Près de ma cuisine se trouvait un genre de cave à vin, mais ouvert avec deux portes en vitres. Un peu comme on retrouvait dans un sous-sol. Une construction qui avait couté les yeux de la tête de mon paternel mais il tenait absolument à posséder un truc comme ça. Lorsqu’il venait me rendre visite à Boston, il se devait d’avoir en main une grande sélection de vin, sauf que pour le moment, j’ignore s’il allait être capable de revenir. « Importation privée, mon père veux le meilleur vin qui soit, pas celui que l’on vend dans un supermarché. » Plusieurs personnes s’adonnaient en achetant une bouteille dans un magasin bon marché. J’ai été élevée avec une cuillère d’or alors, je devais avoir le meilleur. Bien que cette soirée fût loin d’être terminée, je trinquai avec lui. Elle s’était bien déroulée jusqu’à présent alors pourquoi ne pas la finir en beauté. « Tu ne vas tout de même pas me rendre pauvre si tu épuises cette vulgaire bouteille de vin. » Dis-je sur un ton de plaisanterie. Bon, maintenant nous passions aux choses sérieuses. La villa était quand même assez immense, possédant plusieurs chambres d’invités, plusieurs salles de bain, un grand sous-sol aménagé surtout… J’aurais pût finir avec ma chambre, sauf que je ne me voyais pas vraiment à l’intérieur, enfin pas pour le moment. J’ai beaucoup mieux si je voulais passer un agréable moment en la compagnie d’Alejandro. Finissant avec l’extérieur, Alejandro semblait vraiment impressionné avec la piscine et le bar. « Mon père l’a fait construire il n’y a pas très longtemps. Je lui ai mentionné que je détestais vivre à la Eliot House… Disons que l’ambiance là-bas, n’est pas des meilleures qui soient. » Depuis un bon moment que c’était ainsi, je restais dans ma chambre sans dire le moindre mot sauf que cette fois-ci j’avais décidé d’agir. Marchant tout près de la piscine, j’avais envie de m’amuser un peu. Le poussant dans l’eau, je pris soin de ne pas donner un coup trop sec afin qu’il se brise quelque chose. Rigolant quand je le voyais remonter à la surface, un petit regard angélique apparut. Recevant son chandail sur le visage, je le laissais tomber sur le sol. « J’aime mieux quand il y a un effet de surprise. » Sa coupe avait mystérieusement disparu dans la piscine, puis il est hors de question que cela puisse trainer. Mon employé de piscine n’allait pas vraiment apprécier. « Bon d’accord. » Sans gêne, je retirais mes vêtements pour n’être qu’en sous-vêtements et plonger dans la piscine. Remontant à la surface, je tentais de chercher la coupe mais en vain. « C’est difficile, elle est transparente… »

L'Espagnol eut un sourire amusé. Importation privé, bien sûr. Ceci dit, il y a des vins accessibles qui sont très bons aussi. Prenez le champagne veuve clicquot, on le trouve presque partout, en autant qu'on y mette le prix. Il n'est pas mauvais pour autant.

-Il est venu te voir ici?

Il était juste curieux de savoir. Alejandro s'offre ensuite pour ouvrir la bouteille de vin, être galant, mais l'Italienne semblait avoir la situation bien en main, alors il n'insiste pas plus. Pour ce qui était d'abuser des bonnes choses, la belle blonde se montra assez claire et le beau brun rit un brin et acquiesce. Message reçu 5/5!

Sous-sol, chambre d'invités au pluriel, ce n'est pas une maison, c'est un manoir pratiquement et bâti tout neuf. Cela surprit Alejandro, qui croyait que chaque centimètre carré de Cambridge était déjà exploité, mais peut-être a-t-elle acheté une maison, l'a détruite pour rebâtir pardessus. Sauvage, mais efficace. La déco', tout ça, c'était un peu impersonnel, du moins, selon ce qu'il notait. Pas vraiment de photos de famille marquante, pas de salle de jeux ou d'entraînement, pas de bibliothèque on dirait et dernier détail, elle ne lui fait pas visiter la chambre à coucher. Oh oh, mauvais signe, ou pas, on verra!

-Tu m'en diras tant. J'y suis resté que quelques semaines, le temps d'avoir mon appartement.

