@Kenzie von Habsburg L'idée de m'éloigner d'elle me rendrait fou. Je ne peux pas l'imaginer. Maintenant qu'elle est venue, qu'elle est constamment présente à mes côtés, je m'y suis trop habitué. Plus que je ne le devrais. Y'a plus cette excuse de la distance qu'on peut utiliser à tout bout de champ. Elle est là, Kenz. Et elle voit des garçons en date et j'ai aucun droit de l'en empêcher. Même si l'envie me brûle très fort. Sur l'autre continent, je n'étais pas là pour assister à ça. Tout s'amplifie en Amérique, sans qu'on puisse le contrôler. Cela nous déstabilise, aucun des deux fait face à la pente glissante. On tangue et on tente désespérément de tendre nos mains pour ne pas se lâcher. Je réfléchis à ses mots, tête baissée, les yeux cachés par quelques mèches brunes sur mon front. " j'ai peur aussi. " je déglutis doucement et je relève mes yeux amandes vers elle. Agir ? Est-ce qu'on a en a vraiment envie maintenant ? Je ne pense pas. Ni elle, ni moi ne sommes prêts à nous lancer dans l'inconnu. " on a qu'à ne pas se mettre la pression. on... laisse aller ? le temps que ton cerveau, et le mien, assimilent cette discussion. " je pense que c'est la meilleure chose à faire. Si j'écoutais mon coeur, je brûlerais toutes les étapes pour vivre pleinement cette folle aventure avec elle. Mais je suis de ceux qui écoutent plutôt la raison, et la raison me dit de faire les choses lentement. " allez, il faut manger, ça va être froid. " que je dis maladroitement en reniflant. Essayant de lui offrir un beau sourire qui se veut plutôt tordu. Je ne sais même pas si j'ai faim mais ce serait malheureux de gaspiller du temps de travail, même minime soit-il, où je suis resté aux fourneaux.

✧. ❛ True love never has to hide. I'll trade your broken wings for mine. Our love was stronger than your pride. Beyond your darkness, I'm your light, oh.

@Loyd Mansfield | Je ne voulais pas laisser une distance se réinstaller entre nous. Pourtant peut-être que pour gérer notre lien, il était préférable de le faire. Cette idée, rejeter par nous deux, m’apaisait un instant. S’il était compliqué de te faire face actuellement, je n’en restais pas moins soulagée de savoir qu’une réelle distance soit nécessaire pour gérer cette situation. Est-ce que nous étions obligée de répondre à notre nouvelle attirance en prenant le risque de tout gâcher ? Mais est-ce que j’arriverais à gérer, ce que je pensais être jusqu’à ce moment, être des fantasmes ? Parce qu’il était clair qu’une part de moi imaginait ce que ça me ferait si tes lèvres gouttaient à nouveau aux miennes. Alors j’avouais doucement cette peur qui me tiraillait l’esprit. — Je n’avais pas prévu ça. Que je soufflais en relevant doucement moi visage vers le tien pour croiser tes si jolis yeux. Je penchais doucement ma tête sur le côté, soupirant doucement. — On peut essayer, oui. Essayer de comprendre, d’assimiler ces aveux et ce que ça pourrait engendrer, si on autorisait à s’égarer du droit chemin. Il ne nous restait qu’à savoir quel chemin nous choisirons pour avancer. Je me retournais doucement à tes mots, pour attraper les assiettes et les déposer sur la table. — Touches pas au plat, c’est moi qui m’en occupe. Que je soufflais doucement. — Je n’ai pas envie que tu te brûles à nouveau. J’arrivais près de toi, m’autorisant à enrouler mes doigts autour de ton bras, pour t’attirer vers le salon. — Allez oust, va t’installer, j’arrive. Te souriant, j’attendais que tu t’éclipses de la pièce pour prendre quelques secondes pour moi. Est-ce qu’on venait réellement d’avoir cette discussion ? Est-ce que je te plaisais vraiment ? Est-ce que t’étais sincèrement intéressé ou c’était juste physique ? Je gigotais mes bras dans tous les sens comme une folle pour extérioriser silencieusement tout ce qu’il venait de se passer. Et après une longue série de respiration, j’attrapais le plat, pour venir te rejoindre dans le salon et le poser sur la table basse. — On est parti pour regarder One piece ? Que je te demandais en prenant une cuillère pour commencer à te servir.

