The greatest happiness of life is the conviction that we are loved; loved for ourselves, or rather, loved in spite of ourselves.
- Victor Hugo -

Des Tangos, j'en ai dansé par dizaines, pendant les cours, et même en dehors, avec des amis, tels que Jason, avec lequel je passais énormément de temps à danser et .. Flirter, en dehors des cours, avant de sortir avec Jude. Mais depuis que nous étions ensemble, je m'étais limitée sur cette danse, connaissant son côté particulièrement tactile et "chaud". Danser un tango sans alchimie avec son partenaire, c'est impossible. Et je ne désirais plus avoir d'alchimie qu'avec lui. Arrivant sur la scène, je me mêlais en compagnie de Jude au milieu de ces autres duos tendrement enlacés, dansant comme jamais. Je me sentais définitivement dans mon élément. Jude me donna ses mains sans broncher, et je les positionnait de la façon adéquate pour danser. Je plaquais doucement mon corps contre le sien, plongeant mon regard océan dans le sien, légèrement hésitant. Je lui adressais un sourire rassurant. Je n'étais pas folle, je n'allais pas le faire danser comme si je dansais avec un autre élève de troisième année de danse, ça n'a rien à voir. La musique démarra plus sérieusement, et je me mis en mouvement, dansant de façon plutôt simple, mais Jude se débrouillait plutôt bien. Je le sentais néanmoins hésitant, sans doute craignait-il de faire une bêtise. Un sourire sur mon visage, j'entrelaçais d'avantage nos doigts. Je voulais qu'il oublie le contexte de la danse, simplement qu'il s'amuse, qu'il se laisse porter par la musique de la même façon que moi, je le fais. Au bout d'un petit moment, il commença à se décontracter, et il jetait moins de regards furtifs vers ses pieds. Son regard dériva vers les autres danseurs, et je fis de même, constatant avec le sourire que l'ambiance était au rendez vous. Ce à quoi je ne m'attendait pas, en revanche, c'était à ce que Jude se mette tout à coup à détacher sa main de mon dos pour m'élancer plus loin de lui, bras tendu, sa main toujours fermement accrochée à la mienne pour que je ne tombe pas. Je tournoyais pour retourner près de lui, mon corps claquant contre le sien avec l'élan que je venais de prendre. Bouche bée, je l'observait, totalement surprise. Je me remis à danser, collant mon front contre le sien en murmurant sans me départir de mon sourire « C'est fou ce que tu apprends vite chéri .. » Je fis un léger rire, avant de me décider à montrer également un petit truc dont j'étais capable, et qui ne lui demanderais pas trop de technique. Je lâchais sa main, et m'appuyais sur ses épaules pour enrouler ma jambe gauche autour de lui délicatement, redressant ma jambe droite à la perpendiculaire, totalement dressée en l'air. Je la redescendait tout doucement, et me détachais de Jude pour tournoyer sur moi même, récupérer sa main, et lui faire face à nouveau. Mes instincts de danseuse avaient repris le dessus. Jude reposa sa main dans mon dos, et je posais la mienne dans le bas du sien, collant à nouveau mon visage au sien pour lui souffler « On se débrouille pas trop mal pour un couple qui débute .. »

