu'elle était un trophée qu'il pourrait remporter à la fin. "Ok, je m'en vais, c'est bon." Ce qu'elle voulait par dessus tout Agathe, c'était lui prouver qu'il avait tord. Lui montrer par a+b qu'il se trompait royalement et qu'elle était capable de le laisser s'en aller. "J'étais pas heureuse avec toi. Je suis heureuse avec lui. La seule justice qu'il pourrait y avoir c'est que tu disparaisses une bonne fois pour toute de ma vie." Après tout ce qu'il avait pu lui faire, comment pouvait-il affirmer qu'elle serait heureuse avec lui ? Parce qu'il avait sacrément du culot de dire un truc pareil et non, ce n'était pas la vérité. Ce n'était absolument pas la vérité. "Sauf que ça n'a rien à voir avec l'argent. J'ai pas besoin de quelqu'un pour m'entretenir." Elle avait d'ailleurs probablement plus d'argent que lui. "Alors bravo, t'es dans les plus grosses fortunes du monde mais tout ton fric, ça achetera jamais l'amour et ça ne m'achètera pas moi." Peut-être bien que ça aurait pu convaincre une pauvre mais c'était pas le cas de princesse. Ouvrant la porte, elle finissait par sortir de la pièce, résolue à stopper cette conversation avec lui.