@Kenzie von Habsburg Je veux pas faire tout foirer en fait. Premièrement car je ne sais pas comment faire avec une fille tout court, deuxièmement, je n'arrive pas à gérer tout ce trop plein d'émotions qui me prend les tripes. Et troisièmement, l'idée de la perdre me terrorise. Pour le moment, je suis incapable de prendre une décision et je veux surtout pas la prendre à chaud. J'veux qu'on se laisse le temps. Qu'on voit si c'est une passade ou si ça s'intensifie. On avisera à ce moment là, c'est ce que je lui propose, à Kenzie et elle a l'air d'être sur la même longueur d'ondes. " d'accord maman. " que je réponds amusé en mettant mes mains derrière mon dos. Elle prend soin de moi aussi, même plus que moi. On s'installe dans le canapé qui fait office de table à manger et je cherche la télécommande qui était sous mes fesses. " c'est parti ! je suis triste, il ne reste plus que deux épisodes. " après qu'est-ce qu'on va faire ? Quelle sera notre excuse pour s'éclipser ensemble les dimanches ? Je m'installe en tailleur et réceptionne l'assiette qu'elle me tend. Les yeux rivés sur l'écran, même si j'arrive difficilement à rentrer dans l'épisode. Mes pensées sont encore toutes chamboulées et manger devient une épreuve compliquée. Alors je picore un peu mon assiette et je fais passer le tout avec de l'eau. Il me faut au moins dix minutes pour me détendre et me surprendre à rire si facilement devant Luffy et compagnie. L'assiette terminée, je n'ai même pas vraiment goûté les macaronis. Mais si Kenzie a fini la sienne, c'est que ça doit être assez bon. Le prochain épisode sera pour la semaine prochaine, si elle désire me voir encore d'ici là. " tu veux... rester dormir ? " que je lui demande en la voyant blottie dans son plaid. Je regarde par la fenêtre et j'aurais juré y voir quelques flocons tourbillonner contre la vitre.

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@Loyd Mansfield | Nous étions trop respectueux de notre lien, pour le bafouer. Aucun de nous deux ne voulait prendre une décision hâtive, qui risquerait de nous nuire. Si nous n’étions pas très douées dans les relations sentimentales, nous avions au moins la chance de réussir à se parler. Je regrettais presque les sourires omniprésents lors de mon arrivée ici, j’avais le sentiment qu’on était encore plus confus que si je n’avais pas abordé le sujet. Toutefois, j’étais soulagée de te l’avoir avoué, pour ne pas avoir à me cacher. Il ne fallait que quelques minutes pour retrouver notre complicité et en jeune femme bienveillante, je protégeais tes arrières. Je riais à ta blague, en apportant le nécessaire pour manger devant la télé. — On peut toujours se refaire l’animé complet ? Que je soufflais en tournant la tête vers toi la bouche pleine. — Si tu es prêt à m’avoir sur le dos, tous les dimanches pendant des années. Ajoutais-je amusée, après avoir fini ma bouchée. Quand toi, tu mangeais à peine, moi je terminais mon assiette en moins de temps qu’il fallait pour le dire. La nourriture m’apaisait toujours. — C’était trop booooon. Avouais-je en m’affalant dans le canapé, tirant sur le plaid que tu me laissais toujours à disposition, en joignant mon rire au tien, au fil des séquences. Je m’étirais doucement quand tu me proposais de rester. Me tournant doucement, pour me laisser tomber en arrière, je te regardais un instant. — Oui, j’aimerais beaucoup. Avouais-je dans un murmure. Toutes les minutes près de toi étaient bonnes à prendre.

@Kenzie von Habsburg Je manque de m'étouffer de rire en voyant Kenzie parler la bouche pleine. Je ne m'attendais pas à cette image si drôle. Si elle ne recrache pas, c'est que mes pâtes sont bonnes. Se refaire l'animé complet = des heures et des heures interminables car il y a beaucoup trop d'épisodes, tellement que je n'arrive pas à vous dire le nombre. Mais pourquoi pas, ce serait l'occasion ou l'excuse parfaite pour que nos soirées du dimanche perdurent dans le temps. " ça me va. mais je ne ferais pas à manger à chaque fois. " que je dis en souriant. Je la taquine bien sûr. Pour elle, je pourrais toujours lui sortir le même plat que ce soir, car je ne sais tout bonnement faire que ça. Mais je pense qu'à la longue, elle aura une indigestion. Alors mon plan b sera de commander une fois sur deux. " vraiment ? " c'était si appétissant que ça ? Je suis devenu un petit chef maintenant ? Je me découvre peut-être un talent encore méconnu. Allez go, j'abandonne mes études de droit pour ouvrir mon propre resto. Je déconne, évidemment. Je ne sais même pas me gérer moi-même alors comment voulez-vous que je gère une entreprise. Je propose à Kenzie de rester dormir. Le temps dehors n'aide pas et puis, je n'ai pas envie qu'elle parte. Je pensais qu'avec la conversation qu'on vient d'avoir juste avant, ce serait un peu malaisant. Mais on ne change pas nos habitudes pour autant. " d'accord, je vais changer mes draps. " je la laisse aller à la salle de bain pendant que je lui fais un lit tout propre qui sent bon. Hors de question qu'elle se couche sur le matelas sur lequel je mange, je fume ou je joue. Il faut que tout soit propre pour la princesse. C'est facile de voir ce qu'il y a dans la tête d'un homme rien qu'en voyant l'état de sa chambre. Je vous laisse deviner ce qu'il y a dans la mienne... Je jette le dernier t-shirt dans le panier à linge sale lorsque Kenzie entre dans la chambre, un de mes t-shirts en guise de pyjama qu'elle a du piqué à la salle de bain. C'est con, mais j'aime cette image, je ne pourrais pas m'en séparer. Je me fous torse-nu et me faufile sous la couverture en attendant qu'elle me rejoigne. Les yeux qui ne veulent plus la quitter. C'est fou, je me sens comme un petit garçon qui tremble comme une feuille.