Qui ne se trouve pas à Cambridge du reste, la mer est trop loin à son goût de cette ville et Alejandro et la mer vous savez... L'instant d'après, il y avait un Espagnol à la mer justement, ou à la piscine plutôt. Willow était plutôt fier de son coup, mais se mérita un t-shirt en plein visage. Le beau brun roule des yeux quand il est question de l'effet de surprise. Puis, à sa requête, la belle blonde vient le rejoindre dans la piscine et là, faut avouer qu'Alejandro laissait son regard voguer sur le corps presque entièrement dévoilé de la belle blonde, à nouveau. Dieu fait des merveilles.

Les premières minutes de recherche pour trouver la coupe ne donnèrent pas grand chose. À la limite, Willow semblait même se décourager un brin. Le jeune homme dit alors, ne ratant pas une occasion à saisir:

-J'ai droit à quoi si je trouve la coupe?

Il prenait la chose comme un défi soudainement. Faut dire qu'en effet, elle est transparente, il fait noir, donc il faudra un brin de chance et d'effort pour la trouver. Alejandro plonge quand même, fouille, tapote le fond de la piscine avec ses mains et finit par la trouver.

-Hourra, je l'ai!

Suffisait maintenant de ne pas la perdre à nouveau!

Alejandro posait plusieurs questions, sauf que ça avait le don pour m’apaiser. Comme s’il y avait un long moment que je n’ai pas fait la conversation à un simple étranger, pourtant ça ne me ressemblait vraiment pas. « Il est venu quelques fois, comme il possède une petite boutique pas très loin d’ici. Sauf que depuis trois mois, il n’a pas mis les pieds en territoire Américain. » Je me rappelais pas mal de souvenirs, comme nous deux en train de manger sur l’îlot, rigolant de tout et de rien. De très beaux moments passés en sa compagnie, sauf qu’il fallait que je me dise que ça allait être bientôt terminé tout ça. Tentant de dissimuler mes sentiments lors de la visite guidée. Je me disais qu’il ne manquait pas mal de trucs dans cette villa, sauf que Harvard me permettait de mettre les pieds sur le campus mais surtout, pouvoir aller m’entraîner quand je le désir. Mon père ne payait pas mes études pour rien non plus, alors autant en profiter. Lors des visites personnelles, nous gardions toujours le meilleur pour la fin sauf que j’aimais vraiment faire attendre Alejandro. La piscine se révèle être un excellent endroit pour s’amuser mais surtout passer un agréable moment. Parler des chambres à la Eliot House, c’est comme si j’avais envie de vomir. Entendre hurler quand certains se prenaient la gueule, la musique beaucoup trop élevée quand tu essais d’étudier, c’est tout ça… « Aucune tranquillité, puis tu as bien fait de partir du campus. » Une fois arrivés près de la piscine, il n’en fallu pas beaucoup de temps pour qu’Alejandro se retrouve dans l’eau. Je tentais de ne pas rigoler, sauf que c’était trop fort pour moi. Pour l’avoir trop nargué, le jeune homme me lançait son chandail en pleine figure. J’étais incapable de m’arrêter de rire. Sauf qu’il avait tout de même besoin de mon aide, hors de question que je laisse cette coupe dans le fond de la piscine, je tenais à ma vie. Retirant mes vêtements sous les yeux d’Alejandro, je plongeais donc dans l’eau avant de refaire surface. « Une surprise, qui sait. » Haussant les épaules, je commençais à chercher en sa compagnie jusqu’à ce que je le voie remonter avec la fameuse coupe. M’approchant donc du jeune Dunster, je pris la coupe afin de la posée sur le rebord de la piscine. Notre aventure de la coupe s’arrêtait ici. Tournant la tête vers lui, je nageais jusqu’à lui, collant mon corps au sien, gardant mes lèvres près des siennes. « Alors, tu es sûr de mériter cette récompense ? »

Willow et son père semblaient proches, ce qui est tant mieux, vraiment. Alejandro a des rapports compliqués avec son père. Les deux hommes se ressemblent sans doute trop pour s'entendre, ou en tout cas, le beau brun possède les travers de son paternel et c'est un peu comme une malédiction. Bien sûr, puisque l'homme est malade, il y a un bout de temps qu'il n'a pas pris l'avion.

-Ma mère est venue me voir durant la première année, pour voir si je gardais mon appartement bien en ordre ahah.

