Après ce bal, je devais me concentrer sur l’excise. Je me suis légèrement laissée allée il y a quelques jours et je devais reprendre tout à zéro. Toutes ces histoires m’ont particulièrement emmerdée et pour avouer, j’essayais de ne pas penser à ce qui se passais avec mon père. Il était étrange en ce moment, comme si quelque chose n’allait pas bien ou un truc du genre. Bref, une fois habillée de vêtements de sport, je pût aller m’entrainer. Courant plusieurs kilomètres sur la piste, je n’entendais même pas ce que les autres disaient autour de moi. La musique m’aidait à tout effacer. Sauf qu’en étant beaucoup trop dans ma tête, je fonçais donc dans quelqu’un, ce qui me fit totalement valser sur l’herbe. Grimaçant de douleur, je glissais donc ma main contre ma tête en étant vraiment hors de moi. « Non mais tu ne pouvais pas regarder où tu allais ! C’est une piste de course, pas pour étudier ! » Bon sang, la douleur était vraiment intense ma parole. Sans vraiment porter attention à qui j’avais affaire, je défis mes cheveux afin de mieux les replacés. En plus, j’avais de l’herbe dans mes cheveux, ce n’était vraiment pas ma journée quoi. Lorsque j’eue quelques secondes pour moi, je pût enfin le regarder. J’étais totalement dépassée par les évènements et je m’adoucissais. « Alejandro ? » Je n’étais pas totalement sûre de ce que je disais, sauf que si c’était lui, c’était vraiment une grosse claque en pleine figure. Il avait totalement changer je dois le dire, en mieux même.

Quand la période d'examens approche, Alejandro aime bien combiné sport, entraînement avec les études. Cela libère et aère l'esprit en quelque sorte. D'autant qu'en mai, avec le printemps qui se pointe et s'affirme, faut passer un peu de temps dehors. Après les cours, le beau brun s'était essayé à l'entraînement extérieur, avant de rentrer au gym pour prendre une douche et se changer. Les cheveux encore un brin humide, il marchait en direction de sa moto, garé pas si loin. Il devait juste franchir le parc et il avait sorti son code criminel. Une question lui taraudait l'esprit.

De loin, il avait vu la coureuse s'en venir, mais jamais il n'aurait cru qu'une poignée de seconde après avoir ouvert son livre, que celui-ci virevolterait dans les airs, qu'il aurait un "choc" contre son corps, à savoir la joggeuse qui venait de le percuté. Alejandro venait à peine de reprendre ses esprits que la demoiselle au sol lui gueulait dessus. Naturellement, il fit ce que tout homme civilisait aurait fait à sa place: répliquer.

-Excuses-moi, mais quand on court, on est sensé regarder où on va aussi. J'étais sur le bon côté du chemin.

Bref, ça ne servait à rien de lui gueuler dessus. L'Espagnol se penche pour ramasser son livre qui a mangé la claque et l'essuyait, lui qui était plein de gravel et d'herbe. C'est alors qu'il entendit son prénom et le beau brun fronça des sourcils. Jusqu'ici, il n'avait pas regardé avec la moindre attention la joggeuse, mais en la regardant bien... C'est clair qu'elle lui disait quelque chose et il lâcha un prénom, peinant à croire que cette femme pouvait être elle.

-Willow?

Si c'est vraiment elle... bien comme on dit, la Terre est plus petite qu'on pense et les océans ne sont peut-être pas aussi grand qu'on le croit.

