J’aimais bien être le genre de femme qui conservait une belle apparence sauf quand il s’agit de moto, c’est l’adrénaline vaguement haute. « Pour ma part, j’aime beaucoup les deux, je dois dire qu’il faut que le mec soit quand même assez mignon pour me faire grimper sur ce genre de machine. » Hors de question que l’on puisse me voir aux côtés d’un geek, moche et ce même s’il possédait ce genre de véhicule. J’avais tout de même un minimum de respect pour moi-même. Alejandro ne semblait pas savoir que je faisais partie de la grande famille Prada. Sans doute parce que mon père refusait catégoriquement que quelqu’un proche de moi ou un parfait inconnu ne puisse connaître mon nom de famille. Ça avait été un gros coup puisque je voulais tout de même montrer aux autres que je n’étais pas une simple petite fille. Une petite idée venait à me sonner dans la tête, celle de faire affaire avec le Dunster, dès que nous finirions l’université. Ça pouvait être assez délicat comme situation puisque l’échec n’était pas un mot de mon vocabulaire. « Assez, peut-être que nous pourrions nous allier dans les prochaines années. » Adressant un beau sourire, j’étais au courant que mon père voulait faire affaire avec d’autres compagnies internationales afin d’avoir beaucoup plus d’ampleur sur le marché mondial. Je parlais plusieurs langues, comme le français, l’italien mais surtout l’anglais. Mon lycée m’avait énormément aidée dans l’apprentissage des secondes langues et j’étais parfaitement douée dans tout ce que l’on m’apprenait. Si je voulais reprendre la compagnie de mon paternel, il fallait que je puisse maitriser toutes les langues parlées. Ça n’allait pas être facile sauf que je suis quelqu’un de très persévérante. Lorsque mon entrainement débutait, le monde pouvait voir que je ne portais pas des vêtements vieux d’y il a quelques années. Non, j’aimais bien me montrer en toute franchise, sans vraiment broncher non plus. C’est quelque chose qui n’allait jamais changer en ma petite personne et rien qu’à sa remarque un rire sortit de ma bouche. « Ça fait partie de moi depuis un bon nombre d’année et ça risque de le rester encore. » Une fois arrivés dans un petit café. Les États-Unis ne sont certainement pas comme mon pays natal. Beaucoup plus gros et encore plus difficile à suivre. Surtout en matière de relations. « Je suis ici depuis cinq ans et disons que je commence à m’y faire. Ça n’a rien à voir avec l’Italie, je peux te l’assurer. Des fois, j’aurais envie de me barrer d’ici, sauf que l’année prochaine je compte bien sûr me présenter pour les élections. Surtout finir mes études. » Prenant une gorgée de mon cappucino glacé, ça faisait en sorte que ma gorge était tout simplement gelée. Ça me faisait un énorme bien si je peux l’admettre. « Sinon, je suis contente qu’on puisse se retrouver. »

En effet, quand on est sur une moto, vaut mieux oublier les robes à paillettes.

-Et est-ce que je suis assez mignon?

Oui, Alejandro courait après les compliments, mais c'était un peu pour rire aussi. Par contre, jamais il ne ferait faire de la moto à Willow dans la tenue dans laquelle elle est en ce moment, trop de risque qu'en cas de chute, elle se blesse grièvement.

Comme ils sont du même milieu, deux familles riches du milieu de la mode, même si les avoir Ortega dépassent cela, c'est tout de même le cœur de leur empire, Willow vint à la réflexion qu'ils pourraient bien s'allier dans les prochaines années. En effet, ou se faire compétition. L'avenir le dira.

-C'est certain que je préférais être ton allié que ton adversaire.