Petite blague, elle avait envie de voir son garçon aussi. Son père en revanche... ne viendra probablement jamais aux USA. Il n'aime pas ce pays, ni ses gens, ni ses coutumes.

Suit la visite et durant celle-ci, en plus de discuter un brin de la villa en soi, ils parlaient aussi de la vie à la Eliot House. Elle est quand même luxueuse quand on la compare à d'autres, mais c'est vrai que ce n'est pas l'idéal. Alejandro n'y a vécu que quelques semaines, un mois au maximum.

-La mer me manquait trop.

Lâchait-il avec un petit sourire. Maintenant, la plage, la côte n'est qu'à quelques minutes de chez lui, il la voit depuis son balcon, c'est beaucoup mieux. Quand on grandit près de la mer, c'est important. Willow avait sa petite mer à elle derrière sa maison. Belle piscine et Alejandro la visite un peu malgré lui quand elle l'y pousse. Dans cette folie, sa coupe était aussi tombée dans la piscine et il fallait la retrouver maintenant. Le coup de main de la belle blonde ne suffit pas, mais elle promettait une surprise, peut-être, s'il la trouvait. N'en fallait pas plus pour motiver le beau brun.

-Qui sait? Tu es difficile en affaire señorita Prada.

Cela ne l'empêche pas de plonger et de fouiller jusqu'à trouver la coupe, enfin! La belle blonde lui enlève doucement des mains pour la poser, elle ne devrait plus poser de problème maintenant. Déjà toute proche, la jeune femme collait son corps au sien. Que cette proximité éveillait des souvenirs... Son nez effleurait le sien, il esquissait un petit sourire.

-Je crois que si.

Et si elle ne l'embrasse pas la seconde suivante, c'est lui qui va le faire la seconde d'après et pas un petit baiser empli de douceur non. Il avait envie d'énergie, de chaleur et de passion.

La seule personne dans la famille Prada que je connaissais, c’était mon père. Je n’ai malheureusement pas rencontré ma mère puisque celle-ci en avait marre que mon paternel puisse passer le clair de son temps dans son atelier ou dans des défilés. Lors de mon enfance, ma sœur et moi-même avions été presque élevées par une femme, charmante soit-il. J’avais toujours soupçonnée la jeune femme d’entretenir une liaison avec son patron sauf que ça n’a jamais vraiment été le cas, mon père ne m’en avait jamais vraiment parlé. Peut-être qu’il allait enfin ouvrir son sac quand j’allais lui rendre visite à l’hôpital. Lorsqu’Alejandro venait à me dire que sa mère passait dans son appartement pour le ménage, je ne pouvais m’empêcher de rire. « On le sait bien, tous les hommes ne sont pas vraiment à l’ordre, que ce soit un appartement ou une maison. À moins que tu me dises que tu n’es pas comme ça. » Il se peut que l’Espagnol range ses trucs dans son appartement, sauf que j’ai connu pas mal de garçons qui laissaient trainer leurs trucs partout. Lui faisant donc visiter l’immense villa, il se confiait à moi en me disant que la mer lui manquait. Il est vrai qu’à Boston, la mer est bien loin d’ici… « Tu sais quoi, je pense qu’on devrait s’ouvrir un restaurant près de la mer. Je suis sûre que ça pourrait très bien fonctionner. » Ceux qui sont habitués aux gratte-ciels de la ville, auraient la chance de s’asseoir en face d’un bon cocktail et regarder la belle vue qui s’offrait à eux. Pourquoi pas, c’est une idée que j’avais depuis pas mal de mois déjà. La visite se terminait donc dans la piscine, je dois dire qu’il l’avait vraiment vu de près. Par chance, je trouvais la situation plutôt amusante. Voilà que je le rejoins et Alejandro n’avait pas perdu une seule seconde en me regardant. C’est le genre d’effet que je faisais aux hommes et j’en étais très consciente. Il avait raison, j’étais très difficile en affaire, j’aimais bien prendre mon temps jusqu’à ce que la personne qui ne me fasse face, puisse perdre le contrôle. C’était comme une genre d’emprise si je puis le dire. « Très, très difficile. » Une fois l’objet retrouvé, je lui volais des mains et la posais sur le rebord de la piscine. Hors de question que l’on puisse jouer à cache-cache avec cette coupe de vin. Ayant ce regard de féline, je m’approchais donc d’Alejandro, collant mon corps au sien, mes mains se glissaient sur son torse. Je le défiais du regard, rien que pour le voir craquer… « Alors, vient la chercher.. » Soufflais-je d’une voix particulièrement chaude.

