De l'argent, ce n'est pas cela qui manquait dans ma famille, surtout quand mon père allait nous quitter, j'allais pouvoir vivre toute ma vie sans me soucier de rien. À cette réplique, je rigolais sur le coup. « T'as bien raison, on a donc besoin de rien alors. » Depuis que je suis au lycée, j'ai toujours été un peu prétentieuse, me croyant supérieure aux autres mais en plus, j'aimais faire des coups de grâce à ceux qui osaient venir m'importuner. Sauf qu'il y avait des choses dont j'étais un peu moins fière, comme le suicide d'un jeune homme que moi et mon ancienne meilleure amie nous avions connus mais sans plus. Ça restait un sujet totalement tabou quand on m'en parlait, la seule personne qui était au courant, c'est Len et personne d'autre. Monter les marches du phare, c'était un gros effort pour moi mais la vue qu'il y avait en haut en valait vraiment la chandelle. Alejandro m'avouait qu'il avait de bonnes idées. Je ne le connaissais pas vraiment alors, j'ignorais même si c'était toujours comme cela sauf que je ne pouvais quand même pas le juger la marchandise avant de l'essayer. « Pour le moment tu en as des bonnes, sauf que j'ignore si c'est toujours le cas... Ça va être à voir. » M'approchant donc de lui, le seul truc qui sortait de ma bouche c'est qu'il avait eut une bonne idée en m’amenant ici. C'est vrai, mon père allait mourir et j'avais de la difficulté à dormir et être au repos. Plongeant mon regard dans le sien en l'espace d'une seconde, je pût finalement reposer mes yeux vers l'horizon. J'étais en train de me dire que sous cet argent que nos parents nous donnaient tout le temps, il fallait que l'on puisse se compter chanceux de vivre dans un monde avec des merveiles comme ça. Suite à ce qu'il me demandait, je tournais rapidement la tête vers le Dunster. « Écoute, j'étais jeune dans ce temps. Maintenant j'ai grandis et je pense que j'aime mieux traîner avec des personnes comme toi que des personnes qui sont emmerdantes. » Pour ma part, c'était un compliment. Il est sûr que j'allais lui donner mon numéro de téléphone puisque des petites balades comme celles-là, je n'étais vraiment pas contre. Gardant un léger sourire sur le coin de mes lèvres, je ne le quittais pas des yeux. « À moins que tu ne veuilles plus me voir et quand nous allons arrivés à ma villa, tu vas t'enfuir le plus rapidement possible. » Évidemment, je rigolais un peu sur le coup.

Willow vint à la même conclusion que lui. De toutes les personnes sur Terre, ils sont de ceux qui ont le moins de besoin de gagner à la loterie. Ils ont déjà gagné en quelque sorte, appartenant au 1% les plus riches à la naissance.

Quand ils gravissent les marches, Alejandro se retourne brièvement vers la belle blonde et constate que celle-ci commençait à être essoufflée. Pourtant, elle avait fait du sport un peu plus tôt!

-Pas trop fatiguée?

De son côté, ça allait. Une fois au sommet, Willow admit qu'il avait eu une bonne idée, mais restait sceptique sur les bonnes idées. Le beau brun avait quand même dit parfois, pas tout le temps et le nota.

-J'ai dit parfois, pas tout le temps.

Petit clin d’œil, puis il ajoute:

-Toi aussi, tu as eu une bonne idée en proposant qu'on aille faire une balade en moto. Tout comme tu avais eu une bonne idée à Milan...

Il n'avait pas pu s'empêcher de le faire remarquer. Puisqu'Alejandro mentionnait Milan, le jeune homme posait une question qui le tarauder depuis un moment. Il a bien appris qu'avec Willow, il faut faire avec, mais quand même... La belle blonde ne le rassura qu'à moitié. Au moins, elle était franche.

-Je vais prendre ça pour un oui alors.

À savoir s'ils se reverront avant dix ans. Puis, l'Espagnol se mit à rire à la remarque de l'Eliot. Quand même!

-Ce serait une idée, mais non. Je suis du style... comment dire... une fois que j'ai les pieds dans l'eau, je me dis "pourquoi ne pas plongé"?

Autrement dit, la fuite n'est pas une réaction naturelle chez lui. Vraiment pas.