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@Loyd Mansfield | Je me goinfrais et c’était le cas de le dire, puisque je ne prenais pas la peine d’attendre d’avoir avalé ma bouchée pour te répondre. Je me sentais privilégiée, d’avoir ce genre d’attention de ta part, sans pour autant m’imaginer que ça avait une signification. Pourtant, je m’étais toujours sentie spéciale à tes yeux, j’espérais juste que tu saches que la réciprocité était vraie, elle aussi. — Même si je suis une piètre cuisinière, je peux moi aussi tenter de te faire à manger la prochaine fois ? M’autorisant à quitter l’écran, je t’observais, peu sure de moi. Une fois mon assiette finie, je secouais vivement la tête en m’affalant dans le canapé, repue. Une fois l’épisode terminé, tu semblais lire dans mes pensées en me proposant de rester. Question à laquelle je répondais positivement, je n’en restais pas moi gênée de répondre avec trop de franchise. ‘J’aimerais beaucoup’… Pourquoi je n’arrivais pas à réagir normalement, avec un simple ‘ouais’ qui aurait tout aussi bien fait l’affaire. Je me faufilais dans la salle de bain, prenant le temps de me changer, avant de réaliser qu’à part mes affaires sur le dos, je n’avais rien d’autre. Je partais en chasse, trouvant un tee-shirt que je te volais, sans t’en demander l’autorisation. C’était soit ça, soit une presque tenue d’Eve. J’arrivais comme une petite fille, pas très à l’aise. — Je t’ai volé ça… Que je soufflais en secouant rapidement le tissu. Je restais à l’entrée de ta chambre, t’observant, profitant même du spectacle, quand tu retirais ton haut, souriant en te voyant te glisser dans ton lit. Amusée, je m’approchais du lit, en riant toute seule, avant d’me glisser à mon tour sous la couette. — A nous deux, on fait une tenue complète. Je m’installais sur le côté pour te regarder, puis je commençais doucement à chercher ta main, caressant les draps, jusqu’à la trouver. — Je.. Relevant doucement les yeux vers toi. — Peux ? Et je relevais ta main, pour la placer au-dessus de ma tête et me laisser tout le loisir de venir me blottir contre toi. Boum boum. Boum boum. J’osais même plus ni te regarder, ni bouger, ayant le sentiment que les battements de mon cœur, faisaient écho dans la pièce.

@Kenzie von Habsburg Les filles, je ne les laisse pas m'approcher. Vous pouvez croire ce que vous voulez, mais je ne laisse personne dormir avec moi. Mon sommeil, ça n'appartient qu'à moi, c'est privé, c'est intime. Je suis un grand insomniaque. Y'a qu'avec Kenzie que je trouve un sommeil paisible. Meilleure que le somnifère et toutes les recettes magiques confondues. Je ne suis pas ce qu'on appelle un garçon fier de son corps. Moi aussi j'ai mes complexes, moi aussi j'ai ma pudeur. J'ai raté sans doute plusieurs fois l'occasion de passer une nuit avec une jolie demoiselle à cause de ça. Pour me dénuder, pour me livrer à une fille, je dois avoir la confiance. La seule, hormis Kenz qui a réussi à l'avoir, c'est Astra. Je peux compter les filles qui ont partagé ma couche sur les doigts d'une main. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi tout le monde se vente de ses conquêtes. Je trouve ça barbare, comme si le sexe était un concours. Dans ce domaine, je suis loin de gagner. Voir la kirkland vêtue de mon t-shirt me fait fondre. Je la trouve trop mignonne. Et je me dis que ce t-shirt a de la chance d'être sur sa peau. " taille parfaite. " que je dis amusé en levant un pouce en l'air. Je suis le premier à me mettre sous la couverture et j'attends qu'elle m'imite. J'ai ma température corporelle qui augmente dès que je sens sa présence près de moi. Elle vient chercher ma main et place son bras autour d'elle. " je suis confortable ? " on ne peut pas dire que j'ai du surplus au niveau de mon torse pour que ce soit aussi douillet qu'un oreiller. Je me permets de balader mes mains sur son crâne pour jouer tendrement avec ses cheveux. Je suis un peu timide. Je rougis rien qu'à l'idée qu'elle puisse entendre les battements de mon coeur. Car je peux vous assurer que c'est la folie à l'intérieur de ma cage thoracique.  " fais de beaux rêves. " que je lui souffle plus doucement avant de fermer la lampe. Nous voici dans une ambiance plus sombre mais pas désagréable. Y'a plus un mot qui passe, juste nos respirations qui se font entendre. Et peu à peu, je me rends compte qu'elle s'est aussitôt endormie. Je continue à caresser ses cheveux jusqu'à ce que mes paupières se ferment à mon tour.

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