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C’était la finalité tant voulue au final, et elle arrivait à point nommé. C’était étrange la façon dont les choses se sont faites quand même, obligé d’avoir recours à une appli de gossip pour se forcer à parler. Enfin, “avoir recours”, c’était vite dit. On m’a bashé dessus, sans aucun regret. Qui aurait pu faire ça ? Aucune idée. Roxane peut-être. Après tout, elle m’a bien fait comprendre que plus rien ne serait jamais comme avant. Il était temps pour moi de tourner la page, de faire en sorte que mon histoire ici ne se résume pas qu’à elle ou ce qu’on a pu vivre à Glasgow. Main sur le torse, écoutant mon cœur battant tel un stéthoscope, tu pouvais sentir l’effet que tu me faisais, l’effet que tu faisais sur mon corps entier, jusqu’à la distribution des globules rouges dans mon organisme. Et forcément, je me devais de t’embrasser. Tes mots avaient eu l’effet escompté. Tu m’as conquis, tu me donnes envie d’essayer avec toi, de voir où les choses peuvent nous conduire. La peur d’être cependant pire que ton ex me faisait peur, comme si j’étais incapable d’être mieux que quiconque. Mais c’était dans ma tête tout ça et les choses se passeraient bien, il fallait y croire, n’est-ce pas ? « Tu supposes bien » disais-je d’un sourire non dissimulé, nos lèvres à peine séparées. Et merde, tu sais pas toi, ce que ça me fait, quand tu parles comme ça. La possessivité, l’envie de ne pas se partager. C’était ce que je voulais depuis le début. On a toujours eu ce truc entre nous, et maintenant, il allait éclater au grand jour. Je me laissais alors faire, non sans enrouler mes bras autour de toi, pour les multiples baisers langoureux. Il fallait malgré tout contrôler ses ardeurs, ne voulant pas non plus faire n’importe quoi ici. « Ça n’a plus d’importance maintenant » Je finissais par me caler contre ton bureau, ne touchant cependant pas à ce qui était dessus et je t’attirais contre moi, mes bras toujours autour de toi. « Tu viens chez moi ce soir ? Faut que je te montre mon nouvel appart. Enfin, ma nouvelle chambre » C’était encore une coloc, mais elle semblait bien mieux celle-ci.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

Moi, qui avais si longtemps détesté Véritas, j'avais envie de lui dire merci pour une fois. Cette application avait su donner me donner la confiance que je n'avais pas et de sauter à point joint dans l'aventure que tu m'offrais. L'hiver nous avait bercé dans notre façon à toujours vouloir se retrouver et à être possessif l'un envers l'autre sans le dire vraiment. T'attendre confirmer que mes suppositions étaient justes, était comme les rayons chauds du soleil et même encore plus fort que ceux de Florence. Ça brûlait, ça me m'était en éveil. Tu avais su me rattraper juste à temps, tu avais su réveiller mes rêves à nouveau, mais surtout tu avais su me rappeler la flamme que je portais pour toi en continuant de l'attiser comme s'il n'avait pas de lendemain. J'aimais t'entendre dire que ça n'avait plus d'importance, toute l'hésitation que j'avais porté face à toi, comme je pouvais oublier ta langue de vipère.  Nos lèvres séparées, je chauffais encore par nos baisers toujours aussi enflammés que la première fois en octobre. «Tu as raison...» Je te suivais te laissant me prendre dans tes bras. Je me blottissais comme si tu pouvais me protéger de toutes les tempêtes existantes. Ma tête dans le creux de ton cou, les mains calées au bas de ton dos. Mon nez chatouillait ta nuque en le frottant doucement contre ta peau. «Avec grand plaisir. Elle est confortable cette fameuse chambre ?» Je relève la tête en souriant pour te regarder. J'avais bien hâte de voir ce nouvel appartement. Comme quoi tous les deux nous avions décidé de se trouver un nouvel univers pour la nouvelle année. «Avec qui je dois te partager ?» Mes mains contre son dos relèvent doucement son vêtement, pour glisser en dessous et caresser le creux de ses reins. «Est-ce que j'ai le droit d'être jalouse ?» dis-je en rigolant. Même si au fond, par moment, j'avais peur, depuis que j'avais connu l'adultère.