La Eliot House était aussi réputée pour accueillir toutes les personnes appartenant à une riche famille. Donc, on peut dire que c’est à Harvard qu’il y avait la plus grande racaille argentée, qu’on le veuille ou non. Montrer aux autres que je possède énormément d’argent, fait partie de l’un de mes passe-temps préférés. Certains gardent cette image à l’intérieur d’eux sauf que c’est beaucoup trop pour moi. J’ai toujours été hautaine avec ceux qui traînaient avec moi ou même ceux qui venaient m’adresser la parole. C’est contre mon principe de m’abaisser aux personnes de bas étage. Le sport m’avait pris pas mal d’énergie sauf que je faisais tout pour rester debout, bien que ce fût un peu difficile pour moi. « Je te mentirais si je te disais que je ne suis pas fatiguée. Disons que mon lit me manque un peu, mais face à un tel spectacle je n’ai pas vraiment envie de rentrer tout de suite. » Il faut dire que je retenais la moitié d’une phrase, c’est bien pour cela qu’il n’y avait pas grand personne qui osait me contredire. J’aimais mieux passer aux actes qu’aux paroles, puisqu’une conversation qui s’éternisait en une ou deux heures, m’endormait sur le champ. Pourquoi ne pas faire preuve d’originalité pour une fois, c’était toujours les mêmes questions : Comment vas-tu, est-ce que t’es amoureuse et tout ce qui s’en suit… Lorsqu’Alejandro parlait de Milan, je ne pût m’empêcher d’arquer un sourcil, il piquait soudainement mon attention. « Quelle bonne idée j’ai eue à Milan ? Disons que je ne m’en souviens pas totalement… » Croisant mes bras contre ma poitrine, je le défiais un peu du regard, voir comment l’Espagnol allait réagir. Je n’avais pas donner de nouvelles de moi à Alejandro puisque les relations de longue distance ne m’intéressaient pas trop, sauf que le fais de le revoir à Harvard, alors que nous étions tous les deux sur le campus devenait encore plus intéressant. Je ne connaissais pas énormément le beau brun alors je ne sais pas comment il pouvait réagir face à une situation pareille. Sa réaction me fit un peu rire. « T’as raison d’agir de cette façon, disons que ce n’est pas tous les hommes qui réagiraient comme ça. Je suis très attachante quand on apprend à me connaître un peu plus. » À vrai dire, certains osaient me juger comme quoi j’étais une garce, mais ils n’allaient pas plus loin que ça. La première image était très importante quand on voulait apprendre à connaître une personne…

Si Willow avouait être fatiguée, c'est qu'elle devait vraiment l'être. Du coup, il notait cela dans un coin de sa tête, histoire de faire attention à elle un brin. Parfois, il a cette énergie et oublie que tout le monde n'est pas inépuisable comme lui.

-Aller, on y est presque.

Dit-il pour l'encourager. Enfin arrivé au sommet, il évoquait bientôt, tandis qu'ils regardaient tous les deux le coucher de soleil, Milan et du côté d'Alejandro, la bonne idée qu'elle avait eu. Léger rire quand elle pose la question. Mais c'était évident!

-Celle d'avoir cogné à ma porte au beau milieu de la nuit pour me faire passer une nuit inoubliable.

L'élément déclencheur de toute cette histoire en quelque sorte, bien que leur rencontre à la fête le soit aussi. Pour autant, cette rencontre serait restée anodine si l'Italienne n'avait pas osé braver le couvre-feu pour ainsi dire.

-Je n'en doute pas. J'espère que je pourrai apprendre à connaître la "vraie" Willow alors.

Le beau brun se tourne le dos contre la rambarde. Le coucher de soleil achevait, la pénombre allait gagné le monde auquel ils appartiennent.

-On rentre?

