C’est l’heure de la pause pour aller manger un bout avec mon cousin Clive. Je venais de terminer ma garde à l’hôpital. C’était une matinée assez pénible, mais je suis quelqu’un de solide de toute façon pour gérer les émotions de ce métier, il faut être très fort mentalement. Cela fait un petit moment que je n’avais pas passé de temps avec mon cousin, il faut dire que ce dernier m’a affreusement manqué. J’ai pas mal de chose à lui raconter, j’espère que lui aussi, car quand je mis mets moi, je suis un véritable moulin à paroles. Pas plus tard qu’hier, j’avais passé la soirée avec ma meilleure amie, c’est la chose dont j’avais besoin. En ce moment, j’ai besoin d’être entouré de mes proches. Je ne suis pas la personne la plus joyeuse au monde, mais je sais écouter. Je sais être présent quand il le faut. Je fais toujours passer les problèmes des autres avant les miens. D’ailleurs un repas ce n’est pas suffisant, il me faut plus de temps avec mon cousin, alors il faudra qu’on s’organise une soirée à la maison ou chez lui histoire de rattrapé le temps perdu. Je lui avais donné rendez-vous dans un fast-food, il se trouve juste à côté de l’hôpital. J’ai encore ma blouse de travail sur le dos, avec une tête endormi. Ça doit faire au moins deux ou trois jours que je n’ai pas fermés les yeux. Je sais bien que je dois faire attention à ma santé, j’essaye de prendre soin de moi, mais pas évident quand on vit seul. Je pense que mon cousin sera mort de rire, quand il va voir ma dégaine surtout ma coupe de cheveux, je ne ressemble a rien. On dirait un médecin dans les films d’horreurs. Bref, j’étais assis tranquillement en train de l’attendre, j’avais super faim, j’avais hâte de manger mon burger, c’est mon plaisir coupable. Je regarde mes messages sur mon téléphone, puis mon cousin entre dans le fast-food. Je le regarde en souriant avant de lui faire signe. Coucou Clive, je suis super content de te voir. Dis-je en souriant à nouveau.

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ràs un fast food, près de l'hôpital

Les examens d’Harvard repoussés n’empêchent en rien Clive de travailler sur ses derniers, afin de les peaufiner au mieux pour les étudiants en droit. Son ami et collègue Bradley les ayant lus et approuvé, il donne ses derniers conseils lors de ses cours magistraux tandis que l’année scolaire touche à sa fin. Son stylo plume Mont Blanc à la main, c’est sa tête reposant sur sa paume qu’il est concentré sur ce qu’il a rédigé, lorsque son smartphone se met à sonner - dû à l’alarme qu’il a mise afin de rejoindre son cousin à l’un des fast-foods près de l’hôpital de Boston. Le temps file à une vitesse qu’il est incapable de suivre - l’ancien juge à la cour suprême - alors, il ne cesse de mettre des réveils pour n’oublier le moindre de ses rendez-vous et rencontres avec proches et amis. Montant dans son bolide anglais, où il prend place derrière le volant se trouvant du côté droit dans son dit véhicule, il quitte sans mal son emplacement à Harvard pour se rendre dans la circulation de la ville qui grouille déjà alors qu’il est à peine midi. — « Shit. » Il jure pour lui-même, zigzaguant de temps à autre avec prudence, pour rejoindre le restaurant rapide où ils se sont donnés rendez-vous. Se garant non loin de ce dernier, avec facilité, il passe la porte de l’endroit avec quelques minutes de retard. « Harrisson ! » S’exclame le professeur, avant d’être surpris par l’allure de son cousin. « Est-ce que quelque chose a explosé à l’hôpital ? » Il le charrie gentiment, lui offrant un large sourire, avant de lui offrir une accolade. « Que fais-tu avec ta blouse ? » Il l’interroge en s’asseyant pour finalement pousser un soupir et clore durant un instant ses prunelles couleur océan. « Les examens de fin d’année me prennent un temps fou. » Il admet dans un souffle, puis se redresse et propose : « Commandons ? » Après tout, ils auront tout le luxe de discuter durant leur déjeuner. « Je meurs de faim. » Il conclut, se demandant se qu’il va bien pouvoir dévorer, afin de recharger ses batteries.