Alejandro sourit quand Willow se mit à rire à ce qu'il venait de dire sur sa mère. Bien sûr, c'était un peu le but, mais son sourire s'estompe un brin quand la blonde lance que tous les hommes sont mal ordonnés. Ah bah tout de suite les généralités!

-Non, je suis plutôt ordonné comme personne.

Bon, parfois, il y a un relâchement, comme en période d'examens justement, mais sinon, il fait attention. Et non, il n'a pas une femme de ménage ou un garçon de piscine pour faire des tâches à sa place. Même pas une femme pour faire la cuisine, rien de tout cela. Il voulait vivre à l'américaine, par lui-même. C'est l'idée qu'il se fait de la vie américaine en tout cas.

-On aurait de la compétition, mais j'aime ton idée.

Puis, partir sa propre business, aussi modeste soit-elle, ce serait un défi intéressant. D'accord, ils n'auront pas de difficulté à passer à la banque vu leur nom. Tout ça n'était sans doute qu'un rêve de toute façon.

Plus concret c'était les rapprochements dans la piscine, sans doute inévitable. Prenez deux jeunes célibataires beaux comme tous, mettez les dans une piscine, faites les jouer près de l'un et de l'autre et pariez que tôt ou tard, ils se rapprocheront comme des aimants. Encore plus si les deux jeunes en question ont un certain passé. Willow en jouait et semblait vouloir pousser Alejandro à faire le premier pas. Très bien, s'il doit avoir ce rôle pour satisfaire l'égo de miss Prada, cela ne le dérange pas.

Après avoir esquissé un sourire et s'être dit qu'une prochaine fois, ce serait bien lui qui pourrait la défier et faire réaliser à la jolie blonde que ce petit jeu se joue à deux, il décide ce soir d'être bon prince, peut-être parce qu'il la sait préoccuper et que la repousser pourrait mal pousser. De toute façon, quel intérêt y a-t-il au fond à repousser une femme comme Willow?

Alors ses mains encadrent le visage de la belle blonde, qu'il vient ensuite embrasser. Tel que promis, pas en douceur, non, presque immédiatement, lorsque leurs lèvres se scellent et que leurs langues refont connaissance, le baiser s'intensifie, gagne en passion. Énergie et chaleur se déploient, tandis que le beau brun prolonge le baiser, puis laisse Willow le renouer, si tel est son souhait.. Quand ils sont plutôt à bout de souffle, ses lèvres quittent doucement les siennes et il dit, avec un petit sourire.

-Merci pour la surprise.

Dit-il en espagnol, mais ça ressemble tellement à de l'italien... Puis, comme ça, après une brève caresse à la joue de Willow, il se détache d'elle et se hisse hors de la piscine pour ramasser son t-shirt. Lui aussi allait se faire désirer un peu. Il n'est plus le gamin qu'elle a rencontré à Milan.

-Je suis tout trempe. Je devrais au moins aller faire sécher mes vêtements.

