Petit calme avant une nouvelle tempête? Peut etre que ce tourbillon redémarrerait mais pour le moment, la tendresse et les confidences étaient sur le fil tendu entre nous, qui nous liait désormais. Confident, correspondant, ami, amant… J’avais envie d’agrandir cette longue liste, là alors que ses yeux plongeaient dans les miens, que mes songes se perdaient dans les étoiles qui brillaient dans ses yeux, malices, et plaisir, je voulais plus encore.. Et ne jamais partir d’ici, arrêter le temps. Là. Maintenant. Et rester à ses côtés. Baiser pour capturer cette langue audacieuse qu’il me tire, je les laisse jouer un peu, se retrouver, elles allaient devenir aussi accro l’une à l’autre que mes doigts face à la peau du bel espagnol.

« Chaton. » Un clin d’oeil et je touche doucement le bout de son nez de mes lèvres. Traduction de ce petit nom affectif, plus compliqué si on était au brésil, bel homme, pour être plus correcte mais j’aimais cette traduction. Chaton… Ca lui allait bien, même s’il était plus un guépard, un lion.. Tout autre félin qui en imposait l’instant d’avant. Il reste. Je pose ma main sur son torse de trace des lignes imaginaires dessus, dessinant sur sa peau, traçant des arabesques pour parsemer sa peau et l’imprimer sous la pulpe de mes doigts.

Alejandro s’inquiète de mon état. Je lui répond et toutes les possibilités, même petites pour que nos lèvres se retrouvent nous les saisissons. A croire que déjà, nous ne pouvons plus nous passer de cette sensation si douce lorsqu’elles se touchent. « La prochaine fois, je te met des bouchons d’oreilles, pour que tu testes si tu veux. » Je lui propose amusé, après tout c’était une expérience et ça promettait une prochaine fois.. Mes sourcils se froncent. « Les brésiliennes, tu en as connu beaucoup? » Questionnement.. Mais au fond de moi une petite pointe me dérange, un petit pincement au coeur… Jalousie? Non.. impossible, pas avec un.. simple ami. A moins qu’il ne soit déjà plus que ça?

Lorsqu’il se relève, je lâche un petit gémissement de satisfaction en frissonnant, sentir de nouveau ses mains courir sur mon corps.. C’était une caresse des plus agréables. Je le regarde étonné face à sa question. « Attends.. Tu veux faire le ménage? » Ce n’était pas à lui de faire ça. On était chez moi.. Mais je devais avouer que le voir à l’oeuvre , pouvoir le regarder… Ca risquait de faire remonter le désir. « Si tu y tiens, il y a ce qu’il faut dans l’arrière cuisine. » Amusée par la situation et doucement tombant dans les filets de cet homme exceptionnel.

Ce surnom dit en espagnol, ou alors je n’avais pas compris , peut-être que mes yeux fatiguaient, ou que j’avais perdu le rythme déconcentré par cet Apollon, mais en tout cas j’avais besoin de savoir, qu’il m’apporte précision. Ce qu’il fit à merveille, je me redresse un peu pour lire sur ma cuisse les lettres tracées du bout de ses doigts, la chair de poule se glisse sur ma peau au rythme de ces lettres qui se dessinent.. Je dis les lettres en les lisant pour qu’il me les confirme et les mémorise. Dis le.. Ok.. Je visionne les lettres et annonce . « Pichoncita. » Je ne suis pas sure de la prononciation, ni même si ma voix à suivis, je n’ai jamais prononcer ce mot, et je ne l’entends pas… « C’est ça? Ça veut dire quoi? » L’espagnol n’était pas si loin du portugais, mais ça, j’en ignorais le sens.

Pas la première brésilienne, je devais faire avec, le passé était derrière nous, et puis nous ne nous étions rien promis. Même si cette journée était si douce… J’avais envie que le temps s’arrête mais un road trip m’attendait, et ensuite l’heure de l’opération. Tout s’enchainerait sur vite, je ne pouvais que remercier ce bel espagnol de me permettre de souffler, d’affronter ma peur, et de me faire vivre ce que je pensais à jamais perdu. Il était bien plus qu’un ami, je le sentais...

Lorsqu’il me quitta pour l’eau étendue au sol alors que nous nous étions précipité, l’envie nous dévorant, j’avais chaud en y repensant. Mais encore plus en admirant les fesses de ce homme, si sexy. Un regard de sa part, je ne le remarque pas, je continue à l’admirer. Mais ma question m’échappe, comment peut être il me paraitre si parfait, tout droit sorti d’un magasine, ou d’un rêve au choix. Je fronce d’abord les sourcils, perplex, pourquoi disait-il cela, personne n’était parfait, c’était certain, la perfection n’existait pas, mais il faisait tout pour. « Je n’ai pas encore croisé tes défauts alors… Dit leur de venir que je discute avec eux.. » Rigolais-je doucement, apprendre à le connaître totalement, découvrir tout de lui.

Très bonne question pour la suite de notre programme, là tout de suite j’aurais bien pu lui répondre que ce que nous faisions était bien trop court , que je voulais encore en profiter, peut-être plus, mais nous avions une paëlla à faire et elle n’allait pas se faire seule. « Je peux préparer les ustensiles, pendant que tu fais les courses et on fait cette paëlla? » Je me redresse un peu pour poser mes lèvres sur les siennes. « J’ai envie de te voir à l’oeuvre, chef Virgile. » Petit nom qui nous rappelle un peu d’où nous venons et que j’affectionne toujours autant..