Les femmes, c’est un sujet de conversation qui revient sauvent quand je discute avec mes collègues de travail. À chaque fois, ils se demandent pourquoi un homme comme moi soit encore célibataire. Ils me posent pas mal de question, je préfère le prendre avec le sens de l’humour en faisant deux trois blagues là-dessus, mais au fond de moi, je suis mal à l’aise. Je déteste parler de ma vie privée, je ne suis pas quelqu’un qui se confie, alors je préfère être mystérieux. J’étais en couple, je me suis séparé récemment, j’étais avec elle depuis quatre ans. Malheureusement, pour une raison encore inconnue pour moi, elle ne me faisait pas confiance. De plus, j’étais un garçon très jaloux, très protecteur, par ma faute, c’était une relation toxique et je m’en suis rendu compte un peu trop tard. C’est pour cela que je suis renfermé sur moi-même, je ne veux pas qu’on s’approche trop de moi ou qu’on essaye de me connaître, je sais que je ne suis pas bon pour la gente féminine. J’essaye de changer, mais c’est trop dur. Pour le monde, je suis le gendre idéal, avec un boulot parfait, une vie bien ranger, ce n’est pas du tout le cas. Mon caractère est assez spécial, c’est très difficile de vivre avec moi, il faut un certain courage et un mental d’acier. Mon cousin Clive venait d’arriver, j’étais vraiment très heureux de le retrouver. C’est un homme bon en qui j’ai confiance les yeux fermés. Tu trouves toujours les mots pour me faire rire., dis-je en explosant de rire. Il faut croire oui en vue de mon look. Dis-je en riant à nouveau. Bonne question, en vrai, c’est juste que j’ai eu la flemme de me changer. Dis-je en souriant. Ah oui ?  Raconte-moi tout. Dis-je en attendant une réponse de sa part. Excellente idée, même si je ne sais pas quoi prendre encore, dis-je en soufflant légèrement. Moi aussi. Je fais signe à la serveuse, pour quel viennent vers nous afin de prendre notre commande. Qu’est-ce que je raconte, je suis tellement décalé que je dis n’importe quoi. Je veux mon burger.

UN MOMENT DE DÉTENTE AVEC SON COUSIN.

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TW : fusillade évoquée
fast food près de l'hôpital
Déguster un bon burger était une excellente idée pour le professeur en droit et elle l’est toujours, d’autant qu’il retrouve son cousin, qu’il n’a pas vu depuis un certain nombre de semaines. Il faut bien admettre qu’ils possèdent tous deux un emploi du temps, on ne peut plus charger, et Clive a de quoi faire ses derniers temps, puisque les examens de fin d’année approchent, ce qui lui ajoute une charge de travail, comme il se devait d’en préparer certains. Il ne préfère - d’ailleurs - songer au fait qu’il va devoir en corriger, d’incalculables copies, comme cela l’anéantirait sur le champ. De ce fait, il balaie ce sujet dans un mouvement imperceptible de tête et affiche un doux sourire en apercevant Harrisson. Immédiatement, il ne peut s’empêcher de le titiller, et il rit, avec ce dernier, à sa plaisanterie. Bien sûr, il se demande la raison pour laquelle il est toujours affublé de sa blouse et à sa réponse, le quarantenaire peut le comprendre, sans difficulté. « Je dois dire que si me trouvais à ta place, je ne la retirais pas, moi non plus. » D’autant qu’il retournera à l’hôpital tandis que lui, retrouvera le chemin de l’université d’Harvard. « J’aimerais que notre pause déjeuner puisse durer des heures. » La fatigue le tenaille, tout comme la faim et tandis qu’il prend place en face de Harri, il passe une main dans sa courte chevelure. « Je passe un temps fou sur les examens de fin d’année. C’est la toute première fois et je crois que je le prends trop au sérieux. » Clive en grimace, il est lucide, comme toujours. « Toi, tu ne sais pas quoi prendre ? » Le jaugeant, il peine à croire que ce sont là bien les mots de son cousin et lorsqu’il reprend, il ne peut s’empêcher de sourire de plus belle. « Je me disais aussi. Toi, qui oublie ton burger. » Le professeur de droit en lève les yeux au ciel. « Une bière blonde pour moi, avec un burger sur deux étages accompagné de frites. » Il n’ose pour le moment songer à un potentiel dessert, étant donné qu’il déjeune dans un restaurant rapide. « Je vais devoir brûler davantage de calories. » Il prononce plus pour lui-même que pour Harrisson, lorsqu’il lui demande : « Comment ça se passe au travail ? Il doit y avoir foule. » C’est bien quelque chose qui le rend maussade, le peine, étant donné qu’il préférait qu’on ne trouve personne dans les hôpitaux, mais c’est une pure utopie. Jamais la réalité sera ainsi et il ne peut que considérer ceux qui sauvent des vies comme des héros, puisque sans eux - à Washington - à cause de la fusillade, il aurait perdu la vie.