C’est drôle, mais j’avais, pendant quelques secondes, repensé à cette nuit-là, celle où Roxanna m’avait appelée, en pleurs, pensant que je l’avais trahis et que je m’étais servi d’elle, uniquement pour pouvoir foutre la merde chez les Eliot. A ce moment-là, nous n’étions ensemble que depuis quelques semaines, et je pouvais comprendre qu’elle n’ait pas tout de suite entièrement confiance en moi, même si le fait qu’elle ne me croit pas tout de suite innocent, m’avait fait un peu du mal. Aujourd’hui encore, je me demandais comment j’aurais pu être capable de faire ça, rien que de devoir me servir d’elle, j’en aurais été incapable. J’étais fier de voir à quel point nous avions réussi à nous retirer ce poids des épaules, cette guerre entre nos deux maisons ne nous atteignait plus du tout, et je sentais que Roxanna était de plus en plus en colère qu’ils se soient immiscés entre nous de cette manière. Après tout, quel avait été leur intérêt, à part se mettre une de leur membre à dos ? C’était totalement ridicule, et ici, à New-York, comme à chaque fois que nous voyagions ensemble, je n’étais plus Jude le président des Mather et elle, Roxanna l’Eliot. Nous étions juste Jude et Roxanna, un couple d’amoureux venu visiter New-York pour passer un bon week-end, rien que tous les deux. Et pour le moment, ça marchait très bien, et ça nous avait amené d’un concert de folie à Central Park, à ce bar ambiance où j’étais en train d’apprendre le tango. Si ma mère me regardait de là où elle était, elle devait être probablement morte de rire. Moi, apprendre le tango, c’était juste une excuse pour pouvoir me rapprocher d’elle, même si nous n’avions pas besoin d’excuse pour ça. Je pris donc mon courage à deux mains, tentant un pas relativement connu, et pas trop compliqué à faire – que j’avais toujours rêvé de faire, je l’avoue – et je vis tout de suite, dans le regard de Roxanna, qu’elle était complètement impressionnée par cette initiative. « C'est fou ce que tu apprends vite chéri .. » Je lui adressais un sourire plutôt fier, laissant tomber ma timidité : qui aurait cru que danser pourrait être si amusant ? La jeune femme rit un peu, et elle lâcha ma main pour enrouler une de ses jambes autour de moi, alors qu’elle soulevait l’autre, s’appuyant sur mes épaules. Je glissais immédiatement mes mains sur ses hanches pour la tenir, puis, elle redescendit doucement, je la lâchais alors qu’elle fit quelques tours sur elle-même avant de récupérer ma main. Je posais à nouveau mon autre main dans le bas de son dos, pour la tirer vers moi, un petit sourire au lèvre. Je ne savais pas trop si c’était l’agitation autour, ou la danse en elle-même qui faisait monter la température à ce point : oui, le tango, c’est vraiment chaud. « On se débrouille pas trop mal pour un couple qui débute .. » J’hochais la tête positivement et je me voutais légèrement pour poser mon front contre celui de la demoiselle, je décidais de ne plus penser aux pas de danse, de ne plus penser au fait que je dansais du tango qui était une danse très technique, et je tentais de tout bonnement me laisser emporter par la musique, sans réfléchir et sans quitter Roxanna des yeux une seule seconde, j'avais l'impression de brûler dans un four tellement j'avais chaud. C’était comme si le monde tout autour de nous s’était arrêté et c’est à peine si j’eus entendu la musique s’arrêter alors qu’un musicien annonça une petite pause de dix minutes dans les chansons. Je finis par m’arrêter, restant collé à la demoiselle quelques secondes puis, je me reculais un peu, lâchant son dos pour poser ma main derrière le mien, gardant sa main dans la mienne et je m’inclinais légèrement vers elle, embrassant le dos de sa main avec un petit sourire. « Ce fut un honneur mademoiselle que de danser avec vous », soufflais-je en levant mon regard dans sa direction.

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- Victor Hugo -

Jude semblait relativement fier de l'initiative qu'il venait de prendre en dansant avec moi, et de mon côté, j'étais relativement étonnée, mais aussi contente de voir qu'il se lâchait également, en se trouvant dans mon univers. Ca se voyait autour de nous, ou du moins, je remarquais, que certains couples n'avaient aucune alchimie. Ils dansaient de façon détachée, gênée, comme s'ils n'y prenaient aucun plaisir, alors que le tango est avant tout une affaire de proximité dangereuse, de tentation. Et Dieu sait combien j'aime jouer avec Jude la carte de la tentation. Depuis Cancun, j'étais beaucoup plus libre avec lui, même si cette affaire de drogue nous avait un peu éloignés. Depuis mon retour de Phoenix en revanche, j'avais décidé de d'avantage me laisser aller, de ne plus rester cette petite blonde aux allures de gamine, ayant toujours trop de retenue pour s'amuser pleinement. Aujourd'hui, je me laissais totalement aller, entre le concert et maintenant, ce bar .. Et je m'amusais comme une folle. Souriant à ma remarque comme quoi nous ne nous débrouillons pas trop mal tous les deux, Jude hocha la tête avant de poser son front contre le mien, agrandissant mon sourire. Entre le nombre de personnes dans la salle, et la danse que nous faisions, la chaleur atteignait rapidement son paroxysme. Je ne m'arrêtais cependant pas de danser, totalement absorbée par la musique avec Jude, jusqu'à ce qu'elle s'arrête. Je m'immobilisais, un sourire sur le visage alors que Jude se penchait pour embrasser le dos de ma main. « Ce fut un honneur mademoiselle que de danser avec vous » J'esquissais un sourire et enlaçais Jude tendrement, caressant sa joue du bout des doigts. « Tout le plaisir était pour moi, monsieur.. » Déclarais-je en souriant avant de l'embrasser avec douceur. Je reprenais sa main dans la mienne, avant de retourner près du bar vu qu'il y avait une pause, et que j'étais totalement épuisée. Je m'appuyais sur le bar en redemandant deux cocktails, et je me collais doucement contre Jude, mes deux mains nouées dans son dos. Je prenais mon nouveau verre, et dit avant d'apporter de nouveau la paille à mes lèvres : « Je te tire mon chapeau, certains se seraient rétamé pour leur premier tango ... » D'un air malin, je buvais quelques gorgées de ma boisson, bien que j'avais plus l'impression qu'elle faisait l'inverse de me rafraîchir, et je retournais me hisser sur mon siège, jambes croisées, mourant de chaud. Je me tournais vers Jude, qui était juste à mes côtés, pour ajouter, en me mordant la lèvre inférieure d'un air malin « Et, au fait ... T'es très sexy quand tu danses le tango.. » Murmurais-je au niveau de son oreille d'un air aguicheur.

