Tu remarques sans difficulté qu’Iris est de bonne humeur ou, en tout cas, particulièrement en forme. D’ailleurs, Basile et toi en faites les frais. Elle ne vous laisse pas de répit et, toi, tu la suis qu’à moitié. Tu glisses tes lunettes de soleil sur ton nez pour ne pas être éblouie par toute la neige, et peut-être un peu aussi pour camoufler ce regard qui te trahit à chaque fois qu’il se pose sur Basile. D’ailleurs, tu la joues à la Mulliez, tu fais mine de pas avoir entendre sa question quant au fait que tu dirais pas non à ce que les choses s’officialisent avec lui. Tu diras que t’es dure de la feuille aujourd’hui si elle te relance sur le sujet. Lorsqu’Erwin débarque et que Basile semble avoir eu le coup de foudre pour lui, tu les contournes, ta main glissant sur les fesses du Rothschild. De la pure mégarde, hein. Il te fout un coup de canne qui t’arrache un vilain « Putain ! » d’un français qui semble plus doux que la signification du mot tandis que tu manques de trébucher sur tes propres raquettes. En même temps, tu tentes d’écouter Iris qui te parle encore une fois de Basile, décidément. « Je me suis jetée un sort toute seule quand j’avais quatre ans, je suis prise au piège, si t’as une solution je suis preneuse. » t’amuses-tu, un sourire au coin des lèvres. En fait, tu sais ce qu’il vaut malgré sa saleté de carapace. Tout aussi qu’il te connaît par cœur, sous ton armure. « Attends, t’as quelque chose là. » que tu reprends tandis que tes mains viennent délicatement tapoter sa poitrine comme si tu cherchais à retirer des saletés. Tu t’attardes peut-être un peu trop, mais t’as un défi à mener. L’instant d’après, les deux mâles disparaissent en direction d’un attroupement et tu les suis en faisant signe à Iris de venir avec toi. Tu te hâtes derrière eux comme si ta vie en dépendait et, lorsque t’arrives enfin derrière eux, ta main vient claquer les fesses de Basile. Tu trottines presque immédiatement à quelques pas de lui, un air faussement innocent au visage. « Oups, pardon ! »

Un vrai sketch... On vient à peine de démarrer que les galères commencent, c'est déjà un gros bordel ! Mais on aurait dû le prévoir, c'est comme ça les Verts, toujours... Le p'tit nouveau Malaki débarque sur sa motoneige et commence à gober des flocons de neige, il a bien sa place chez nous celui-là on dirait, un vrai fainéant en plus ! Et le cri de Miss Spector se fait entendre tandis que je suis Adrian et Bambi pour aller la voir, enfoncé dans la neige. Il y a déjà bien assez de monde autour d'elle pour l'aider, je n'ai pas franchement besoin de donner un coup de main, je préfère rire de la situation en fait parce qu'avouons-le, c'est quand même très drôle. "Apple je crois que t'es tellement chaude que tu fais fondre la neige et t'enfonce dedans", dis-je en continuant de me marrer, profitant du fait qu'elle soit encore bloquée pour me permettre ce genre de vanne sans représailles. Finalement, la brunette est sortis d'affaire par les quelques âmes charitables venus à son secours, Loulou décide de reprendre les devants et la marche reprends son cours. Gamin que je suis, j'attrape une boule de neige au sol et la balance devant, visant bien évidemment la blondasse, mais j'ai clairement surestimé mes capacité de précision, la boule s'écrasant finalement sur l'arrière du crâne de son petit-ami Pluton. Merde ! Fais comme si de rien n'était Alan, ils ne t'ont pas vu, ça va passer inaperçu.

« J'aurais bien voulu voir ça » la taquina-t-il alors que sa fiancée lui disait qu'elle serait venue le chercher, s'il n'avait pas daigné montrer le bout de son nez pour ce trek. Alan était venu les rejoindre par la suite et il avait demandé s'il était capable de porter Bambi durant tout le trek jusqu'au pays du Père Noël. Bien entendu, le Quincy avait répondu avec certitude avant de pouffer de rire à la réponse de sa fiancée. « Tu seras toujours aussi légère qu'une plume » lança-t-il avant de suivre le mouvement alors qu'une nana venait de s'enfoncer dans la neige. Le périple venait simplement de commencer et il y avait déjà des pertes. Il fallait toujours ce petit pourcentage de perte non ? Et alors que Bambi était partie aider l'autre fille, Adrian était resté aux côtés d'Alan qui se moquait ouvertement de la victime. Finalement sa fiancée le rejoignit pour réclamer un peu de chaleur. Il retira aussitôt ses gants pour les enfiler sur les mains de la jeune femme, puis il lui prit les mains pour les réchauffer au mieux. Soudain il eut une idée, du coup il prit son portable et il s'apprêta à prendre un selfie. « C'est l'heure d'immortaliser ce moment » dit-il gaiement avant de serrer Bambi contre lui pour qu'elle soit bien dans le cadre du selfie. Mais avant de lancer la capture de l'image, il aperçut un marcheur blanc. « Nom de... » commença-t-il mais il se tut pour ne pas profaner de jurons. « Est-ce que tu as vu ce que je viens de voir ? » demanda-t-il à sa fiancée alors qu'il se mit à regarder alentours mais aucune trace du marcheur... C'était quoi ce truc?!

