Soirée baby-sitting

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Lien du postMar 22 Mar 2016 - 1:09

Soirée Baby-sitting

× Clay & Oliver ×

À ma question sur ses tatouages, il semble se triturer la tête à savoir d'où je peux tenir l'information.

- Cherches pas, j'ai simplement pris une chance vu la façon dont tu en as parler... précisais-je.

Il penche la tête, limite penaud. Ha merde, il s'est vraiment fait marquer le derrière!?

- Pas la fesse...

Réponse vague, mais je comprends à son air qu'il ne fait que confirmer ce que je penses depuis bien des années : les noms sur la peau c'est mortel. Ça reste une trace indélébile et la personne associée n'est plus souvent dans le décor après quelques années. Alors qu'il fait des gestes et m'explique l'emplacement des noms, parce que y'en a plusieurs apparemment, je me dis qu'il n'a pas retenu la leçon la première fois. Je me passe de partager ma pensée : c'est sa peau, il en fait ce qu'il veut. Je n'aime pas qu'on me dise quoi faire de la mienne alors...

- Ha bah, il est pas né celui pour qui je me graverai un nom sur la peau! Lançais-je en me callant dans ma chaise, jouant à nouveau avec mes jointures.

Oh non. Définitivement pas! Les seules personnes qui pourraient prétendre au titre sont les membres de ma famille, parce qu'ils sont à jamais dans ma vie. Cependant, j'ai déjà choisi de les représenter autrement. Qui plus est ça doit être chiant de toujours se faire demander "C'est qui?".

À mon inquiétude sur la possibilité qu'il se fasse cramer ici avec un civil, il m'explique les habitudes des occupants du poste par rapport à ce genre de situation. Un regard à sa montre et il me précise que lui et mon frère sont les seuls à pouvoir visiter cet antre ce soir. Grand privilège m'est donc accordé. Répondant à un message, il se dirige vers la porte qu'il garde entre-ouverte le temps de l'échange et je m'efforce de ne pas attiré l'attention. Ils le croiront seul ici si ça se trouve. Je ne suis pas certain que quelqu'un viendra lui chercher des noises de toute façon.

Il revient avec la boite qu'il dépose sur la table et je m'étire pour l'ouvrir. L'odeur envahi l'espace et je découvre soudainement que j'ai particulièrement faim.

- Boisson ?
- Non, ça va. Je te remercie, déclinais-je. Combien je te dois pour la pizza? Demandais-je, sortant mon portefeuille.

Il revint s'installer à table avec sa canette rouge.

- T'as dit qu'il avait une autre signification... ton tatouage. C'est-à-dire?

J'haussai les sourcils, un peu étonné de sa curiosité. Je le laissai se servir en premier, après tout c'est lui qui a commandé.

- Je me suis fait faire un boulet sur l'épaule gauche à l'adolescence. Mon père sous-entendait toujours que j'en étais un et moi je lui répondais qu'il était pire qu'un gardien de prison. Alors question de signification, c'est assez premier degré, ricanais-je. Avec les années, ça représente plus le poids de la tradition familiale, chose dont je n'ai plus à me soucier maintenant, souris-je. Je te passe les significations de tous les autres, à moins que le cœur t'en dis. Je t'avertis, j'en ai une dizaine, riais-je.

Je ne pensais pas qu'il désirait m'entendre monologuer aux sujets de l'encre que je m'étais fait injecter un peu partout. Ça pouvait être long. Mais sa tête de tout à l'heure m'a fait rire et je ne peux m'empêcher de remarquer :

-Les mains, c'est vraiment pas un truc qui te branche pour les tatouages, n'est-ce pas? Lui demandais-je en prenant une bouchée de ma pointe. Tu as fixé mes doigts pendant un moment tout à l'heure... précisais-je. Ce n'est pas tellement douleureux si c'est ce qui te tracasse. Du moins, c'est pas mon plus douloureux. La cicatrisation est plus chiante parce que dès que tu bouges, ça craque et ça picote, mais sinon ça va.

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Lien du postSam 26 Mar 2016 - 19:22

Soirée baby-sitting × ft. OLIVER & CLAY

janvier 2016

" Combien je te dois pour la pizza?" Que dalle. Je me détourne d'ailleurs de la question d'un regard blasé parce qu'il est hors de question qu'un étudiant, à qui en plus j'ai proposé de partager un repas, débourse le moindre dollar. " Rien, tu peux le ranger. Dis-toi que c'est en récompense, pour me supporter " . Parce qu'Annalynne a bien raison à ce sujet, question sociabilité, je suis un raté et que le gamin a bien de la patience de rester face à un mur de silence qui ne peut et ne sait s'exprimer. Heureusement que lui n'a pas sa langue dans sa poche ce qui anime un peu la soirée.

