@Billie O'Malley J'ai posé une semaine de congé pour pouvoir venir profiter un peu de la Floride. Géographiquement, cela ne m'éloigne pas trop. Si le Spring Break aurait été sur un autre continent, je ne pense pas avoir eu le temps ni l'argent pour me déplacer. J'y vais aussi pour profiter de Kenzie et lui faire plaisir. Il est hors de question que je ne puisse pas la voir pendant deux semaines. Surtout depuis que notre relation est officielle. Elle est encore fraiche et fragile. J'ai trop peur de faire une connerie, j'vous jure. Je n'ai jamais été en couple, je suis comme un petit garçon qui découvre une chose merveilleuse et terrifiante pour la première fois. Heureusement, les bons conseils de O'Malley m'ont aidé à me jeter à l'eau. Alors il est impératif que je lui explique tout. Les roses, le baiser, les paroles... et le reste, elle n'a pas à savoir. Je suis content que la adams soit là aussi en Floride. Je suis nul pour trouver du moment pour voir mes amis, surtout que j'en ai peu. J'ai passé l'après-midi avec Kenzie et je consacre désormais ma soirée à la blonde. Je la retrouve en bord de plage, à un petit bar bien sympa. " salut toi. " que je lui adresse en m'asseyant à son hauteur. J'suis sûr que mon sourire joyeux me crame. Loyd a une nouvelle expression sur son visage depuis qu'il a quitté son statut de célibataire. " c'est quoi que tu bois ? " mes yeux fixent ce verre coloré, surement trop sucré pour mes gencives.

✧. ❛ True love never has to hide. I'll trade your broken wings for mine. Our love was stronger than your pride. Beyond your darkness, I'm your light, oh.

@Loyd Mansfield J’en ai presque oublié mes bons conseils. Mes conseils, tout court. J’suis qui, sérieusement, pour te conseiller quoique ce soit sur une relation ? Et surtout, t’es qui toi, pour vraiment penser que j’peux t’être d’une aide quelconque ? J’ferai appel à moi un soir de pleine lune, pour cacher un corps, j’ferai appel à moi pour vider des verres, un frigo, mais clairement pas pour me pencher sur un amour à développer. J’le fais crever. Regarde comme elle est partie. Tu veux qu’elle parte, qu’elle te brise le cœur ? Vas-y écoute moi. Pourtant, j’ai appris quelques trucs, de ma déception. Qu’on peut être heureux, même si c’est toujours trop bref. T’as choisi le parti de ce bonheur éphémère, et j’le vois à ta gueule d’imbécile heureux, quand tu me rejoins sur ce bord de plage. J’ai déjà commandé pour moi, j’sais qu’on est pas de ceux qui se jugent sur ce genre de détails. La bouche salée par ma Margarita, qui s’articule en un sourire légèrement moqueur. Peut-être que j’suis un peu jalouse de ce qui irradie de toi. “T’as déjà oublié mon prénom ?” C’est léger et taquin, un truc qui pique pas, même un peu. “Une margarita.” J’pousse doucement mon verre vers toi, pour que tu goûtes, si t’en a l’envie. “Acide et salé, c’est super bon.” J’ai besoin de ça, en ce début de SB, pour marquer un renouveau. Me foutre un coup de pied au cul. “Même si tu grimaces, ça s’verra pas avec le sourire que t’as.” T’as changé de camp, t’es dans celui des gens dont on s’moquait. Mais ça te fait rayonner, et comment j’peux ne pas aimer ce spectacle ?

@Billie O'Malley Je pensais que demander conseils aux gens sur sa vie privée c'était trop cucul. Que ça allait se savoir et que d'autres gens allaient me mettre des bâtons dans les roues pour ne pas arriver à mon objectif. Mais pas avec Billie. Elle a parfois cette nonchalance quand on lui parle qu'on a l'impression qu'elle n'écoute pas vraiment, ou qu'elle écoute mais qu'elle va oublier d'ici quelques verres. Puis, elle a pas ce regard accusateur ou ce rire moqueur. C'est pour ça que j'ai osé lui en parler, la toute première. Maintenant, River est au courant et je crois que c'est tout. Ah non, j'ai dû en informer Astra. Autre sujet. Et ce n'est pas le sujet du soir. Je pose mes lèvres et aspire doucement ce liquide acide et salé, comme elle le dit. Mon nez se fronce, grimace qui montre que je n'aime pas trop. " bien une boisson de gonzesse. " que je rumine en lui rendant son verre. Je vais plutôt prendre une bière, pour ne pas changer. Lorsqu'on me l'apporte devant mon nez, j'en bois directement une gorgée pour faire passer le goût. " ça se voit tant que ça ? que je suis... arg j'arrive pas à le dire. " amoureux ? Oui, je pense que ça se voit très bien même. Depuis que je suis avec Kenzie et qu'on ne s'en cache pas, il y a des regards qui se posent sur moi. C'est comme si les gens ont pris conscience que je n'étais plus transparant.