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Je savais pertinemment qui était derrière ce post Veritas. Je le savais et je lui en voulais à présent, comme elle pouvait m’en vouloir des différentes erreurs que j’ai pu commettre. Mais j’en avais fait pour elle, totalement aveuglé par l’espèce d’amour que je pouvais lui porter. C’est à présent loin de sa portée que je me rendais compte de l’influence qu’elle avait pu avoir sur moi. Je m’étais totalement trompé pour la rose. A présent je sais que pour elle, c’est la noire qui est de mise. Contrairement à toi, Veia. Toi, c’est la rose, possiblement la rouge un jour, j’en suis sûr. T’es une femme pleine de surprise, qui me convient en bien des points. Âmes sœurs ? Trop tôt pour le dire. Mais il faut admettre qu’on se complétait en bien des points. Sexuellement parlant mais aussi mentalement parlant. Tous les deux, on pouvait rester des heures à discuter de tout et rien, tout comme faire l’amour au point de perdre totalement la tête. C’était certainement une des meilleures relations que j’ai pu connaître, je l’admets. Et je te l’admettrai un jour aussi, peut-être. Advienne que pourra. « En toute honnêteté, je trouve que oui. Mais ton avis m’importe alors tu me diras ça… ce soir » Quand je t’allongerai dans mon lit pour t’embrasser toute la nuit. Et d’autres trucs. Faudra bien qu’on teste si les murs sont fins ou non après tout, histoire de savoir à quoi s’attendre pour la suite. « Des gens que tu connais probablement pas… des étudiants principalement, je crois » En réalité, je ne savais pas trop avec qui je vivais. J’allais surtout squatter la chambre, faire les tâches communes et basta. J’étais pas non plus très à même de me sociabiliser, sauf en cas de besoin. « Totalement. Même si franchement, t’as pas besoin de l’être, je n’ai d’yeux que pour toi » Et j’en profitais pour te voler un baiser, histoire de. Non sans sourire évidemment, parce que dès que j’étais à tes côtés, le sourire ne quittait jamais mon visage, c’était comme ça, pas autrement.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

Accablée par ma tristesse, j'avais cru que ce sentiment s'était envol à jamais. Ce bien-être irrévocable qu'on pouvait sentir auprès d'une personne. Et je me disais même que le temps avait bien fait les choses. On s'était croisé au mauvais moment, te laissant en plan sans vraiment le vouloir, même si je savais au fond de moi à quel point tu m'ébranlais. On rattrapait le temps perdu guidé par une alchimie indéniable. Je n'étais pas prête à poser certain mot, comme il avait été difficile de le faire pour celui avant toi, mais qui sait, j'en étais presque certaine que tu arriverais à me les arracher avec la plus belle des douceurs.   «Je suis certaine qu'elle est très bien.» Car n'importe quel endroit pouvait me sembler doux et pointé de magie si tu acceptais de m'embrasser et de me prendre dans tes bras. Plus que pendant une nuit, toute la journée en perdre la notion du temps. J'écoutais ses réponses prétendant être un peu jalouse. Mais à la manière que tu me dévorais du regard je pouvais comprendre quand tu me disais n'avoir que des yeux pour la petite blonde. «Que pour moi ?» Souriant de la même façon que toi contre tes lèvres. «J'ai pas l'intention de te laisser regarder ailleurs de toute façon.» Tu avais assez attendu en te tapissant dans l'ombre. Maintenant tu pouvais me regarder sans hésiter. M'embrasser au grand jour sur le campus, te proclamer sur les réseaux sociaux comme des adolescents insouciants. Je tire, je joue avec le tissu de son haut en l'embrassant à mon tour avant de le regarder. «On va chez toi tout de suite et manger ?» Je glisse ma main dans son jean juste au début de l'élastique de son boxer. «Ou...» Je me mordille la lèvre inférieure le laissant découvrir mes envies. Sois ici dans mon bureau ou dans sa chambre pas encore baptisée. J'étais trop impatiente de le redécouvrir en tant que ta copine, scellés par l'exclusivité.  