" Je me suis fait faire un boulet sur l'épaule gauche à l'adolescence. Mon père sous-entendait toujours que j'en étais un et moi je lui répondais qu'il était pire qu'un gardien de prison. " Personnellement çà je n'aurais pas tenté. Je sais que pour emmerder le mien, j'avais choisi un tribal sur le bras droit, pas vraiment de signification particulière en soit sauf le symbole qu'il représentait: né dans l'année du bœuf, j'avais vaguement choisit un motif cornu que j'avais finalement entièrement modifié. Mais jamais je ne me serais fait tatouer quelque chose en rapport avec ce qu'il s'évertuait à me comparer. "Avec les années, ça représente plus le poids de la tradition familiale, chose dont je n'ai plus à me soucier maintenant. Je te passe les significations de tous les autres, à moins que le cœur t'en dis. Je t'avertis, j'en ai une dizaine" Pas de prénom à ce que j'ai cru comprendre alors je me demande bien à quoi les autres peuvent ressembler. Pas de pin-up non plus et plus je le regarde, plus je me dis qu'il doit donner dans le old school ou biomeca, quelque chose de très rock'n'roll mais sans couleur ou de trash et sanglant pour extérioriser sa douleur. " Et pourquoi pas. Comme çà, tu me diras par quelle folie tu en es arrivé à te torturer les doigts " Première bouchée pour ma part, lui laissant tout de même l'honneur de la gouter en premier histoire de voir si le pizzaiolo n'aurait pas quelques griefs contre les flics du quartier. Je plaisante...

" Les mains, c'est vraiment pas un truc qui te branche pour les tatouages, n'est-ce pas? " Non effectivement et là je pense lui devoir une explication parce que son opinion risque de s'égarer. Et bingo d'ailleurs. " Tu as fixé mes doigts pendant un moment tout à l'heure... Ce n'est pas tellement douloureux si c'est ce qui te tracasse. Du moins, c'est pas mon plus douloureux. La cicatrisation est plus chiante parce que dès que tu bouges, ça craque et ça picote, mais sinon ça va." Observant les miens attentivement, vierges de toute marque superflue, je pose la part de pizza dans le carton avant de les malaxer pensivement . " C'est pas çà. Ce n'est pas la douleur." Non la souffrance ne m'a jamais réellement réfréné sinon je ne serais pas autant marqué. " Y'a plusieurs années, tu ne pouvais pas devenir flic si tu avais ne serait-ce qu'un tatouage d'apparent en chemise. " Loi qui n'est plus réellement en vigueur à présent. " Et comme j'ai toujours souhaité le devenir, certaines parties de mon corps ont réussi à y échapper. " Tout simplement bien que même si j'avais du le faire, les doigts auraient été mon dernier choix. J'aime pouvoir passer pour quelqu'un d'ordinaire quand cela me chante et non comme un marginal aux yeux de la société, chose aisée lorsqu'il me suffit de porter un chandail ou un pull. En T-shirt ou marcel, ce ne sont pas les deux-trois que je porte sur les bras qui éveillent la curiosité mais une fois torse nu sur la plage ou sur le ring, les choses commencent à ce corser. " Et tu le vis comment, le regard des autres ? "

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Lien du postDim 27 Mar 2016 - 23:15

Soirée Baby-sitting

× Clay & Oliver ×

- Combien je te dois pour la pizza?
- Rien, tu peux le ranger. Dis-toi que c'est en récompense, pour me supporter.

Je ris, puis le remercie. Il est posé et plutôt silencieux, pas comme si c'était vraiment difficile à supporter!

À son interrogation, je lui explique mon premier tatouage et sa signification. Je reconnais que l'idée de base était un peu stupide, mais ça représente encore quelque chose, alors je n'irai pas pour un cover. Je n'en ai d'ailleurs jamais fait. Je rigole en disant que je ne l'embêterai pas avec le pourquoi du comment de tous les autres, après tout il ne doit pas avoir envie de m'entendre monologuer éternellement! Lorsqu'il me lance un "Et pourquoi pas." je ne peux m'empêcher de marquer un temps d'arrêt et de le fixer avant de continuer à manger. Il m'étonne.