L’encouragement que m’avait donné Alejandro me donnait un petit peu de puissant lorsque nous montions ces marches. Je ne suis pas du genre à me plaindre quand je faisais un effort physique, sauf que pour aujourd’hui, j’avais donné tout ce que je pouvais pour me remettre en forme. « Je sais, je donne mon maximum là. » Dis-je sur un ton de plaisanterie. Moi abandonner ? Plutôt crever oui. Jamais je n’abandonnais ce que j’entreprenais et en plus, il est hors de question que je montre au jeune homme que j’étais une personne faible. Une fois arrivé au sommet, je m’assis après avoir passé un long moment debout. Sauf que l’Espagnol piquait ma curiosité en parlant de cette fameuse nuit en Italie. Il y a quelques bouts de l’histoire que je ne me souvenais pas vraiment, Alejandro allait être mignon s’il me disait ce qu’il avait en tête. Haussant les épaules, je continuais de lui sourire. « Je sais, c’est ce genre d’effet que je fais pas mal à tout le monde. » Je me repris donc, pour ne pas qu’il puisse m’envoyer promener, puisque j’étais beaucoup trop sûre de moi. « Je suis contente que tu ai tout de même apprécié ce moment, même si je suis partie sans te donner mon numéro… Sache que tu vas l’avoir à la fin de la soirée. » Tandis que le soleil se faisait encore plus rare, un petit vent venait à souffler et j’étais au courant que le gardien allait arriver dans vraiment pas longtemps. Il fallait ne pas se faire arrêter par la police, sinon j’allais vraiment être mal. « Évidemment, je ne suis pas contre. » Hochant la tête quand Alejandro venait à me demander si nous ne devrions pas rentrer à Boston, je descendis les escaliers en sa compagnie avant de me rendre à la moto. Sans vraiment dire un mot, j’enfilais mon casque et prendre place derrière lui. J’avais tout de même passer une excellente soirée même si il ne se passait rien ce soir. Je ne suis pas une personne qui lis dans les pensées ni rien, je ne vois pas non plus le futur… Le retour se passait tout de même assez bien, disons que reprendre un peu de beau temps avec ce vent, ça m’avait plus réveiller qu’autre chose. La ballade de moto, m’avait fait un bien fou puisque le fait de revenir à Boston, me donnait comme idée d’acheter un petit chalet pour mes vacances. Comme j’allais devoir me pointer en Italie dans quelques jours, je voulais avoir du bon temps en ma compagnie, seule avec moi-même. Sentant le bolide s’arrêter, je descendis avant de retirer mon casque et regarder Alejandro. « Tu rentres ? »

Alejandro jeta un regard et un sourire amusé à Willow, se demandant quand même si elle était sérieuse. Ils étaient presque arrivés et il croit bien que la belle blonde ne regretta pas d'avoir livré cet effort.

L'Italienne continuait de jouer de son ton prétentieux, mais il la sentait quand même un peu plus fragile et préoccupée que ce qu'elle veut bien montrer, ou bien c'est lui qui interprète mal le regard qu'elle peut avoir, porté sur l'horizon, alors qu'il est manifeste qu'elle pense à autre chose qu'au moment présent. Sans doute à son père qui est malade. Il ne sait même pas comment elle fait pour rester aux USA, à sa place, il serait déjà en Italie. La famille, c'est sacrée pour l'Espagnol, aussi imparfaite soit-elle.

-Je serais curieux de savoir l'effet que je t'ai fait.

Elle semblait avoir gardé un bon souvenir, mais c'est toujours bon à savoir. Puis, l'Eliot avouait être contente de savoir qu'il a apprécié, décidément, elle a le réflexe de tout ramener à sa personne et ça amuse un brin le beau brun, mais au moins, c'était positif ici. Bonne nouvelle, il fera parti des chanceux qui ont le numéro de Willow Prada. Quel honneur! Sourire en coin, il fait un baiser sur la joue de la blonde et la remercie dans sa langue.

-Gracias.

Maintenant qu'ils avaient vu le coucher du soleil depuis le sommet du phare, Alejandro suggérait qu'ils rentrent. L'avenir dira si la jeune femme avec qui il est apprendra à laisser tomber son masque en sa compagnie. Willow était silencieuse, mais il n'y avait pas de malaise dans le silence, juste deux jeunes qui passent du bon temps et qui rentrent tranquilles en somme. Le trajet du retour se passa sans incident particulier. L'Espagnol prit des chemins un peu plus à l'intérieur des terres, pour changer de paysage un peu et lors d'une longue ligne droite, Willow put avoir un avant-goût de la vitesse à laquelle se bolide pouvait aller. C'était grisant.

La moto et ses deux cavaliers atteignent la périphérie de Boston, l'autoroute, puis Cambridge. Tout ce chemin et la nuit était déjà bien avancée. Pour autant, Alejandro ne s'endormait pas, n'était pas vraiment fatigué non plus et fut heureux que Willow l'invite.

-Avec plaisir Willow!

Il n'était pas pressé de rentrer. Une fois à l'intérieur, il posait son casque et enlevait sa veste, plus confortable en t-shirt. Parcourant à nouveau le grand hall des yeux, le beau brun suggéra:

-Tu me fais visiter?

Et si elle lui offre à boire, il comptait bien accepter aussi cette fois!