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Tout ce que je voulais, c’était ce sourire plaqué sur tes lèvres en tout temps. C’était ça qui me rendait heureux, en réalité. Dès le jour un, quand mes yeux se sont posés sur toi, dès les premiers mots échangés, un truc s’est passé, quelque chose d’inexplicable. Et nous y voilà, quelques mois plus tard, à mettre des mots sur notre relation. Nous étions ensemble à présent, toi et moi. Et peut-être que Roxane a bien fait de mettre au clair les choses sur les réseaux sociaux. Ça m’aide à y voir plus clair sur elle, sur ses intentions. Sa rose noire était un message qui était plus que compris à l’heure actuelle : jamais plus elle sera dans ma vie à présent. Et si je la revois un jour, il est possible que je l’ignore. Après tout, la négativité qu’elle apporte ne donne rien de bon à personne. Qu’elle reste ainsi avec les gens de son espèce. « Elle sera encore mieux avec toi et ton odeur dedans » Parce que j’avais un truc pour ton odeur, cette marque olfactive qui indiquait ta présence d’une quelconque façon. J’avais hâte de me réveiller à tes côtés, le nez dans ton cou, dans tes cheveux, tandis que mes bras s’enrouleraient autour de toi. « Que pour toi » Et un sourire se dessinait d’avantage à ces mots possessifs sortant de ta bouche. Tu étais comme moi, c’en était appréciable finalement. Nos deux corps étaient l’un contre l’autre et t’embrasser prenait une nouvelle saveur. Continuant encore et encore, tes mains se glissaient à des endroits assez suggestifs. « Ou… » C’était interrogatif au début, jusqu’à comprendre tes objectifs, qui n’étaient pas si éloignés des miens. Glissant mes mains dans tes poches de jean, je prenais en main tes fesses, te collant un peu plus à moi. « Je pense qu’on verra plus tard pour aller chez moi » glissais-je entre tes lèvres avant de t’embrasser de plus belle, prêt à faire n’importe quoi ici, avec toi.

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★ ─ w/ @Alex Ralston

Par moment, j'ai envie de croire que je ne te mérite pas, comme j'aimerais croire que tu m'es destiné. J'ai connu la passion, mais la passion qui tue, celle qui abîme et qui empêche l'amour de respirer. Toi Alex, tu m'apprends à marcher de nouveau, un pas à la fois sans jamais me brusquer. Depuis les couleurs de l'automne, tu m'attends, depuis ce premier jour au bar. J'aimerais que tu m'explique un jour cet effet que je puisse avoir sur toi, cette propre explication que je n’arrive même pas à m'expliquer à moi-même quand tu me regarde. Et je compte bien te rendre heureux jusqu'au bout, sans jamais m'arrêter. Dans ce nouveau départ et cette nouvelle année à tes côtés. Tu n'étais pas là par hasard, on était resté lié après tout ce temps alors j'ai bien envie d'y croire. Même si je cherche encore les pots cassés, je sais que tu as la clé. Je m'enivre de ses mots d'amours et j'en frissonne presque.  «Je pourrais dormir avec toi tous les soirs, si tu me le demandais.» Collés serré comme on le faisait déjà depuis un bon moment, mais sous une autre facette. Mais tu le savais très bien toi et moi c'est presque comme si nous étions un couple depuis janvier. Seulement maintenant, c'est au grand jour. J'appréciais que tu confirmes que tu étais simplement pour moi, comme si j'avais gravé mon nom sur ta peau, au fer rouge. Je plissais le nez avec un sourire en coin en venant mordiller ta joue, heureuse et beaucoup trop emballée. Puis je t'apportais dans ce jeu qu'on connaissait déjà si bien, tes mains contre mes fesses, je lâchais un grognement malgré moi en rigolant. «J'espérais que tu me dises ça. » Je t'embrasse en mordillant sa gêne ta lèvre inférieure, je te pousse délicatement sur le bureau pour que tu te couches sur celui-ci, en oubliant les papiers, la paperasse pour me concentrer uniquement sur nos idées peu catholique. Je glisse mes lèvres au creux de ton cou en soufflant mon souffle chaud sur celui-ci, ne cherchant pas à entendre davantage en griffant un peu la peau de ton torse. La patience n'avait jamais été une vertu à tes côtés et je voulais te découvrir comme jamais, maintenant libérée de nos tourments.

