@Lukas O. Spritz s’approchait de moi me posant une question qui me faisait froncer les sourcils. Je mettais quelques secondes à connecter les choses et à comprendre qu’il me demandait ça à cause de ma jambe. Est-ce qu’elle supporterait une danse ? Encore plus après avoir longuement déambulé dans les rues ? Haussant les épaules, je terminais l’After Sex avant de souffler un « J’peux danser ! » un peu trop sûr de moi. Je voulais faire plaisir à mon copain. Je voulais oublier tout le reste et juste profiter de ma soirée. Profiter de cet after où je me sentais bien contre le torse de Mio Amore. Je me sentais en sécurité avec ses mains sur mon ventre. J’étais prêt à fermer les yeux pour profiter lorsqu’@Hayley H. Greene attirait mon attention me questionnant sur mon envie. Mes prunelles se posaient sur elle et je répondais « Tequila pure ce sera parfait. Mais j’peux le faire si t’veux aller danser… » Ou peu importe ce qu’elle voulait faire. Après avoir passé la soirée derrière le bar, elle n’avait pas forcément envie de servir encore des verres et je savais me débrouiller.

Tout en attendant la réponse d’@Hayley H. Greene concernant ce verre de Tequila qu’elle voulait me servir et que je pouvais me servir tout seul, je renversais doucement la tête en arrière pour capter le regard de @Lukas O. Spritz. Je me sentais parfaitement bien contre lui, mais j’avais besoin d’être sûr qu’il allait bien lui aussi. Mes prunelles cherchaient son regard tandis que mes mains se posaient sur les siennes. Caressant doucement sa peau, je murmurais « Comment tu t’sens ? » simplement pour m’assurer qu’il allait mieux que des heures plus tôt. Ma langue glissa sur mes lèvres et je rajoutais toujours en murmurant « J’veux que t’me fasses danser Amore… » Ouais qu’il me fasse danser à cet after où tout était moins oppressant. Qu’il me fasse danser à cet after où je désirais oublier l’Enfer vécu au cours de la soirée avec ces adieux à Caesar.

Mes prunelles inquiètes trouvaient celle de @Lukas O. Spritz qui affichait un sourire rassurant. Un sourire qui m’apaisait sans totalement me convaincre. Il était si aisé de faire un sourire pour donner l’illusion. Les mots tombaient. Il allait mieux. Je souriais d’un air amusé lorsqu’il se préparait à me dire de ne pas m’en faire parce qu’il ne terminait pas sa phrase sachant déjà que j’allais m’en faire. Mio Amore reprenait la parole pour me confirmer une seconde fois que ça allait mieux et j’acquiesçais sentant l’inquiétude se dissiper un peu plus. Les lèvres de mon copain glissaient aux coins des miennes faisant chavirer mon cœur comme toujours. Cependant, l’inquiétude demeurait là. J'étais toujours un peu trop soucieux pour le sexy musicien. Désireux de totalement oublier cette angoisse, je venais lui demander de me faire danser. Il souriait largement s’éloignant pour me prendre par la main et me guider sur la piste de danse. Une piste de danse où nous nous déhanchions l’un contre l’autre sur le rythme proposé. Une piste de danse où j’oubliais tout pour ne penser qu’à mon petit-ami que je fixais le sourire aux lèvres. Une piste de danse où je me sentais enfin bien. Mieux. Heureux. Et je murmurais « Ti Amo Mio Amore… » avant de me rapprocher de lui pour m’emparer de ses lèvres.

