Je me moquai un peu de lui, avec un esprit bon enfant. Il eut ce sourire en coin que j’appréciai chez lui. J’avais essayé de garder mon masque sérieux le plus longtemps possible, mais c’était peine perdue, je ris aussi. Il semblait détendu lorsqu’il m’annonça qu’il était plutôt un vilain garçon, et qu’il méritait la fessée. Je haussai un sourcil, mais plutôt que de l’attaquer de la main, je posai la paume sur ledit endroit et palpai le terrain, sans quitter des yeux ses prunelles. Je guettais la moindre réaction de sa part quant à mon geste. Je lui proposai alors de changer de jeu, et de passer à quelque chose que je métrisai nettement mieux que la danse. Mais avant, il fallait absolument que je fuisse : il y avait quelque chose dans ma robe qui me démangeai furieusement. Il m’accorda cette faveur et déclarant d’un ton galant :

-Mais faites Mademoiselle.

-Ne savez-vous pas, très cher ami, que le « Mademoiselle » n’est plus en vigueur depuis maintenant plusieurs mois ? Comme vous, on ne vous appelle que « Monsieur », maintenant, il n’existe que « Madame ». Encore que lorsque vous séparer les deux syllabes, c’est d’autant plus flatteur ! ris-je.

Alors que je m’apprêtais à le laisser seul, il me tira doucement par le bras pour que je m’approchasse de lui, et il me chuchota de vite revenir. Lorsqu’il me surnomma « princesse », je sentis le rouge me monter aux joues. Il m’embrassa sur la tempe et me laissa filer.

Je vaquais dans les couloirs, cherchant les toilettes. Je découvris du poil à gratter dans ma robe, d’où la démangeaison. En sortant, je croisai Andrew, qui me mit grandement en colère. Je ne pus me résoudre à le frapper, aussi mon poing traversa la vitre en verre d’un meuble bas. Je retirai mes doigts ensanglantés de là et me réfugiai aux toilettes. Je passai ma main sous l’eau et tâchai de l’essuyer avec le sopalin à disposition. Je me fis un pansement de fortune en attachant quelques feuilles avec quelques barrettes que je gardai toujours sur moi au cas où. J’avais les yeux rouges, je pris quelques secondes pour me calmer. Comment j’allais expliquer ça, moi ?

Je sortis, cachant autant que possible ma main dans mon dos. Je collai un sourire un peu faux sur mes lèvres et m’approchai de mon cavalier. Je ne savais même pas si mes yeux avaient retrouvé leur couleur initiale.

-Qu’est-ce que j’ai loupé ? m’exclamai-je joyeusement.

Andrew l’avait littéralement insulté, et je n’avais pas voulu laisser passer. Ça aussi, comment allais-je pouvoir lui dire ?

Swan lui répondit qu'elle détesait ça, mais son visage disait clairement le contraire, ce qui arracha un petit rire à Wade. C'est ça dit-il amusé. Mais son regard croisa celui d'Andy à ce moment et immédiatement, il sentit son sang s'échauffer. Ça le rendait dingue de voir ce petit merdeux faire le con avec Apple. Il était avec Briony, merde ! Et si elle apprenait ça, ça allait forcément lui faire du mal et ça... Wade ne le supportait pas. Si ils s'était mis en couple avec elle, c'tait pas pour la faire souffrir. Swan dû remarquer son regard puis qu'elle le taquina pour détendre l'atmosphère, lui pinçant légèrement la joue. Steuplait ! Même si j'étais homo et que c'était le dernier homme sur Terre j'y toucherai pas dit-il en faisant une grimace. Toi par contre c'est différent dit-il en haussant les sourcils avant de sourire, l'air amusé.

Je ne savais pas ce qu'il avait contre le président des Eliot mais je ne tarderai pas à le savoir. Je ne voulais pas qu'il se batte se soir, c'était le bal de fin d'année aucune prise de tête n'était requise enfin pour ma part. Je restais dans les bras de Wade un sourire aux lèvres, ça faisait un bien fou de le revoir. Tu sais que l'année prochaine tu pourras me kidnapper plus souvent comme je serai chez les verts. J'avais tellement hâte de retrouver tous mes amis chez les Mather, on allait faire une équipe de pure folie. Il me fit rire avec sa remarque, il devait vraiment le détester comme la plupart des verts enfait. Si vraiment t'étais en manque tu n'aurais pas le choix. Mais moi c'est différent, je suis la plus belle de toute. ai je répondu avec un petit sourire en coin.