C'est tellement une bonne idée ce voyage en Laponie avec les Mathers, mais le plus horrible c'est le froid glacial. Raquettes aux pieds, bonnet sur la tête, gants aux mains, la combinaison, il n'y a rien de sexy là dedans, c'est pas du Iris ça. Bref, je suis contente de voir Louve et je la salue direct. Sauf que bien évidemment je vois Basile à ses côtés, ça m'enchante encore moins par contre. Elle a craquer, elle me l'a dit, mais au point de rester coller à lui, ça m'étonne de sa part. Bien sûr Basile, fidèle à lui-même me fait une remarque sur Kale et m'appelle encore par ce surnom depuis bien des années, je lui réponds. "Tu sais avant j'aimais bien ce surnom, mais j'pense pas que ta meuf apprécie. N'est-ce pas Louve? Sinon Kale à d'autre choses à faire." Malheureusement pour moi. Il évite ma question, Louve me surprends quant à sa réponse. "Ah parce que tu dirais pas non?! Je savais pas que t'étais suicidaire..." Je me mets à éclater de rire. C'est plus fort que moi. J'ai connu la trahison avec Basile et c'est pour ça que j'ai eu du mal à faire confiance en Kale alors bon courage à elle. Erwin nous rejoins et il me fait de la peine à marcher comme ça avec sa canne, je lui souris. "Salut mon mignon. Ça va bien, c'est plutôt à toi qu'il faut demander." Bon tant mieux qu'il soit là comme ça Louve et moi on pourra parler tranquillement. En plus ils se présentent tous les deux et commencent à marcher devant. Louve a eu la même idée que moi et j'esquisse un sourire amusé avant de lui dire. "Bon sérieusement. T'as bu ou c'est ton joint qui te fait dire des conneries pareil? Tu veux vraiment tenter le diable? Il t'as jeter un sort ou c'est comment?"

@Louve Gonçalves @Basile Mulliez @Erwin Rothschild

Bambi venait juste d'être alertée par Apple et Louison, et pour cause : la première se retrouva ensevelie sous la neige, incapable de se sortir de cette galère solo. Inutile de dire que même sans pelle, l'italienne vint aider le petit groupe qui s'affairait autour de la brune, dont Malaki, un bizut avec qui elle n'avait pas encore discuté. Comment tu as fait ton compte ? Attends on va te sortir de là ! s'exclama-t-elle en commençant à évacuer de la neige après avoir ôté ses gants. Malgré le froid, c'était tout de même plus pratique. Son ouvrage ne lui fit aucunement manquer la vision de Malaki en train de gober des flocons de neige, lui arrachant un petit rire. Il a raison Louison, hey au moins il n'aura pas soif lui ! rit-elle de plus belle.

« Ce soir j'vais te tirer, de la façon traditionnelle » Si je suis pas trop épuisé. Parce que j'ai admis être endurant mais... ouais non, pas vraiment. Au lit oui, plus ou moins. Le reste... j'étais surtout le boulet de première qui se cassait la gueule à la première occasion qui se présente, ou le mec qui se prend la seule branche d'arbre qui pend à des kilomètres. D'ailleurs, en parlant de maladresse, c'était à peine ce qu'il me fallait pour me ramasser la gueule par terre, ou presque. J'avais réussi à me redresser in extremis, afin d'éviter l'humiliation sur la place publique. « Gniagniagnia, t'as rien vu du tout » J'enlevais les quelques flocons de neige présents sur moi, seules preuves de ma chute pour ensuite entendre quelqu'un crier à l'aide. La manche tirée par ma petite amie et voilà que je la suivais dans la bonne direction. Mais y'avait déjà pas mal de monde autour, notamment la présidente Mather, Bambi, et un prénommé Malaki. Ami d'enfance. Ah. Celui qui voulait l'emmener en France. Je me refermais un peu, n'aimant pas qu'il soit dans sa maison pour le coup. En plus l'abruti était en train de gober la neige. « C'est lui... l'histoire du voyage en France ? » non sans grimacer. Fidèle à moi-même, je me montrais jaloux, mais c'était assez normal quand on savait comment j'étais. « C'est bon, pas besoin d'aide pour te sortir de la neige ? » que je disais à la jeune femme enneigée (Apple).