Ça avait été plus fort que moi, de faire le pitre encore une fois et ça me faisait pensé encore une fois à cette soirée que nous avions passés ensemble, quelques mois plus tôt dans cette salle de danse à apprendre la valse, quand je m’étais incliné devant elle pour lui annoncer que je serais son élève ce soir-là. C’est drôle, mais j’étais nostalgique parfois et je repensais à notre rencontre, à cette sensation que j’éprouvais, d’être comme un gamin qui découvrait l’amour alors que ça n’était pas la première fois que je tombais amoureux. Mais sans savoir pourquoi, je sentais que j’étais attaché différemment à Roxanna ; avec Aurore, les choses étaient moins…électriques entre elle et moi, moins intense j’oserais même dire. Et puis, j’avais besoin de Roxanna, j’avais toujours eu besoin d’elle, au fond, elle était ce qui m’avait manqué à la mort de Kyle pour m’apaiser et réussir à me faire remonter la pente sans embuches et sans aller jusqu’à me faire penser au suicide. Parfois, je me demandais si j’aurais osé vraiment le faire, si j’aurais été jusque au bout, et je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que oui, j’aurais été jusque bout, ce qui me laissait une énorme boule au ventre. Un sourire se dessina sur les lèvres de la belle blonde, et c’était la réaction que j’attendais de sa part. S’approchant un peu plus de moi, elle passait ses deux bras autour de mon corps pour m’enlacer, passant ses doigts sur ma joue ce qui me fit immédiatement frissonner. « Tout le plaisir était pour moi, monsieur.. » Je ris un peu et je fermais les yeux pour profiter du baiser qu’elle m’offrait, enlaçant un peu plus ses doigts entre les miens alors qu’elle m’attirait vers le bar, aux mêmes places que tout à l’heure. La scène était soudainement vide, et une petite musique se jouait en fond alors que le groupe de musique était partie boire un coup lui aussi. Je laissais Roxanna demander deux nouveaux cocktails et à mon tour, je passais une main sur sa joue alors qu’elle revint près de moi, attrapant son cocktail pour amener la paille à ses lèvres. Je fis de même, le sourire aux lèvres sans détacher mon regard du sien, « Je te tire mon chapeau, certains se seraient rétamé pour leur premier tango ... » J’haussais les épaules, avalant mon cocktail sans trop de difficulté. Restant debout, j’appuyais un de mes coudes sur le comptoir, « Merci, je dois avouer que je me suis bien amusé ! », lançais-je en posant mon verre sur le comptoir en glissant un doigt au bord du verre, « Et, au fait ... T'es très sexy quand tu danses le tango.. » Un sourire se dessina automatiquement sur mes lèvres et je tournais mon visage vers elle. Là, je reconnaissais la Roxanna joueuse à laquelle j’avais déjà eu à faire dans le passé, notamment à Cancun lorsqu’elle m’avait dit de la rejoindre dans cette piscine chauffée en pleine nuit. « Seulement quand je danse le tango ? », rétorquais-je d’un air malin mais aussi offensé même si bien sûr, je la taquinais. Je tournais alors ma tête pour reprendre une gorgée de mon cocktail, j’avais l’impression de sentir l’alcool dans chaque partie de mon sang qui coulait et réchauffait chaque vaisseaux sanguins dans lesquels il passait, me donnant encore plus chaud. Je reposais le verre sur le comptoir après l’avoir fini cul-sec et je me penchais vers la jeune femme pour lui murmurer à l’oreille après l’avoir regardée de haut en bas, « Et, au fait… T’es très sexy dans cette robe, tu le sais ça ? »

