La douleur me vrille la tête, me tétanise sur place alors que j'ai l'impression d'avoir des étoiles devant les yeux tellement je suis sonné par le choc. Mon épaule gauche est devenu mon enfer, et j'ai l'impression de ne jamais avoir ressenti de douleur telle que celle-ci. Les secondes défilaient à une vitesse folle et soudain, je sentais un premier poids s'enlever. C'était Alaska qui venait de dégager mon épaule de sous cette branche énorme et lourde. C'est à peine si je l'entendais, et je ne parvenais pas à lui répondre tellement la douleur me coupait la parole. J'avais envie de vomir. Il faut que tu te lèves chéri, il faut courir loin d'ici... Pense... Pense à Briony et à votre bébé. Je voyais les larmes couler sur les joues d'Alaska dans le brouillard de ma vue, et cette fois, j'avais vraiment l'impression d'être au beau milieu d'un chaos sans fin. Mais ses paroles m'avaient marqué en plein coeur. Il fallait qu'on bouge. Sinon ça serait pire et.. ouais je pensais à Briony seule à Boston. Au bébé.. J'acquiesçais en silence, ayant trop peur d'ouvrir la bouche et finalement, je parvenais à me relever avec son aide, serrant les dents pour retenir un cri de douleur. On recommence à avancer, doucement.. trop doucement. Je regarde autour de moi quand elle se demande où est Feldt, remarquant également l'abosence de Maëlys. Tout ça se mélange dans ma tête, et j'ai véritablement l'impression de vivre un enfer. Je suis à moitié sonné quand je sens d'autres bras m'aider à marcher, ceux d'un mec sans aucun doute (Maxence). Mais soudain, un autre tremblement de terre se fait sentir, et Alaska nous pousse pour nous éviter les dégâts. Si mon visage se fait fouetter par les branches, cela ne peut décidément pas être pire que précédemment. Oui.. faut qu'on bouge marmonnai-je les dents serrées, un brin de lucidité me revenant. Il fallait qu'on gagne un abri.
@Alaska Hamilton @Feldt Crossroad @Maxence Atwoodth

Alors que tout était redevenu légèrement plus calme après avoir sorti Mary et Andrew de sous l'arbre, voilà que tout devenait encore pire. Pire oui, parce que l'on pensait sûrement tous que cela s'était calmé et que l'on pourrait rejoindre la ville pour aider déjà les nombreux blessés. Je n'osais même pas imaginer comment allait ceux qui avaient fait la balade à cheval. J'eus à peine le temps de le faire qu'Athéna nous appelait. Je lui avais répondu mais Emilia avançait dangereusement vers sa voix sans faire attention où elle mettait les pieds. Je n'avais même pas le temps de lui dire de faire attention à une branche qu'elle chutait. Laissant Andrew – encore une fois, je sais – je me dépêchais de retrouver mon amie. « Mimi ? Ça va ? » demandais-je, tremblante alors que je la voyais se tenir les côtes. Merde. Putain. Fais chier. Et là, c'était juste de trop. Je n'arrivais plus à me contenir. Parce que voir Andrew et sa sœur souffrir, c'était déjà compliqué mais alors l'une de mes meilleures amies, c'était encore pire. J'éclatais en sanglot d'un coup, les nerfs lâchant complètement. J'entendais, j'entendais très bien que nous devions rejoindre Nana mais je devais lâcher tout un bon coup sinon je n'arriverais qu'à penser à paniquer et ce n'était clairement pas le moment à vrai dire. Me reprenant étonnement rapidement, je ne prenais même pas le temps de sécher mes larmes alors que je venais l'aider à marcher. C'était la deuxième fois que je laissais Andrew tout seul. Il allait me haïr pour de bon. « On va la retrouver » murmurais-je calmement à l'attention d'Emi. Avançant très doucement, nous marchions en direction de là où se trouvait la voix de Nana. « Nana ! On vient vers toi ! » criais-je en soutenant mon amie.

Qu'arrivera-t-il à Emilia et Madisson ?:

« Je crois qu'on n'est pas dans la bonne direction » dis-je à Emilia avant de distinguer un truc arriver vers nous. « Oh putain » fis-je en comprenant ce quoi il s'agissait. « Monte sur mon dos, Emi. Maintenant ! » Parce que là, clairement, il fallait que l'on bouge. Un panda sur une fourmi, on aura tout vu durant ce Spring Break !

C'était compliqué là. Mais je crois que j'arrivais à motiver mon meilleur ami (Wade). Comme quoi, lui rappeler qu'il allait être papa, qu'il devait rentrer à la maison sain et sauf pour voir son bébé naître, c'était le bon truc à dire. Je l'aidais à se mettre debout et nous commencions rapidement - ou presque - à nous remettre à courir. Nous n'avions pas le choix de toute façon. Je retrouvais Maxence juste devant nous et je l’interpellais pour constater qu'il allait bien. Tant mieux. Pas besoin de m'inquiéter pour lui donc, ça évitera de passer du temps à ses côtés. Je nous écartais rapidement d'un arbre qui tombait sur nous, mais malheureusement, les branches venaient nous fouetter. Pauvre Wade, il en voyait de dur et je n'avais aucun moyen de soulager sa douleur sauf peut-être de s'en sortir. « Je vais nous sortir de là » affirmais-je alors en le regardant tandis que Maxence venait soutenir l'autre côté de Wade. Un autre arbre tombait et nous reculions encore pour l'éviter. C'était le moment de courir désormais et bientôt, nous allions être secourus et tout ira pour le mieux. J'en étais certaine.