Dit-il avec un sourire en coin. C'est que le beau brun, derrière sa gentillesse, peut être assez impitoyable en affaire. Impitoyable, mais classe. Il se doute qu'il en va de même pour Willow. D'ailleurs, la blonde faisait preuve de la même assurance qu'autrefois et avouait que cela faisait partie d'elle depuis longtemps. Tant mieux. Puis, quand elle mentionne les élections, Alejandro ne peut pas s'empêcher de grimacer. Il avait mené deux campagnes, dont une où il était endossé par le président eliot pour le rôle de VP et il a trouvé le moyen de perdre les deux. Faut dire qu'à l'époque, son intransigeance envers les Mathers ne lui a pas fait que des amis à un moment où certains pensaient qu'il fallait faire ami-ami avec eux.

-Les élections... Si tu veux mon conseille, tiens toi loin de tout cela, à moins que tu sois convaincue d'avoir plus d'amis que d'ennemis à Harvard, ce qui est rare pour des personnes comme toi et moi.

Il sait de quoi il parle. On a été jusqu'à le droguer à son insu pour le ridiculiser en public à la cérémonie des awards d'Harvard... Dans un ordre d'idées, il évoquait son avenir:

-De mon côté, je pense prendre une année sabbatique après la fin de mes études l'an prochain et avant d'entrer à la Law School. Je veux pouvoir partir en voilier, faire du surf, profiter, parce que j'ai l'impression qu'après, je vais être bien occupé.

Vu qu'il sera appelé à prendre un rôle croissant au sein de l'entreprise familiale. Alejandro prenait aussi des gorgées et lançait des petits coups d’œil à Willow, avant de regarder des passants et leur lancer un "buenos dia" qui sembla les surprendre. Cela l'amusa un brin, puis il reporta son attention sur la blonde.

-Moi aussi je suis content, même si je t'avoue que cela me fait un peu bizarre. Je ne pensais pas qu'on se reverrait un jour.

Autant être honnête.

Quand Alejandro me demandait si je le trouvais assez mignon, je fis une moue qui voulait tout dire. J’espère qu’il ne doutait de rien puisque pour moi, il était classé dans les canons d’Harvard. « Tu veux rire de moi là ? T’es loin d’être un petit nerds boutonneux. Alors oui, t’es mignon. » Lui dis-je en faisant un clin d’œil. Je devais admettre que depuis le temps, Alejandro n’avait pas changé sa façon d’embellir. J’avais pas mal de trucs à clarifier et surtout après avoir couché avec Royce. Le snapchat que j’ai dût envoyer à Hippolyte ne lui avait réellement pas plu même si la blondinette cachait bien ses sentiments. Comme par hasard, Cole tentait de me faire parler, même voir cracher le morceau sauf qu’il allait m’en falloir beaucoup plus pour que je cède. Il vint donc à m’affirmer, aimer mieux être mon allié que mon ennemi. L’Espagnol avait tout à fait raison là-dessus. L’année prochaine aller être mon année, ça avait déjà commencer et j’espérais de tout cœur pouvoir relancer la Eliot House comme dans ses anciens jours. Rien qu’à voir le vice-président que nous possédions, ça allait vers le ridicule. « Alors-là, je ne peux qu’approuver ce que tu viens tout juste de me dire. Disons que les personnes qui sont mes ennemis le regrettent déjà. » Lorsque j’avais eue la brillante idée de pouvoir me présenter aux élections, c’est dans l’unique but de prouver aux gens que j’avais un cœur mais aussi, j’étais acharnée dans tout ce que j’entreprenais. C’est bien pour cela que mon père m’avait donné comme poste de prendre en charge le nouveau magasin que nous avons ouvert à Boston. À entendre parler Alejandro, il semblait en connaître un tas de trucs à propos de la Eliot House. Je me fichais un peu de ce qui s’est passé dans sa vie antérieure, sauf que pour le moment je misais avec l’implication d’Ashleigh dans mes rangs. « J’ai quelques ennemis, mais je suis déterminée à remonter la Eliot House. Avec le vice-président qui se fiche de pas mal tout, je n’ai pas vraiment l’impression que ça puisse avancer dans un futur. Même si quelques-uns ne m’apprécient pas vraiment, tant pis. » C’est vrai. Hippolyte et sa bande ne me portaient pas vraiment dans leurs cœurs alors qu’est-ce que je pouvais faire de plus ? La seule chose qui me venait à l’esprit c’est de faire comme si de rien n’était. Suite à l’énonciation qu’il venait de me décrire, « C’est bien ça, disons que pour le moment je n’ai pas l’intention d’arrêter mes études. Sauf que cet été je risque sûrement de partir en Italie, mon père ne va pas très bien en ce moment et je ne sais pas si ça va s’arranger. » À ce que j’ai eue comme conversation avec ce dernier lors de mon passage en Italie, il ne semblait pas vraiment à 100%. Lui avouant que j’étais contente de le revoir, je lui souriais donc en signe d’affection. « Faut dire que le hasard joue bien son rôle. Sinon, tu avais quelque chose de prévu ? »

