Petit oiseau.. C’était le surnom que tout le monde aimait me donner visiblement, petite pie, petit oiseau, pichoncita.. J’avais autant besoin de liberté que ça ? En tout cas j’aimais bien l’idée, être son amante…Sa douce. Un sourire sur mes lèvre je profite de ce baiser qu’il m’offre. Ses caresses sur mon corps, l’incendie était maîtrisé mais pas éteint et je sentais qu’à tout moment Alejandro pourrait faire repartir ce feu en moi. Qualité qu’il avait et que j’avais pu découvrir , il pouvait le contrôler, dompter cette brûlure aux creux de mes reins avec ses hanches, avec les mouvements de son corps qui fusionne avec le mien… Mais pour ce qui est des défauts, pour le moment je n’avais pas encore pu les rencontrer. Signe de tête pour le remercier, c’était surtout une manière de lui faire comprendre que je voulais tout connaître de lui. Petit à petit apprendre à le découvrir, à savoir qui était vraiment Alejandro… Mon Virgile.

Soupir exagérer au moment où il parle de s’habiller de nouveau, mais un rire m’échappe quand il parle de ses fesses. Je m’approche un peu de lui, me colle contre son corps encore nu pour quelques minutes et glisse une main sur sa fesse. « Elles vont me manquer. » Nos pulpeuses se retrouvent alors que ma main serre un peu sa fesse. Je finis par le laisser se lever, je l’admire alors qu’il file pour s’habiller. Je ferme les yeux et profite un peu de l’oreiller, souriant en repensant à ce que je venais de vivre avec cet homme, avec ce fougueux espagnol… C’était juste incroyable. Portable qui vibre, Alejandro file faire les courses. Je finis par me lever pour enfiler une robe légère que je trouve dans un carton. Sans aucun dessous, juste pour me couvrir un peu, le temps de préparer quelques ustensiles. Un oeil sur google, et je sors ce dont on pourrait avoir besoin. Même si j’ai des doutes, la cuisine et moi ça fait bien plus que deux. « Tu as trouvé tout ce qu’il fallait? » Je questionne Alejandro alors qu’il revient en allant directement retrouver ses lèvres.

Nouveau rire qui s’échappe de mes lèvres. Je secoue la tête, non pas juste les fesses, lui tout entier allait me manquer c’était certain encore plus lorsqu’il était dans cette tenue d’Adam, mais c’était une vue bien agréable dont je serais privé. Ceci dit nous ne pouvions pas vivre nu toute notre vie. Ce serait compliqué. Quelques caresses encore et un moment où nos corps se retrouvent avant qu’il ne me quitte vraiment pour s’habiller, j’avais la certitude que nous allions de nouveau finir ici, mais quand… Cela ne m’inquiétait pas. Alejandro faisait parti de ma vie maintenant peut importe la place qu’il avait, je ne voulais pas l’en voir sortir.

Habillée je prépare quelques ustensiles, ignorant ce dont il aurait vraiment besoin. Mais je tentais de penser au maximum. Nova était en train de jouer avec un os à mâcher et moi je m’impatientais déjà de le retrouver. La porte s’ouvrit sur l’espagnol les bras chargés. Il les déposa et moi je fis de même avec mes lèvres sur les siennes. Le retrouver, naturellement, mon corps appeler par le sien, ou l’inverse. « Pour une fois … Ce sera notre petit secret, on ne leur dira rien. » Les puristes pourraient bien attendre, mon ventre commençait à avoir faim à voir tout ses aliments s’étaler devant mes yeux. « Avec plaisir. » Je sortis alors deux verres à vin et lui tendis pour qu’il nous serve. Nous trinquons et il commence alors.

« Je peux t’aider? » Je suis les directives, coupant alors les oignons, et les poivrons pendant qu’il fait revenir le poulet, ou je ne sais quel aliment qui commence à parfumer l’air d’une douce odeur.. Je viens me placer derrière lui une fois ma tâche de commis terminé et entoure sa taille de mes bras. « Si le gout est aussi délicieux que l’odeur, je risque de pas t’en laisser beaucoup tu sais.. » Je suis une gourmande, peut etre pas à ce point mais ca sentait extrêmement bon. « Tu as appris avec ta mère à cuisiner? Elle avait un plat préféré?" Je voulais en découvrir plus sur ce bel homme.. Et en plus on parlait cuisine, c'était un sujet qui m'intéressait toujours.

Un petit secret.. Nous en avions déjà. Cha' et Virgile, et notre soirée salsa, tout ce lien que nous avions. Mais c’était toujours bon d’avoir des petits moments de plaisanterie, de légèreté.. Et puis les puristes … Un jour je pourrais les rencontrer peut-être, pour le moment c’était une paella à la manière d’Alejandro que j’allais manger. Et je la dégusterais avec plaisir et envie, surement autant.. bon peut etre quand même moins que ce plaisir que j’avais eu à le déguster lui…

Cuisiner avec l’espagnol est agréable, je n’ai jamais pris le temps de faire ça, il faut dire que je n’ai jamais vraiment réussi à cuisiner donc pourquoi prendre le temps de découper des légumes si c’est pour les cramer ensuite.. Pauvres légumes. Contre lui, mes bras l’entourant, je ris. « Non.. Rassure toi, juste besoin de courir pour pouvoir garder ma ligne. » Pas totalement vrai d’ailleurs. Mais si c’était avec lui pourquoi pas.