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J’avais bien du mal à imaginer ce que j’avais pu faire de bien pour te mériter. Tout ce que je voyais, ma vie comme elle était fut un temps, était principalement un enchainement de mauvaises décisions. Et maintenant, ça ne l’était plus vraiment. Ça ne l’était plus puisque tu étais dans mes bras, face à moi. On était ensemble à présent, toi et moi. Ensemble comme dans un couple. Et j’avais encore du mal à y croire parce que c’était si irréel quand on y repense. Tu sortais à peine de ta relation avec Milo, et moi, j’avais cette peur incompréhensible de souffrir de la moindre relation. Roxane y était probablement pour beaucoup, je l’admets. Mais.. ouais, tu étais mienne et j’étais le plus heureux des hommes. « Me tente pas » Au moins, on serait tous les deux ensemble, à apprécier ces moments où on dort. Certes, nous serions dans l’inconscient, à recharger les batteries pour la journée suivante, mais on serait ensemble et c’était clairement ce que j’aimais me dire. Les yeux en cœur posés sur toi, je me laissais alors aller à t’imaginer dans mes bras pour dormir, tous les soirs, sans aucune exception. Et forcément, la nature reprenait son cours et toi comme moi avions des envies, des besoins qui étaient bien au dessus de la norme j’ai l’impression. Tu me laissais entendre ce que tu voulais et j’y répondais à la positive. « Le contraire m’aurait étonné » Te connaissant, tu étais insatiable. Dès que tu pouvais m’avoir, pour une ou deux fois, tu prenais, de peur que l’occasion s’échappe bien trop rapidement. Je finissais par me retrouver allongé sur le bureau, toi par dessus, tandis que l’animal en toi sortait ses griffes et ses crocs. C’est en sentant tes ongles contre ma peau que je me mettais à te stopper direct. « Attends… attends… » C’était à contre-coeur, ne crois pas le contraire. « J’ai pas de… j’ai pas de capote sur moi » Et j’avais un gros doute sur ton propre stock ici-même. Et ça me refroidissait presque aussi sec.

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Bien entendu que le contraire t'aurait étonné, j'avais si souvent laissé libre cours à mes envies si facilement à ta présence, que je ne comptais pas changer aussi facilement. Au-delà de la souffrance, il avait quelque chose qui se créait. Une colle forte, tenace pour recoller les pots cassés. Les petits morceaux de nos cœurs pris à la dérivent dans un océan rempli d’amertume. Et si tu regardes l'horizon, tu pourrais voir le soleil, les jolis rayons du matin qui réchauffe nos épidermes si facilement. Et c'est toi Alex, cette douce chaleur, ce petit baume sur mon coeur. Puis je sortais de mes rêveries avec ta voix en fronçant les sourcils. Guidée par l'envie, j'oubliais parfois certains détails. Je battais des cils un moment avant de revenir sur terre en mordant la lèvre inférieure. «Ah oui...» Je me détachais aussitôt en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille pensive. Peut-être dans mon sac qui sait ? Mais certainement pas dans les tiroirs de mon bureau, à moins que Kat' me cache certaine chose. «On va chez toi alors ?» L'envie redescendu d'un coup sec, ma tête atterrie sur le sol dans un fracas direct. Je prenais doucement ta main pour t'aider à te remettre sur tes pieds en rigolant un peu. «Mais avant...» Je l'attire vers moi en tirant sur son bras une pointe de malice sur le visage. Je l'embrasse aussi fougueusement que plutôt avant de frôler son entre-jambe par-dessus son pantalon. Et j'imprime bien la caresse sur le tissu pour lui donner envie avant de me détacher aussitôt en attrapant mon sac sur le sol. «On y va ?»

