Voilà ça de fait. Et puis là, entre ses omoplates se plantent une lame, criant ses vertèbres en voyant son amazone apparaître. Et le cœur de glace ne cesse de se fissurer, à mesure qu’il entend ses mots tranchants pour l’éliminer du magnifique tableau de Lewis Carrol. Le boxeur qu’est Caleb se penche vers Ares, juste dans son oreille. « C'était un piège ? » Parmi tous ces couples joyeux et amusés. Le temps avait fait un peu de son office en calmant les plaies de Caleb, mais le bonheur d’être présent à un exposition de rires ne remplacaient pas les instants sombres de l’enterrement d’une poupée de cire. Il serrait les mains de Noah au présentation de Deirdre, sublime petite amie de son frère. Et Caleb, son problème, c’est qu’il cherche toujours à transformer chacune de ses lacunes et faiblesses émotionnelles en rage pour compenser le fait qu’il avait besoin de sang. Alexis le savait bien et elle jouait tous les jours de ça, même quand elle n’était pas présente. Ares rit de sa lèvre maudite et Caleb hausse les épaules, nonchalant comme toujours. « J’ai gagné une nouvelle ceinture, c’était leur champion. Plus maintenant. » Un verre est en face de lui. Doit-il le prendre au risque de glisser dans un putain de ravin duquel il ne pourrait plus remonter ? Et avant même que sa réflexion ne soit cohérente, il a déjà le liquide dans l’œsophage et… cet homme au nom des enfers use de sa position trop propre pour venir insulter son frère. Et c’est la bête au fond de son ventre qui se dandine. « Tu veux quoi, trou du cul ? » Et il se pose devant Ares avant même qu’il est le temps de bouger. La soif de sang. Il irait faire un carnage pour protéger l’homme derrière lui, il irait faire un carnage juste pour lâcher ces dernières miettes de deuil qui lui collaient à la peau. Il irait se faire carnassier juste pour qu’Alexis arrête de le regarder avec dédain et dégoût. N’avait-il pas mieux à faire que de faire un spectacle sur ring paillettes ? « Sérieux, qui est-ce qui invite ce genre de fils de pute ? » Le respecte bordel. Le respect. Il n’y en avait pas, et la bête, elle s’amusait toujours à frotter ses yeux pour se réveiller en douceur. Le problème, c’était que même s’il ne le voulait pas, il ne pouvait s’en empêcher. Peut-être était-ce le réflexe du boxeur professionnel ou juste tout ce foutu bordel qui cavalait dans ses neurones pour l'anesthésier. Alexis en première spectatrice de sa descente dans les entrailles des Enfers. Evidemment.

Le bal

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Je regarde longuement le profil de ma tendre. Son nez légèrement retroussé, les lippes charnues, je savais que dans le fond, j’avais de la chance de l’avoir auprès de moi. C’est dans ce genre de pensée où j’étais actuellement. Du moins, jusqu’à qu’un gars vienne déposer son verre vide face à moi, en me disant de me rendre utile. Oh ciel, mais gars. T’es un cliché à toi tout seul, t’es le genre de gars qui pisse même pas droit et qui vient gueuler comme un coq en poussant des ailes. Je lève le regard vers Hadès, je pince même mes lippes en me cachant de rire. Attendez, attendez. Vous croyez vraiment que j’allais m’énerver pour ça ? Que ça allait me blesser ? Non, mais sérieusement. Les deux sont gorgées de stéréotypes, impossibles de faire pire. Ca se cache derrière des têtes qui se ressemblent, pour avoir des problèmes et chialer aussitôt. Mais moi, je tourne le tête vivement sur ma droite. Je vois Caleb qui hausse le ton. Je crois que les deux nous connaissent mal. Mais le plus hilarant. C’est de savoir qu’on est bien plus malins qu’eux. Faut déjà le voir. Le respect, mecs. Vous avez absolument rien de ça. Même vos tronches d’ivrognes le montres. Je me saisit du bras de mon frère pour le tenir au plus près de ma personne. J’ai un sourire aussi large. Mes yeux brillent, de lueurs malsaines, sachant pertinemment que j’étais prêt. J’ai peur de rien, même pas de la mort, alors vous croyez vraiment que j’ai peur de deux pédales dans votre genre ? Je suis pire qu’un sociopathe, et Caleb, il le sait, il le sait que je suis le contraire de lui. Je pose ma main sur son torse. « T’embêtes pas pour deux clichés. Le balais dans le cul, frère. » Je ricane doucement en insistant sur Caleb pour qu’il se repose sur la chaise. Tandis que moi. Je prends naturellement le verre que tu m’as déposé Hadès, et je le repose face à Noah. Lui souriant de toutes mes dents, bien que mes pupilles dilatées montraient mon état de transe. « Tiens, je crois que ton pote te disais de te rendre utile pour une fois. » En me redressant, je happe une serviette en grimaçant. Me nettoyant les mains tout en levant mes cils en direction des deux clones. « Désolé, j’aime pas la saleté. J’en suis allergique. » Et je replace à ma chaise. Ma main sur la cuisse de ma tendre. Je crois, honnêtement. Que personne connaissait le fin fond de nos âmes, surtout quand on est ensemble, surtout quand l’un à besoin. Et c’est tout le contraire de vous. Parce qu’au contraire de vous. Nous, nous on a plus rien à perdre depuis des années.

