Let live
— Denys

L’effet de l’inconnu, me rendait joueuse et même allumeuse comme il pouvait le dire par lui même. Il avait eu cet instant d’espoir, d’une peut-être union de nos lèvres qui c’étaient seulement frôler. Est-ce qu’il mérite vraiment d’embrasser une fée ? C’est une créature d’un autre monde rieur et sans idée agressive, peut-être que ton âme est trop féroce pour quelque chose d’aussi et doux innocent. Peut-être aussi que l’enfant en toi qui renait ce soir te permettra d’avoir ce baiser que tu as presque eu par deux fois. «Je ne pense que tu sois destiné à devenir un crapaud. Ayons une petite pensée positive alors que c’est moi qui dit le contraire depuis quelques minutes. Le petit animal, sachant que nous parlons de lui ne tarde pas à se faire entendre de nouveau, il est pratiquement le seul bruit dans cette nuit silencieuse. Il tourmente la nature endormie. Il partie à la chasse du batracien me laissant seul dans l’herbe. Je le regardais faire de loin en espérant qu’il ne l’attrape pas, je ne pouvais m’empêcher de rire en le voyant être à sa poursuite. Comme un miracle il revint avec le crapaud dans les mains je me relevais pour être à sa hauteur. Il était hors de question que j’embrasse ce truc, j’ai toujours aimé. Je m’avance vers lui et lui retire lentement l’animal sans dire un mot, il y a une certaine inquiétude dans l’aire du choix que je vais faire, puis je relâche l’animal qui s’enfuie aussitôt. . «Ça te suffit comme réponse ? » Je murmure sur la brise avec le regard presque brillant. Je n’ai pas réussi le défi, car j’ai une meilleure option en tête qu’il a lui même implanté dans mon esprit étant insatisfait de mes soins. Je ne le touche pas, je laisse seulement la tension monter lentement.  

Let live
— Denys

 C’était plus moqueur qu’agressif, parce que même son petit jeu, ce petit côté allumeur, ne diminuait en rien mon allégresse de ce soir. Comme Peter Pan je planais trop pour en vouloir à qui que ce soit, même à cette drôle de fée qui se jouait de moi, ses lèvres frôlant les miennes, soit disant à cause de terribles conséquences à venir. J’imaginais que par là, c’était à ma pseudo transformation en batracien qu’elle faisait allusion et non pas au reste… Parce que les conséquences d’un baiser, habituellement, ce n’était pas vraiment une métamorphose magique, mais plutôt le pouls qui s’emballait, la respiration qui se coupait, la peau qui frissonnait… Est-ce que c’était à ces conséquences là qu’elle pensait  puisqu’apparemment un avenir de crapaud ne m’était pas destiné ? J’étais trop saoul, trop stone pour y penser, pour comprendre au sens élargi et interpréter ses paroles ainsi alors me levant rapidement, c’est vers la pauvre bête que je me dirigeais, chancelant, me laissant guider par ses coassements. Je manquais de tomber à plusieurs reprise avant de bondir dans les fougères pour l’attraper. La chance du bourré surement. Je revins vers la blondinette, qui n’avait pas bougé de notre matelas d’herbes sauvages, elle se releva seulement en me voyant approcher avec ma prise. Mon sourire fier, le deal d’origine c’était qu’elle embrasse la bestiole pour le changer en prince non ? Mais je lui offris une porte de sortie avec une autre option, celle de tester ses pouvoirs sur moi. Elle s’avança, saisit l’animal et le libéra. « Hey… Je voulais qu’on l’adopte moi. On l’aurait appelé Trevor… » Comme dans Harry Potter. Pardonnez mes références littéraires hein… Sauf que cette libération, en fait, c’était sa réponse. A moi de comprendre donc, même si mon cerveau était quelque peu ralenti par les substances qui me faisaient planer, je réussis mentalement à réfléchir que pas de baiser pour Trevor signifiait un baiser pour Peter Pan. Et mon sourire réapparut alors qu’elle s’approchait un peu de moi… « Et, les conséquences alors ? » soufflai-je simplement, mes yeux plongés dans les siens.