La cérémonie était magnifique, tout était comme Anya le voulait, et j'étais certaine que c'était ce que voulait mon frère aussi... Femme heureuse, vie heureuse comme on dit. Enfin pas tout le temps, non. J'écoutais leur vœux la petite larme à l’œil, pas que parce que c'était beau... Parce que je voyais mon grand-frère devenir un homme, un père, un mari et j'étais certaine qu'il comblera le rôle parfaitement. Je pouvais lui faire confiance, et Anya aussi surtout. Mais si je pleurais c'était aussi parce que je n'y aurais jamais droit, moi. Mon regard se posa instinctivement sur Andy qui tenait la main de Briony, le cœur pincé. Je ne l'avais définitivement pas oublié et je n'avais définitivement plus de point de repère non-plus... Je relevais les yeux vers Royce, entouré de femmes comme toujours. Il semblait avoir fait une croix sur moi déjà, ça ne m'étonne pas. Je souriais en reportant mon attention sur les deux mariés qui avaient terminés leurs vœux, pour s'embrasser en ayant oublié les anneaux. Ce soir j'allais boire, c'est certain. Déjà parce que j'suis la demoiselle d'honneur principale et que c'était ma responsabilité de mettre le feu à la piste de danse, mais aussi parce que j'avais le morale complètement... à terre. C'était l'heure de la signature de contrat, et ensuite on pourra passer aux photos... Mais c'est bon Apple, ton sourire faux-cul tu l'as déjà. Il est parfait.

J’aurais tellement préféré que tout aille bien en ce jour bienheureux du mariage de notre chère présidente et… de son homme. Du coup, en plus de ne pas être dans mon assiette, je craignais de plomber l’ambiance. Visiblement, ce n’était pas non plus la grande forme chez celui qui s’était improvisé mon cavalier pour la soirée. Je lui demandai ce qu’il avait, si tout allait bien, et il me répondit de ne pas m’en faire. Mauvaise réponse, ça avait le don de m’inquiéter. Il détourna la conversation. Je le regardais avant de marcher dans son sens en approuvant : Oui, c’est un beau mariage. Du genre qui n’arrive pas à tout le monde.

Oui, je sentais Nate en colère, je le sentais bouillir et se retenir. Je l'avais contenté dans toute sa splendeur lorsqu'il était fâché, et ce n'était pas du tout beau à voir. Je comprenais qu'il se retenait pour les deux nouveaux mariés, c'était tout-à-fait compréhensible et raisonnable. Il prenait mon visage entre ses mains et essayait de me dire de l'oublier, de rester dans ma bulle, dans notre bulle que l'on partageait et que j'appréciais tant, c'est vrai. Je souris, puis émis un petit rire en levant les yeux vers lui : '' Tu devrais te voir... Toi non plus tu devrais pas te mettre dans un état pareil à cause de lui. '' Ses mains toujours sur mes joues, je soulevai l'un de mes bras pour attraper sa main délicatement en soupirant. Je jetais un rapide coup d'oeil à Dwight, qui était toujours là et ne supportai pas de le regarder de nouveau. '' Tu crois qu'à l'hôtel, on va être dans la même chambre? '', demandai-je pour essayer de changer de sujet.. Les SMS me revenaient toujours en tête pourtant, et ça me faisait vraiment mal.

Quelle soirée riche en émotions tout de même et je dois que j’aimerais bien avoir un mariage digne de ce nom même si je savais que le mariage qui m’attendait – si jamais il se ferait réellement – ne serait pas du tout un mariage d’amour comme celui que vivaient actuellement Kenny et notre Présidente Anya. Non le mien serait un mariage des plus arrangés puisque je me devais de préserver ma lignée présidentielle ! Et qui de mieux que la fille des Kennedy pouvait prétendre à être ma future épouse ? Eh bien personne d’autre… De toute façon, Mon Auguste Mère avait choisi pour moi et c’était soit Marche, soit crève… En clair, je n’avais guère d’alternative ! J’étais dans le plus grand dilemme de ma vie : « Accepter et regretter à vie ma décision ou bien devenir le Paria de ma famille »… C’était difficile à choisir. Mais malheureusement pour moi, la vue d’Iris en compagnie de son TYPE venait de changer mes décisions à tout jamais… Je lui avais envoyée par sms que je ne voulais plus jamais la revoir ! Et c’était vrai ! Je ne pouvais la voir alors qu’elle fricotait avec un autre ! Mes sentiments avaient changé et je ne pouvais accepter qu’elle aille ailleurs… Fin peu importait, je l’ignorerais toute la soirée et pendant longtemps s’il le fallait ! J’étais rancunier et elle n’avait pas joué carte sur table avec moi donc non je ne lui pardonnerais pas ! Qu’importe ce qu’elle me dirait un jour ! Je me tournais tout de même vers ma nouvelle cavalière Evanna : « Un vrai mariage d’amour… La chose rare dans une société comme la Nôtre ! »