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- Victor Hugo -

Avant de sortir avec Jude, j'ai toujours été très joueuse avec les hommes, sans jamais aller plus loin. Tomber amoureuse et m'engager dans une relation sérieuse m'avait en quelques sortes effrayé, et poussé à enterrer cette part de moi aguicheuse, parce que je savais que là, je ne pouvais pas m'arrêter au dernier moment. N'ayant encore rien fait avec un homme jusqu'à il y a peu, forcément, c'était problématique. Je me souvenais encore de cette soirée après le bal de la Saint Valentin où, dans la chambre de Jude, je m'étais laissée aller à mes instinct primaires de joueuse et d'allumeuse. Le voyant entrer dans mon jeu, j'avais bien vite perdu mes moyens, et du mettre une distance entre nous, redevenant cette gamine inexpérimentée et effrayée. Sauf que ... Depuis Cancun, ce n'était plus vraiment d'actualité, et là, dans ce bar, à m'enchaîner les cocktails, je devenais rapidement dangereuse. Quand je fis la remarque à Jude qu'il était particulièrement sexy en dansant le tango, je vis immédiatement à son sourire qu'il avait compris que le mode Roxy joueuse était activé. En même temps, ça aurait été difficilement crédible que je ne le soit pas, après la soirée, et surtout la danse que nous venions de passer. Il se tourna dans ma direction, et prit un air faussement offusqué, me faisant sourire d'avantage : « Seulement quand je danse le tango ? » répondit-il, entrant tout de suite dans mon jeu. Je me mordais la lèvre en secouant la tête de gauche à droite. « J'ai jamais dit seulement ... » argumentais-je sans me départir de mon sourire amusé. Je restais immobile, et je redescendais simplement de mon tabouret, appuyant mon dos contre lui en attrapant de nouveau mon verre pour le vider d'une traite. Je sentis immédiatement la tête me tourner, les culs-secs n'ont jamais été mon fort, mais je voulais jouer ma grande, de toutes manières ce soir on ne conduisait pas, vive les yellow cab. Une fois stabilisée après ce léger étourdissement du à l'alcool, et morte de chaud, je regardais Jude qui se tournais vers moi, et se penchais pour me murmurer : « Et, au fait… T’es très sexy dans cette robe, tu le sais ça ? » Soit mon verre remontait, soit j'avais vraiment, vraiment très chaud. Je me pinçais la lèvre : Si je le savais ? Je tournais légèrement ma tête, murmurant à l'oreille de Jude : « Si je le sais ..? A ton avis, pourquoi j'ai emmené cette robe, et pourquoi je la porte ce soir ..? » Terminant ma phrase, je déposais un baiser au niveau de son cou, juste sous son oreille, avant de reculer mon visage, le plaçant seulement à quelques centimètres de celui de Jude, replongeant mon regard dans le sien d'un air provocateur.

