Un moment de détente avec son cousin.

Partir en vacances en Angleterre, c’est toujours un plaisir, mais surtout ça me détend quand je suis loin de Boston. De ce stress au quotidien, je retrouve mes racines, mon monde, mon univers. J’ai toujours les mêmes émotions quand je retourne dans ma ville natale, la petite larme qui coule est une sensation qui ne changera jamais. Je suis heureux de ma vie ici à Boston, mais l’Angleterre, c’est ma maison. Y retourner pour vivre serait un véritable luxe, mais je ne peux pas laisser mon travail de médecin, mes proches. Ma meilleure amie que j’aime énormément, je pense qu'être loin d’elle, la jeune femme ne pourra pas le supporter. Je pense que moi non plus la vérité. Ses petites attentions, ses messages le matin avant d’aller au travail à l’hôpital. Je ne pourrais pas m’en passé. Elle refuse que je parte en vacances sans elle à chaque fois, ça me fait beaucoup rire. Je pense que cet été, elle va tellement s’ennuyer, qu’elle va m’harcelé de message. Je ne sais pas comment font les personnes actives ceux qui sont multitâche. Personnellement, je ne peux que m’occuper d’une seule chose dans la journée de mon travail, savoir si mon patient va bien. Faire plusieurs activités en même temps, c’est impossible pour moi : ou alors il faudrait plus de 24 heures dans une journée pour que j’y arrive. Ma seul pensé quand je rentre à la maison s’est mon retour à l’hôpital le lendemain. J’avoue, tu n’as pas tort, mais avoir autant de monde qui me suivent sur un profil : pour être honnête ça me fait un peu peur. Dis-je en rigolant.
Alors, j’ai vraiment hâte, qu’on soit à la rentrer pour pouvoir voir ta coupe de cheveux définitifs, je pense qu’on va rire avec nos deux têtes. Dis-je en rigolant à nouveau. Enfin, avant que tu ne rases tout pour la reprise des cours, dis-je en éclatant de rire. Après les expressions de nos jeunes de nos jours, ce n’est pas fameux non plus… Dis-je en souriant. J’avoue, tu n’as pas tort. Dis-je en ajoutant un léger sourire. Oui, bonne, idée, dis-je en riant avec le sens de l’humour de son cousin. J’ai vraiment hâte que nos projets voient le jour. Oui, c’est ça, on ne peut pas dire mieux mon cher Clive. Dis-je avant de poursuivre. Je suis d’accord, je veux absolument revenir avec mon cousin. Je commence à croquer dans mon burger avant de manger quelques frites.

Un moment de détente avec son cousin.
with @Clive Winston Bergmann & @Harrisson Robinson
where : fast food - city center - Boston
TW : fusillade évoquée - alcool