Un nerd boutonneux? Alejandro se mit à rire. Attention han, certains nerd boutonneux finissent comme Mark Zuckerberg et ce n'est pas si mal. Puis, son sourire devient plus fin quand elle admet, enfin, qu'il est mignon. Pour ce compliment, elle se méritait un baiser sur la joue.

Willow confirma ce qu'il pensait, à savoir qu'elle était impitoyable envers ses ennemis. Après, parfois, on n'a pas le choix si on veut survivre dans cette jungle. Avec un petit rire, il ajoutait "je n'en doute pas" et puis ils discutèrent d'autre chose, se mettait un peu à jour sur l'état de la vie de l'autre en quelque sorte. D'ailleurs, ses mêmes ennemis pourraient bien nuire aux ambitions de Willow en ce qui a trait la présidence eliot.

-Je te souhaite bonne chance en tout cas et si jamais tu as besoin d'un coup de main, de conseils, je suis là.


Même si bon, peut-être qu'il est mal placé pour donner des conseils en la matière. Il serait heureux quand même d'aider quelqu'un à se faire élire, comme il avait aidé Tate à l'époque. Cet été l'Eliot devait retourner en Italie par contre et mentionnait que son père était malade, enfin, c'est ce qu'Alejandro déduit.

-Je suis désolé de l'apprendre. Je prierai pour lui.

Élevé dans la foi catholique, l'Espagnol va à la messe tous les dimanches. Cela apporte une certaine zénitude et spiritualité. Il sait ce que c'est de voir le pater familias malade, son grand-père a fait un incident cardio-vasculaire l'année passée et c'était le branle-bas de combat dans toute la famille. Petit air pensif à ce que la jeune femme lui demande ensuite. Elle ne semblait pas avoir remarqué le petit bonjour qu'il avait lancé à des passants tout à l'heure.

-Le hasard ou le destin... Mis à part rentrer chez moi et prendre un verre de vin sur le balcon, non, pas vraiment. Pourquoi, tu as une idée à l'esprit?