Ma meilleure amie est adorable, elle pense toujours à moi. Elle veut prendre soin de mon bien-être. Elle m’apporte toujours de quoi manger, car elle sait que j’ai la flemme de cuisiner après une longue journée de travail. J’adore toutes ses petites attentions, la pauvre, j’ai l’impression que je ne suis pas assez reconnaissant envers elle. Je m’en veux parfois, mais elle sait que je l’aime et qu’elle est importante à mes yeux. Elle n’est pas obligée de faire tout ça, je ne veux pas qu’elle s’inquiète autant pour moi, mais si je lui dis que je vais bien et que je gère convenablement bien ma vie, elle sait que c’est un mensonge. Elle n’ose pas trop poser des questions sur ma vie personnelle, je la trouve tellement mignonne quand elle fait ça timide, alors qu’elle ne devrais pas l’être depuis le temps qu’on se connaît. De mon côté, je l’avoue, il faudrait que je sois plus investi dans notre relation, je suis déçu de mon comportement. J’ai toujours été dur envers moi-même.
C’est alors que j’ai trouvé une idée de génie. L’emmener à Disneyland le temps d’un week-end. Je sais que c’est son rêve, ce sera, une journée, mémorable. J’ai hâte de voir l’expression de son visage, de la voir heureuse tout simplement. Oui, on se ressemble de ce côté-là mon cher cousin. Dis-je en souriant. Moi aussi, je partage le même avis. Dis-je en gardant le sourire. Ah, c’est bien ça, mais prend du temps pour toi, ne te surcharge pas trop au niveau du travail. Tiens un conseil que je devrais m’appliquer… Mon pauvre, je suis certain que tu n’en vois pas le bout. Dis-je avant de poursuivre, en coup, car je te souhaite bon courage. Mais oui le burger avant tout, c’est ma devise normalement, dis-je en riant. Deux étages, ce sont les meilleurs, je trouve. Dis-je avant de rappliqué, une bière pour moi également. Ah, moi aussi, ce sera dur… Dis-je en me grattant légèrement la tête. En ce moment, c’est la folie, pour te dire la vérité parfois, je suis dépassé, mais je fais de mon mieux.

Un moment de détente avec son cousin.

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S

a vie ne tourne plus qu’autour de l’université à présent. Bien qu’il existe au rythme de métro, boulot, dodo. Cet adage lui colle parfaitement à la peau, puisqu’il pratique les mêmes activités, jour après jour, inlassablement. En même temps, il n’a d’autre choix que d’agir ainsi, autrement, il perdrait assurément pied. Alors, il arrive avec un léger retard au restaurant rapide. Il se trouve trop investi, beaucoup trop, il le sait. Il l’admet même, à voix haute et distincte, si bien qu’il réalise qu’il doit lever tout bonnement le pied. Ne plus jamais se perdre dans le boulot, il se l’est promis, Clive. « Oui. C’est vrai. » Il assure dans un sourire à son cousin. « Ça explique également l’état de tes cheveux. » Il rit et allonge son bras, se penchant en avant, afin de passer sa main dans la tignasse de Harrisson. « J’imagine que les miens seraient aussi longs, si j’étais à ta place. » Il rit de plus belle, j’imagine et secoue la tête, tant il se trouve absurde dans cette version de lui, médecin. « Est-ce que ça se fait toujours, à notre âge, l’école buissonnière ? » Histoire de savoir. Si jamais, c'était le cas, il aimerait le savoir, le quarantenaire. Il y a des journées où il se permettait sans mal d’être absent. « Voyons, voyons, voyons de qui vient ce fabuleux conseil. » Regard rieur, sourire espiègle, il jauge son cousin et pousse un soupir, pour ajouter : « Ne penses-tu pas que tu devrais suivre ton propre conseil ? » C’est trop facile, mais, malgré tout, il est assez fier de lui, le professeur en droit pénal. « Je ne verrais pas le bout lorsque j’aurai mon tas de copies à corriger. Là, ce sera un véritable défi pour moi. » Il se questionne alors. Quel est le plus compliqué ? Son métier actuel ou l’ancien ? Il lui suffit sans doute de prendre le pli, mais il n’a pas la sensation que ce soit encore fait et cela l’ennuie. Il met bien trop de temps à se fondre dans la masse de son nouvel emploi. « Oui, nous sommes d’accord. C’est habituellement ta devise ! » Il en frappe dans ses mains, car Harry a enfin réalisé que ça clochait, qu’il ne sache pas quoi choisir. « Enfin, nous y sommes. » Il continue pour acquiescer dans un hochement de tête face à son choix. « C’est parfait. Nous savons donc ce que nous prenons. » Il esquisse un semblant de sourire, puis l’interroge quant à son travail. « Je vois. Je vois. Cela m’ennuie, cependant… » Il tapote sur la table à l’aide de ses deux mains et reprend après plusieurs secondes : « Je me disais que nous devrions nous rendre en Angleterre cet été, afin que l’on fasse le tour des bars. Je me suis mis en tête d’avoir pour projet de devenir propriétaire de l’un de ceux se trouvant ici, à Boston, avec mon cousin. » Sous-entendu, lui. « Enfin, s’il le veut bien. » Entrelaçant ses doigts, Clive se demande quand Harry va percuter, étant donné qu’il est épuisé et parfois, à côté de la plaque. Mais il ne peut lui en vouloir, car à lui aussi, ça lui arrive de perdre le fil. De se perdre dans ses pensées, tout bonnement.  

