One truth always stays the same.
with @Perceval Hoffmann & @Kristofer Vermeer
warning : divorce.
Septembre 2033 Harvard.

Le regret n’a pas le temps de s’installer. Encore qu’il doute qu’il puisse s’installer s’il en avait eu l’opportunité. Il n’était pas venu ce soir dans l’idée d’avouer à celui qui demeure son mari tant que les papiers ne sont pas signés qu’il l’aime toujours. Il ne l’a pas suivi jusque dans l’antre de leurs jours heureux avec l’intention de regagner ce coeur sur lequel il ne pouvait former plus aucune prétention. Il n’avait nulle intention de revenir pour chambouler son univers alors qu’il avait eu tant de mal à s’en effacer. Il n’avait pas dans l’idée de lui avouer qu’il l’aimait toujours plus que sa propre existence, que s’il demandait de tout plaquer pour lui, il le ferait sans la moindre hésitation. Il ne voulait pas être cet individu égoïste prêt à tout pour récupérer ce qu’il pensait lui appartenir sans prendre en considération la moindre des conséquences. Et pourtant, avant qu’il ait pu s’en empêcher, les mots s’étaient échappés de sa gorge. Comme l’eau qui jaillit d’une source émergente. Malgré tous les efforts désespérés que ses mains mettaient pour l’empêcher de s’échapper, ces dernières n’y parvenaient nullement. Sournoise, inextinguible, indomptable, l’eau continuait de s’écouler comme les aveux s’évadaient de son coeur. Il l’aimait et ne cesserait jamais de l’aimer. Le seul moyen pour qu’il cesse de lui vouer sa vie, c’est qu’il la perde lui-même. Et quant bien même, il serait capable de continuer de le hanter, la Catherine attachée à son Heathcliff au delà du voile qui sépare les vivants et les morts, par delà le repos éternel.

Il n’a pas le temps de se préparer que déjà le choc arrive. Instinctivement, voracement, il ferme les yeux alors que les mains de Percy entourent son visage et que ses lèvres s’emparent des siennes, les réclamant, reprenant possession de ce qui lui a toujours appartenu. Il se sent fondre dans ce baiser qui bouleverse son univers. Il retrouve la douceur de pêche des lippes de l’homme auquel il a prêté serment de fidélité et qu’il respecte toujours malgré la séparation et les tentations des sirènes de Hollywood. Ses mains se posent sur ses hanches alors que leurs langues entrent en contact, électrisant chaque cellule de son corps, retrouvant des sensations jamais oubliées. Un gémissement sort de sa gorge tandis que son corps se resserre contre celui du désormais homme d’affaires. Il ne peut s’empêcher de le suivre pour prolonger ces retrouvailles non voulues lorsque le beau blond s’éloigne légèrement, lui permettant malgré tout de reprendre un peu d’oxygène. Totalement chamboulé, tremblant, ce n’est que la stature droite et ferme de Percy qui l’empêche de ne pas s’effondrer.

Il se mordille alors la lèvre inférieure, passant sa langue sur cette dernière pour s’ennivrer encore du goût de son époux, avant de rouvrir les yeux et de plonger son regard dans l’azur de ce dernier. Il ne peut empêcher ses lèvres de s’étirer en un large sourire au point de faire naître tout en profitant des multiples baisers dispensées par Percy. Semblable à des frôlements d’ailes de papillon, ils remplissent son coeur de bonheur absolu jusqu’à l’explosion avant que les paroles prononcés dans un souffle par celui qu’il considère comme son âme soeur le prend par surprise. La réalité lui revient alors en plein fouet. Ne font-ils pas une bêtise ? “Je ne veux pas te faire de mal. Pas à nouveau.” répond-il, lui laissant l’opportunité de reprendre ses esprits et de ne pas se laisser emporter par cette alchimie indéniable qui continue d’exister entre eux. L’attraction demeure toujours aussi forte, même plus d’une décennie après leur rencontre. Elle ne doit cependant pas balayer ce qu’il s’est passé. Il ne peut laisser l’espoir les emmener si près du soleil au risque de brûler leurs ailes.