Je lui fais remarquer que l'encre sur mes doigts semblent le fatiguer. Ce n'est pas si douloureux. Du moins, pas ce que j'ai fait de plus douloureux.

- C'est pas çà. Ce n'est pas la douleur. Y'a plusieurs années, tu ne pouvais pas devenir flic si tu avais ne serait-ce qu'un tatouage d'apparent en chemise. Et comme j'ai toujours souhaité le devenir, certaines parties de mon corps ont réussi à y échapper.

Effectivement, ce n'était pas envisageable. Ce n'était pas le seul métier qui avait de telles restrictions, par contre. Avant, les tatouages étaient associés aux criminels et aux tolards. Mal vu étaient ceux qui en possédaient et si l'encre était fièrement abordé en chemise ou chandail c'était encore pire! Je souris comme un gosse à sa remarque. S'il savait! Mes instructeurs de la formation policère m'auraient trucidés sur place quand ils m'ont vu entrer avec les doigts marqués! Mais, ça n'était pas de leur ressort : je fais ce que je veux de mon corps, il n'appartient qu'à moi seul. L'un deux m'a cependant fait remarquer que je pourrais faire infiltrateur...

- Et tu le vis comment, le regard des autres ?

J'eue une moue étonnée.

- Je devrais m'en soucier? Demandais-je. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai rien d'un voyou, ça me suffit. Ceux qui me jugent indigne de les cotoyer à cause de mes tatouages, ne méritent peut-être pas d'explications ou mon attention. Ce n'est pas parce que j'ai une tête de squelette de tatouer sur le majeur que je suis pour autant un meurtrier. D'ailleurs, on aurait pu être collègues, arguais-je. ...si j'avais continuer de faire ce qui m'était dit, précisais-je. Tous les hommes sont policiers chez les Davis: tradition oblige, expliquais-je brièvement en roulant les yeux.

Stupidité.

Je prends une bouchée de pizza et une fois dégluti, fini par expliquer à Clay les différentes marques que j'ai fait faire sur mon corps. Il connaît déjà l'histoire du boulet sur l'épaule gauche. Je lui dit pour l'ancre de navire sur l'épaule droite, pensée pour mon frère : le seul lien d'attache que j'ai véritablement en ce bas monde. Vient ensuite le cœur d'encre noir et les papillons sur le pecto gauche pour ma mère qui a pliée bagages lorsque j'étais jeune, mais dont il ne me reste que de bons souvenirs. L'inscription "Love, Always and Forever" et la rose sur mon avant-bras droit, qui, non, n'est pas une preuve d'amour visant une personne en particulier, mais qui explique mes raisons de me battre au quotidien : j'aurais pu inscrire "Family and Passion", mais l'amour des deux me conviennait mieux. Les deux moitiés de crânes sur le pecto droit : mon combat contre moi-même pour cette tradition qui me pourrissait la vie. L'hirondelle old-school à l'intérieur du bicep droit : célébration de ma première participation en tant qu'artiste à un vernissage. Le crâne sur mon majeur gauche : la fatalité qu'on ne contrôle pas tout dans la vie et qu'on doit/peut faire avec. La croix sur mon majeur droit : ma foi, non pas en la religion, mais en ma propre destinée que je peux écrire moi-même. Ouais, mes doigts c'est un peu contradictoire, mais dans ma tête c'est clair. Finalement les croisés d'ailes d'Hermès, brulées aux pointes, à l'intérieur et l'extérieur de mes deux chevilles : mon art qui me porte, m'empêche de devenir complètement cinglé et me permet de m'exprimer.

- Les ailes, c'est ce qui a été le plus douloureux. Les dessins recouvrent l'os, passe sur le tendon d'Achilles et dessous le talon en plusieurs endroits, indiquais-je. Alors, demandais-je en souriant, ça t'expliques ma folie?

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Lien du postVen 1 Avr 2016 - 17:14