Une nouvelle année allait débuter en Septembre et ça allait être ma toute dernière année. Le temps passe tellement rapidement que même encore là, j’ignorais ce qui allait m’arriver. Mon père avait un terrible secret qu’il gardait pour lui puisque son récent cadeau m’avait fait douté de quelque chose. Lors de mon passage en Italie afin de m’enfuir de Boston, je voyais le médecin venir souvent dans sa villa afin de le soigner. Qu’est-ce qui se passait pour qu’il vienne aussi souvent que cela ? Puis il y avait le fait que j’ai manigancer contre Hippolyte, elle allait m’en vouloir jusqu’à la fin de sa vie, sauf qu’elle l’avait mérité. Étant en train de courir sur la piste, voilà que je fis un face à face avec un pur inconnu, ce qui me fit projeter dans l’herbe (heureusement). Prenant le choc en entier dans mes jambes, une grimace de douleur pouvait se voir sur mon visage. Je dois admettre que c’était ma petite personne qui était en faute, sauf que mon interlocuteur n’allait jamais le savoir. « Il y a d’autres chemins pour marcher, pas ici. » Dis-je sur un ton tout simplement dégoûtée. S’il ignorait où se trouvait la vraie piste pour marcher, j’allais me porter volontaire pour le lui montrer. Même si ce n’était pas dans mes habitudes, j’avais tout de même un grand cœur comme certains ignoraient. Soudain, ce fut comme un flash. Il y a de nombreuses années que j’ai rencontrée Alejandro et j’étais sûre à 100% que c’était lui. Lors de l’annonce de mon prénom, un petit sourire se dessinait sur mes lèvres. « Wow, dis donc tu as vraiment changé avec les années. » lui dis-je, suivant d’un clin d’œil. Je me souvenais de la conversation que nous avions eue. Ça m’avait presque crevé le cœur de devoir le laisser en plan comme cela, sauf que le destin jouait un nouveau rôle. Gardant donc mes cheveux lousses, je m’approchais de lui avant de lui faire la bise. « Puis, excuses moi d’avoir éclaté comme ça, ce n’est certainement pas mon genre en temps normal. »

Il y a des chemins pour marcher partout sur le campus, mais Alejandro préféra ne rien répliquer et se montrer civilisé, pour de vrai cette fois. Le beau brun s'était même rapproché pour l'aider à se lever, si elle voulait bien de son coup de main, quand Willow le reconnut la première, malgré quelques changements physiques depuis. C'est qu'à 17 ans, il avait encore une tête de jeune pour ainsi dire, alors qu'aujourd'hui... il était un homme quoi. Enfin, il aime le penser! Willow n'a pas tant changé elle, elle est toujours aussi belle, peut-être même un peu plus, ce qui n'est pas peu dire, m'enfin... Faut dire que cette tenue sport la met en valeur han. La remarque de son ancien coup d'un soir le fit rire.

-Pas tant que cela quand même. Toi, tu n'as pas tellement changé... et c'est un compliment.

Après la compétition, il avait bien cherché la blonde parmi les spectatrices, tenté une petite recherche google/facebook pour la retrouver, sans succès. Puis, elle était devenue un souvenir, un secret pratiquement. Alejandro avait mis sa performance plutôt ordinaire à Milan sur le dos d'une crampe... Crampe mon œil. Il n'a jamais parlé de Willow à personne.

L'Espagnol tend la main à l'Italienne et l'aida à se relever. Après, il eut droit à une bise, ce qui était amusant quand même. Il peinait à croire que c'était bien elle et la regardait encore de haut en bas, bas en haut. Aucun doute, des Willow, il n'y en a pas deux.

-Ça va, c'est le caractère latin, les Américains ne comprennent pas... Tu vas bien? J'ai l'impression que le choc a été rude.

Doucement, le beau brun s'écartait de la piste pour aller dans l'herbe aussi. Pas envie de se faire percuter une deuxième fois quand même. Il ajustait un brin son sac à dos contre son épaule, son regard toujours sur Willow.