Imperceptiblement, à contre-cœur, il s’éloigne de quelques centimètres à peine de Percy mais refuse de creuser davantage un fossé entre eux. Il en est incapable. En admiration face à lui, il caresse délicatement son visage, s’amusant de la présence de ses lunettes, avant de reprendre la parole. “Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Je veux passer le reste de ma vie à tes côtés, aujourd’hui comme lorsque j’ai prononcé mes voeux, il y a des années de cela.” Courait-il vers l’échec à nouveau ? Y survivrait-il cette fois ? Cela valait-il la peine ? Il connaissait déjà la réponse au fond de son coeur évidemment et il ne pouvait la nier plus longtemps. “Oui. Aujourd’hui. Dans 10 ans. Dans 20 ans. Dans 30 ans. Dans 50 ans. Ma réponse sera toujours oui.” Tant pis s’ils se brûlaient les ailes à nouveau. Il voulait être égoïste à nouveau. Percy était son grand amour. Il lui appartenait même lorsqu’ils étaient séparés. Même lorsque leurs avocats négociaient les conditions de leur divorce. Même lorsqu’il s’était résolu à le laisser partir. Son coeur demeurait avec lui. “Je… J’ai quelque chose pour toi.” Il se recula un peu plus, prenant une grande inspiration avant de glisser la main dans la poche de sa veste et en ressortit l’enveloppe qu’il avait emmenée avec lui, sans réellement savoir pourquoi. Après quelques secondes d’hésitation, il lui tendit sans un mot, attendant nerveusement sa réaction.

One truth always stays the same
@Kristofer Vermeer & @Perceval Hoffmann
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2033
Harvard
Song
In the void, pairs of particles are continuously created.
Their only destiny is to meet and disappear into each other.
When two particles that have interacted with each other
are separated, they're no longer distinct particles.
The same thing happens when two people fall in love.
Even if life pulls them apart, they'll always carry
some trace of the other person inside.
…

Plainte de ta part, qu'il te manque plus que tu n'as le droit de l'admettre, tu sais d'avances que tes pourraient être condamnés et que tu n'aurais pas la force de contre-dire cette condamnation. Si, d'être séparé de l'acteur est tolérable lorsque tu entends parler de ses succès, constate son apparent bonheur dans les revues peoples, te retrouver près de lui aujourd'hui, dans un univers si familier semble donner porte ouverte à ton coeur que tu n'arrives pas à museler. Et si tu croyais que le néerlandais allait te dire de te taire, de ne pas répêter ses mots ou te rappeler que ce n'est plus votre accord, son discours te fige sur place, pris de cours par les vagues d'émotions qu'il te fait vivre. Discours à briser tous les coeurs tant son amour est palpable, il réchauffe pourtant le tien, le repartant de milles feux alors qu'il bat sans but depuis que vous ne faites plus qu'un.

Faisant les quelques pas qui vous séparent, tes lèvres vont à l'encontre des siennes avec passion, te faisant frémir lorsqu'il te répond et pose ses mains à tes hanches. Gémissement de sa part qui atteint doucement tes oreilles comme la plus pure des mélodies, tu ne souhaites plus jamais te séparer de lui, te priver de ses sons, de son odeur, de sa chaleur, de tout son être. Et ne l'ayant vraiment retrouver que depuis quelques battements de coeur désordonnés, tu ne peux te résoudre à le laisser s'éloigner à nouveau, aussi, tu le couvres de baisers papillons, le gardant ensuite au creux de tes bras. Une demande, folle, irraisonnable, mais pourtant hautement ressentie, franchit tes lèvres dans le silence qui vous entourent.

La réponse que tu reçois, n'est cependant pas celle que tu priais inconsciemment pour. Celle-ci t'oblige à ouvrir les yeux, à te redresser juste assez pour pouvoir poser ton regard sur les traits de l'homme entre tes bras.

- Tu ne m'as jamais blessé, Kitt, laisses-tu entendre doucement, une certaine inquiétude passant sur tes traits à la pensée qu'il puisse se poser ainsi trop de poids sur les épaules. Cette séparation te blesse, mais elle n'est pas sa responsabilité : c'était un commun accord entre vous. Vous avez eu quelques accros ici ou là, au fil des années, mais rien pour entaillader le coeur profondément. Et quand bien même que j'aie subi quelques égratignures au fil du temps, tu les as toujours panser par ta seule présence à mes côtés, indiques-tu, tranquillement et sincèrement. Après tout, que compte quelques erraflures possibles à ton coeur en comparaison aux nombreuses joies que lui et Nola t'ont fait connaître? Rien.