C

live est persuadé que retourner en Angleterre leur fera le plus grand bien. Il passera forcément par l’Irlande, afin de rencontrer les personnes avec qui il pourrait collaborer pour son whisky, mais il va surtout y recharger ses batteries. Comme toujours. Puisque cette île, c’est chez-eux. Malgré ses origines allemandes, il porte un véritable amour pour son Angleterre, tout comme Harrisson, il le sait. Son cousin et lui sont semblables en de nombreux points, comme leurs coiffures étranges et leurs goûts pour les lieux où ils aiment manger. Bien que le professeur de droit s’essaye à ne pas les fréquenter, afin de ne pas prendre de poids. Il fait sans doute trop attention à son corps, mais peut-être est-ce à cause de la fusillade qu’il a vécue il y a de nombreux mois, à Washington. Chaque fois qu’il y songe, une effroyable douleur naît dans sa tête et il plisse des yeux, les referme, avant de masser ses tempes, comme en cet instant. « La vieillesse. » Il plaisante pour expliquer son comportement à son cousin. Il lui ment ostensiblement, mais ne souhaite pas qu’il s’inquiète pour rien. Bien qu’il ne sache pas si tel est le cas ou non… Le fait est qu’ils ne se voient pas pour parler de sa santé, mais plutôt des choses anodines. « Pourquoi ça ? T’es toujours aussi timide, hein ? » Il lui offre l’un de ses sourires les plus radieux, délaissant sa grimace et son massage. « J’aimerais bien être suivi par un tas de personnes, je crois. » Il y pense davantage. « Enfin, faut voir. Ensuite, si je n’aime pas, je supprimerai mon compte. » Mais encore faut-il qu’on s’intéresse à la vie qu’un quarantenaire, soi-disant marié, qui a refusé de retourner à la Cour suprême et se retrouve, à ce jour, professeur de droit. « Arrête donc de te moquer de moi ! » Il se joint à son rire. « On ne sait jamais comment vont évoluer mes cheveux. Ils sont… rebelles, je dirai. Je ne sais jamais à quoi m’attendre avec eux. » Il s’essaye à les regarder, levant les yeux, mais n’y parvient pas puisqu’ils sont encore relativement courts. « En tout cas, je suis bien d’accord avec toi, rapport à la façon dont ils parlent, nos jeunes. » Il en pousse un soupir et lève les yeux au ciel. « Certains écrivent aussi bien qu’ils ne parlent. C’est très inquiétant. Cela ne m’étonne pas que le niveau ait baissé à Harvard. » Il se saisit de frites et les mâche, heureux que l’idée du bar plaise à son cousin. Être tous deux copropriétaires est une grande idée, un pas en avant dans les projets de Clive qui souhaite bien sûr l’avoir à ses côtés. Sans doute parce qu’il l’a toujours considéré comme un frère, son Harrisson. « J’ai hâte, moi aussi. Trinquons à cela ! » Il lève son verre emplit de bière pour le faire, souriant de nouveau à pleines dents. Quant au fait de revenir ici, ils sont toujours en phase, puisqu’il accepte avec grand plaisir. « On devrait se faire au minimum un repas par mois ici, voir deux, qu’en penses-tu ? » En tout cas, il ne boude pas son hamburger, au contraire, il adore sa saveur, ainsi que celles des frites.  

Dernièrement, je n’arrête pas de penser à l’incendie dramatique qui avait causé la mort de mon père. Nous n’étions pas très proches, c’était quelqu’un de charismatique, il était aussi parfois effrayant surtout avec ma mère. Je m’en souviens encore des disputes qu’il y avait le soir après qu’il rentre à la maison complètement soûle. Ma mère me disait tout le temps d’aller dans ma chambre pour me cacher sous le lit. Même dans une autre pièce, j’avais très peur, je voulais protéger ma mère. Je ne comprenais pas trop le comportement de mon père. Je n’étais qu’un enfant, je ne devais pas vivre ce genre de chose, je ne le souhaite même pas à mon pire ennemi. Je trouve que la vie est injuste, pourtant, il m’arrive de penser à lui. Pas seulement avec mes idées noires, il n’y avais pas beaucoup de moment positif avec lui, mais il y en a eu. Comme par exemple, c’est lui qui m’avait appris à faire du vélo. Il avait de l’humour, il ne le montrait pas a tout le monde cette facette de sa personnalité. C’est bien dommage, j’ai un sentiment partagé, d’un côté, c’est la personne que je déteste le plus au monde, pour tout ce qu’il a fait à ma mère, mais dans un autre sens il reste mon père. Tu sais, je te connais par cœur Clive. Dis-je avant de poursuivre, mais bon, c’est vrai que nous sommes vieux. Bientôt, la maison de retraite. Dis-je en essayant de le faire rire avec mes petites blagues. Oui, bien sûr, je suis toujours aussi timide, peu de monde arrive à percer à jour ma véritable personnalité. Sauf toi, bien évidemment. Dis-je en souriant. Ah bon, c’est vrai, ça te ferait plaisir ? En coup cas, tu le mériterais. Ce sera plus intéressant que certains contenu. Dis-je en souriant à nouveau. Je me moque, mais gentiment, comme toujours, dis-je en riant. Ah, ça, je suis d’accord avec toi. Le niveau a gravement blessé, je me demande où seront nos jeunes dans quelques années. C’est bien dommage ce gâchis, je suis certain qu’il y a beaucoup de talent pourtant .Les jeux vidéo, la réal tv. Cela n’aide pas, la preuve, on en voit le résultat aujourd’hui, c’est dramatique. Dis-je en trinquant avec lui. Bonne idée. Dis-je en buvant une gorgée. Avant de continuer de manger mon burger. Je suis d’accord, ce repas est un délice.