❝Don’t you want me, baby ?❞

Je ne m’étais jamais senti aussi proche de Roxanna qu’en ce moment. En même temps, avec tout ce que nous avions traversé ensemble, il y avait de quoi être proche, non ? J’aimais croire que notre relation n’était pas banale, que ça n’était pas juste une petite histoire d’amour entre deux jeunes adultes et qu’un jour, nos chemins se sépareront pour pouvoir faire notre vie avec l’homme ou la femme de notre vie. Non, Roxanna était la femme de ma vie, je ne pouvais pas voir les choses autrement, c’est complètement impossible. Alors même si je ne croyais pas tellement au mariage, si elle, en avait envie, alors je l’épouserais. Si elle voulait des enfants, je lui en ferais, autant qu’elle en voudra, j’étais prêt à absolument tout, pour la rendre heureuse et rester avec elle le plus longtemps possible. Je ne me voyais tellement pas tomber amoureux d’une autre, à mes yeux, Roxanna était parfaite et elle rassemblait tout ce que j’avais besoin chez une femme. Avec elle, j’avais arrêté la drogue, je l’avais aidé à ne plus faire de cauchemar, elle m’avait aidé à reprendre confiance en moi et en la vie. Et surtout, j’avais été la chercher à Phoenix. Et même si ma replonge dans la drogue avait, dans un sens, creusé un fossé entre nous, j’avais l’impression d’être encore plus proche d’elle depuis Phoenix. Je ne pouvais plus me passer de lui parler chaque jour, pour m’assurer qu’elle aille bien, j’avais tellement, tellement eu peur. Quand je lui demanda si elle me trouvait sexy uniquement quand je dansais le tango, je souris en voyant sa réaction : bien sûr, qu’elle entrait dans mon jeu. « J'ai jamais dit seulement ... » La jeune femme enchainait les verres et je me demandais si elle allait vraiment réussir à tenir tous ses verres d’alcool sans finir saoul. Oui, Roxanna était horriblement sexy dans cette robe, il faut dire qu’elle l’avait bien choisie et parfois, je me demandais si elle ne faisait pas exprès de mettre ce genre de chose pour me faire perdre totalement la tête. C’est drôle, parce que depuis que nous avions couché ensemble, j’avais l’impression d’avoir mille fois plus envie d’elle, et beaucoup plus facilement. Certainement parce que je savais que maintenant, je pouvais aller au-delà du petit câlin avec elle, et mon esprit tordu de mec n’arrangeait pas les choses. « Si je le sais ..? A ton avis, pourquoi j'ai emmené cette robe, et pourquoi je la porte ce soir ..? », me murmura-t-elle à son tour à mon oreille, me faisant sourire. Mon sourire s’étira encore plus en voyant son petit air provocateur qu’elle seule arrivait à me balancer d’un simple regard. J’haussais un sourcil, et j’avais envie de lui rétorquer, d’un coup ‘’bah bravo, maintenant j’ai envie de toi’’ mais nous étions dans un bar, entouré de plein de gens, et il faisait chaud à en mourir. Je me pinçais la lèvre, « Mh…ça te dit pas qu’on rentre à l’hôtel ? », lançais-je un petit sourire au coin des lèvres, prenant ma main dans la sienne pour l’attirer vers moi. Je me penchais alors vers elle pour lui chuchoter, « Non parce que, j’risque de pas me retenir très longtemps là… » Je ris un peu, « A moins que… » Je la regardais, d’un air joueur, « Cap ou pas cap de venir me rejoindre ? » Je lui souris et je lui tournais le dos pour aller dans les toilettes des hommes, refermant la porte derrière moi sans faire attention si elle me suivait ou pas, souriant en constatant que les toilettes étaient vides.

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- Victor Hugo -

J'avais activé la partie joueuse de ma personnalité à partir du moment même ou nous étions entrés dans ce bar. Et les choses étaient bien parties pour s'envenimer. Jude avait tout de suite compris que j'étais entrée dans son jeu. Aguicheuse, je lui faisais remarquer que j'avais pris cette robe dans un but précis, un sourire malin éclairant mon visage, avec un petit air provocateur. Le visage de Jude changea du tout au tout : Bingo, touché coulé, je venais de gagner. Il arqua un sourcil, et se pinça la lèvre, alors que je croisais les bras en regardant ailleurs, faisant mine de ne rien avoir dit de particulièrement provocateur. « Mh…ça te dit pas qu’on rentre à l’hôtel ? », me dit alors Jude, me faisant éclater de rire, alors que je laissais m'attirer vers lui en me prenant la main. Je levais mon visage pour le regarder, étant relativement plus petite que lui, pour ne pas dire que je suis une naine, mais il se pencha, me facilitant la tâche, alors qu'il me murmurait: « Non parce que, j’risque de pas me retenir très longtemps là… » Il rit, et moi avec, je m'attendais à ce genre de remarque, et à ce qu'il ait très ... Soudainement envie de quitter le bar une fois que je lui aurais fait cette remarque purement "innocente". Je m'apprêtais à acquiescer lorsqu'il dit alors : « A moins que… » Un air joueur se plaqua sur son visage, m'intriguant. Je fronçais les sourcils, attendant qu'il termine sa phrase pour que je sache le fond de sa pensée, chose qu'il fit : « Cap ou pas cap de venir me rejoindre ? » Haussant les sourcils en décroisant mes bras, je le regardais bouche bée me tourner le dos pour aller dans les toilettes des hommes en refermant la porte derrière lui. Je me passais la langue entre mes lèvres, hésitant longuement, mesurant le danger de la situation. Mais mon hésitation fut vaine, ma raison ne pesant pas lourd face à mon envie actuelle. Discrètement, je m'éloignais du bar, me dirigeant d'un pas décidé vers les toilettes des hommes dont je poussais la porte à la volée, faisant presque sursauter Jude qui s'y tenait seul. Dans mon élan, je sautais dans ses bras, enroulant mes jambes autour de sa taille immédiatement. « Totalement cap.. » réussis-je à articuler vaguement avant de capturer ses lèvres, descendant de dans ses bras pour le faire reculer jusqu'à une des cabines et refermant le loquet derrière nous. Coup de chance, c'était plutôt spacieux, et non pas totalement étroit.