Soirée baby-sitting × ft. OLIVER & CLAY

janvier 2016

" Je devrais m'en soucier? " Un peu tout de même c'est pourquoi il faut toujours bien réfléchir avant de se faire tatouer. Le cou, la nuque, les avant bras, les doigts....Autant d'endroits qui, une fois tagués à vie, reflètent ce que nous sommes au plus profond, notre personnalité, traduisant nos inspirations du moment aussi malsaines que bienveillantes. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai rien d'un voyou, ça me suffit. " Ceux qui me jugent indigne de les côtoyer à cause de mes tatouages, ne méritent peut-être pas d'explications ou mon attention." Bien répondu, bien vu, mais parfois mettre en pratique un tel raisonnement peu s'avérer délicat. " Ce n'est pas parce que j'ai une tête de squelette de tatouer sur le majeur que je suis pour autant un meurtrier. D'ailleurs, on aurait pu être collègues,...." Et je porte à mes lèvres la cannette tout en songeant sournoisement à ce qu'il vient de dire. Justement, un squelette n'a pas vraiment sa place au sein de la police parce qu'il nous est toujours demandé tôt ou tard de faire face à des enragés. "...si j'avais continuer de faire ce qui m'était dit. Tous les hommes sont policiers chez les Davis: tradition oblige. "

Je conçois que son frère ait sa place aux vues des excellents résultats qu'il obtient lors des examens annuels mais voilà, un esprit saint dans un corps saint n'est pas le credo de tous dans cette famille. Je le devine sous ses vêtements maigrelet, incapable de passer les épreuves du concours d'entrée. Tiens, par curiosité, j'aimerais les lui faire essayer puisque dans le bâtiment annexe, la salle qui nous sert de gymnase, les cordes restent H24 et sept jours sur sept disposées. Un simple grimpé pour voir s'il pourrait suivre les traces de son ainé.

Puis s'ensuit la liste non exhaustive de ses tatouages qui ont, je dois le reconnaitre, beaucoup plus de sens que les miens. J'en compte une bonne dizaine au final, certains en relation avec sa famille. Mais pas de nom. Il les a traduit par des images sur son corps ce qui n'est pas plus mal. Il termine par ses chevilles, sans doute le plus désagréable de tous d'ailleurs. " Les ailes, c'est ce qui a été le plus douloureux. Les dessins recouvrent l'os, passe sur le tendon d'Achilles et dessous le talon en plusieurs endroits. Alors, ça t'expliques ma folie? " Et le regardant avec considération car je sais très bien ce qu'il a du endurer pour en avoir un longeant mon flanc et qui remonte jusqu'à l'omoplate, j'en ai un sourire pincé. " Oui. J'comprends. " Des ailes n'est-ce pas? Je me demande si, histoire de passer le temps jusqu'à ce que son frère ne revienne, la crevette serait capable de prouesses dans le bâtiment annexe. C'est une idée qui ne fait pas seulement que de me traverser l'esprit car plus je le regarde et plus j'ai envie de lui soummettre ce défi. Au moins pourra-t-il assurer à son frère, et peut-être à son père, qu'il n'a pas l'étoffe d'un flic, même si je l'apprécie. " Tiens juste après, si tu veux bouger un peu, " parce que rester là toute la soirée, le pauvre gamin risque de ne pas trop apprécié surtout dans ce genre d'endroit confiné, " pour voir si effectivement t'aurais pu t'engager, tu peux t'essayer aux tests par curiosité. "

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Lien du postSam 2 Avr 2016 - 22:12

Soirée Baby-sitting

× Clay & Oliver ×

Ma façon de voir le regard que le monde peut me porter ne semble pas être partager de mon vis-à-vis. Je ne me soucies que très peu de la foule et de son opinion. J'imagine que c'est l'une des raisons qui fait que je ne serais pas bon à partager son métier. Mes tatouages, je les ai fait parce que je les désirais, pensant à ce que je voulais. Après tout, c'est ma peau. L'une des éléments de ma vie que je peux contrôler un peu mieux et encore... le corps c'est capricieux. J'ai eu la chance, jusqu'à présent, que tatouages et piercings cicatrisent bien, ce ne sera peut-être pas toujours le cas.

Je vois très bien les œillades que certaines personnes peuvent porter à mes mains. Il m'est déjà arrivé qu'une mère éloigne son bout de choux de moi dans l'autobus en avisant l'encre qui me couvrait. Et alors? Il y a pire, il y a mieux. Certaines PDG de compagnies volent plus d'argent en une heure que je n'en volerai jamais dans ma vie et on ne les regardent pas de travers. Suivant une tel logique, pourquoi je me casserai la tête à suivre le courant alors que je n'aime pas sa direction qu'il prend? Je raterais sûrement certaines occasions, certaines rencontres, certaines offres à cause de mon apparence, mais aies-je vraiment le goût d'y être si je ne peux pas être moi-même?

Suite à sa surprenante demande, j'explique à Clay ce que signifie mes marquages, plaisantant ensuite en lui demandant s'il comprend ma "folie" de faire tracer mes doigts.

- Oui. J'comprends.