Le fait de revoir Alejandro me faisais totalement penser à comment je me suis comportée par le passé. J’ignorais même si le beau brun avait ces anciennes pensées en lui sauf que pour ma part, je faisais tout pour ne pas retourner dans sa chambre. Nous avions passés une belle soirée tous les deux, sauf que j’ai dût mettre un frein sur ça. Pas que je n’avais vraiment pas apprécié, c’est seulement une question de principe. « Bon très bien, sauf que tu es encore plus beau que dans mes souvenirs. » Ayant un petit sourire sur le coin des lèvres, je me sentais un peu étrange. Je n’espérais pas qu’il puisse m’engueuler pour être partie sauf que c’était le passé et nous étions mieux de ne pas remettre cela. Comme mon paternel est fondateur de Prada, ce dernier ne voulait pas que je dévoile ma vie sur Facebook ou tout autre réseaux sociaux. C’est bien pour cela que le brun n’avait pas réussi à me contacter. Maintenant, j’étais beaucoup plus vieille alors il s’en va de soi que je puisse faire ce que bon me semble, surtout après avoir une nouvelle boutique Prada dans Boston. Après mes études, c’est ce qui allait arriver. J’allais entièrement prendre le relai de mon père pour son entreprise dans l’unique but de continuer les ventes. Prenant la main que me tendais Alejandro, je pût retirer la terre qui était littéralement collée contre mes jambes. Lorsque je retournerai à ma villa, il est sûr qu’une douche va s’imposer. « Les Américains sont complètement fous tu veux dire. Je vais très bien… C’est assez étrange qu’on se retrouve à Harvard tous les deux, surtout après cette nuit. » Me mordillant la lèvre, je suivais donc l’Espagnol avant de fermer mon portable et le mettre dans mon sac que j’avais posée non loin. « Sinon, qu’est-ce que tu deviens ? Tu passes encore ton temps à faire ces compétitions ? » Nous avions pas mal de choses à nous dire, même si avant cette nuit, nous ne nous connaissions pas vraiment. C’est une bonne façon d’apprendre à connaitre l’autre.

C'était à peine croyable qu'ils se recroisent. Alejandro avait eu beau chercher... Bon, en même temps, les chances de trouver une Willow de Milan (qui n'était pas de Milan du reste) était plutôt mince. Aujourd'hui, voici que la blonde l'avait percuté sur un sentier du campus, quand même amusant et apparemment, elle trouvait l'Espagnol toujours de son goût. Après, il avait encore plus conscience aujourd'hui qu'hier de son pouvoir d'attraction pour ainsi dire.

-Merci. Content de voir que tu te rappelles de moi.

Parce que bon, elle était partie au beau milieu de la nuit. Non, Alejandro ne lui en veut pas, il l'avait promis après tout, mais c'était un petit exploit qu'elle se souvienne de lui, non? Le beau brun regardait la belle Eliot s'essuyer les jambes. Ah ouais, quelle chute quand même. Pas de signe de blessure par contre, mis à part un bleu sans doute. Léger rire quand elle lance que les Américains sont complétement fous.

-Tu n'as pas tord...

Et on ne parlera pas de l'élection de Trump s'il vous plait. Puis, Willow mentionne cette nuit et en effet, ça faisait un peu bizarre de se revoir.

-Peut-être. C'est une sacrée coïncidence en tout cas. Je me dirigeais vers ma moto, garé quelque part par là-bas.

Elle pouvait l'accompagner si elle voulait. En tout cas, en chemin ou sur place, la belle blonde se montrait un peu plus curieuse et si elle n'avait pas posé ses questions, c'est lui qui l'aurait fait. Léger rire quand elle évoque les compétitions et le beau brun bougea la tête de gauche à droite.

-Non, j'ai tout arrêté quand je suis entré à l'université. J'aime toujours autant nager, le sport même, mais les compétitions... Je préférais me concentrer sur les études et la vie d'universitaire quoi. Et toi? Tu étudies ici?

Un an à Barcelone, trois ans maintenant à Harvard. L'année prochaine sera sa dernière année avant d'obtenir le diplôme et de pouvoir passer à la Law School, s'il est accepté.