Lors de son bisou sur la joue, mon sourire s'agrandit encore. Ce n'est pas parce que je détestais les mecs boutonneux qu'ils n'avaient aucun avenir. Non, pour ma part ce n'est certainement pas mon genre d'homme et ça n'allait pas changer si ce dernier allait devenir un riche millionaire. Mon père avait tout à m'offrir alors je n'allais pas cracher sur cette vie qui allait m'attendre. En parlant d'avenir, je me voyais mariée à un riche homme d'affaire, faire connaître Prada encore plus autour du monde et peut-être avoir des enfants. Le fait d'avoir perdu celui que j'avais avec Tate, m'avait légèrement fait quelque chose. Bien que ce bambin n'avait rien de prévu, je me devais tout de même de garder ce secret. « Merci beaucoup, puis je n'hésiterai absolument pas à te demander de l'aide si j'en ai besoin. » Lui adressant un clin d'oeil, j'allais prendre cette aide et ça allait m'être assez précieux. À la Eliot House, je me suis fait pas mal d'ennemis et ce depuis mon retour. Hippolyte m'avait tellement rendu la vie insupportable depuis que nous nous connaissions qu'il est hors de question que je laisse Dunford gagner, surtout pas comme ça. Lorsque le sujet de conversation tournait autour de mon paternel, j'ignorais même jusqu'à quand il en aurait. Rien que d'en parler, je faisais tout pour ne pas perdre mon sang froid sauf que c'est difficile, surtout quand nous avions toujours été proche de notre paternel et qu'un jour, tout puisse s'effondrer. « Je te remercie pour toute cette compassion, je dois admettre qu'en ce moment, t'es la première personne à être au courant pour ça. Je l'ai dit à personne. » Étrangement, pourquoi je gardais ce secret à tous ceux qui étaient proches de moi tandis que je l'avouais à Alejandro, un homme que j'avais connue il y a plusieurs années ? J'avais vraiment confiance en lui pour tout lui dire. En Italie, on nous enseignait toutes les volontés de dieu sauf que depuis que j'ai dix-huit ans que je ne respecte rien. Je ne me suis plus agenouillée devant mon lit pour pouvoir prier, rien. Je pense que j'allais descendre en enfer une bonne fois pour toute aussi. Ma vie allait tellement de travers en ce moment que je ne voulais pas dérailler encore plus. Prenant une dernière gorgée de mon cappucino, je ne pût retirer mon regard du sien, sans dire un mot. Rien que le regarder, ça m'apaisait à vrai dire. « Une petite promenade de moto te tenterais ? Évidemment, il faudrait que j'ai des vêtements plus appropriés pour la chose. »

Le petit baiser sur la joue avait fait son petit effet et avait illuminé le visage d'ange de Willow d'un sourire. En tout cas, les élections allaient être une bataille, comme à chaque fois. Elle savait maintenant qu'elle pouvait compter sur son aide en tout cas. Le beau brun hoche de la tête et ils discutent d'autres choses.

D'un sujet sérieux entre autre, puisque le père de la belle blonde était malade. Alejandro ne savait pas à quel point, mais il croyait deviner que c'était quand même assez grave. Le jeune homme fut étonné d'apprendre par contre qu'il était le premier au courant. Était-ce l'heure des confessions?

-Je resterai discret t'inquiètes et si tu as besoin de parler...

Il est là. Ils ne se connaissent pas beaucoup, mais ils ont quand même partagé une nuit ensemble. D'une certaine façon, ils sont déjà intimes. Tandis que son regard plongeait dans celui de Willow, il sentit bien que l'Eliot était troublée, soucieuse, sans doute de son père. Derrière ce visage de marbre et cette assurance, y avait-il une jeune femme empreint de doutes? La blonde le tira de ses pensées avec sa proposition.

-En effet, ce serait plus prudent. Tu habites loin? Je pourrais te reconduire, lentement bien sûr, à moins que tu ne sois trop craintive.

Oui, il la narguait un brin, il faut bien! C'est quand même un bon programme, la reconduire chez elle, la laisser prendre une douche, s'habiller et puis faire un tour de moto qui se conclura sans doute chez lui pour prendre un bon verre de vin.