Sa réponse me fait sourire. Il n'approuve pas, mais ne me le dira pas. Son sourire pincé suffit à parler pour lui. Je continue ma pointe de pizza en silence, lui semble partir dans ses pensées.

- Tiens juste après, si tu veux bouger un peu,...

Je relève la tête.

- ...pour voir si effectivement t'aurais pu t'engager, tu peux t'essayer aux tests par curiosité.

J'hausse un sourcil, qu'est-ce qu'il a en tête?

- Je n'irai pas courir un cent mètres dans ma condition; j'ai de la difficulté à mettre le pied gauche au sol, lui rappellais-je. La gym en béquilles et atelle, c'est pas le top. Qu'est-ce que t'as l'intention de me faire faire Cooper? Lui demandais-je tout de même, curieux. Tu veux me faire passer au champ de tir? Ajoutais-je, hésitant.

Je retins une grimace, ce n'est pas mon endroit préféré. Je n'avais pas le permis de port d'armes, mais aux États-Unis contrairement au Québec, il me serait probablement facile de l'avoir. Je n'en ferais pas la demande pour autant. J'avais eu les cours de maniements, je savais m'en servir et ce n'étais pas à mon plus grand plaisir.

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Lien du postDim 10 Avr 2016 - 8:06

Soirée baby-sitting × ft. OLIVER & CLAY

janvier 2016

" Je n'irai pas courir un cent mètres dans ma condition; j'ai de la difficulté à mettre le pied gauche au sol. " Certes, j'en avais presque oublié les deux extensions de ses bras qui lui ont permis de se trainer péniblement jusque là. " Vrai. C'est déjà un exploit que d'être arrivé jusque là. " Pas méchant, mais sournois. J'estime juste que vu sa frêle carrure et puisqu'il se les coltine depuis quelques temps, il doit en avoir dans les bras logiquement à présent. " La gym en béquilles et attelle, c'est pas le top. Qu'est-ce que t'as l'intention de me faire faire Cooper? " Mon sourire s'étire lorsque je le sens se préparer au pire. " Clay. C'est Clay. ". Si crevette s'est aussi bien dévoilé ce soir, je peux au moins lui permettre ce petit privilège réservé qu'à mes proches qui ne se comptent, pour être franc, que sur les doigts d'une main. " Tu veux me faire passer au champ de tir? " Et pourquoi pas? Le gosse a de la suite dans les idées et celle-ci ne nécessiterait aucunement un effort physique de sa part quoiqu'il lui faudrait tout de même un bon équilibre.

Le but étant de l'approuver dans son choix d'orientation, il me faut tout de même le décevoir gentiment en une épreuve, histoire qu'il puisse se réconforter d'avoir opté pour autre chose que la carrière de flic et j'ai déjà mon idée quant à la question. " Au choix: réflexe, force ou endurance." Il pourrait se montrer très prometteur dans l'une des trois mais soi dit en passant, peu importe ce qu'il me dira, j'ai déjà choisi pour lui celle qui le supplantera. Je n'ai pas l'intention de le laisser repartir avec l'idée que son père aurait pu avoir raison, qu'il aurait pu suivre les traces de son ainé. D'ailleurs en parlant de ce dernier, il se fait encore désirer. Il aurait du me prévenir de ne pas martyriser son cadet, je l'aurais tout bêtement collé devant un mikado improvisé de cure-dents durant toute la soirée. Un coup d'œil rapide sur ma manche et c'est avec une légère appréhension que je réalise qu'il me reste encore un peu plus d'une heure à trimer avant d'aller la retrouver.

Mais pour l'heure, je suis là en mission pour un compère loin des dossiers que je devrais compiler. Et puisque je ne suis d'humeur à bosser, emmerder un peu la crevette me parait être la meilleure des options. J'envoie donc un texto à l'agent Davis après avoir chopé mon téléphone au fond de ma poche pour le prévenir des futurs sévices que son petit frère pourrait subir s'il ne se grouille de revenir.... Fallait pas me le laisser.
Soit. Le cellulaire est aussitôt reglissé dans la poche sans même attendre de réponse puisqu'il saura où nous trouver à son retour, s'il daigne un jour nous faire grâce de sa présence à nouveau. Je regarde une dernière fois le bout de pizza que j'ai à peine entamé, me réconfortant dans la pensée qu'Annalynne n'aura strictement rien à me reprocher, et le délaisse de coté pour proposer: " Si t'as fini, on peut y aller tranquillement " Mais où? Je ne me sens pas dans l'obligation de le lui préciser pour le moment et me relève, la cannette à la main, avant d'ajouter d'un geste désignant les restes de notre frugal repas. " T'en fais pas pour çà, la ménagère s'en occupera." . Être sous la coupe de l’État à quelques avantages...

