Dans l'instant qu'on partageait, je m'étais mis à parler de kilt pour éviter que la galère du pantalon se reproduise. Evidemment, je disais ça pour rigoler parce qu'il était hors de question que je porte un kilt. Je suis un mec, un vrai, pas un écossais roux qui a une grosse barbe mal rasée. "Non évite la jupette, ton sex-appeal en prendrait un coup je t'assure. C'est pire que les collants de danseurs." Je me mis à rire avec elle, tant ma connerie pouvait être idiote. Je préférais garder mon sex-appeal intact, surtout pour elle. Donc kilt à éviter absolument et même en déguisement par la suite, que ce soit pour un carnaval ou un défi absurde. Le ridicule ne tuait pas et heureusement. Cependant c'était quand même à éviter fortement. Les baisers reprenaient et c'était avec envie qu'elle avait capturé mes lèvres. Heureux ? C'était le cas de le dire et je tentais de ne pas le dissimuler. Ses mains se baladaient le long de mon dos et ça m'excitait encore plus. Lâchant quelques instants ses lèvres, je faisais en sorte d'inverser les rôles afin qu'elle soit au dessus et prenne le contrôle. Et puis, par la même occasion, je pouvais continuer son déshabillage puisqu'il lui restait encore deux bouts de tissu sur le dos, contre un pour moi. Egalité des sexes moi j'dis. Je venais capturer une nouvelle fois ses lèvres avant de glisser mes mains à mon tour dans son dos, m'arrêtant alors sur l'attache de son soutien-gorge.

Si je prenais mon temps, c'était parce que j'avais peur de faire une erreur. Enfin non, si, non. Enfin c'est compliqué. Disons qu'après ma rupture avec Holly, j'avais commencé à regarder autour de moi les personnes que j'avais dans ma vie et Joan était une femme séduisante. J'avais commencé un petit jeu avec elle, qui fait qu'aujourd'hui, nous étions dans le même lit. Six mois qu'il nous a fallu. Soit on peut prendre ça comme de la lenteur vraiment lente, soit comme un signe que ça ne devait pas arriver. Dans tous les cas, la lenteur faisait parti de la relation qu'on avait. Et peut-être qu'on l'appliquait aujourd'hui alors qu'il ne fallait pas. Dans tous les cas, je m'attelais à détacher son soutien gorge puisqu'il manquait encore quelques bouts de tissus à retirer avant de pouvoir faire quoique ce soit. Elle se précipita à l'enlever pour le balancer un peu plus loin avant de se remettre à m'embrasser. Clairement, l'envie était là et se faisait ressentir dans toutes les parties de mon corps. Je reprenais du poil de la bête et je reprenais la position du dominant, laissant une main divaguer sur son corps, caressant les formes qu'elle avait, puis je la laissais remonter au niveau de sa poitrine. Quelques instants plus tard, je lâchais son corps pour tirer mon tiroir de table de chevet, en sortant un préservatif qui nous serait bien utile.

C'est magnifique comment une phrase peut tout changer. J'veux dire à la base, j'étais censé être à la bibliothèque pour réviser mon anatomie. Là, j'étais en train de déshabiller Joan pour coucher avec elle. Il y a une énooooorme différence. Mais franchement, c'est pas comme si ça me dérangeait plus que ça. Au contraire. J'avais une superbe fille dans mon lit que j'adorais amicalement parlant, j'vois pas en quoi ça pouvait être mauvais. Préservatif en main, je le posais à côté tandis qu'elle s'attelait à retirer ce qu'il me restait sur le dos. Je m'occupais donc de mettre le bout de latex en place et j’enchaînais à retirer ce qu'elle avait sur elle. On y était guys. On y était. Et c'était bon, super bon même. Essoufflé, je m'allongeais à côté d'elle, me remettant encore de qui venait de se passer. Posant une main sur mon front, la faisant glisser dans mes cheveux, je soufflais, tentant de récupérer ma respiration et un rythme cardiaque normal. "Woaw.." finissais-je par dire finalement, après quelques instants silencieux.

Je ne regrettais pas du tout mon choix de retourner dans ma chambre en compagnie de la jeune femme. En effet, ce qui s'est passé lors de notre tête à tête était.. je ne le changerai pas, c'est une certitude. J'veux dire, les seuls mots qui me viennent à l'esprit, c'est woaw... et woaw. Et évidemment, c'est ce que j'ai dit tout haut à la jeune femme après m'être installé à ses côtés dans le lit. "Ouais... woaw." Au moins, on était sur la même longueur d'ondes puisqu'on utilisait les mêmes mots. Reprenant doucement mon souffle, je tournais la tête vers la jeune femme pour la regarder et j'la trouvais sérieusement sexy. Petit sourire sur les lèvres, je me contentais de dire "Quand tu veux... pour un round deux. Enfin pas maintenant mais... quand tu veux quoi." Bon, elle aura bien compris que ça m'avait plu et que j'étais prêt à renouveler l'expérience dans les jours à venir.