Personne n’était au courant que je me présentais pour une future élection, si les gens de la Eliot House ne voulaient pas de moi, qu’importe, ça allait encore plus dépérir que présentement. Ce que je trouvais bien dommage c’est le fait qu’avec notre cher vice-président, il fallait être super compréhensif dans ce qu’il était en train de vivre. Foutaises, il y avait beaucoup trop de passe-droits dans cette maison et si je devais à me faire évincer pour une connerie, j’allais contester cette décision. On dirait qu’avec Alejandro, je pouvais facilement me confier, il y avait quelque chose chez lui que je ne détestais pas vraiment… « Merci beaucoup ! » J’aimais mieux quand on était avec moi que contre moi. La bataille n’avait jamais vraiment été mon point fort sauf que là, j’avais beaucoup de raisons pour le faire. Mon conscient en avait marre de devoir supporter cette même petite bande qui se croyaient beaucoup trop permis. La nuit que nous avions passés tous les deux en Italie, avait été assez rapide que je ne me souvenais pas vraiment de tout. Ce que j’ai pût me souvenir c’est que nous avions passés un agréable moment. Mon esprit ne retenait absolument pas les relations que j’ai pu avoir avec certains hommes, plus les personnes qui sont sorties avec moi. Le fait de parler de mon père, reste néanmoins un sujet tabou pour ma part. Ne rien savoir au sujet de ce qu’il a, m’enrage encore plus. Va-t-il mourir ou ce n’est qu’une petite maladie sans intérêt ? Ce dernier ne voulait rien m’avouer puisqu’il ne veut pas m’effrayer, sauf que je sais que rien n’allait bien se passer. Mon petit doigt me disait de rentrer en Italie cet été pour être à son chevet puisque c’est plus grave que je ne le pense. Afin de me changer les idées, j’eu la bonne idée de lui demander un petit tour de moto. Je souriais à l’acceptation de mon idée. « Je n’ai absolument pas peur du danger, on y va quand alors ! » Dis-je en me redressant d’un bond. Avec mon accoutrement, je ne pouvais pas vraiment faire une longue balade à moto puisque je ne voulais vraiment pas avoir un accident, ça serait vraiment dommage pour mon corps d’être abimer. Finissant mon cappuccino, je vins à le jeter et de revenir vers mon ami, un petit sourire espiègle sur les lèvres.

Puisqu'ils iraient ensuite faire une balade en moto, autant initier la belle blonde tout de suite, même si elle en a très probablement déjà fait et la ramener chez elle aussi. Ce sera plus rapide ainsi. Sans surprise, Willow accepte son offre, le défi dans les yeux, elle ajouta qu'elle n'avait peur du danger, petite mention qui fit rire l'Espagnol.

-Pourquoi pas de tout de suite? Pourquoi perdre du temps, quand on sait qu'il file si vite.

Surtout en bonne compagnie. Comme la blonde, il finit son cappuccino glacé, mais sourire en coin, Alejandro lève les bras pour lancer le contenant comme si c'était un ballon, dans un panier ou plutôt une poubelle. Le jeune homme vise et réussit! Cela devrait lui porter chance.

-Tu as vu? Un vrai pro'.

Le beau brun se levait ensuite et marchait avec Willow jusqu'à sa moto, qui n'était déjà plus très loin. Une fois qu'ils y sont, il soulève le banc pour trouver dans le compartiment son deuxième casque. Ça devrait faire l'affaire pour sa complice de balade.

-Tiens, au moins, ta jolie tête sera protégée.

Alejandro prit ensuite l'autre casque pour le mettre sur sa tête et grimpait sur le bolide: une jolie Ducati noire avec un brin de rouge ici et là pour du style. Un bel engin, à n'en pas douter, qui valait son pesant d'or. Une fois Willow derrière lui, il demandait, avant de démarrer le moteur:

-Tu habites où?

Pour lui donner une idée de la direction à prendre déjà. Après en chemin, elle pourra sans doute lui faire des petits signes pour qu'ils arrivent à bon port. Dans tous les cas, direction le centre-ville de Cambridge pour découvrir où vit la belle Italienne.

