On jouait de sous entendus, l’ambiance flirt se glissant toujours entre nous, malgré l’adrénaline de notre petite aventure du jour. Une fois le bateau regagné, Nina se dépêcha d’aller se plaindre. Convaincante, la compagnie nous offrait même une nouvelle excursion en mer si on le souhaitait…  Euh non, peut être que ça avait été fun, que ça se terminait bien tout ça, mais on allait finir par faire une overdose d’eau salée là. On se sécha, ramassant nos affaires et on se sépara le temps d’aller se rhabiller. Lorsqu’on se retrouva sur le ponton quelques minutes plus tard, Nina me tendit son numéro. Un air de déjà vu ? Je l’avais déjà obtenu, le précieux numéro, au début de l’été, avant de le perdre dans une de mes poches et de le récupérer illisible après un lavage en machine. Je souris en tenant précieusement le papier, tout fier d’avoir pu effacer ma boulette grâce à cette après midi pleine de rebondissements. Mais histoire de jouer la prudence, je m’approchai de la demoiselle, tendis le bras pour glisser ma main dans la poche de son short et attraper son téléphone à elle. Composant alors mon numéro et l’enregistrant dans son répertoire, je lui rendis ensuite son portable : « Je me connais, je suis un vrai boulet alors je préfère être prudent cette fois : tu as mon numéro. Tu me recontactes quand tu as envie de me voir. » Remettre les cartes dans les mains de la jeune femme. C’était chose faite.