Il recule pourtant et si tu ne souhaites pas le voir partir, tu resserres pas ta poigne sur lui tout de suite. Tu veux bien entendre ses mots, même si tu te jures de ne pas baisser les armes tout de suite pour le laisser franchir la porte. Tu l'entends te dire encore une fois qu'il t'aime, comme il n'a jamais aimé auparavant, ne pouvant t'empêcher de penser que c'est d'autant plus une raison pour qu'il accepte ta nouvelle demande. Pourtant tu te tais, le laissant parler, attendant une sentence qui, dieu merci, ne vient pas! Au lieu de quoi, un large sourire prend place sur tes lèvres alors que tu l'attires à toi à nouveau, enfouissant ton nez à son cou.

- Je te le redemanderai tous les dix ans, alors, plaisantes-tu doucement, bien que l'idée s'ancre à ton esprit et que tu la mettras sans doute en oeuvre dans les années à venir, sachant pertinemment que tu ne regretteras jamais ce choix. Qu'au contraire, tu seras toujours aussi empli de joie lorsqu'il te répondra "oui".

Étonner lorsqu'il affirme avoir quelque chose pour toi, tu fronces les sourcils, acceptant de le relâcher pour saisir l'enveloppe qu'il te tend, même si tu as l'impression qu'une tonne de briques vient soudainement de te tomber au fond de l'estomac.

- Kitt… Si… hésites-tu, une certaine inquiétude passant sur tes traits en examinant les siens. S'il s'agit… d'une version signée de la procédure de divorce, je te préviens, je la déchire, avoues-tu en toute franchise. Ou tu allumeras un feu dans la cheminé expressement pour la faire flamber! Tu ne peux supporter cette idée de voir sa signature au bas de ces documents, en vérité. Tu n'en as jamais vraiment supporter l'idée même si tu as essayé de te convaincre du contraire, te disant que c'est ce qu'il y avait de mieux à faire. Aujourd'hui, tu sais combien tu avais tord et tu n'es donc aucunement prêt à sacrifier le tout. Et le coeur te serre d'avance alors que tu acceptes pourtant de déplier le document pour y poser les yeux. Tu en restes un instant figé en reconnaissant l'entête que tu n'as cependant pas vu depuis longtemps, n'étant pas celle que tu t'attendais à voir. Tes yeux parcourent soudainement les lignes avec rapidité, tentant de comprendre ce que ton cerveau ne semble pas vouloir assimiler. Il… C'est accepté?Questionnes-tu Kitt, ayant besoin qu'il te confirme que tu n'as pas lu. C'est… La demande est réellement accepté? Répêtes-tu, plus doucement alors que tes lèvres tremblent légèrement et que ta vision se brouille quelque peu sous l'émotion. Tu arrives tout de même à y voir assez clair pour saisir doucement l'acteur devant toi, l'approchant pour capter ses lèvres à nouveau, t'y accrochant encore et encore pour ne pas perdre contact avec la réalité. Après tout, tu l'as retrouvé et votre famille s'agrandira finalement sous peu, après des années d'attente. Ce doit être un rêve, non? Trop beau pour être réel. T'es-tu assomé avant de quitter pour rejoindre la soirée retrouvailles? Est-ce cliché de dire que c'est l'un des plus beaux jours de ma vie? Marmonnes-tu, en échappant un rire nerveux, posant ta joue contre sa tempe, serrant ton mari un peu plus fort contre toi alors que tu refuses de le laisser filer. Tu as l'impression que tu gêlerais sur place s'il s'éloignait à nouveau, tu cherches sa chaleur, son odeur, le son de sa voix, la douceur de sa peau… Tout chez lui. Et tu les cherches dans ton quotidien depuis des mois maintenant, alors que tu les retrouves, tu promets de ne plus jamais le laisser partir et de tout faire pour le rendre heureux. Et rappelles-moi de remercier Nola de t'avoir convaincu de venir à cette soirée, ajoutes-tu en riant doucement. Oh tu remercieras milles fois cette jolie lady pour ça!

…
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Septembre 2033 Harvard.