Je ne dormais pas vraiment beaucoup depuis quelques temps, je recevais des appels presque tous les jours pour me donner de ses nouvelles sauf que plus les jours avançaient et plus j’étais démoralisée. Personne n’était au courant jusqu’à ce que je puisse parler avec Alejandro de cela. « Malheureusement, il y a des trucs que je garde secret, comme ce genre de trucs. » Petit sourire mesquin sur les lèvres, je voulais seulement éveiller les soupçons, qu’il puisse se faire quelques petites idées sur ce sujet. La nuit que nous avions passés tous les deux, avait été l’une des meilleures que j’ai connue dans mon adolescence, sauf qu’aujourd’hui, j’ignorais si c’était la même chose. J’avais beaucoup trop de trucs à faire quand nous nous sommes connus en Italie et hors de question que je puisse compromettre mon avenir. Sauf que maintenant, nous étions dans la même université, alors je pouvais tout de même lui laisser une petite chance. Je ne suis pas une vilaine sorcière non plus. Laissant le Dunster embrasser ma joue, nous descendions les escaliers afin de nous rendre jusqu’à la moto. Le chemin du retour se passait quand même assez bien, les routes de campagne étaient désertes tandis qu’en ville, c’est une toute autre chose. Arrivant devant ma villa, je retirais mon casque afin de demander une question à Alejandro. Sa réponse fût bien sûr positive. « Très bien. » C’est un moyen simple pour nous d’apprendre à se connaître, surtout comment nous nous étions laissés tous les deux lorsque j’étais en Italie pour le week-end. Sortant les clés de ma poche de manteau, je montais les quelques escaliers afin de déverrouiller la porte et laisser le brun entrer. Refermant la porte sur mon chemin, il voulait une visite guidée, c’est donc ce qu’il allait avoir. « Évidemment ! Avant, tu aimerais boire quelque chose ? J’ai toutes les sortes d’alcool que tu veux. » M’approchant de mon bas personnel, je lui montrais les sortes. Mon père adorait boire l’alcool de d’autres pays, c’est une façon pour lui de se changer les idées surtout.

Alejandro eut un léger rire. Évidemment, Willow n'allait pas lui donner la réponse tout cuit dans le bec, elle comptait même en garder le secret. C'est de bonne guerre ceci dit. Les femmes ont toutes leurs secrets. Les hommes aussi, particulièrement ceux qui sont jeunes, riches et beaux.

-Tu fais bien. C'est bon d'avoir ses petits secrets. Je suis heureux d'en faire parti.

C'est plutôt bon signe aussi, se doutant que c'est une secret positif quand même. Le duo quittait bientôt le phare et après un bon bout de route, gagnait à nouveau la maison de la belle Italienne. Naturellement, l'Espagnol accepte l'invitation et entrait à nouveau dans celle-ci et demandait une visite. Willow offrait d'abord à boire, une bonne idée, il avait soif en plus.

-Je prendrais bien un verre de vin rouge si tu en as. Sinon, une bière fera l'affaire.

C'est ainsi que la première partie de la visite commence, c'est à dire, quand le beau brun suit la blonde pour aller chercher à boire. Le beau brun observait la cuisine et tout, enfin, dépendamment de la pièce dans laquelle ils sont et celles qu'ils ont traversé. Une fois qu'il a son verre, il remerciait Willow.

-Un toast à la moto?

Après quoi, il était prêt à la suivre pour la suite de la visite!

Je n'avais pas vraiment envie de passer la nuit seule, surtout que ça allait peut-être m'aider à dormir convenablement si j'étais en la compagnie d'une autre personne. Il y avait bon nombre de temps que je pensais prendre un colocataire dans l'unique but de me changer les idées, ne plus penser à mon père mais surtout m'amuser. C'est ce qui me manquait dans la vie, de faire la fête et surtout être aimée par quelqu'un. Lui demandant si il voulait quelque chose à boire, je m'approche donc du bar afin de me prendre un verre de vodka. Depuis le bal, je n'ai pas retoucher à l'alcool et je crois bien que ce soir allait être un exception. Préparant donc mon verre, Alejandro me demandait un verre de vin. « Alors, je pense que pour toi, ça sera un vin d'Espagne. » Ça allait sans doute lui rappeler ses origines, tout comme moi avec les verres de vin d'Italie que je buvais de temps en temps le soir. Ces origines étaient très importantes pour moi, si quelqu'un osait parler contre mon pays, il allait subir les dégâts de l'ouragan Prada. Ça s'était déjà arrivé dans le passé, sauf même si je suis contre la violence, j'allais en venir à mes fins peu importe le prix. Prenant la bouteille de ma cave à vin personnelle, j'empoignais une coupe de vin afin d'y verser le contenu. « N'hésite pas à m'en demander plus si tu le désir. » Lui adressant un clin d'oeil, je glissais la coupe contre le comptoir avant de la lui servir. Je pense que dans une autre vie, j'étais barmaid. Recevoir chez moi, c'était très sacré. Il y a bien longtemps que je n'avais pas fait la fête chez moi, la dernière fois remontait à quand je consommais de la drogue. Mon paternel n'avait absolument pas approuvé ce nouveau mode de vie mais je ne pouvais vraiment pas m'en passer. Le voyant lever sa coupe de vin, j'en fis de même afin de lui sourire. « À cette belle soirée. » Glissais-je avant de pouvoir prendre une gorgée de ce nectar. Grimaçant un peu sur le coup, ça me rappelait toutes les cuites que je me suis prise avec l'alcool. Aujourd'hui, j'étais immunisée mais on ne savait pas quand ça pouvait remonter à la surface. Commençant donc par la visite de la maison, j'avais pas mal de pièces à lui montrer, surtout avec la grosseur de cette villa que mon père m'avait payée. Au bout de quelques minutes, nous nous rendions vers l'extérieur, la piscine fut éclairée mais surtout de son bar près de cette dernière. « J'espère que tu as emmener ton maillot. » Sauf qu'en n'avouant pas le plan que j'avais derrière la tête, je le poussais dans l'eau.