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S’il avait encore des choses à conquérir Caleb, c’était le bout du monde. C’était la vanité d’un connard aux billets trop vert quand Ares gardait un calme impressionnant. Il le force à s’asseoir sur sa chaise en tentant d’apaiser ses ardeurs. Mais il a envie de sang, le Caleb. Parce que ce n’est jamais assez. Ici, il n’y a qu’Ares et Alexis, peut-être Deirdre, qui connaissent les fonds de ses entrailles, celles qui saignent au gré de ses envies meurtrières. Il a envie de voir comment il peut briser le cartilage de ce trou du cul en face de lui et la façon dont il regarde son frère, ça lui plait pas, à Caleb. Alors c’est peut-être mesquin mais il s’attaque à Deirdre. Pas méchamment. « Tous tes potes sont aussi cons ? » Parce qu’ils ont l’air d’apprécier cette princesse aux bras d’Ares et si ce n’est pas de la jalousie qu’ils ressentent, c’est du dédain. Ils n’avaient pas vécu le quart, un huitième même, de ce qu’ils avaient pu avoir à deux. Des trous du cul. Des fils de pute. Des connards en costard. Il secoue la tête, récupère un autre verre pour le boire rapidement. Puis c’est un regain de confiance, ou de connerie qui vient dans son cerveau, les neurones qui s’agitent quand il regarde Alexis sans aucune gêne. Il est colérique et à la fois, il a des désirs qui courent dans les veines de son myocarde pour la violente Lex. « Ca va, t’apprécies le spectacle Callaghan ? » Du dédain. Il la joue comme ces gosses de riche, incapable de se salir les mains, préférant leurs oreillers d’or aux salles de boxe trop crades. Et la main dans les cheveux, il ouvre d’un œil mal avisé ses yeux sur les décors alentours espérant que le reste de la soirée se passe bien. Il avait besoin de calme après ces semaines sombres.

Mes billes planent, observent la scène, je pressens le chaos dans la table un peu trop lisse. Trop de tourments pour une seule et même nappe. La colère te suit comme une complice damnée Hades. Et mes lèvres se pincent. Je sais qu'en confrontant mes deux mondes, je risque gros. Mais j'assume mon choix. Mes sourcils se haussent lorsque tu poses ton verre devant Ares. Caleb enchaîne aussitôt suivi de son frère. Mes orbes ne sont que deux pierres un peu trop bleues et glacées. « C'est mon cavalier pas ton larbin, alors va te le chercher toi-même ou demande donc à un de tes gorilles. » Parce que tu souffres et tu provoques, mais je n'accepte pas l'entaille que dessines de tes doigts trop arrogants. Ni sur moi. Ni sur Noah. Et encore moins sur Ares. « Ou pourquoi tu demandes pas à Tessy ? Tu as rien trouvé de mieux que de l'amener pour foutre la merde ? » Parce que tu pars en torpille là Hades et je vais pas me cacher pour te le dire. Autant je t'ai défendu comme je pouvais en Italie autant là c'est la provocation de trop. On ne détruit pas ses amis. Mes orbes se retournent vers Caleb. « Et toi tu fonces toujours autant à la première provocation ? » Je souris mincement. Parce que t'as peut-être eu le choix du sang toi Caleb, mais moi c'est avec des armes bien plus sombres et insidieuses que j'ai dû apprendre à m'élever. Je resserre mes phalanges autour du dos de ta main Ares tandis que je pose mon regard sur le tien. Je m'excuse en silence, je te dis dans les yeux que c'était une mauvaise idée. Mais c'est mon monde et il est peut-être pire que le tien finalement.