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Lien du postDim 10 Avr 2016 - 19:06

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× Clay & Oliver ×

Cooper me proposer de "bouger" si l'envie me tente de tester si j'aurais pu être l'un de ses confrères. Invitation à laquelle je lui rappelle que j'ai déjà du mal à simplement me déplacer du point A au point B.

- Vrai. C'est déjà un exploit que d'être arrivé jusque là.

Je laisse apparaître le bout de ma langue dans une grimace lui étant adressé. En même temps, il peut bien me charrier, c'est vrai que je me traîne. C'est pas le stade escargot asmatique du début, mais c'est loin d'être ma vitesse de croisière habituelle quand je marche.

Je lui fais par de mon interrogation sur ce qu'il a en tête pour moi. Plutôt que de me répondre, il m'étonne en me précisant son prénom, me faisant réaliser que je l'ai sans doute appeler pas son nom comme mon aîné l'a fait plus tôt. J'ai un faible sourire, car, pour le moment, je crains plutôt que le haut gradé que j'aie devant moi ne décide d'aller me faire tester leur champs de tir. Ce n'est pas un truc que j'apprécie particulièrement. En même temps, si c'est déjà difficile pour lui d'expliquer la présence d'un civil dans cette salle, est-ce qu'il prendra la chance d'aller me faire virer en réserve et en pratique?

- Au choix: réflexe, force ou endurance.

Sa réponse n'est pas pour me plaire, je laisse fuser un léger soupir.

- Dans les trois cas, je pars perdant... au mieux, réflexe.

Considérant à qui j'avais affaire, s'il décidait de me faire suivre des exercices qu'il faisait au quotidien : je ne faisait surement pas le poids à la base. Les altères qu'il soulève doivent s'apparenté à ce que doit peser le paquet de nerfs et d'os que je suis. Oui, j'ai des muscles, je suis pas si larve merci, mais je déteste le sport et les salles de gym, alors me comparer à M. le champion de boxe... trois strikes : je suis retiré d'office. Cependant, quelque chose me dit qu'il ne démordra pas l'histoire, alors autant y aller : ça lui fera une raison de se marrer!

Il sort son cellulaire et y pianote un instant, moi je laisse s'installer le silence.

- Si t'as fini, on peut y aller tranquillement.
- Tranquillement, t'auras pas trop le choix. Ouvre la marche, je te suis, je n'ai aucune idée d'où on va, lui répondis-je en me redressant, récupérant mes béquilles au passage pour m'y appuyer de nouveau.

Alors qu'on se dirige vers la sortie et que sa main attrape la poignée de porte, je ne peux m'empêcher de lui dire :

- Rappelles-moi de trucider Jason si j'en ai encore la force lorsqu'il se repointera le bout du nez!

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Lien du postLun 11 Avr 2016 - 7:49

Soirée baby-sitting × ft. OLIVER & CLAY

janvier 2016

" Dans les trois cas, je pars perdant... au mieux, réflexe " Pas forcément mais là je pense que malheureusement pour lui, il va devoir toucher une arme pour la première fois de sa vie. Autant il aurait choisi la force, je l'aurais fait grimper uniquement à l'aide de ses bras quelques centimètres sur une corde. Pour l'endurance, je l'aurais placé en suspension sur une barre histoire de voir combien de temps il peut tenir avant que ses muscles ne se tétanisent et qu'il ne lâche prise. Autant de petites épreuves que l'on fait passer aux potentielles recrues avant de leur faire intégrer l'école de police.