Bambi venait juste de revenir auprès d'Adrian et d'Alan, parfaits en commentateurs de ce qui venait de se produire, afin de réclamer un peu de chaleur. Si son 007 s'éclipsa auprès d'autres membres du trek, son doux fiancé ne manqua pas de venir lui réchauffer les mains à l'aide des siennes. Heureusement que tu es là amore... admit-elle dans un sourire capable de faire fondre une épaisse couche de glace. L'italienne se colla aussitôt à son bel australien afin de profiter de ce selfie qu'il lui proposait, avant de le regarder bizarrement, complètement innocente à ce qu'il venait d'apercevoir. Pas du tout mon ange... hey tout va bien ? murmura-t-elle en posant sa main contre sa joue, inquiète.

Quelle idée de regarder partout sauf devant moi. Je suis une vraie tête en l’air ces derniers temps et je finis par m’enterrer comme une vraie merde. Heureusement, je peux compter sur les verts pour tenter de venir m’aider. C’est d’abord Malaki que je vois débarquer comme ça, sur un jet ski. Je reste enfoncée alors qu’il me dit de ne pas m’enterrer comme ça. Si seulement je pouvais retrouver la liberté de mes mouvements, j’en serais bien ravie je sais mais je voulais que tu me sortes de là réplique-je pour lui faire plaisir. C’est alors que Louison, mon petit bébé blond arrive et me dit qu’elle se tâte à me laisser là, ah ouais, paie ta vice Présidente. Je lui tire la langue tu devrais te la jouer héroïque devant ton chéri ma poule oui, oui elle devrait. Bambi arrive, avec son gros bidon tellement adorable. franchement je sais pas comment j’ai fais, j’ai pas regardé ou j’allais une vraie de vraie, je vous dis. Malaki me tire enfin de là merci babe. je m’approche de Louison, lui tire la langue et lui arrache un petit bisou sur la joue parce que t’es quand même ma vice présidente préférée facile, y’en a qu’une chez nous de vice présidente ! Tout le monde reprend son chemin Bambi arrive, avec son gros bidon tellement adorable. Bon mon petit malaki, va falloir faire comme tout le monde et arrête de tricher çà veut dire, que tu vas prendre tes petits pieds, et tes raquettes et continuer avec nous. Ah j’attendais une de tes remarques mon petit Alan, merci beaucoup de ta participation lui dis)je en étouffant un rire, et tout en continuant de marcher en tirant Malaki. Hors de question qu’il prenne son jet ski, il reste avec moi.

Pluton c’est un putain de labyrinthe. Tu crois souvent que tu prends la bonne direction et puis non, c’est pas par là, c’est une impasse hyper frustrante. Alors ouais, peut-être que je m’y prends mal. Peut-être qu’il est en train de me berner en ce moment même. Peut-être qu’il est plus triste qu’autre chose et qu’il revêt une façade happy pour me faire plaisir. J’veux pas. J’voudrais tellement que son esprit soit cent pour-cent occupé par ces paysages et les embûches qui nous tombent dessus au fur et à mesure. J’voudrais juste gommer sa peine, au moins durant ces quelques jours et que ça s’étire même à toujours. « Mh non, c’est la seule donnée qui m’est interdite de consulter. Alors je me fie à ce que tu me montres pour mesurer ton ‘amour’ .. C’est pas glorieux d’ailleurs .. » Je le taquine et soudainement, Apple attire notre attention. La brune est tombée dans un trou, piégée jusqu’à la taille, sous une neige bien dense. Du monde nous rejoint pour l'aider à s’extirper de sa fosse glacée. Parmi ce monde, Malaki. J’peux plus me dérober. J’fais les présentations et j’vois bien que mon suédois reste méfiant à l’encontre du russe. J’me souviens plus si je lui ai parlé de notre réel lien, du fait que nous étions des amoureux vagabonds, mais je pense pas que ce soit utile, c’était il y a fort longtemps et j’ai bien saisi que ça n’avait pas vraiment compté pour Malaki. Next. Apple est sauvée, je décide de retrouver l’avant du troupeau afin de le guider dans la bonne direction. « Te fatigue pas à mentir, garde des forces pour cette rando’. N’empêche, tu serais étonné du nombre d’efforts que je fais pour m’entretenir. Tout ça pour toi en plus. » Et pof ! Onomatopée signalant qu’une boule-de-neige vient de s’éclater sur la nuque de mon petit copain. Par réflexe, je me retourne, cherchant scrupuleusement le tireur. « QUEL EST LE PETIT CON QUI .. QUI A OSÉ BUTER MON MEC ! » Et si c’était une petite conne ? Une fille qui en pince pour lui et qui n’a trouvé que cette attaque bidon pour attirer son attention ? Omg. Mode parano activé.