Tu vois Hades arrivé et tu lèves tes yeux quand il commence à te parler, tu soupires même fortement à l'idée d'être un idiot fini. Quel boulet ce mec, mais c'est ton meilleur ami. Deirdre calme toi s'il te plait tu la connais, vous avez le même tempérement, c'est pas ta jumelle de sang pour rien n'est ce pas ? Tu l'observes elle de glace, toi de feu et tu vois le verre face à toi. Arès c'est ça, tu souris un peu plus avant de regarder le verre du Roi des Enfers C'est pas mon pote désolé. Par contre sa cavalière pourrait se rendre utile au lieu de rester planter là, à être simple spectatrice de sa vie, comme toujours. D'ailleurs, tu devrais bosser un peu, ça te changera tu finis par déposer le verre d'Hades face à Tessy, t'étais joviale les gars, ta bipolarité en prend encore un coup, ça va morfler honnêtement. Néanmoins tu reposes ton regard sur ta Deirdre et Arès Alors ça fait combien de temps que vous sortez ensemble exactement ? Bah oui, madame Wheelan est trop approximative face à ses paroles et ses dates et puis, t'as pas envie de te prendre la tête ce soir, t'es dans ton humeur joyeuse et marrante non ?

@Noah N. Armani et @Céleste Witherspoon @Abelard Z. De Belgique-S. et @Phoenix Lannister @A. Hades De Belgique-S. et @Tessy Magyar @Deirdre M. Wheelan et @Ares Raad @Alexis Callaghan

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Tu vois, mon autre côté de pièce, ma délicate alliée, c'est pour ça qu'on ne mélange pas les mondes. C'est pour ça qu'on ne mélange pas les corps boueux et abîmés, à ceux à la peau dorée. Ils se confrontent sans se comprendre. La langue acérée ne fait guère le poids, face aux poings affûtés et demandeurs des boxeurs. Mais, les mots glissés, sont plus sournois, ils lacèrent, empoisonnent, reviennent chuchoter quand la nuit gagne du terrain. Et, Lex, demoiselle venue conquérir une nouvelle cour, assiste à la suite de la chute. Le sol continue inexorablement, à perdre en sûreté, il s'effrite, et elle ne fait que trébucher. Va pour se lever, pour faire barrage entre Hadès et Caleb, la main sur la table, mais ils sont plus rapides, plus efficaces. Elle n'aurait surement fait que souffler sur le brasier, essayé d'étouffer le feu avec une petite couche d'essence. Partagée en deux, toujours. Les dorures qui camouflent les cicatrices. Le parfum qui dissimule l'odeur du sang. Les joutes s'échangent, les partenaires défilent, ils essayent plusieurs combinaisons, voient ceux qui rendent le mieux les coups. Les cheveux ébènes dégoulinent le long du dossier, et les prunelles sombres s'accrochent au plafond coloré, toute l'âme se projette contre les murs. Etre partout ailleurs qu'ici. Canaliser la colère, l'apaiser dans cette absence. Jusqu'à ce qu'il la nomme. Ce rôle, je le tiens tellement bien qu'il me colle à la peau, j'arrive plus à m'en séparer, foutue glue. Pourtant, je tente d'en laisser quelques morceaux ça et là, d'adoucir la tumulte, de calmer la destruction programmée de chaque particule de ce pauvre cœur. Il frappe encore, l'Edelstein, sans même me toucher. L'index, glisse amoureusement contre le couteau à côté de son assiette. Enlève-nous tout le peuple, le décor, ne nous donnez qu'un ring, et attendez que ça passe. Ne revenez que lorsqu'un ne sera plus en état de répliquer. Les lèvres s'ornent d'un fin sourire, et les billes s'accrochent sur Caleb. Ca pique autant que prévu. « De toi qui te ridiculise face à nos amis ? » Plus ceux de Deirdre, mais qu'importe, je me fraye facilement une place dans cet univers feutré. « Merveilleux spectacle. Quand on pense que tu ne peux pas faire pire, tu creuses encore, c'est prodigieux. » Le dédain dégouline de sa bouche, et le verre change encore de destinataire. Je vais le briser entre mes doigts, s'il bouge encore sur cette table. La rage monte, délicatement, depuis le ventre. « C'est bon, je m'en charge. » Se lève trop rapidement, et attrape le verre d'Hadès désormais devant Tessy. « Gin Tonic sans glaçon, c'est ça ? » A destination de personne, la mémoire marche encore, à défaut de ses nerfs. Soupire, et : « Et de l'alcool, beaucoup d'alcool. » Arroser les esprits torturés de champagne, de whisky, puisque les poings ne marchent pas ici. Et surtout, s'échapper quelques instants de cette table des enfers.