Willow était décidément bien installé. Elle avait même un cellier (plutôt qu'une cave à vin, à moins que ce soit vraiment le cas) avec une bonne dizaine de bouteille, peut-être plus. En tout cas, il était plus grand que le sien, mais hey, la quantité ne fait pas la qualité! Ceci dit, qu'elle ait des bouteilles espagnoles faisaient plaisir.

-Je n'aurais pas dit non à un vin italien, mais je veux bien un vin de la maison. Importation privée ou..?


Il ne demandait pas cela pour faire snob, que par simple curiosité. Ensuite, il demande à Willow si elle aimerait qu'il ouvre la bouteille pour elle. Ça lui fait plaisir et il se débrouille plutôt bien, mais si elle a la situation bien en main, il n'insiste pas. Dans tous les cas, les verres sont bientôt remplis et ils pouvaient porter un toast.

-Je ne voudrais pas abuser des bonnes choses... mais je n'hésiterai pas.

Et puis tchin, à cette belle soirée, en effet. Soirée déjà bien avancée, mais pas terminée non plus. Ils font ensuite la visite de la maison et enfin, Alejandro note la décoration, l'architecture, essaie de noter quelques détails et passe des petites remarques, toujours positives bien sûr, quand il voit quelque chose qui lui plait ou autre. Y avait-il une salle d'entraînement? Un salon? Une bibliothèque avec des livres? Un instrument de musique peut-être? On peut en apprendre beaucoup sur une personne en visitant sa demeure. C'est du moins ce qu'Alejandro pense.

S'arrête-t-il au niveau de chambre à coucher quelconque? L'Espagnol a cette théorie un peu farfelue qui veut que quand une ville vous fait visiter sa chambre à coucher, particulièrement si c'est en dernier, c'est qu'elle a une idée derrière la tête. Si elle ne veut pas que vous y mettiez les pieds, c'est mauvais signe. Dans ce cas-ci, la visite se termine dehors, bon choix et le beau brun est content de prendre l'air et quand il voit la piscine, avec le bar et tout, il imagine facilement les grandes fiestas qu'on peut faire ici.

-Wow, belle piscine et j'adore le bar qui vient avec. C'est toi qui l'a fait construire ou c'était déjà ainsi quand tu as emménagé?

Ils marchaient tous les deux près du grand bassin d'eau le jeune homme finissait son verre de vin, quand la belle blonde posait une question. Naturellement, il allait répondre que non, il n'a pas emmené son maillot, mais il n'a pas le temps de le faire que Willow le pousse à l'eau. Dieu merci, Alejandro tombe sans se cogner et la coupe ne frappe rien qui la fit casser. Bon nageur, il remonte sans problème et se secouait la tête après. À nouveau debout, il enlevait son t-shirt et l'envoyait dans la direction de la blonde. Elle peut esquiver ou non.

-T'es vilaine de m'avoir fait ça. Si tu voulais qu'on se baigne, t'avais qu'à le dire.

Mais cela aurait été moins marrant, c'est certain. Le beau brun n'en voulait pas à la blonde, mais n'osait pas trop bouger et cherchait des yeux sa coupe, qui est probablement au fond de l'eau ou presque maintenant.

-Tu m'aides à trouver ma coupe?

À deux, ils devraient y arriver sans trop de problème!