Trouver un taxi pour l'emmener aux urgences était ma prochaine mission. God, je tremblais tellement que je n'étais même pas sûre de pouvoir tenir debout sur mes jambes. Putain, j'avais eu tellement peur pour lui, peur de le perdre. Je me sentais vidée de mon énergie et j'avais l'impression que les effets de la drogue s'étaient dissipés en un rien de temps à cause de ce qu'on venait de vivre. « Non, non. » me dit-il alors que je lui disais qu'il fallait qu'on aille à l'hôpital. « J'veux rentrer à la Mather House et m'coucher, s'il te plait..  » Je passai une main sur mon visage, peinant à réfléchir. On était tous les deux bourrés et défoncés, donc peut-être que ça n'était pas la meilleure option, mais en même temps je ne savais pas s'il pouvait souffrir de quelque chose ou non. Pff .. « Ok .. » finis-je par céder. « Mais on y va demain. » Il fallait quand même que l'on vérifie à un moment ou un autre qu'il n'avait rien, je refusais de ne pas agir.

Il était évident que je ne veuille pas aller à l'hôpital. J'y ai passé trop de temps et j'évite d'y aller le plus possible. Donc là, si je pouvais l'éviter, je l'éviterai, un point c'est tout. "Ok .." Au moins, elle n'allait pas me forcer et c'était un bon point. Parce que j'avais pas envie de forcer mon non-envie d'aller à l'hôpital ce soir, j'étais exténué et je voulais juste me reposer, c'est tout. "Mais on y va demain." Bon bah demain, faudra que j'argumente pour ne pas y aller parce que non, il était hors de question que j'y aille. Je suis en bonne santé alors fuck. Je déglutissais et je tentais de me redresser pour pouvoir me rhabiller. C'est pas que j'ai froid mais si quand même un peu et si je me rhabille, ça irait déjà un peu mieux. Je choppais alors ma veste que j'avais sur moi pour l'enfiler. J'inspirais encore fortement pour faire entrer l'oxygène dans mon organisme et puis je tentais de me relever. C'était pas facile mais je me retrouvais sur mes deux pieds au final.

Il ne me donnait pas réellement d'avis lorsque je lui dis qu'on irait à l'hôpital demain, ce qui m'inquiéta un peu parce que j'étais absolument persuadée que j'allais devoir lui forcer la main et encore, si j'y parvenais. Mais j'avais eu une peur bleue alors j'allais me montrer plus que convaincante s'il le fallait, j'irais jusqu'à lui faire du chantage. Il se contenta de se redresser sans rien dire, alors je l'aidai en le soutenant par le bras, puis je lui tendis son jean pour qu'il l'enfile pendant que j'attrapais ma veste sur le sable pour la passer sur mes épaules. Bon, eh bien on avait plus qu'à trouver un taxi pour rentrer et à une heure aussi avancée, on allait se marrer. Je l'aidai à marcher jusqu'à la route et heureusement, un taxi passa comme par miracle cinq minutes plus tard et enfin, on pouvait rentrer chez nous pour oublier cette putain de nuit qu'on venait encore de vivre.