Avec ma mère, nous étions très proches. On adorait passer du temps ensemble. Le jardinage, la cuisine ça faisait partie de nos activités préféré. J’étais bien avec elle, je me sentais comme protéger dans ce monde de brute. On regardait souvent la télévision ensemble, on s’installait sur le canapé avec des paquets de chips oui grignoté devant la télé avec ma mère, c’était la base. On parlait de tout est de rien, mais surtout, on riait. C’était incroyable, elle était drôle, un humour mordant comme j’aime. Elle ne comprenait pas trop que j’aimais regarder des émissions sur la construction de robots. Oui, c’était une passion étrange, je vous l’accorde, mais pour moi, c’était un pur kiffe. Encore aujourd’hui, je trouve le temps de regarder après mes heures de gardes à l’hôpital. Par contre, une chose que je n’ai jamais compris, ce sont les émissions de malbouffe. Je trouve ce concept tellement horrible, c’est répugnant, je n’ai pas d’autres mots. Et pourtant, c’est un succès de dingue aux états-unis. C’est là que je me dis que l’Angleterre me manque affreusement. C’est tellement, malsain ce genre de pratique. J’aime les burgers, mais de la a s’empiffrer pour gagner un concours non merci. Heureusement, je n'en suis pas dégoûté, mais presque… C’est idiot, c’est dangereux pour la santé, bref je ne trouve rien de bien à ce concours, si célèbre dans ce pays. En vrai, moi, je trouve que ça me fait un style. Dis-je en riant.
Ça t’irait pas mal aussi, dis-je en éclatant de rire. Bien sûr, ça se fait toujours mon cousin préféré, dis-je en rigolant de bon cœur. Je l’avoue, c’est un conseil que je devrais prendre également, j’en suis conscient. Malheureusement, tu sais très bien comment je suis de ce côté-là. Dis-je en soufflant légèrement avant de me reprendre. Je crois en toi, tu vas réussir cet immense défi. Dis-je en souriant. Et j’ai vraiment hâte de manger. Dis-je en souriant à nouveau, Je suis vraiment heureux de partager ce repas avec toi. Ne t’inquiète pas, je suis quelqu’un de solide. Dis-je en le rassurant un peu. Oh, mais c’est avec grand plaisir que j’accepte ce projet. Dis-je avant de poursuivre. Go, je suis partant pour l’Angleterre cet été. Dis-je en étant vraiment heureux et fier de ce que venais de me proposer Clive.