Les hommes avaient la fâcheuse tendance d’être désordonnés. Enfin, toutes mes relations avaient été chaotique quand il s’agissait de faire le ménage. C’est bien pour cela que j’ai commencé à engager une femme de ménage puisque je n’ai pas vraiment envie de me prendre la tête en lavant tout ce qui se trouve sur mon passage. Lorsque je ne me sentais pas bien, je laissais traîner tout ce qu’il y avait dans ma chambre mais ça avait changer depuis mon genre de dépression à dix-huit ans. « Tu es la première personne à me dire qu’il est ordonné, c’est bien ça. » Il me vint une idée, celle d’ouvrir un restaurant près de la mer. Durant l’été, c’est ce que les habitants adoraient, partir en balade jusqu’à trouver un petit restaurant où il faisait bon vivre. En voyant l’enthousiasme d’Alejandro, je lui souris. « Alors, je suis sûre que ça pourrait fonctionner. » Plusieurs restaurants se retrouvaient au bord de la mer, mais je voyais toujours les choses en grand. C’était mon rêve de reprendre la compagnie de mon père sauf qu’avoir un petit restaurant, ça ne serait pas de refus. L’eau de la piscine était idéale pour se baigner et passer un bon temps en la compagnie de l’Espagnol. Je détestais lorsque l’eau était froide, c’est pourquoi elle était munie d’un chauffe-eau. Mon corps était presque tout le temps froid, à moins que l’on me chauffe un peu, mais certains se plaignaient de ça. Restant non loin du jeune homme, je lui demandais s’il méritait ladite surprise. Pour que j’agisse comme ça, c’est simplement parce que je voulais le chauffer, voir comment il allait réagir si je ne faisais rien. Ses lèvres se plaquaient donc contre les miennes, afin que nous puissions nous embrasser de manière sauvage, rien de sensuel là-dedans et je n’étais vraiment pas le genre de femme qui désirait avoir tout à l’eau de rose. Mes mains se glissèrent contre son torse que je caressais en même temps que nous nous embrassions. Une fois terminé, je gardais mon visage près du bien. « Ça me fait plaisir. » Soufflais-je avant de le voir sortir de la piscine. Arquant un sourcil, je le suis du regard avant de sortir moi aussi par la suite. La piscine, c’était terminé pour ce soir je pense. « Tu devrais oui… » Le dévorant des yeux, je tentais de me calmer mais ce n’était vraiment pas facile. Qu’importe, je pense que nous avions pris pas mal notre temps tous les deux. Faisant les quelques pas qui nous séparaient, je haussais les épaules. « Tu n’as qu’à les étendre dehors, la soirée est encore jeune… » Je ne savais pas si il voulait encore rester, ce baiser m'avait fait un tel effet que je ne pouvais pas vraiment le laisser partir, pas après ça. « À moins que tu ne veuilles partir, je peux mettre tes vêtements dans la sècheuse. »

Alejandro eut un sourire amusé et étonné. La première, vraiment? Il se passe la main derrière la nuque et ajoute, plus modeste tout à coup:

-Ordonné, enfin... aussi ordonné qu'un Espagnol puisse être.

Puis, il y avait cette idée de lancer un restaurant sur la côte ou même la plage, non loin en tout cas. Pour le moment, ce n'était qu'une idée et Alejandro ne soupçonnait pas que Willow pouvait être sérieuse. L'Espagnol non plus n'aime pas beaucoup l'eau froide, bien que parfois, il faut faire avec. La température de la piscine de la belle blonde était parfaite, ou à peu près en tout cas, il n'avait pas pris froid en s'y retrouvant plongé.

De toute façon, bientôt, la température monte et ce n'est pas dû à l'eau. Willow et Alejandro s'embrassaient, renouant après une nuit qui remontait à dix ans environ. Elle se montre aussi énergique, sauvage que lui, il se souvenait bien de se caractère chez elle. Pas de romance ici. À la fin, elle caressait son torse et lançait que ça lui avait fait plaisir de lui faire une "surprise". Sourire amusé, Alejandro caresse brièvement la joue de la belle, qu'il quitte, ainsi que la piscine. À son tour, la blonde sort de l'eau, ou se rapproche en tout cas. Elle lui offrait alors deux options, sans dire laquelle elle préférait qu'il prenne. Est-ce si difficile? Alejandro la regardait avec un petit air amusé.

-Dans ce cas, je préférais les étendre, même si on pourrait les mettre dans la sécheuse et je pourrais rester tout de même. Tu me montres?

Où étendre ses vêtements pour les faire sécher, ou bien la sécheuse, c'est au choix. Quand il y a deux chemin, le beau brun trouve le moyen d'en créer un troisième. Ceci dit, toute cette histoire de séchage était plutôt un prétexte. Quand Willow passe près de lui et/ou arrive à sa hauteur, il agrippe la blonde par le poignet et l'attirait contre lui, un peu vivement, avant de la retourner et de se montrer plus doux, son étreinte se relâchant à nouveau, tandis qu'il venait susurrer à son oreille, en italien bien sûr:

-Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu te retiens? Que tu ne dis pas ce que tu veux? Que tu ne fais pas ce que tu as envie de faire?

C'était clairement une invitation à changer d'attitude, à se libérer pour ainsi dire. Depuis quand faisait-elle preuve de retenue de toute façon?