La teinte chocolat de son regard s’attendrit alors qu’il avait l'impression de se noyer dans les océans qui lui faisaient face. Il ne s’était jamais lassé de l’émerveillement ressenti lorsqu’il se perdait dans le regard de celui qui demeurait encore son mari, celui qu’il avait juré d’aimer dans la santé et dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté. Il avait tenu sa promesse. Même si les papiers étaient en cours de négociation chez leurs avocats respectifs, il n’avait jamais cessé d’aimer Perceval Hoffmann. Lui qui avait mis tant de barrières au début de leur relation amoureuse et qui avait refusé d’admettre qu’il était tombé raide dingue de cet inconnu qui avait chamboulé sa vie ne pouvait évidemment pas se défaire aussi facilement d’un amour qui durait depuis plus d’une décennie désormais. Il le jouait suffisamment, tant dans ses films que sur les planches, pour savoir reconnaître le véritable amour, celui vers qui il retournait à chaque fois, celui vers lequel toutes ses pensées étaient tournées. Il hocha lentement la tête, ayant conscience que s’il s’agissait d’un pieux mensonge, il demeurait que Kitt l’avait bien blessé ; tout comme Percy l’avait blessé. Aucun des deux n’avait souhaité cela évidemment. Aucun des deux n’avait réalisé les dégâts que leurs aspirations réciproques avaient pu causer. Et aucun des deux n’avait pu imaginer qu’en s’arrachant le coeur pour préserver l’autre, ils s’étaient blessés mutuellement. “C’est bien là le coeur du problème.” souffla-t-il devant les mots aussi apaisants que douloureux du beau blond. “Je n’étais plus bien présent.” Physiquement tout du moins.

Pour le bien-être de Percy, il devrait conserver ses distances et continuer ce qu’ils avaient débuté dans la douleur mais il est trop faible, pas assez courageux et bien trop égoïste pour résister à ce que ce dernier lui offre. A quoi bon rester séparés si c’est plus douloureux que lorsqu’ils sont ensemble ? “Et la réponse restera toujours la même.” murmure-t-il, vaincu par les battements effrénés de son coeur, par le parfum enivrant de son époux. La pulpe de ses doigts s’enfonce avec délice dans les cheveux semblable à un champs de blé en plein été, retrouvant cette sensation qu’il désirait depuis si longtemps. Alors que Percy enfouit son nez dans son cou, il ne peut s’empêcher de renverser la tête en arrière, arquant son corps entièrement vers son grand amour pour lui permettre d’accéder à chaque centimètre carré de sa peau, amorçant un véritable incendie dans ses veines auquel il lui serait si facile de céder. “Je t’aime. Maintenant, toujours et à jamais.” lui promet-il à nouveau, luttant sans vraiment remporter la bataille pour ne pas se perdre dans ses bras, pour ne pas exiger que leurs chairs se retrouvent depuis tout ce temps.

Avant de céder à cette tentation, il doit cependant lui apporter une information qui pourrait être déterminante et il ne peut prendre le risque de se laisser emporter par son désir sans l’évoquer. La douleur est incommensurable tandis qu’il s’extrait un tant soit peu des bras de Percy pour lui remettre nerveusement l’enveloppe qu’il avait lui-même ouverte avec fébrilité et nervosité. Mais cela n’est rien en comparaison du regard qu’il lui lance, attendant qu’il prenne connaissance de son contenu. Tout juste, un léger sourire en coin lui est adressé lorsqu’il promet de de déchirer la procédure de divorce. Les papiers demeurent toujours non signés de son côté après tout. Se mordillant la lèvre inférieure, il ne perd pas une miette des micro-expressions qui s’accrochent sur le visage de l’homme qu’il aime. Le coeur au bord des lèvres, une joie immense explose en lui lorsque la nouvelle s’imprime en lettre de feu dans le coeur de celui qui a toujours considéré comme sien.

Frénétiquement, il hoche positivement la tête, même si les mots écrits sur le papier ne laissent aucun doute sur l’issue de leur demande formulée des années auparavant et qui avait été remisé dans un coin de son esprit. “Oui.” confirme-t-il, inutilement. “C’est accepté. Si on le souhaite, on peut être pères à nouveau.” Même s’il a toujours traité Nola comme sa propre fille, l’élevant et l’aimant comme la prunelle de ses yeux, cette dernière a toujours été partagée entre deux foyers. Cette lettre leur permet de cimenter plus encore cette famille qu’ils ont toujours voulu être la leur. Un enfant rien qu’à eux deux. Un petit frère pour leur princesse. Il ne peut s’empêcher de rire doucement quand Percy s’empare de ses lèvres, répondant à son doux baiser, avant de fondre dans ses bras, le regard embué de larmes de bonheur. “Comment ça ? Ce n’est pas le jour où je t’ai fait avoir 5 orgasmes en moins de 24 heures ?” ne put-il s’empêcher de titiller même s’il comprend parfaitement le sentiment puisque c’est le sien également. “Tu pourras lui dire directement demain ; j’ai prévu de déjeuner avec elle.” Il n'imaginait pas la tête que fera sa fille adorée en voyant ses deux pères arriver ensemble, main dans la main.

