Je sais que j’ai tendance à être enjouée de tout, tout le temps.. Et là j’aime bien la tournure de notre soirée, c’est agréable de rencontrer un homme qui se soucis peu des manière et qui ne fait pas de chichi , naturel et franc, Alejandro me semblait ainsi et j’aimais ça.

« Un ange.. Tenterais-tu de m’entrainer en enfer? » Je ris et rougis un peu plus. Il n’avait pas tord j’avais les joues colorées, mais je pouvais mettre ça sur le compte de la danse, même si je ne doutais pas du fait que ce soit ses mots, et ce petit flirt qui me provoquait une telle réaction.
Une framboise plus tard, sa main ne quitte pas mon genou… « Cette lionne là, il ne vaut mieux pas.. Elle sort un peu trop les griffes.» Riais-je. J’étais du genre à ne pas aimer qu’on vole dans mon assiette sans y être invité.. Mais c’était un verre, cela ne comptait pas.

Un autre framboise, la dernière de mon verre et je ne l’avais même pas remarqué. Il la laisse entre ses dents et provoque un nouveau rire. « Attends.. » Je m’approche alors et avance mon visage vers le sien. « Ne bouge pas, sois sage.. » Délicatement je viens poser mes lèvres sur les siennes, venant avec ma langue prend la framboise de sa bouche pour la déguster. « Voilà, c’est mieux comme ça. »

« Tout le monde va quitter le Paradis, et ça risque de vite devenir surpeuplé ici. » Évidemment c’était une vision de l’Enfer qui était plaisante, et ici personne n’était vraiment sage. Petit démon qu’il était il pique alors dans mon verre une framboise.
Mise en garde et lorsqu’il prononce cette simple phrase, mon regard dans le sien, ma colonne est traversé d’un frisson. Comment de simples mots peuvent être aussi intense. Je reste muette regardant le brun avec une intensité que je ne pensais pas ressentir ici, au Summer Camp. Une profondeur et une sincérité déconcertante dans cette simple phrase.

Puis je l’invite à en piquer une seconde, à gouter après tout nous étions là pour découvrir. Mais ce fut un rire général quand la framboise se retrouva coincée. Baiser léger pour l’y déloger mais rapidement c’est lui qui revient. Ses lèvres fondent de nouveau sur les miennes, sa main douce sur ma joue. Je répond à son baiser, posant une main sur son genoux pour me pencher un peu plus vers lui. Laissant cette douceur ardente traverser nos corps.

« Peut importe où , on trouvera bien un endroit où profiter de la vue. » Comme je pouvais le faire actuellement profiter de ce brun à la peau dorée, profiter de son sourire, et de ces mots échangés, cela ne durerait pas, je le savais j’allais devoir retrouver ma cabine, j’allais devoir repenser à ce rendez vous médical, à cette peur d’apprendre que tout avait encore bougé en un seul été..

Mais là, je n’avais pas de peur. Totalement libre, pleine de courage , je viens chercher cette framboise mes lèvres sur les siennes. Et ce petit baiser donne à Alejandro envie de plus… Et je partage cette envie, cette chaleur creusant sa place au creux de moi. Je veux embrasser cet homme, je veux que nous lèvres profitent pour se découvrir, que mon corps s’approche du sien, je veux profiter de l’instant et n’écouter que mes envies, celles qui me dévorent depuis que son corps à bougé collé au mien.

Calme retrouvé alors que nos lèvres se sont séparés, je bois un peu de mon cocktail pour tenter de reprendre mon souffle. Mes joues sont rosies par cet échange, et j’ai ce sourire qui ne se décrochera pas de ci tôt, celui qui nous laisse sur un petit nuage.
« Avec plaisir.. » Il valait mieux que l’on bouge, même si j’avais cette envie de conquérir de nouveau ses pulpeuses. Sur la piste de danse, les couples mettaient en pratique les bases et c’était plus fluide. Pour Alejandro et moi, pas de soucis là dessus, mes mains retrouvent les siennes et nous voilà de nouveau embarqué dans la sensualité des rythmes latinos, alors que nos regards se croisent que la flamme dans le mien brûle comme ce désir, mes yeux glissant parfois vers ses lèvres, voulant encore découvrir leur gout sucré.

Ce baiser avait été sur le feu de l'action c'était ce que je penserais demain , enfin je tenterais de m'en convaincre. Car c'était si naturel, comme si nos corps, nos âmes, tout en nous, étaient connectés. Deux vieux amis qui se retrouvent. Étrange sensation qui ne diminue pas quand sur la piste nos mouvements ne font plus qu'un. Complicité encore plus flagrante, me laissant guider par cet homme le laissant virevolter au gré d'Alejandro.

Dos a lui, je sens la braise qui irradie son corps. Je sens son souffle électrisant mon cou.. Lorsque ses mots arrivent à mon oreille je me retourne mes mains autour de sa nuque et viens doucement approcher les lèvres des siennes. "C'est cette danse, et mon partenaire qui me rendent sexy.." Car c'était pour lui. Dans son regard, que j'étais aussi sexy. Pour finir ma phrase je capture ses lèvres dans un nouveau baiser nos corps plus collés encore, comme ils ne l'avaient jamais été.

Rythmé ensoleillé et chaleur irradiant nos corps, moment intime, alors que nous sommes devant tout le monde, c’était aussi ça la danse latine, la fusion de deux corps, le moment où deux être jouaient sur la corde si fine entre deux états, celui trop intime pour le public et celui où le flirt était bien trop engagé.. Et cette tension était connue par tous les danseurs.. Corps se cherchant, se retrouvant, collé, unis, et enlacés…. Murmure sensuel à mon oreille, et je me retourne vers lui, lèvres qui se retrouvent pour se découvrir de nouveau, baiser rempli de désir, mais rapidement Alejandro m’entraîne à l’écart du monde, coin éloigné, sombre, à l’abri des regards…

Baiser fiévreux, mon dos contre un mur, son corps contre moi, ses mains qui me caressent laissant des traces brulantes sur ma peau. Ma respiration se saccade, alors que mes mains parcourt son torse. J’ai chaud et mon sang pulse si fort en moi. L’envie monte, depuis ce premier regard, l’alchimie est présente et là encore, je sais que je pourrais craquer pour cet homme si facilement mais.. « Attend.. Alejandro… » Je murmure alors je en posant mes mains sur son torse. « Je.. Je peux pas… » A bout de souffle, les joues rouges d’excitation, mais mon cerveau bloquait…encore…