Parlant de ménage, je ne pouvais pas m’empêcher de lui rendre un sourire amical, même sur le sens de la rigolade. « Malheureusement pour toi, je ne connais pas trop les coutumes Espagnoles. Tant mieux si tu prends soin de ton appartement, ça fait du bien à entendre. » Non parce que les Italiens adoraient recevoir des gens de leurs familles dans leur chez-soi, alors je pour notre pays, le ménage n’était pas toujours fait. Dans mon cas, j’ai toujours vécu avec des femmes de ménage, nous ne touchions aucunement à la saleté, même encore aujourd’hui, c’est la même chose. La piscine était chaude, surtout qu’avec ce baiser, l’ambiance devenait presque torride sauf que je voulais voir jusqu’à quel moment Alejandro n’allait plus se retenir. Non parce que je détestais céder la première, ça me montrait à quel point les hommes étaient les premiers à s’adonner à la chose sans aucune contrainte. Sortant à la suite d’Alejandro, je lui donnais le choix de sécher son linge dehors ou dans la sécheuse. Peut-être qu’il avait envie de rentrer chez lui, je n’étais pas dans sa tête pour savoir ce qui se passait vraiment. Bref, venant donc à lui proposer le tout, je pouvais voir son petit sourire amusé par la situation. Lui renvoyant son sourire, je hochais la tête donc. « Bien sûr. » Dis-je avant de marcher vers la porte, je sentis la main d’Alejandro qui agrippait mon poignet avant de me coller contre lui. N’ayant pas le temps de dire un seul mot, il me retournait afin que mon dos soit collé contre son torse. Détournant légèrement la tête vers lui, il me susurrait ces quelques mots dans l’oreille. Un long frisson parcourut mon corps entier. « Allons, je sais ce que je veux Alejandro.. » Me retournant rapidement, je plaquais à nouveau mes mains contre son torse, mes yeux plongés dans les siens. Je pouvais presque m’en perdre. Son accent me donnait encore plus de frissons. Vivant aux États-Unis depuis un bon moment, je n’avais pas eu de discussion de la sorte depuis mes dix-sept ans. « Je voulais que ce soit toi qui cède en premier, mais je ne peux vraiment plus me retenir. » Dis-je en Italien avant de l’embrasser sauvagement. J’ai malheureusement failli à ma tâche, moi qui voulait voir le jeune homme céder avant moi, quelle poisse. Reculant vers la porte sans quitter les lèvres d’Alejandro, je l’ouvris sans trop de difficulté avant de marcher vers la cuisine. 

Parmi les défaut typique espagnol, on pourrait dire qu'ils ne sont pas très ordonnés, ils aiment le désordre et la cacophonie même, ils ont tendance à ne pas être à l'heure et le plaisir peut passer avant bien des choses. Ce ne sont pas des gens stoïques quoi. En cela, ils ressemblent aux Italiens. Petit hochement de tête et la visite se finit à la piscine et on connait la suite.

Puisque Willow avait décidé de jouer, le beau brun avait décidé de faire de même, un peu en tout cas et voir s'il était le seul aussi à ne pas tout à fait pouvoir se retenir, se maîtriser. En Italie, elle l'avait convaincu en moins de deux de céder. Il avait bien le droit à une petite revanche, non?

N'empêche, devant l'apparente sagesse de la blonde, qui comptait gentiment lui montrer où étendre ses vêtements, Alejandro décide de la surprendre et sentit presque immédiatement les effets de tout ce qu'il faisait. Il voulait réveiller Willow et le beau brun savait très bien qu'il jouait avec le feu. La belle blonde fit savoir qu'elle sait ce qu'elle veut, avant de se retourner, les mains sur son torse, son regard dans le sien, le jeune homme esquissait un fin sourire, qui se transforme en léger rire à la remarque de l'Italienne.

-Tant pis.

Est-ce si dramatique? Il en doute. Petite spécification, mais Alejandro était définitivement passé à l'italien maintenant. Autant pratiquer! Un nouveau baiser sauvage, tout aussi brûlant que le précédent suivi. Cette fois, il sentait que la belle n'allait pas le lâcher. Les baisers s'enchaînent, il se rend à peine compte qu'ils franchissent la porte. Par contre, son regard parcours brièvement la cuisine. Alejandro lance alors son t-shirt sur un comptoir et a un léger rire à ce geste presque nonchalant dans la façon qu'il l'exécute. Sans crier gare, le beau brun soulève Willow pour la déposer sur le fameux îlot et comme elle écarte les jambes, il vient se placer entre et les baisers reprennent De vagues souvenirs, ils étaient à nouveau plongé dans un présent bien passionnant.