Cette histoire, je l’avais effacée de ma mémoire comme ça ne me servais à rien de reparler du passé. Sauf que de le voir, en face de moi, surtout aux États-Unis, était un truc que jamais je n’avais pensé voir un jour. Les chances étaient plutôt minces qu’on se croise. Sauf que de voir Alejandro en face de moi, me rappelait le passé, quand j’ai quitté sa chambre sans donner le moindre signe de vie. « Allons, je n’ai pas non plus perdu la mémoire à tout jamais. Ça ne s’oublie pas vite pour ma part. » Ce n’est pas parce que je suis partie sans lui donner mon numéro de téléphone que j’allais oublier l’Espagnol. Je devais admettre que ces autres histoires, j’avais fait une croix dessus parce que ce n’était pas très important que je puisse garder contact avec eux. Mon paternel aurait apprécié que je puisse rester en sa compagnie sauf que c’était impossible pour moi. Non, il ne fallait pas que je me laisse décourager par cette atroce rumeur qui disait que j’avais été internée dans un centre de désintoxication. Chose qui était fausse et j’espérais qu’Alejandro n’était pas au courant. « J’ai toujours aimé les mecs à moto » Lui dis-je en faisant un clin d’œil. C’était loin d’être une drague, seulement mon air de tous les jours. On peut dire que j’adore faire la conversation avec autrui, dans l’unique but de les charmer. Sauf avec ce qui s’est passé pour Alejandro, je crains que nous allions avoir le genre de discussion comme en Italie. Dans mes souvenirs, le beau brun faisait de nombreuses compétitions, chose qu’il faisait lors de notre rencontre. Sauf que je ne savais pas vraiment s’il avait choisi ce même domaine en arrivant à Harvard. « Oui, j’étudie en mode… Avec l’entreprise de mon père, je n’ai pas vraiment le choix. Au moins, je fais quelque chose que j’aime. » Peu importe, avant j’aimais bien chanter et faire ce genre de truc quand j’étais à la Lowell mais tout avait changé. « Tu aurais envie de boire un cappucino glacé ? Je vais crever de chaleur. »

Alejandro était bien content que Willow ne l'ait pas oublié, car de son côté, il se souvient encore d'elle bien sûr. Qu'une femme cogne à votre porte au beau milieu de la nuit pour faire l'amour avec vous, c'est sans doute un fantasme universel! Fantasme réalisé dans le cas du beau brun. Dommage par contre qu'il n'y ait pas eu de suite à cette nuit, mais ainsi va la vie. Sourire un brin timide sur les lèvres, il se passait la main derrière la nuque.

-Cela fait quand même huit ou neuf ans Willow.

Un bon bout de temps quoi! Nouveau rire quand la belle blonde admet avoir un faible pour les mecs à moto. Pour la moto ou pour le mec dessus? C'est sans doute un tout!

-Les motos, ce sont des aimants à jolies filles, c'est vrai. Surtout des femmes qui sont aventureuses.

Pas les filles craintives et hésitantes, en règle générale en tout cas! Cette petite attitude à charmer, c'est aussi celle qu'à Alejandro, particulièrement envers la gente féminine, alors ça ne le gênait pas le moins du monde. On peut dire à une femme qu'on la trouve belle sans forcément lui faire du rentre dedans.

-C'est marrant, il se trouve que le consortium de ma famille a pas mal d'entreprise dans le secteur des vêtements, textiles et mode. Quelle est l'entreprise de ton père?

Il était curieux de savoir, c'est certain. Quand on pense que les Ortegas possèdent Zara, Pull and Bear, pour ne nommer que celles-là. Amancio Ortega, son grand-père, après tout, est l'homme le plus riche d'Europe selon Forbes. Ils quittaient le parc et approchait du parking quand Willow eut une bonne idée, même si c'était un détour. Il sentait que la belle blonde voulait reprendre contact en quelque sorte. Sinon, elle l'aurait sans doute laisser aller à sa moto sans insister.

-Si, bonne idée! Quel ingrat je fais, je te parle anglais depuis tout à l'heure, j'ai presque oublié que tu es italienne.

Bien sûr, en disant cela, il passe à l'italien. C'est ainsi qu'ils se dirigeaient vers un café, il doit bien y en avoir un quelque part sur le campus. En fait à Harvard, il n'y a pratiquement que ça, plus que des vendeurs d'eau haha.

-J'adore ta tenue pour faire du sport au fait.

Disons que ça la mettait bien en valeur.