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@Loyd Mansfield J’peux tout entendre, c’est ça le truc. Du pire au meilleur, du plus banal au plus épicé, j’peux tout entendre, tout comprendre, presque. Il en faut, pour me choquer. L’habitude de fréquenter le n’importe quoi des autres, le mien aussi. Alors toi, le taciturne qui s’accroche, j’peux le gérer. C’est un peu comme regarder le début de mon histoire passée. C’est joli, c’est tout pastel, et si on tourne pas la tête, on peut même omettre le fait que la route s’effondre un peu plus loin. Tu seras peut-être l’exception. Peut-être que toi, tu te perdras pas en chemin. J’suis là, donc, à t’encourager tout en mettant les mains autour de ton cœur pour essayer de le réceptionner si ça foire. Une petite bombe, au sourire niais. Qui s’noit dans une réplique qui m’fait vriller les orbes. “Tu peux m’le dire hein, si c’est trop fort pour ta petite gorge délicate.” Un rictus amusé à la bouche, j’te renvoie la balle alors que tu retournes dans ta grotte confortable version houblon. Le sel sur les lèvres, que j’essaye de garder pour moi. “Tu veux que j’sois ton groupe de soutien pour que t’arrives à le dire ?” Les traits sont toujours légers, légèrement attendris. Pas moqueuse, mais pas niaise pour autant. Le juste milieu, version O'Malley. “Moi, Loyd, je suis….” Tombé dans un piège qui me dépasse, en danger, la chair exposée et l’âme avec. Toi, Loyd, tu es désormais contaminé.  

@Billie O'Malley Billie comme d'autres potes doivent m'avoir trouvé changer. Même le reflet de mon miroir ne me fait plus la gueule quand je plante devant lui. Il suffit de voir l'expression qu'affiche la adams pour savoir qu'elle a déjà pas mal de questions en tête. Et je ne vais pas y échapper. En même temps, c'est pour ça qu'elle est là. Je lui ai proposé de tout lui raconter autour d'un verre. Enfin, tout... presque tout. On se taquine avec la boisson trop amer que je lui rends avec plaisir. J'opte plus pour une bière. Simple et efficace. Mes joues se mettent à se colorer de rouge et j'ai des vapeurs me sortent de partout. Il fait chaud ici non ? O'Malley essaye de me faire dire le reste de ma phrase et je soupire, n'arrivant pas à cacher à quel point je suis timide. Première fois que je montre cette facette à qui que ce soit. " arrête, je suis pas... ça. je suis en couple et on verra. " j'aimerais creuser un trou et disparaître sur le champ. La vérité, c'est que je ne sais pas à quoi ça ressemble quand on est amoureux. Je le suis peut-être sans le savoir. Et elle, Kenzie, est-ce qu'elle l'est aussi ? Cette pensée me fait froid dans le dos, car se poser la question, c'est de peut-être avoir un non comme réponse. " c'est le début, c'est tout frais. " que je dis pour me défendre. Et je suis tellement maladroit que je ne sais pas si cela va être un succès ou un échec. Je porte automatiquement ma bière à mes lèvres pour noyer le malaise.

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@Loyd Mansfield Est-ce que c’est grave de changer ? J’veux dire, est-ce que c’est grave de voir son reflet muer, s’adapter, grandir ou se rapetissir, se tasser, se cacher, et tantôt briller ? Aujourd’hui, t’es juste plus coloré, plus vivant, toujours caché derrière une bière, mais je les vois, ces joues légèrement teintées, et ce regard moins morne. Je l’aimais, ce regard là. Je sais que quand j’te regardais, on se comprenait. Nos âmes terreuses, abimées, solitaires, se comprenaient. Mais la Billie d’Eowyn, elle, te comprendrait aujourd’hui. Putain, c’est fou ce que ça peut faire, une fille un peu plus jolie que les autres. Une fille qui se voit, au milieu des autres. Qui vient te chercher et te sort des nuages. Ils paraissent encore plus opaques, une fois qu’on y retourne. Que la fille t’as lâché la main. “Ouais, t’as raison.” De te dire ça, “on verra”, comme si tu t’faisais pas déjà des films. “Et même si t’es… ça, c’est pas grave.” Ca arrive aux meilleurs ; même aux pires. “C’est juste que j’t’exclue de notre groupe de deux.” Un fin sourire amusé, et une gorgée pour aller avec. J’appuie mon menton sur ma main ouverte, le coude sur la table. J’sais pas si je dois te sauver, ou t’encourager à continuer à plonger. Ces couleurs te vont bien, Loyd. “Qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres ?” Pour réussir là où les autres n’ont pas réussi à capter tes phalanges. Pour réussir à ce que tu la regardes, vraiment, complètement.