J'allais mieux. C'était pas encore ouffissime mais je me disais que je pouvais sourire alors c'est que ça allait relativement mieux ouais. Le pire, c'était quand je voyais des enfants, ou alors le ventre rebondi de la présidente Mather. Ouais, là c'est compliqué. Mais je me dis qu'un jour, j'aurais vraiment un enfant et il naitra, il sera heureux de m'avoir en papa et Louison en maman. « Sérieusement ? » que je demandais, intéressé par ce qu'elle pourrait me dire mais impossible de continuer la conversation, une verte est tombée dans la neige et était dans l'incapacité de s'en dépêtrer toute seule. On allait à sa rescousse et c'était le moment qu'avait choisi ma petite amie pour me présenter son amoureux des bacs à sable. Ok, je me referme comme une huître, incapable d'apprécier ce mec. Avec tous les efforts du monde, ça ne passera pas, c'est comme ça. Que ce soit lui ou tous les mecs qui lui tournent autour en fait. Louison était à moi et je ne voulais aucunement que les choses ne viennent à être détruites entre nous par la présence de perturbateurs. « Je mens pas, c'est totalement véridique Mademoiselle Chamb- » Pas le temps de finir que je me recevais une boule de neige dans la nuque, ce qui me glaçait le sang presque immédiatement. Retirant la neige de mon écharpe, de ma nuque, je finissais par regarder autour de moi avant de voir que la blonde à côté de moi gueulait pour savoir le coupable. « Ton mec ? Qui est ton mec ? » Le décor autour de moi ne me disait rien et doucement, la panique s'emparait de tout mon être. « On est où ? Qu'est-ce que je fais là ?? »

Bien évidemment, je vois dans ses yeux, dans sa façon de me toucher et de me parler qu’il m’aime, ce n’est qu’un jeu que j’instaure. Je cherche à en avoir plus, à être courtisée et encore plus recouverte de son amour. Mais un incident de courte durée nous empêche de prolonger cette discussion. Apple est tombée dans un trou. Pas douée. Une fois secourue par la présidente et mon premier amoureux, je repars en tête, la main de mon copain enveloppant la mienne. Je piétine. Mon regard pétillant oscille entre le paysage nous entourant et cet homme qui partage mon lit depuis des semaines. Je bois chacune de ses paroles, je suis obsédée par sa voix, ce timbre si particulier dont je ne me lasserais jamais. Ouais, je suis au pays enchanté là, jusqu’à ce qu’un ou une abrutie envoie une jolie boule de neige dans la nuque de mon god, sans ‘e’ s’il vous plaît. Furieuse, je me retourne, à la recherche de ce petit con de coupable. Pluton décide de choisir cet instant pour se foutre de ma gueule alors qu'il vient d'être victime d'une farce. Why ? « Hahaha, très drôle, Liam Gremlins, tu savais pas ? » Mauvaise blague, mais ça l’arrêtera peut-être de baver n’importe quoi. Et au milieu de toutes ces têtes qui ne semblent pas concernées par l’attentat qui vient d’être produit, j’en vois une fort suspecte, Alan Landrum. « Pluton t’es chiant. C’est Alan qui t’a jeté une boule de neige, ça va, je lui ferais la peau plus tard chez le Père Noël. Tu vois pas qu’on est en Afrique ? On va voir un marabout » Je roule des yeux et perds la main de mon petit-ami qui semble de plus en plus désorienté. « Hey .. bébé .. T’es sérieux ? Ça va pas ? » Me plantant devant lui, j’enroule mes mains à sa nuque, jonglant entre ses pupilles dilatées. « LES GARS, J’CROIS QUE PLUTON VA NOUS FAIRE UN MALAISE !!! ALAN C’EST TA FAUTE, VIENS LE RÉPARER ! »

Je fais quoi ? Je continue de faire l'innocent et je fais semblant de ne pas avoir entendus ? Parce que là, ça commence à craindre un peu... Mais la voix de la harpie Louison se fait de plus en plus pressante et je suis obligé de répondre à son appel. "T'es sérieuse ??? J'arrive !". Instantanément, mes jambes me portent vers l'avant, je me rue jusqu'au jeune homme en détresse, j'ai l'impression d'être Usain Bolt qui court un 100 mètres en doudoune dans la neige et si on met au ralentis, je peux presque entendre le générique d'Alerte en Laponie qui démarre. Générique qui se stoppe net quand je m'écrase comme une merde dans la neige, tête la première dans l'épaisse couche. Me relevant, je me débarrasse de la neige dans ma bouche, en avale surement aussi un peu et atteint enfin le petit couple avec l'autre blondinette en panique qui me jette un regard noir. Mes yeux se posent sur le jeune homme qui ne semble vraiment pas bien en point, j'inspecte ses pupilles mais rien ne semble étrange à première vue. "Il déconne !", m'exclamais-je en regardant à nouveau Louison pas confiante du tout en mon jugement. "Allez revient parmi nous Pluton !", m'exclamais-je de nouveau en foutant une gifle au boyfriend de la vice-présidente afin de lui faire reprendre ses esprits au plus vite. Pas certains que cela fonctionne...