Ça me rappelait de bons souvenirs ce voyage en Laponie. Puisque on était déjà venu ici y'a un an. Voyage qui avait tourné au cauchemar avec Rhiannon, on s'était battues comme des folles dans la neige. Ça m'serrait le coeur rien qu'en y pensant, j'aurais aimé l'avoir avec moi aujourd'hui. Dans un mois, je célébrerais la première année de son décès et.. j'avais encore du mal à accepter sa mort. Étant donné que mon copain était malade, j'avais demandé à ma meilleure amie de m'accompagner au voyage des Mathers. Pour une randonnée, rien de mieux qu'une flasque d'alcool pour rendre ce moment encore plus marrant m'voyez. Nora et moi on suivait le groupe lentement, on était les dernières en arrière. « Wouaaah attends, j'vais tomber dans un gros trou et on m'retrouvera pu jamais jamais jaaaamais Nora. Pouf! » disais-je, en essayant de marcher sur les traces des autres.

Erwin avait vite rejoint un petit groupe composé de Louve, d'Iris et un type qui s'appelait Basile. « Non mais ça va tranquille. Un peu compliqué d'utiliser ce machin dans la neige mais pas le choix. » répondit-il à Iris avant de se tourner vers l'autre mec qui proposait qu'ils prennent les devants. « Allez go ! Comme ça, elles vont pouvoir glousser entre elles. » ironisa-t-il en tirant la langue à l'attention de deux jeunes femmes, pour se moquer gentiment d'elles avant qu'ils n'avancent dans la neige. Le trek avait débuté et il y a différents petits groupes comme d'habitude. « T'es un frenchie non ? » demanda-t-il à son ami du jour en se tournant vers lui, avant de sentir la mimine de Louve sur ses fesses. « Bas les pattes ! C'est réservé ! » siffla-t-il en donnant un petit coup de canne sur la jeune femme. Ce fut à ce moment-là qu'il remarqua tout un attroupement devant un truc. « Il se passe quoi là-bas ? »

Le Quincy s'était dépêché pour arriver à temps sur le lieu de rendez-vous et très vite, il vint aux côtés de sa fiancée pour lui voler un baiser. « Impossible que je loupe ça! » sourit-il tout en la laissant prendre sa main, alors qu'il se présentait aux personnes présentes. Une fois cela fait, ils entamèrent cette expédition qui promettait d'être inoubliable, et quelque chose lui disait qu'ils allaient en connaître des péripéties avant d'atteindre leur destination. Alan vint aux côtés de Bambi et lui, et il lui demandait s'il était prêt à porter la jeune femme tout au long du trek s'il le fallait. Cela fit rire Adrian qui regarda tour à tour sa fiancée et son ami Mather avant de répondre : « Il faut bien que je m'entraîne à la porter comme une princesse avant le mariage. ». Il serra doucement la main de sa fiancée avant que celle-ci ne se précipite vers la fille qui venait de s'enfoncer dans la neige. « Je crois que le Père Noël veut nous tester là. » fit-il remarquer à Alan alors qu'ils venaient aux côtés du petit groupe.

Bambi avait le smile jusqu'aux oreilles depuis que son doux fiancé était enfin arrivé. Si tu n'étais pas venu, je serais venue te chercher, même raquettes aux pieds ! s'exclama-t-elle alors que Alan venait de les rejoindre. L'italienne riait à l'idée que son Adrian la porte durant le reste du trek. Il a encore de la chance, je ne suis pas trop lourde pour le moment ! ironisa-t-elle avant d'aller évidemment aider Apple, comme d'autres. Mais ce fut l'italienne qui s'arrêta en premier, alors qu'elle était déjà bien dégagée, pour se redresser face à Adrian et Alan, frottant ses mains désormais gelées puisque sans gants. Tu me réchauffes les mains amore ?