Restant bien au chaud dans ses bras, appréciant de sentir le corps ferme de son mari contre le sien, il ne se lasse pas de ce contact physique qui lui a bien trop manqué et dont il ne peut plus s’éloigner. Comme lors du début de leur relation, il est totalement accro à lui. Déposant un baiser dans le creux de son cou, il remonte tout doucement vers son visage, déposant des baisers papillons sur ses joues, ses yeux, son nez, son front, sa bouche avant de glisser ses mains dans son cou pour se perdre dans ses yeux. “Tu fais de moi le plus heureux des hommes, Percy. J’ai hâte de construire à nouveau cette famille avec l’homme de ma vie.” Une nouvelle traînée de baisers jusqu’à son oreille qu’il mordille légèrement, y retrouvant ses habitudes. “Et j’ai hâte de te faire l’amour à nouveau.” Il n’avait jamais pris de meilleur pied qu’avec lui. Et maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, il avait bien l’intention de profiter de chaque instant accordé par le destin. S’ils n’avaient pas quitté la fête et qu’il l’avait retrouvé par hasard dans les toilettes, il y avait de fortes probabilités qu’il ait fait voler en éclat l’habitude de Percy d’éviter le sexe en public. Il était bien trop irrésistible à ses yeux.

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Malgré tes paroles, tu vois les traits de ton amour s'attrister douloureusement alors qu'il te rappelle la raison de votre séparation. Et si tu croyais bien faire auparavant, tu peux aujourd'hui, lui tendre une solution sur un plateau d'argent.

- Je n'ai plus autant d'obligation aux quatre coins du monde; je pourrai te suivre plus facilement même si tu dois passer plusieurs mois à l'étranger, souffles-tu doucement, pour le rassurer. Et je n'aurais aucun problème à découvrir de nouveaux paysages ou revoir les mêmes à tes côtés, indiques-tu sur le même ton, passant doucement tes doigts à sa joue.

Après tout, tu n'as aucune obligation à reprendre le boulot de commis administratif que tu avais à l'université lorsque vous vous êtes rencontrés. Et même, ça risquerait d'être difficile s'il fallait que les revues à pottins aient vent que votre relation est à nouveau chose du présent. Ton bureau serait probablement souvent sous surveillance de telle ou telle lentille et l'université te demanderait rapidement un départ volontaire. Lors de votre rencontre, tu avais déjà les moyens de passer ta vie sans travailler, mais ne l'a jamais désirer. Aujourd'hui, alors que tes différentes entreprises font des chiffres à en faire jalouser plus d'un, tu as encore plus les moyens de t'offrir ce mode de vie sans restriction. Oh, te connaissant, tu ne pourras rester constamment à rien faire, mais contacter tes différentes organisations, surveiller leur progrès et les différents chiffres d'affaires peut très bien se faire d'un peu partout autour du globe. Vous ne serez plus aussi souvent séparés qu'auparavant, tu en fais le serment. Tout comme tu promets de lui redemander de t'épouser à toutes les décennies, plaisantant d'abord, mais l'idée se fait un chemin en toi et tu sais que tu la mettras en pratique. Surtout lorsqu'il t'assure que la réponse sera toujours la même.

- Je t'aime aussi. Je n'ai jamais cessé de t'aimer et ne cesserai jamais, affirmes-tu alors que de l'entendre te dire qu'il t'aime te semble la plus merveilleuse des mélodies à ton oreille.

Le sentant s'éloigner, une inquiétude refait surface lorsqu'il te tend une enveloppe, craignant de finalement te voir servir une version finale de la procédure de divorce qui traîne depuis des mois. Tu ne veux rien savoir de ses papiers, arguant que tu les déchireras d'ailleurs s'il s'agit vraiment de cela. Mais l'entête imprimée au haut de la documentation n'est aucunement celle du cabinet de l'un ou l'autre de vos avocats et en reconnaissant le logo, ta lecture se fait plus rapide, pressé de découvrir ce qui y est déclaré. Et pourtant, après avoir parcouru les lignes, tu as encore du mal à y croire, abaissant les papiers pour remonter ton regard afin de croiser celui de Kitt, afin qu'il te confirme que votre demande, produite il y a de longs mois maintenant, est finalement acceptée.