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H

arvard ne lui manque pas. En cet instant du moins. Car cela fait un certain temps qu’il n’a pas partagé un repas avec son cousin. Et, même s’ils vivent tous deux sur Boston à présent, comme auparavant, ils n’ont plus le temps de se voir comme à l’époque où ils vivaient ensemble. Alors, cette proposition est tombée à pic et une pause est la bienvenue pour le professeur de droit. Il n’en peut plus de toutes ses choses qu’il doit accomplir pour la fin d’année scolaire, comme notamment, la rédaction des examens. Bien sûr, il les partage avec ses collègues, seulement, il s’est laissé trop allé, puisqu’il s’agit de sa toute première année. « Ta coiffure totalement… » Il plisse des yeux et se demande comment s’exprimer. « … Folle ? » Un sourire malicieux se dessine sur son visage et il songe immédiatement à Einstein avec sa chevelure, similaire à celle de Harrisson. « Ah ! Ah ! » Il s’exclame de rire. « Je ne pense pas que ça m’irait aussi bien que toi, mais pourquoi pas. J’essayerai peut-être un jour. » Il s’imagine mal avec une telle chevelure longue, ou plutôt si longue, parce qu’il se préfère avec une courte tignasse. « Hm… Alors, autre question, est-ce que cela se dit toujours ? » Pas sûr que les jeunes enfants connaissent cette expression, bien qu’en soit, l’explication se trouve dans cette dernière. « Oui, je sais comment tu es. » Un frêle sourire s’étire sur son visage. Ils sont semblables, les deux, sans doute parce qu’ils sont de la même famille dans le fond. « Pas sûr que je parvienne à relever ce défi. Rien que d’y penser, j’en suis malade. » Il est vrai que corriger des copies, n’est en rien son point fort. Mais, cela fait partie de ses dispositions en tant que professeur. Il a des devoirs ainsi que des droits, mais celui-ci, de devoir, il s’en serait bien passé. « Enfin, je n’aurais pas le choix. » Il souffle davantage pour lui-même que pour Harry, pour acquiescer dans un hochement de tête. « Je meurs de faim. Vivement que nous mangions notre hamburger. » Son ventre commence même à réclamer de quoi se sustenter et ils terminent par passer leurs commandes, composée évidemment de bière pour Clive. « Je n’ai jamais douté sur le fait que tu sois solide, tu sais. » Il fait assurément référence à leur passé et à ce qu’ils ont partagés. Puis il entre dans le vif du sujet, en lui proposant quelque chose qu’il a depuis longtemps en tête. Son projet est simple : trouver de potentiels revendeurs d’alcools, afin de le faire parvenir de leur pays : l’Angleterre. « Imagine-toi. En revenant de notre escapade, nous allons à la banque, remplissons tous les papiers qu’il faut et nous achetons un bar. Pour deux Britanniques, comme nous, quoi de plus beau ? » Cette fois-ci, un immense sourire éclair son visage tandis qu’il s’essaye de lui faire imaginer ce qu’ils pourraient démarrer comme aventure ensemble. « En tout cas, je suis heureux que l’on parte conjointement pour l’Angleterre, cet été. » Lorsqu’on leur apporte leur plateau respectif, Clive remercie son serveur dans un signe de tête pour attaquer : « Bon appétit. » Il prononce auparavant à l’égard de son cousin, avant de mordre dans son hamburger de deux étages avec plaisir.

À l’hôpital, j’ai rencontré une jeune femme assez sympathique, c’était une rencontre agréable, c’était cool de discuter de tout est de rien avec une personne inconnue. Son amie avait eu un accident de moto, mais fort heureusement elle avais rien de grave. Cependant, pour ma part, c’est très dangereux la moto, je n’ai jamais compris les gens qui trouvent génial d’avoir de l’adrénaline en roulant vite pour ressentir une sensation forte, mais évidemment, je n’ai pas donné de leçon de moral à la jeune femme pour son amie, car je ne la connais pas, puis ce n’est pas mon rôle. J’essaye de m’améliorer de ce côté, là, même si parois, c’est très compliqué pour de me contrôler surtout envers mon entourage. D’ailleurs, je me demande comment ils font pour supporter mon caractère. Suite à la fin de notre conversation, la jeune demoiselle, m’avais demandé de me revoir ainsi que mon numéro de téléphone. J’étais gêné, je ne savais pas quoi répondre, pour ma part, je n’étais pas prêt, mais je me suis dit, il ne faut pas perdre de temps dans la vie, il ne faut surtout pas saisir la chance d’une telle opportunité. Qui sais, l’avenir peux réservé beaucoup de surprise. Je regarde mon cousin Clive avant de lui répondre. Je pense que si j’étais sur Instagram, j’aurais 1 million de like avec cette coiffure. Dis-je en rigolant. En coup cas si tu essayes cette coiffure, je veux être le premier à la voir. Dis-je en rigolant à nouveau. Bonne question. Dis-je en prenant la pause en réfléchissant. Je comprends, il te faut beaucoup de courage, mais il ne faut pas que ça te rendent malade. Dis-je avant de poursuivre, tu vas y arriver.
Je suis impatient également pour nos burgers. Dis-je en me frottant les mains. J'ai trop faim. Je n’arrête pas d’y penser. Dis-je en ayant un sourire au coin des lèvres. Je le sais oui, j’étais heureux qu’ils me disent ça, il sait que je suis quelqu’un de fort mentalement et physiquement. Malgré mon corps de cornichon. Franchement, ce serait un rêve, dis-je en ayant les étoiles pleins les yeux. Moi aussi, l’Angleterre me manque...
Merci à toi aussi. Dis-je avant de boire d’une gorgée de ma boisson.