" Tranquillement, t'auras pas trop le choix. Ouvre la marche, je te suis, je n'ai aucune idée d'où on va " Çà, je m'en doute parfaitement ce pourquoi je me lève, dégage la chaise derrière moi dont les pieds agressent le carrelage, le coca à la main et me dirige vers la porte, prenant soin d'écouter de loin si une âme vagabonde erre dans le couloir qu'il nous faudra emprunter.
" Rappelles-moi de trucider Jason si j'en ai encore la force lorsqu'il se repointera le bout du nez!" Et lui souriant en détournant ma tête, je ne peux qu'acquiescer, lui précisant en ricanant: " On sera deux. Mais avant, je le sodomiserais. " Parce que même si j'ai grandement apprécié de faire sa rencontre, je ne supporte pas que l'on me force la main contre mon gré. Ce n'est qu'une parole graveleuse comme il s'en dit des tas ici en journée ici mais cela pour choquer les oreilles d'une personne de l’extérieur, je n'y avais songé. Et d'ailleurs, mes doigts sur la poignée, j'attends le jeune éclopé avant de l'abaisser pour me retrouver nez-à-nez avec l'un des caporaux venu me chercher. La porte entrouverte, je prends soin de m'imposer entre lui et Oliver histoire d'éviter tout problème à venir. " Excusez mon Lieutenant mais vous ne répondiez pas à votre bureau " Normal du con puisque je ne m'y trouvais pas pour une fois... J'en réprime un bref soupir d'agacement lorsqu'il reprend la parole. " C'est le Lieutenant Davis. Il demande du renfort. " Davis ne demande jamais de soutien, encore plus inquiétant de sa part puisqu'il m'a chargé de veiller sur son cadet ce soir, il sait très bien que je ne pourrais me déplacer qu'en ultime recours. J'en agrippe mon téléphone de nouveau nerveusement mais toujours aucune réponse de sa part ce qui m'irrite profondément. Et bien que je le voudrais, je ne peux me retourner pour voir la figure de la crevette, savoir s'il s'inquiète lui aussi de ce comportement pour le moins surprenant venant de la part de son ainé. " Il y a cinq minutes qu'il a appelé, sur les docks de South Boston, à Tide Street " Pas le temps de remonter jusqu'à mon bureau pour récupérer ma veste et cependant un problème persiste, la présence du jeune Davis. Agacé, je fixe le grouillot pour lui cracher " Très bien ", sous-entendant que je m'en charge bien qu'il ne restera plus aucun gradé dans le bâtiment ce qui me fait d'autant plus chier profondément. Lorsqu'il semble enfin avoir compris le message - qu'il m'importune à rester planté là, dans mon passage - il repart à son poste et ce n'est qu'une fois disparu au détour du couloir que je viens juger de l'état de du jeune resté dans l'ombre. " Tu crèches toujours chez ton frère c'est çà? " Parce que si oui, c'est sur la route et je pourrais toujours le déposer à la volée plutôt que de le laisser seul ici sans aucune permission au risque de se faire choper. Mais si c'est un non et que si le trajet ne correspond à celui de ma future destination, je serais forcé de l'amener avec moi sur les docks...

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Lien du postLun 11 Avr 2016 - 15:06

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× Clay & Oliver ×

Je m'engage à la suite de Clay, lui disant de me rappeler, si j'en ai encore la force après les épreuves qu'il tient à me faire passer, de trucider mon frère lorsqu'il reviendra.

- On sera deux. Mais avant, je le sodomiserais.

J'hausse les sourcils de surprise par le retour de phrase, mais décide de déconner.

- Jay ne m'avait pas confier ce "détail" de votre relation, dis-je faignant, volontairement très mal, d'être peu à l'aise. Cette histoire-là aussi je la garde pour moi?

La journée qu'on m'apprendra que cette histoire est vrai... N'importe quoi! Les blagues graveleuses c'est pas ce qui doit manquer dans le secteur! Je ne leur confère pas tous l'intelligence du concours du plus long rot ou de celui qui pisse le plus loin, mais les conversations de cul, les comparaisons de taille de soutifs d'actrices ou etc, ça doit pas nécessairement manqué non plus. Plus on flanque de testostérones dans une pièce, plus on devient colon... et je ne m'exclus pas du lot. J'ai seulement moins d'intérêt pour certaines conversations.

Il entre-ouvre la porte et entendant quelqu'un s'exprimer à l'extérieur, je retiens de justesse un juron qui aurait tôt fait de trahir ma présence. J'arrête de bouger et tente de me faire silencieux. Je n'ai pas besoin de faire énormément d'effort puisque ce que j'entends par la suite m'assome et me fige sur place. Mon frère qui réclame de l'aide... Jason ne demande jamais de soutien pour une affectation. Ça a toujours été. Il a un caractère buté et il aime réalisé ses missions avec les effectifs attribués à la base. Pourquoi...?