J’étais tellement mieux sur cette piste de danse contre mon @Lukas O. Spritz qu’à l’extérieur à déambuler dans les rues de Boston tout en laissant l’Enfer bouffer ma tête. Cet Enfer qui avait commencé lorsque l’angoisse s’était emparée de mon amoureux plus tôt dans la soirée. Cet Enfer qui avait atteint son apogée lorsque j’avais soufflé mes adieux à Caesar après m’être rendu à sa fête d’anniversaire. Cet Enfer qui m’avait poursuivi pendant de longues heures alors que je marchais sans but avant de finalement revenir au Sun Rock pour profiter de l’after et retrouver mon copain. Un copain qui semblait aller mieux que des heures plus tôt même si je devais avouer que mon inquiétude quant à son état resterait là quelque part en moi. Elle resterait à jamais parce que Mio Amore comptait tellement pour moi et que je n’étais pas foutu de ne pas m’en faire pour lui. Cependant, à cet instant, tout contre lui, j’envoyais l’angoisse plus loin. Tout allait bien. Nous étions ensemble à profiter de ce rythme. Nous étions ensemble à plonger au sein de notre bulle Neakas. J’oubliais les personnes autour de nous alors que mon regard ne quittait pas mon copain. Je laissais la déclaration glisser entre mes lèvres. Je soufflais ces sentiments que je lui confiais si souvent et que je désirais lui faire entendre une nouvelle fois. Mio Amore y répondait comme toujours. Les mêmes mots rassurants et sincères qui me faisaient chavirer délicieusement. Sourire aux lèvres, je m’approchais de mon copain pour m’emparer de ses lèvres sans attendre. Un baiser dont j’avais besoin. Un baiser dont j’avais envie. Un baiser qui me donnait envie de plus d’autant plus que les doigts de mon copain glissaient sous mon tee-shirt pour caresser ma peau. Les frissons naissaient. Mon cœur cognait encore plus fort. La température augmentait. Les lèvres du sexy musicien me quittaient pour glisser dans mon cou y déclencher une vague de frissons. Il remontait à mon oreille poser cette question qui m’arracha un sourire. Cette question à laquelle je rétorquais du tac au tac « C’toi le chef Mio Amore… » Mes propos sonnaient plus érotiques qu’ils n’auraient dû sans doute alors que mon regard cherchait le sien comme pour bien faire passer le sens caché de mes mots. Laissant ma langue glisser sur mes lèvres, je reprenais « Alors j’crois bien qu’on peut s’éclipser dans ton bureau mon cœur… » J’en avais très envie en tout cas.

Est-ce que je pouvais dire que j’étais le plus heureux du monde à cet instant ? Malgré l’instabilité de la soirée et la douleur qui pulsait en moi, tout semblait s’effacer en cet instant. Malgré l’Enfer qui cognait dans ma tête, je parvenais à tout mettre sur pause pour me concentrer sur ce moment magique que je partageais aux côtés de @Lukas O. Spritz. Ce moment qui me faisait tomber encore plus pour lui – si seulement cela était possible. J’aimais Lukas. Tellement. De tout mon cœur. Là, sur cette piste de danse contre lui, je ne pouvais pas faire autrement que de laisser les sentiments m’échapper. Ces sentiments que je lui confiais la majorité du temps en Italien comme pour montrer à quel point il était mon tout. Mon passé, mon présent, mon futur. Mon début, mon milieu, ma fin. Mio Amore à moi. Il me répondait avec ces sentiments en russe et je ne pouvais m’empêcher de sourire. J’aimais la sonorité de ces propos dans la bouche de mon copain. Ça retournait agréablement mon ventre. Alors, je me laissais aller m’emparant des lèvres de mon petit-ami. Un petit-ami qui avait l’air d’avoir envie d’encore plus alors que ses doigts glissaient sous mon tee-shirt, que ses lèvres s’échouaient dans mon cou et que la proposition glissait à mon oreille. Cette proposition d’aller dans son bureau. Cette proposition à laquelle je répondais du tac au tac lui offrant un rôle de chef qui avait l’air de lui plaire au vu de ce bassin pressé contre moi. Le gémissement m’échappait malgré moi. Je frissonnais en le voyant se mordre la lèvre et il soufflait contre mon oreille des mots auxquels j’acquiesçais vivement pour montrer mon plein accord. Il était le chef. Totalement. Absolument. Ses dents mordillaient ma peau et je me pressais un peu plus contre lui incapable de me contrôler. Contre mes lèvres, il soufflait cette invitation avant de me faire pivoter en direction de son bureau. Nos lèvres se retrouvaient une nouvelle fois. Un baiser toujours aussi enivrant. Lorsque je m’éloignais pour reprendre mon souffle, je murmurais un « Tout c’que tu veux Amore… » en laissant ma langue traîner un peu trop sur mes lèvres. Et, liant ma main à celle de mon petit-ami, je l’entraînais avec moi vers ce bureau où il voulait se rendre. Ce bureau où nous serions encore plus fermés dans notre bulle à nous. Notre Neakas.