Parler de sa famille, apprendre à les connaitre un peu à travers lui. Sa mère, et son mode de vie. Des cuisiniers? Je n’avais jamais interroger Alejandro sur tout ça, mais les voiture de luxe, je pensais que c’était dû à son métier, mais visiblement c’est plus que ça. Et j’ignore encore tout ça… « J’adore les repas de famille… Vous le faites encore de temps en temps? Tu y vois tes cousins? » Peut etre un peu trop de questions. Surtout lorsqu’il m’entraine avec lui dans un coin plus éloigner des fourneaux pour que nous dansions. Mon regard dans le sien, mes bras passent autour de sa nuque, mon corps près du sien. J’aime cette sensation. «Embrasse moi.. » Murmurais-je sans quitter son regard.

La discussion était sérieuse et amusante, légère et parfois plus intense, c’était si simple avec lui. Et pourtant je savais aussi que c’était un moment , que bien vite il repartirait vers d’autres… Pour le moment il était ici , à moi, enfin avec moi. Et la paella qui était en préparation. Tous ses ingrédients, je devais avoir même pas 20 ans quand j’avais fait un plat avec ma mère pour la dernière fois, sinon j’avais une relation un peu négative avec ses petits oignons et poivrons… Souvent grillés, ratés.. Et moi je finissais par commander. Alors ses odeurs qui commençaient à me chatouiller les nez étaient un délice. J’avais oublié qu’il m’avait déjà parler de sa famille, mémoire un peu courte. Mais j’apprenais là qu’Alejandro était tout de même un homme proche de sa famille, même si avec la distance était plus compliquée. Ce respect qu’il a envers son grand père, cette tendresse quand il parle de sa mère ou de ses tantes. C’était touchant.

« Ton grand père est le centre de votre famille.. Tu n’as parfois pas le mal du pays, envie de retourner là bas? » Je le questionne. "Le brésil ne me manque pas du tout." Ma famille si, mais pas le pays. J’étais plus heureuse ici, et je ne pourrais jamais repartir, Jake était là, et puis mes parents allaient bientôt venir , peut être pas Boston mais NY .. J’étais pas encore sure, et eux non plus visiblement. Je profitais d’être contre lui pour sentir les saveurs de cette paella, tout en profitant de son torse, de son corps musclé.
Mais rapidement il m’entraine, slow lent et tendre.. Mots murmurés et son regard me confirme qu’il en a envie aussi.. Ses lèvres viennent me retrouver, ses mains caressent mon corps, je me croche un peu plus à lui et m’approche. La température remonte déjà..

Un baroudeur, c’était aussi ce qui nous avait rapprocher avec le bel espagnol, nous étions deux âmes prête à l’aventure, même si ça c’était un peu compliqué avec les suites de mon accident. Et puis seule je ne m’éloignais plus trop à vrai dire. Mais je comprenais, aimant son pays d’origine qu’il aime être ici et là. Et sa famille était importante, ça c’était une chose que j’avais en commun. N’aimant pas le Brésil, ici c’était chez moi mais ma famille était importante.

« Je n’ai pas de bon souvenir là bas. J’avais toujours cette sensation de manquer d’espace. » Peut-être parce que la maison était petite, qu’on était tous plus où moins à rêver d’aventure et que j’étais la dernière malgré mon petit frère à avoir pris mon envole.  « Ce n’était pas toujours simple, mes parents travaillaient beaucoup, et ici, j’ai ma nouvelle famille, ma vie.. » Et je ne pouvais plus m’éloigner, loin de lui... Mort ou vivant Jake était mon mari et il était ici… Même s’il était aussi dans mon coeur et encore autour de mon doigt… Et ce n’était pas la partie .. Luxueuse du Brésil qui avait été mon quotidien, bien que je n’étais pas non plus dans les plus à plaindre, je n’étais pas du bon côté du décors tout de même.

Rapidement dans une nouvelle aventure, slow qui nous entraine, Alejandro qui conduit cette danse plus lente, lascive que cette salsa qui me revient en mémoire. Lèvres qui se retrouvent j’avais tellement hâte alors qu’il les avait quitter il n’y a pas si longtemps non? J’étais bien avec lui au point de ne plus penser à rien et perdre un peu la notion du temps. La chaleur monte mais le latino coupe cet entrain. Je fronce un peu les sourcils mais étire un sourire avec un petit rire, nous devions faire preuve de contenance, nous n'étions pas des sauvages non ? « A vos ordres chef.. » C’était lui le cuisto après tout. Je dépose un baiser léger et file alors mettre la table. Tout en interceptant son regard. « Si tu me regarde comme ça c’est pas simple te me contenir tu sais.. »