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C

e genre de lieu, Clive n’y met pas souvent les pieds, histoire d’entretenir sa condition physique. Seulement, une fois de temps en temps, manger un hamburger ne peut pas lui faire de mal, d’autant qu’il en a des vices. L’alcool, la clope et le sexe, principalement. Du coup, du gras et un surplus de cholestérol pour la journée ne le tueront pas, du moins, il l’espère. Désireux de ne pas y penser davantage, il sourit à son cousin et plaisante avec lui, rapport à sa coiffure. De nouveau, l’image d’Einstein s’immisce dans son esprit et il se met à rire, lorsqu’il lui assure qu’avec un tel poste sur le réseau social Instagram, il aurait, au bas mot, un million de « j’aime ». Clive n’en doute pas et surenchérit, comme ils ont l’habitude de le faire : « Je pense que non seulement tu auras un million de, "j'aime", mais aussi, plus de cent-mille abonnés, rien que pour ce que tu as, là, sur ton crâne. » Dans un mouvement de doigt, il désigne sa tignasse et rit de plus belle, à gorge déployée, quand ils en reviennent à lui, qui aimerait réaliser la même. « Je suis certain que cet été, j’aurais quelque chose qui y ressemble. Je ne vais pas au salon de coiffure, ayant la rentrée généralement. » Comme au barbier, bien qu’il se rase seul, en règle générale. Le fait est que de temps en temps, se faire choyer par une inconnue ne fait pas de mal, surtout lorsqu’il s’agit de se détendre dans un salon, où l’on ressort coiffé. « Je suppose que cela ne se dit plus. Les jeunes ont dû trouver une autre façon d’en parler. » Il en hausse des épaules, puisque cela n’a aucune importance dans le fond. D’autant que lui, n’est plus jeune du tout et être dans le coup, ça rend ringard les vieux de sa trempe. « C’était une manière de parler, cela ne va pas me rendre malade. » Clive en esquisse un sourire, toujours touché que son cousin veille ainsi au grain à son sujet, notamment à propos de sa santé. Il ne sait si la raison est qu’il le fait parce qu’il est docteur, mais en tout cas, cela lui fait plaisir. « Au pire, je viendrais te voir. » Touche de son humour, qu’il attribue à ses origines britanniques, tandis que son sourire s’étend d’un côté à l’autre de ses oreilles, lorsqu’enfin, on leur apporte leur commande respective. Il suffisait que Harrisson en parle pour qu’elles apparaissent comme par magie. Alors, commençant à croquer dans son burger, Clive lui rappelle à quel point il est fort, son cousin, pour entamer le sujet de son projet : devenir propriétaire d’un bar à Boston, avec lui à ses côtés. Ils seraient ainsi copropriétaires d’un lieu. « Je pense moi aussi que ça peut être un beau rêve à réaliser en famille. » Il suce l’un de ses doigts pleins de sauce, avant de boire quelques gorgées de sa bière. « L’Angleterre, c’est chez-nous. » Un sourire amer gagne son visage alors qu’il y songe, pour se contenter de sourire à ses mots, tous deux ayant déjà bien entamer leurs déjeuners. « C’est excellent ici. Il faudra que l’on revienne. » Le quarantenaire lui assure, en se saisissant de quelques frites pour les fourrer dans sa bouche.