Neuf ans quand même, c’est quelque chose de très loin. « Ouais, je dois admettre que c’est assez loin. » C’est bien la première fois que je m’en voulais pour avoir laissé un homme derrière moi. Sauf que ce genre de culpabilité, je ne l’ai plus revue depuis un bon moment déjà. Certains me traitaient de sans cœur, celle qui ne pensait qu’à elle et parfois ils avaient raison. Alejandro ne l’avait pas connue cette fille-là. Parlant donc de moto, je dois admettre qu’un homme qui faisait de la moto, c’est assez sexy. C’est sans doute le fantasme numéro un de toutes les filles en Amérique. Peut-être avait-il sorti sa moto rien que pour avoir certains numéros de téléphone des femmes qu’il croisait sur sa route. Rien qu’à cette idée, un petit sourire traversait mes lèvres. « Effectivement ! Il y en a qui préfère plus la moto que le garçon sur la machine. » Pour ma part, ce n’était vraiment pas le cas. Le beau brun était assez canon, un peu plus qu’avant je dois l’admettre. Mon regard fut assez surpris quand il me demandait quelle était l’entreprise de mon père. Ma première réaction fut que je rigolais un peu. Sans doute que ma mémoire me jouait des tours aussi. « Tu n’as jamais entendu parlé de Prada ? Tu sais, la compagnie de vêtements, lingerie, parfum ? » J’étais littéralement en train de lui décrire ce que mon père faisait pendant ses temps libres. Les défilés lui prenaient tout son temps et c’est pour cela que je prenais le relai avec la boutique de Boston. Marchant en sa compagnie jusqu’au parking, je voulais en quelque sorte rattraper le temps perdu. Parce que j’ignorais si nous aurions eu une belle relation si je lui aurais donné mon numéro de téléphone. « Ne t’en fais pas, je suis aux États-Unis depuis un petit moment… Bien que parler l’italien, ça me manque un peu.. » L’anglais n’avait pas vraiment été difficile à apprendre puisqu’au lycée en France, j’apprenais cette langue et ce fut l’une de mes matières préférées. Je me sentais légèrement dénudée avec ma tenue de sport, surtout pour aller prendre un café ensemble. « Merci beaucoup, je sais que c’est le genre d’effet que je fais. » Rigolant donc à ma blague, nous trouvions donc un endroit pour nous rafraichir un peu. Commandant donc ce qu’il voulait, nous nous asseyons donc sur l’une des banquettes. Prenant une première gorgée, je poussais un long soupir. Mon dieu, ça faisait du bien. « Sinon, tu aimes les États-Unis ? C’est quand même assez différent de nos pays respectifs. »

Willow sembla réaliser à quel point de nombreuses années avaient passé depuis cette fameuse nuit. Alejandro fit un petit sourire, puis ils partirent sur d'autre chose, comme la moto. Alejandro adore en faire, comme le surf, le skate et tout ce qui peut donner une sensation forte, vitesse, mais si à cela on peut ajouter que ça plait aux demoiselles...

-Et toi?

Le beau brun se doute de la réponse, mais il aimerait bien l'entendre. Le beau brun ne se souvenait pas que Willow lui ait déjà dit son nom de famille, autrement, il va de soi qu'il aurait fait le lien assez rapidement, quoique qu'il connait une Levis qui ne fabrique pas des jeans.

-Si, bien sûr. Tu es une Prada donc? C'est intéressant.

Il avait maintenant un contact chez Prada, ça peut toujours être pratique. Bien sûr, la belle blonde ne lui en voulait pas de ne pas avoir parler direct en italien et s'était fait à l'anglais. On n'a pas trop le choix.

-Je comprends. C'est pareil pour moi avec l'espagnol, mais il y en a un peu plus.

La bonne vieille Willow apparut ensuite à son petit compliment sur la tenue qu'elle avait et ça ne manqua pas de le faire rire.

-Toujours aussi sûre de toi à ce que je vois.

Une fois qu'ils atteignent le café, le duo se commandait chacun un cappuccino glacé et allait s'installer sur un banc. Alejandro posait son sac à dos à ses pieds et s'installait bien, lunettes de soleil dans les cheveux. Il retint un petit sourire en coin en entendant le soupir de Willow. Ça lui rappelait des souvenirs...

-Si, enfin, je n'aime pas tout des USA, mais j'aime quand même. C'est un pays libre, jeune et dynamique. Quand je suis arrivé ici il y a trois ans, je pensais juste faire le cursus et puis repartir, mais maintenant, je pense faire ma Law School ici. Faut dire que je suis bien installé et puis l'Espagne n'est pas si loin, suffit de prendre l'avion.

C'est en gros ce qu'il en pense.

-Et toi? Combien d'années ça fait que tu es aux États-Unis?