❝Don’t you want me, baby ?❞

Ce soir, n’avait pas été une soirée comme les autres. J’avais encore découvert une partie de la personnalité de ma petite amie, que je n’avais jamais eu l’occasion, son côté fêtarde, car elle avait l’air d’avoir vraiment appréciée le concert de tout à l’heure, ce qui pourrait laisser penser que nous pourrions refaire quelque chose dans ce genre-là, une fois rentré à Cambridge. Il y avait souvent des petits concerts de groupes amateurs de la fac, ou même des concerts de professionnels, sauf que bien sûr, le prix était différent et je savais qu’en amener Roxanna ici, j’allais me ruiner, surtout que je m’étais engagé à payer les plus gros frais, soit les sorties et surtout, l’hôtel. Parce que, même si je n’avais pas pris l’hôtel le plus cher, dans Manhattan ou dans un coin vachement touristique. Enfin, Roxanna me regardait toujours avec ce petit sourire coquin, et je finis par me dire, que je voulais la surprendre : elle avait dû deviner que j’allais vouloir rentrer à l’hôtel, et madame voulait jouer ? Eh bien, nous allions jouer. En plus de ça, je lui avais promis de passer une soirée avec le Jude Montgomery, connu pour ses fêtes et ses folies en tout genre. C’était le genre de folie que j’avais fait plus d’une fois, dans le temps, mais bizarrement, je sentais que la chose était beaucoup plus…excitante avec Roxanna. Lui tournant le dos, je ne fis même pas attention à sa réaction, entrant dans les toilettes des hommes, bizarrement vides. Je m’appuyais, les deux mains sur le lavabo, regardant droit devant moi dans le miroir, sursautant en entendant la porte des toilettes s’ouvrir. Je me retournais, et un immense sourire se dessina sur mon visage en voyant que c’était la jeune femme : non pas que je la sous-estimée, mais jamais je n’aurais pensé qu’elle aurait osée le faire, déjà, rien que venir dans les toilettes des hommes. Claquant la porte derrière elle et s’avançant vers moi à grandes foulées, sautant sur moi en enroulant ses jambes autour de ma taille. Je ris, amusé mais en même temps, surpris, surtout qu’elle soit venu aussi vite. « Totalement cap.. » Je souris, me pinçant la lèvre, c’est moi ou il faisait encore plus chaud dans les toilettes ? J’attrapais ses lèvres avec fièvre, la laissant redescendre sur ses pieds pour m’attirer avec elle dans une cabine, la fermant rapidement à clef. Glissant mes mains à sa taille, je la fis reculer contre la paroi de la cabine, rejoignant ses lèvres doucement puis, attrapant sa lèvre inférieure entre mes dents avec un léger sourire sur le visage, ici, la musique était moins forte, mais toujours audible. « Honnêtement…j’pensais pas que tu serais cap… » Je ris un peu, c’était la vérité, jamais je n’aurais pensé qu’elle était capable de venir de me rejoindre, et au fond, je restais persuadé qu’elle ne serait pas capable d’aller plus loin là, maintenant tout de suite dans ses toilettes. « D'ailleurs...j'le pense toujours... », lançais-je en lui lançant un petit sourire fier et un regard joueur qui en disait long sur ma pensée.