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Bien sûr que je voulais passer à l’acte ici même, avec toi, sur ce bureau. C’était pas l’envie qui manquait. Seulement, j’avais une prise de conscience qui me foudroyait d’un coup d’un seul et qui allait mettre à mal la suite de notre moment pourtant si important. Le début de notre histoire, qui devait être marqué d’une façon mémorable, allait être écourté bien trop vite. C’est pas faute de le vouloir, tu le sais, ça doit se voir sur mon visage, sur ma posture. Je suis dégoûté, tout comme tu l’étais, je le voyais. Te redressant sur tes pieds, la douche froide a été immédiate. Je te comprends, c’était un peu un tue-l’amour tout ça, mais je me dis que c’était qu’une question de temps avant que je prenne l’habitude d’avoir un préservatif sur moi en tout temps. Ne serait-ce que pour les visites impromptues ici, pour te voir. « Ouais, faut bien baptiser mon nouveau lit » Haussement de sourcils suggestif, histoire de faire retomber la pression, et laisser la rigolade reprendre le dessus. En tout cas, tu m’aidais à me remettre sur mes pieds et ta main était restée alors dans la mienne, ce qui me rendait tout chose. Putain, j’avais encore du mal à croire que tu étais mienne, qu’on était officiellement ensemble, un couple, aux yeux de tous. Et rapidement, tes lèvres capturaient les miennes dans un baiser fougueux, réveillant en moi tous les sens endormis. Le moment conclu par une caresse bien placée, je me raidissais sur place, non sans sourire. « On y va tout de suite ! » Et je t’attirai avec moi jusqu’à la sortie, non sans prendre nos affaires au passage, afin qu’on puisse se faufiler dans les transports en commun. Deux bus pour pouvoir se rendre jusque chez moi. C’était pas idéal, mais c’était bien ce qu’il fallait. Au moins, tu sauras à quel point je veux te retrouver pour faire tout ça. « Tes employés vont gérer sans toi au fait ? » que je demandais sans lâcher ta main, alors qu’on était à quelques arrêts d’arriver chez moi.

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Par moment, dans la vie il faut être raisonnable, il faut savoir revenir sur terre même si ça fait mal. Mais c'est aussi dans l'idée de mieux se retrouver. Alors j'accepte de partir avec l'idée de baptiser ta nouvelle chambre. J'oublie vite cette frustration avec ton regard suggestif, ta main dans la mienne que je n'ai pas l'intention de lâcher pour tout l'or du monde. Tu étais encore plus enthousiasme de quitter la pâtisserie après que j’ai placé ma main sur ton entre-jambe. «Je te suis !» dis-je en refermant la porte derrière moi à grande vitesse pendant que tu me tirais vers la sortie, comme deux grands enfants. C'était si simple avec toi par moment quand on arrivait à poser des mots sur ce qu'on ressentait. Quand on oubliait nos peurs stupides de l'abandon. Le trajet en bus, j'apprécie cette simplicité. Ce moyen modeste de transport qui me va mieux que les voitures de luxe de Milo. Une façon de vivre beaucoup plus modeste, beaucoup plus dans ma palette. Car de toute manière, tant que j'étais à tes côtés, je m'en fichais pas mal de faire tout Boston à pied. Mon pouce caresse l'intérieur de ta main et ta question me fait sourire.  «Je suis pas là tous les jours. Moi et Kat' on a prévu de prendre tout le weekend pour se reposer d'ailleurs.» Et il était temps, depuis que nous avions la pâtisseries, nous n'avions pas encore franchi ce pas. Mes pâtisseries me semblent trop loin dans mon esprit de toute manière. Surtout quand je sais que je vais bientôt te retrouver. Le bus s’arrête finalement à l'arrêt et je te suis à l'extérieur.  Je place mes deux mains sur tes épaules en riant comme une gamine. «J'ai encore besoin d'un moyen de transports.»  Je saute accrochant mes jambes contre ta taille et mes bras à ton cou, me retrouvant sur ton dos comme un koala. Tu trébuche un peu par surprise et je pose un baiser contre ta nuque, suivit de mon rire qui s'élève toujours plus fort. Portes-moi jusqu’à l’au-delà.

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