On m'insulte pas. Ni moi, ni ma famille d'ailleurs. J'étais pas venue ici pour me battre et pourtant, à ce moment précis, j'avais vraiment envie de lui cogner dessus. Je l'attrapais par les cheveux mais, Ricardo arriva et posa une main sur mon épaule. Je savais pertinemment ce que ça voulait dire et si Olive n'avait pas été une Mather, je l'aurais frappé sans aucun doute. Mais au lieu de ça, je m'étais contentée de lui lancer un regard noir avant de tourner les talons en compagnie de Ricardo. Maëlys devait se demander ce qu'il se passait. Je tournais la tête vers Ric et commençais à l'engueuler parce qu'il fallait bien que je me défoule sur quelqu'un d'autre. Fait chier, je l'aurais mis ko et tu le sais très bien ! Je soupirais avant de me calmer et de lui expliquer. Elle a couché avec Max dans MA chambre, dans MON lit et elle a fait exprès de laisser l'emballage de capote sur l'oreiller. Elle m'a traité de salope, m'a dit que j'étais jalouse d'elle et elle veut pas se casser de ma chambre. Tout ça parce que j'ai signé un putain de papier quand j'étais défoncée, je m'en souviens même plus ! J'emmenais Ricardo un peu plus loin, là où Maë s'était trouvée une place. Désolé pour ça. Ric, Maë. Maë, Ric. Si vous vous connaissiez pas maintenant c'est le cas !

Bon, il m'en était arrivé de belles dans cette course, mais mon brushing était intact, donc le monde est sauvé. Encore accoutré de mon caleçon, je commençais vraiment à croire que ça allait mal finir, cette histoire. Si tout le monde avait réussit à garder son caleçon pendant la course, je suis pas sûr qu'on puisse faire tenir l'exploit lors de cette soirée. Entre les excités de la Mather et les chaudières de la Cabot, on avait 1 chance sur 1 de virer en soirée naturiste. En tout cas la testostérone était de rigueur ce soir apparemment, j'ai jamais vu autant de tension sexuelle dans l'air, ça en devenait presque effrayant. En tout cas la devenait avait prit un tournant qui me plaisait : un bon petit crêpage de chignons entre Mathers. Dommage que ça n'ait pas duré. Je partais vers les boissons histoire de me mettre un petit coup dans le nez, un truc que je savais bien faire que, j'avoue, j'avais bien mérité.

Moi ? Jalouse ? Du fait qu'elle est couchée avec Maxime ? Non a vrai dire, je m'en fous pas mal de Maxime, ils font ce qu'il veut. C'est même pas un ex, on a juste couché ensemble quelques fois par ici et par là seulement, c'est ma chambre, c'est mon lit et j'aime pas les inconnus qui squattent et qui se pensent supérieurs. Je suis pas jalouse et je m'en fous pas mal de Maxime mais, elle a baisé dans mon lit Ric ! Je vais vomir sérieux... Je fis une grimace dégoûtée avant de le regarder bouche bée. Est-ce qu'il avait vraiment proposé que je change de chambre ? C'est ma chambre, je vais pas changer de chambre alors que c'est elle qui vient d'arriver. Et on l'a mis dans la mienne parce qu'il n'y avait plus de place résultat, je suis obligée de dormir chez Koko. Je passais une main dans mes cheveux, consciente que c'était des histoires de gamines. Je crois que j'ai tendance à dramatiser les choses en ce moment pour oublier mes vrais problèmes. Ok... Ok... T'as raison Rafael... Et j'aime pas quand t'as raison ! Je lève les yeux au ciel avant de lui adresser un léger sourire puis, nous rejoignons Maëlys. Il fait les présentations mais apparemment, c'est pas nécessaire. Tant mieux. Tout à coup, de nombreuses sonneries retentissent dans la salle, j'ouvre mon portable et boom... Le temps s'arrête. Au bout de quelques secondes, je me racle la gorge et lève la tête vers Maëlys en laissant un regard plutôt grave à l'attention de Ricardo. Mh... Maë... T'as ton portable sur toi...?

J'avoue ne pas trop savoir quoi penser de ce qui venait de se passer mais bon. Alexys était partie avec Ricardo et puis je me retrouvais finalement en compagnie de Max et d'Olive. C'était déjà un bon début et je me fixais pour objectif de lui changer les idées à la petite blondinette, puisqu'elle avait quand même l'air très énervée. Faut zenner dans la vie, quand même. « Okay, on tourne la page et puis on laisse tomber tout ça! » disais-je avec un petit sourire sur les lèvres. Me tournant vers la jeune femme, je jouais l'intéressé. « Donc, t'es Mather toi aussi ? » Enfin, je tente d'en savoir plus sur elle mais c'est compliqué. Mon portable, que j'avais calé sur ma hanche dans mon boxer s'était mis à vibrer et je vis un message assez fou.. où des Cabots étaient nues. Hm.. okaaay ? Je regardais Maxime avant de me mettre à rigoler. « Pire que chaude, woaw! »

Il y avait une soirée organisée par les Cabots avec toutes maisons réunies. J'hésitais vraiment à y aller, voir du monde, encore du monde... ça m'tentait pas plus que ça. Mais c'était peut-être l'occasion de sortir, de pas m'enfermer comme une taupe comme je le faisais depuis le début des cours. La seule fois où j'étais sortie j'avais passé une soirée merdique : Priape, l'autre débile des Eliots. Bref pas le top quoi. Mais j'y allais quand même, une nuisette sur le dos, il y avait de l'ambiance. Puis au fond j'y allais... j'y allais car j'avais une mission. J'avais décidé de pas m'enfermer mais aussi de faire c'que je devais faire. À peine sur le lieu, je recevais un message : deux Cabots nues, great. Enfin je venais de les envoyer donc bon. Tout marchait comme je le voulais, Nemesis au pouvoir. Peut-être que Elia allait y passer ? Si c'était le cas, j'allais rire mais je savais que ça allait arriver. Un sourire aux lèvres j'attendais de voir les réactions des concernées. J'me sentais si forte alors que personne pouvait me démasquer.

Passer à autre choses, tu mettrais pas bien longtemps à y arriver. Fallait juste que la pression redescende, t'étais branchée sur du 220. Qu'est-ce qu'il regarde l'autre là bas ? Tss. pestes-tu en fixant 'Motya' du regard avant de continuer de t'éponger le décolleté encore mouillé de vodka. T'aimais ça dans un verre, pas sur ton corps. Quoi que, ça dépendait des circonstances.. Max te demanda si tu étais une Mather. Il parait qu'oui. soupires-tu en laissant tomber la serviette sur la table. Voilà, t'étais toute propre. Leurs téléphones se mirent à sonner et des commentaires typiques de garçons sortirent de leur bouche. Tu attrapas le téléphone de Max pour voir de quoi il s'agissait. Deux Cabots nues comme des vers dans des positions assez suggestives. Tu levas les yeux au ciel en rendant le téléphone à Max. Vous craignez les gars. pouffes-tu de rire avant d'attraper un deuxième verre d'alcool et quelques amuses-bouches.