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- Victor Hugo -

Il me sous estimait, mais ce qu'il ne savait pas, c'est que dès qu'on me lance un défi, je le tiens, et encore plus lorsqu'on m'en croit incapable. Si ça ne m'étais jamais arrivé de devenir si aguicheuse dans un lieu public, à cet instant précis je m'en moquais totalement. Je me laissais entièrement dominer par mes envies, et là, je n'avais qu'une envie, Jude. Je me précipitais dans ses bras dès mon entrée dans la pièce, sans me méfier si quelqu'un dans le bar m'avais vue faire, et honnêtement, ce n'était vraiment pas dans mes priorités. Je voyais bien qu'il était surpris de me voir là, et encore plus lorsque je l'attirais dans une cabine des toilettes masculines, en l'embrassant avec passion. Malgré le fait que je porte une robe relativement légère, je mourrais de chaud. J'esquissais un sourire lorsqu'il saisit ma lèvre inférieure entre ses dents, après m'avoir collée contre la paroi de la cabine, ses mains sur ma taille. Je nouais les miennes dans son dos en me collant d'avantage contre lui pour l'embrasser à nouveau. Je décollais nos visages lorsqu'il dit : « Honnêtement…j’pensais pas que tu serais cap… » Je fis un rire léger, arquant les sourcils, retrouvant mon air malin bien rapidement. « Je crois que tu as tendance à me sous estimer, chéri .. » Soufflais-je en haussant les épaules, parce que j'étais bel et bien là, même si oui, dans le fond, je craignais qu'on nous surprenne. Mais, expérimentant cette situation pour la première fois de ma vie, je me devais d'avouer que c'était particulièrement excitant, de ne pas savoir si quelqu'un allait arriver ou pas. « D'ailleurs...j'le pense toujours... » continua Jude d'un air malin et joueur. Il était plus qu'entré dans mon jeu, maintenant, il en tirait totalement les ficelles. Je restais bouche bée devant sa provocation, hésitant à y répondre ou pas ... Oh et puis zut. Je le poussais jusqu'à la paroi opposée de la cabine, déboutonnant les premiers boutons de sa chemise en murmurant « C'est ce qu'on va voir ... » Avant de capturer ses lèvres à nouveau, avec ardeur. Il voulait jouer, il avait gagné ... Et maintenant, plus moyen de reculer. Je glissais mes lèvres dans son cou, y déposant un sillon de baiser tout en continuant de déboutonner sa chemise, jusqu'à la détacher complètement.

❝Don’t you want me, baby ?❞

C’est vrai, j’avais peut-être trop tendance à sous-estimé Roxanna, mais qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Je ne l’avais jamais vu se lâcher complètement à part tout à l’heure et, elle faisait partie des Eliots à ce moment-là, et les Eliots ne sont pas les plus fêtards, c’était bien connu. J’avais pourtant tort de sous-estimer ma petite amie, et elle me le prouvait une fois de plus ce soir. Et je voyais bien, qu’elle avait envie de me prouver le contraire. Je souris en voyant une légère hésitation sur son visage, et j’allais presque lui dire avec un sourire fier quelque chose comme ‘’haha, qui avait raison ?’’, mais ce fut de nouveau pour me surprendre que Roxanna plaqua ses deux mains sur mon torse, me poussant sur la paroi juste derrière moi, commençant à déboutonner les boutons de ma chemise. « C'est ce qu'on va voir ... », murmura-t-elle avant d’enflammer mes lèvres à nouveau. Je la laissais faire, prolongeant son baiser en gardant mes mains sur sa taille, frissonnant en la sentant continuer de déboutonner ma chemise pour finir par l’ouvrir. Je descendais mes mains au niveau de ses fesses en séparant nos lèvres pour glisser celles-ci dans son cou, descendant jusque son épaule alors que je cherchais la fermeture de sa robe. Je ris légèrement en constatant qu’elle était introuvable à l’aveuglette et je finis par descendre mes mains sous sa robe pour la soulever jusque ses hanches. Je me pinçais la lèvre et lui souris, « Mh…tu as conscience que des gens pourraient passer ? », murmurais-je avec ce petit sourire aux lèvres qui montrait que nous n’avions absolument pas fini de jouer, bien au contraire. J’approchais mes lèvres à nouveau de la peau de son cou, en remontant doucement à son oreille que je titillais du bout des lèvres. Je n’avais absolument pas envie qu’elle fasse marche arrière, ô ça non, je voulais juste la taquiner un peu, jouer avec elle un peu plus.