J’étais toujours prête pour une ballade de moto. En Italie, il y avait la vespa qui était toujours bien adorée par les italiens tandis qu’en Amérique, la moto était très populaire. Il y avait un long moment que je me suis donnée comme objectif de prendre un cours et d’en posséder une. Certains ne m’avaient jamais vu en compagnie d’un motard, surtout avec comment j’agissais envers autrui. Il est très rare qu’une princesse ne puisse faire ce genre de passe-temps mais qu’importe, je m’en foutais littéralement. « Tu as raison, la vie est beaucoup trop courte. Il faut en profiter un maximum. » Il est vrai qu’on ignore quand quelque chose de mal allait sonner à notre porte. Laissant Alejandro s’amuser un peu avec son contenant vide, je fis mine d’applaudir. Disons que si ça avait été moi, jamais je ne l’aurais réussi. « Effectivement, un vrai pro » Sans perdre un instant, j’enfilais mes lunettes sur le bout de mon nez avant de sortir dehors. Le beau temps était au rendez-vous et ça me plaisait de plus en plus. Faire de la moto, alors que Boston était dans les couleurs de l’été, quoi demander de mieux. M’approchant du bolide, je laissais mes doigts glissés contre le cuir du banc, j’avais déjà hâte d’y être. Remarquant qu’il me donnait un casque dans mes mains, je pu l’enfiler. « Alors, je suis toujours aussi sexy avec un casque de moto ? » Rigolant un peu, je prenais donc place derrière Alejandro avant d’entourer sa taille avec mes bras. Certains allaient trouver que je n’étais pas trop habillée pour faire un tel truc mais qu’importe. Par chance, je connaissais les bases à moto car j’en ai souvent fait en France et en Italie alors pour moi, il n’y avait rien à redire. « Dans le centre-ville, je te donnerai les indications quand nous allons arriver proche. » Ma villa n’était pas difficile à remarquer, elle est immense. Mon père avait frappé fort en m’achetant un truc pareil. Lorsqu’il y avait une personne qui ne venait pas souvent chez moi, celle-ci était soudainement impressionnée alors Alejandro allait réagir de la même façon, c’est certain. Une fois arrivés vers la villa, je pus retirer mon casque avant de prendre mes clés qui se trouvaient dans mon sac à main. Disons que je n’avais pas grand-chose à faire dans mon immense villa, il y avait des personnes qui travaillaient pour moi. Hors de question que je puisse me salir les mains non plus. Ouvrant la porte sur notre chemin, je me retournais donc vers Alejandro. « Fait comme chez toi, si tu as besoin de quelque chose, je serai sous la douche. » Montant les marches, je m’approche de la salle de bain avant d’y retirer mes vêtements et entrer sous l’eau chaude.

Prendre Willow sur sa moto dans sa jolie tenue sport était un risque pour elle, c'est certain, mais le beau brun comptait bien faire attention à la belle Italienne sur sa moto. Promis, pas de manœuvre dangereuse! Willow était du même avis que lui, chose qu'il aurait pu facilement deviner et quand il réussit son panier improvisé avec le contenant du cappuccino, il eut un léger rire en la voyant applaudir et s'étant levé entre temps, il se pencha, le bras autour de la taille comme pour saluer la belle blonde.

Une fois à sa moto, il la vit du coin de l’œil qui flattait le cuir et il pouvait sentir que la demoiselle était enthousiaste, qu'elle avait hâte d'en faire, de grimper dessus. Puis, elle enfile le casque et lâchait un petit commentaire tandis qu'il enfilait le sien et Alejandro ne rata pas cette occasion de la taquiner.

-Bien sûr! Puis, de toute façon, tu as déjà une grosse tête.


Fallait voir le beau sourire taquin qu'il fit, en plus de tapoter le casque de Willow. Direction la maison de la belle blonde ensuite, qui était d'accord pour lui faire signe en chemin. L'Espagnol ne roula pas trop vite, ralentissait dans les virages, bref, tout ce qu'il fallait pour éviter tout risque de chute. Ils arrivent à la villa, belle grande maison de l'Italienne, qui ne devait pas avoir un grand terrain par contre. Il faut avoir été au centre-ville de Cambridge pour comprendre, à moins qu'elle ne demeure en périphérie?

En tout cas, une fois garé, Willow l'invitait à la suivre, ce que le jeune homme fit et enlevait son casque avant de le poser quelque part une fois à l'intérieur. C'était une belle maison, c'est certain et Alejandro aime bien l'architecture de la Nouvelle-Angleterre.

-Belle maison.

Après, elle l'invitait à faire comme chez lui et le jeune homme acquiesça avant de la regarder filer à la salle de bain, sourire en coin. Que c'est beau une femme, encore plus si elle est belle... Ensuite, le beau brun visitait la maison un brin, sans entrer dans une pièce close ou quoi, avant d'aller s'installer dans le salon et d'attendre gentiment le retour de l'Eliot.