@Clive Winston Bergmann

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S

i ce nouveau poste lui a immédiatement plu, Clive ne s’imaginait pas qu’il devrait autant travailler. Heureusement, il adore cela, mais il a de nombreuses migraines, maux de tête, à cause de toutes ses heures perdues de sommeil. C’est pour cette raison qu’il se masse doucement les temps, perdant durant un instant le fil. Il met cela sur la vieillesse comme il a déjà passé la quarantaine et aux mots de son cousin, il ne peut s’empêcher de sourire. « Je sais que tu me connais par cœur. » Un sourire naît sur son visage anguleux. « Et oui, je dirais que la maison de retraite me pend au nez. À moi. Tu es encore jeune, en comparaison. » Ils ont quelques années non négligeable de différences, il faut en convenir. « J’espère que tu me rendras visite, Harry. Je compte sur toi. » Il rétorque avant de se mettre à rire. Il y a toujours eu de la légèreté dans leurs conversations, même si parfois, elles se font plus sérieuses. « Je m’en doute. La timidité ne disparaît pas du jour au lendemain. » Ce qui est bien dommage dans son cas à lui, car Harrisson est un homme en or et énormément de personnes passent à côté de lui, à cause de cela. « En même temps, nous en avons vécu, des choses ensemble. » Inutile qu’il pose des mots sur ce à quoi il fait allusion, puisqu’ils le savent tous deux. « Attends, ne t’emballe pas. Je dis ça, mais je ne le ferais pas. » Il est hors de question qu’il perce sur les réseaux, d’autant qu’il est persuadé que cela ne lui plaira pas, du tout. « Tu te moques de moi, hein ? Je me disais aussi. Tu te fiches de ton cousin ! » Clive fait mine de lui lancer une frite, mais ne le fait évidemment pas. Il a été bien éduqué et il ne joue pas avec la nourriture. « Je suis désespéré, très sincèrement. Je ne pensais pas trouver un tel niveau. J’ai été très surpris au début, puis je me suis dit que ce n’était pas possible. Ce n’est pas envisageable qu’on remonte dans le classement des meilleures universités, si on ne fait rien. Crois-moi sur parole. Il n’y a que leur petite personne qui compte, le contenu de leur réseau social, leurs stories et j’en passe. » Il ne parle pas des relations amoureuses ou encore, des plans cul, puisqu’il y avait également cela à son époque. Le fait est qu’ils étaient meilleurs, à bien des façons. Déjà, ils savaient écrire sans faire de faute d’orthographe. « Ne parle pas de téléréalité, ni des jeux, ils sont en train de ramollir sérieusement leurs cerveaux, eux aussi. » Il en prendrait presque son visage entre ses mains. « Il y en a peu, qui ont un livre entre les mains et non pas le dernier smartphone à la mode. » Il pousse un soupir et dévore quelques frites, dépité. Ils feraient mieux de parler de leur projet de bar, plutôt que de ses étudiants. Mais il propose plutôt qu’ils reviennent ici afin de déjeuner ensemble. « Ravi que tu sois d’accord avec moi. » Et il croque dans son burger, mâche et avale, avant de boire quelques gorgées de sa bière.