Ce bal allait être un véritable enfer pour Tessy. La jeune femme se retrouvait à la même table que Noah et Céleste, pensant que ça l'aiderait à passer à autre chose. Malheureusement, pour elle, ce n'était pas le cas. Tessy faisait semblant d'être forte, mais elle ne l'était pas réellement. Bref, la jeune Hongroise allait devoir trouver une bonne excuse, si elle voulait s'éclipser de la table et ne pas y retourner avant un long moment. Noah n'arrêtait pas de lui lancer des piques, alors que Céleste lui faisait des compliments. Au moins, elle était gentille, contrairement à son petit-ami qui continuait de lui briser le coeur. Ça semblait lui faire plaisir. Hades arriva ensuite et commença à faire son numéro, ce qui n'allait pas arranger les choses. Il avoua alors que c'était lui qui avait invité Tessy au bal. Il semblait être fier de son coup, pensant faire souffrir le jeune Italien. En réalité, Noah semblait s'en foutre, mais pas totalement. Les apparences étaient importantes pour lui. Lorsque Noah dit que Tessy devrait se rendre utile au lieu d'être simple spectatrice de sa vie, comme toujours, la jeune Hongroise le regarda froidement. Il allait trop loin. « Pourtant, Armani, c'est toi son chien de poche, non? » Voilà que Tessy commençait à devenir méchante avec le jeune homme. Ça faisait presque mal, mais ça lui faisait du bien, en fin de compte. Alexis décida de prendre le verre d'Hades et d'aller lui chercher sa boisson alcoolisée. « Oui, beaucoup d'alcool. » La jeune Hongroise préférait être ivre pour survivre à cette soirée. Du moins, si elle réussissait à survivre.

Tu regardes la petite guerre entre Alexis et Caleb, si délicieux et appréciable. Tu adores. Tu les fixes en plus tous les deux, tu ne peux que kiffer ce soir face aux deux personnes. Et voilà que tu as le verre. Le verre qui finit face à Tessy. Ah elle a du répondant, ton sourire en coin s'agrandit avant de lâcher le Pourtant t'es sa pute ce soir, tu devrais le servir jusqu'à son verre délicat à souhait Armani, mais c'est tout toi. Tu la fixes dans les yeux et Lex prend le verre. Dommage, tu ajoutes-tu derrière sa petite remarque un sourire Merci Alexis ! oui il fallait bien la remercier, c'était le taff des serveurs qui ont du disparaitre ce soir

@Noah N. Armani et @Céleste Witherspoon @Abelard Z. De Belgique-S. et @Phoenix Lannister @A. Hades De Belgique-S. et @Tessy Magyar @Deirdre M. Wheelan et @Ares Raad @Alexis Callaghan

Je souriais à Tessy alors qu’elle me renvoyait un compliment puis je tournais mon visage vers Deirdre avant de la saluer. J’étais complètement perdue sur ce bal mais surtout la table à laquelle j’avais été convié car je ne me trouvais pas à ma place. J’avais beaucoup de difficulté à devoir faire face à autant de méchanceté car ce n’était pas dans ma nature et il est vrai que j’aurai préféré pouvoir partager une table plus calme mais je préférais ne rien dire. J’étais assez forte pour m’effacer et je les laissais se chamailler pour X raisons le temps de laisser mes pensées prendre le dessus et je tournais mon visage pour regarder les autres étudiants. Je souriais légèrement lorsque je voyais toute la joie et le bonheur sur leur visage, secrètement et avec discrétion je cherchais du regard la table où était mon meilleur ami et ma meilleure amie. Il fallait que je les repère afin de ne pas me ridiculiser lorsque je déciderai de les rejoindre au cas où la soirée se passe mal. Je ne faisais plus attention à tout ce qu’il se disait autour de moi car je n’avais pas envie de rentrer dans leur(s) guerre(s). Je replaçais délicatement une mèche derrière mon oreille avant de tourner à nouveau mon regard sur cette table, celle que je partageais pour la soirée. Je ne connaissais pas grand monde et le peu que j'avais pu voir m'avait jugé sans même avoir pris le temps de me parler...alors je restais spectatrice de ce spectacle tout en restant souriante.

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