En vitesse, je sors mon cellulaire de mes poches, manquant de l'envoyer au sol. Aucun texto, aucun appel en absence. Je vérifie le signal, la batterie, n'importe... tout pour me dire que c'est mon téléphone le problème. Je tente de le joindre une fois, deux fois, trois fois... tu vas décrocher putain!! Je tombe immanquablement sur sa messagerie, sans même entendre une tonalité. Je lève les yeux vers Clay alors que je l'entends prononcé un "Très bien." des plus secs. Les pas de l'inconnu s'éloigne dans le corridor, tandis que mon cellulaire retourne dans ma poche.

- Tu crèches toujours chez ton frère c'est ça?
- Oui. On s'en fout, je vais prendre un taxi : va le chercher!

Il ne peut pas lui être arrivé quelque chose de grave. Je ne veux pas qu'il lui soit arrivé quelque chose. Je vais devenir cinglé si c'est le cas. Je n'ai plus que lui. Je ne peux pas le... Les mains agrippées à mes béquilles, je sens mes ongles entrer dans mes paumes. Je dois avoir les jointures blanches.

- Je t'en pris, Clay... je lui souffle. Va l'aider, s'il-te-plaît.

Moi, on s'en fou : je rentrerai. Il pourra nous contacter à la maison ou sur nos cellulaires à Shirley et moi.

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Lien du postLun 18 Avr 2016 - 9:43

Soirée baby-sitting × ft. OLIVER & CLAY

janvier 2016

Parfois et même trop souvent, je parle sans réfléchir, ce qui me fait défaut à vrai dire. Mais fort heureusement, malgré la blague grivoise, le jeune de met à faiblement sourire. " Jay ne m'avait pas confier ce "détail" de votre relation. Cette histoire-là aussi je la garde pour moi? " Je ne sais trop quoi dire sur le coup car les rumeurs vont bon train une fois lancées. Et ce qui n'était qu'une blague à l'origine se transforme très vite en fausse réalité. Cela me ferait profondément chier de biaiser cette réputation que j'ai au fil des ans gagné bien qu'on en déconne entre nous assez souvent, sachant pertinemment nos mutuels penchants. Non, je ne rajouterais donc rien à cette question sauf un bref rire lié d'un soupir avant d'ouvrir la porte et de tomber nez-à-nez avec le simple policier qui me fait cette étrange annonce. Une fois de nouveau seuls, j'appréhende déjà le chemin, réfléchis aux conséquences que la présence de son cadet pourrait entrainer si d'aventure il se faisait choper. " Oui. On s'en fout, je vais prendre un taxi : va le chercher! " Alors soit, c'est bien sur mon chemin. Parce que le seul problème, c'est qu'il ne peut errer dans les couloirs même si ce n'est que pour retrouver seul le chemin de la sortie. J'en reste un moment interdit, jugeant de son infirmité qui va aller à l'encontre de ma rapidité. " Je t'en pris, Clay... Va l'aider, s'il-te-plaît." Là n'est pas la question, je vais y aller évidemment mais s'il reste ici, c'est sur nos deux galons que nous allons nous apitoyer. " Amène-toi, je te déposerais à la volée " parce que c'est le seul plan envisageable pour le moment et qui ne me vienne à l'idée. Et bien que ses béquilles vont nous freiner, je fais quelques pas avant de ralentir, me retourner pour le voir claudiquer, et de revenir vers lui plus décidé que jamais. " Tu vas jusqu'au bout du couloir et tu prends celui de droite.... de droite. Je reviens ". Je serais beaucoup plus rapide que lui dans les escaliers pour aller chercher mes clefs ainsi que mon arme de poing. Et lâchant mes ordres, je ne détourne de lui pour aller, le pas rapide, m'enquérir au niveau supérieur du holster qui se trouve accroché sur le portant de mon bureau et l'arme planquée, en vérifie sur le chemin du retour le fonctionnement avant de la ranger dans son fourreau, réajustant ma veste, clefs en main pour aller le rattraper une fois les étages dévalés.

A sa hauteur, j'attrape l'une de ses béquilles, la gauche précisément puisque c'est ce coté qui lui fait défaut en ce moment et passe son bras autour de mon cou parce que nous sommes déjà la bourre. " On se magne. " Je ne peux pas le qualifier de poids mort, ce serait mentir. Il est si léger que son pied ne trouve jamais l'occasion de frôler le plancher. Alors rapidement, nous arrivons sur le parking où sont stationnées toutes les voitures étatiques et banalisées ainsi que celles de fonction. Une pression sur la clef électronique et la Ford à quelques mètres de nous se met à couiner, ses feux s'enluminant brièvement pour accepter notre présence en son bord. La crevette est déposée contre la carrosserie coté passager pendant que je contourne le véhicule.

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