Si j'parviens devant le père Noël, le seul cadeau que j’vais chuchoter à son oreille, c’est que mon petit-ami soit le plus heureux du monde et que ses souffrances se dissipent. C’est ça le plus beau cadeau que je peux avoir. Si je l’ai tiré jusqu’ici, au milieu de mes compères, c’est pour l’éloigner de l’environnement toxique qui règne à Boston. Et j’sais pas si ça fonctionne, mais quelques sourires apparaissent sur son visage et c’est déjà beaucoup pour moi. « Par devant ou par derrière ? » Je m’esclaffe et puis forcément, je commence à nous imaginer dans notre petit cocon. Tous les deux, sous la couette, à recouvrir les fenêtres de notre petit igloo de buée. Je suis dans mes rêveries, fiévreuse. Et bim, il trébuche, mon coeur fait un bond dans ma poitrine et je manque de m’étaler avec mon maladroit de service. « J’vois tout, j’suis omnisciente. » Je soulève mon petit menton et puis je continue à avaler les mètres jusqu’à ce qu’une plainte provenant de l’arrière m’interpelle. Apple. La Mather s’est enfoncée jusqu’à la taille dans la neige. C’est risible. Je peux pas l’abandonner ici, tout le monde semble occuper à papoter, personne pour la sauver. Je fais alors demi-tour, mais Malaki surgit, puis Bambi. L’aide se multiplie. « Euh oui .. C’est lui. Comme tu peux le voir, il est assez spécial. Je pense qu’il a perdu quelques neurones en cours de route. » Mon regard verdâtre braqué sur Malaki, j’en oublie carrément Bambi qui déterre ma pote comme un petit chien déterrerait un os dans son jardin. « J’crois que Malaki est assez costaud pour l’aider bébé. En plus vous ne niquez pas ensemble vous ? » Je regarde tour à tour mes amis, sans jugement. Ils vont plutôt bien ensemble les deux géants. « Sauve ta princesse Kiki ! » De toute manière, Bambi venait de faire le plus gros. Il ne manquait plus que l’extraction. « Je repars en amont, tu viens avec moi le Dunster ? Ou tu préfères admirer ma copine dans son trou ? »

J'étais bien avec elle, vraiment bien. J'en oubliais par fois les tracas du quotidien et elle rendait ma peine un peu moins douloureuse. Ouais, j'ai perdu mon fils, une fausse couche fatale qui n'avait eu que pour résultat un vide dans mon coeur.  « Les deux » Sourire en coin, je me languissais déjà de me retrouver avec elle dans notre igloo, notre cocon d'amour. C'était que dans ces moments là que je me sentais bien de toute façon, avec elle, avec son regard pétillant posé sur moi. Je ressens son amour, et j'ose espérer qu'elle puisse ressentir le mien. Et forcément, c'est dans ce genre de moment que je me casse la gueule puissance mille. Enfin non, je me suis rattrapé in extremis, et je fais style personne n'a vu. Mais je le sais qu'elle l'a vu et ne m'épargne pas d'ailleurs à ce propos. « Tu vois tout ? Même à quel point je t'aime ? » que je demandais, presque taquin. Sauf qu'on était tous les deux interrompus par le simple fait qu'une fille était totalement immergée dans la neige jusqu'à la taille et il fallait bien lui porter secours afin qu'elle ne reste pas bloquée ici. Mais bien vite rejointe par tout le monde, plus besoin de nous pour l'aider. Enfin, ce petit drame avait eu pour bon côté de voir la gueule du mec qui voulait me priver de ma copine durant toute la durée d'un week-end... ouais, je l'aime pas. « Pas qu'un peu » C'était un avis totalement biaisé par le fait que j'étais pas fan du gars, en espérant que c'était pas lui qui foutait de mauvaises idées dans la tête de ma petite amie. Enfin, j'étais tiré de mes pensées quand elle cherchait à repartir devant tout le monde. Je me précipitais alors pour récupérer sa main et marcher à ses côtés. « Je te lâche pas bébé, plus belle vue de toute la Scandinavie » Dragueur un peu lourd, mais hey, je la tiens pas pour acquise alors je faisais des efforts, des compliments, je la regardais toujours avec les yeux de l'homme amoureux et sans aucune volonté que ça change un jour.