Le sourire tremblant, tes yeux s'embrumant, tu attires ton mari alors qu'il confirme : vous serez de nouveau papa. Votre petit garçon vous attend. Baiser intense pour te raccrocher à cette réalité qui semble tellement coloré, tellement intense et ô combien merveilleuse en comparaison des derniers mois, plus ternes les uns que les autres que tu viens de passer, tu questionnes le néerlandais, demandant si ce n'est pas trop cliché de dire qu'il s'agit de l'un des plus beaux moments de ta vie. Et sa réponse qui fuse te tire un rire, puissant, vrai et comme tu n'en a plus poussé depuis longtemps.

- Comme tu m'as manqué! Commentes-tu avec simplicité. Son esprit de réponse, son humour parfois sans limite, ses taquineries tout autant que ses attentions et, oui, même son esprit souvent mal tourné… Il t'a manqué dans son entièreté et tu le retrouves enfin en totalité! "L'un" des plus beaux, répêtes-tu pour corriger, avant de souffler pour vous seuls, bien qu'il n'y aie personne d'autres à la ronde : Et étrangement, ces jours sont tous en ta compagnie, affirmes-tu sans la moindre hésitation.

Si tu dois effectivement classer, tu n'as aucun doute que tout ce qui se retrouvera au haut de l'échelle sera des moments en compagnie de Kitt : de votre première rencontre dans cette capsule que tu chéries encore pour avoir changer ta vie, à votre mariage où tu ne voyais durant la cérémonie, le coeur gonflé de fierté à l'entendre dire "oui" bien que tu aies une place spéciale pour quelques danses durant la soirée incluant Lex, ta mère et Nola qui semblait princesse du jour. Une pensée pour cette jeune lady, tu demandes d'ailleurs à Kitt de te rappeler de la remercier de l'avoir poussé à se présenter à cette soirée. Mais la réponse qu'il te fait n'est pas celle que tu t'attendais, réchauffant ton coeur encore plus.

- Avec plaisir, souffles-tu simplement, incapable d'en dire plus alors que tu réalises que tous les morceaux de ta vie se remettent tranquillement en place, en appartement de nouveaux avec eux, promesses de milles sourires à venir.

Le silence s'installant dans ce chalet qui a abrité tellement de souvenirs, tu profites de la proximité retrouvée avec ton mari, de cette nouvelle vie de famille qui se profile à l'horizon, sentant ton coeur battre comme il ne l'a plus fait depuis des mois. Une traînée de baisers t'éveillant tranquillement du rêve pour te ramener à la réalité, toute aussi délicieuse, tu finis par rire doucement lorsque Kitt te couvre d'attention.

- Tout autant que moi, affirmes-tu alors qu'il verbalise tes pensées. Tu n'aurais pu dire mieux. Une nouvelle étincelle s'allumant dans ton regard lorsqu'il s'approche de ton oreille, y soufflant de nouveaux mots, tes doigts vont intercepter les siens les stoppant dans leur course. Je crois que l'on peut mettre fin à ton attente dès maintenant, souffles-tu à ton tour, lui offrant un large sourire avant de l'entraîner vers la chambre à coucher, t'affairant à faire tomber ses vêtements pour l'occuper et le retrouver de la plus merveilleuse des façons pour de longues heures à venir.

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Quand on y pensait, le bonheur était quelque chose de diablement simple. Il se trouvait dans le regard azur de celui qui était demeuré son mari en dépit des tempêtes traversées. Il se trouvait dans la chaleur du sourire qui lui faisait face à l’idée de se retrouver l’un l’autre et de s’avouer que rien n’avait changé. Il se retrouvait dans la conviction profonde de ce serment tenu au milieu de leurs proches et aux termes duquel ils s’étaient voués l’un à l’autre, pour cette vie comme pour les suivantes. Il se retrouvait dans la chaleur du corps de l’autre, son odeur qui ne l’avait jamais quitté et cette certitude d’une simplicité déconcertante qu’il demeurait son âme soeur. Il se retrouvait dans ces trois mots qui avaient été prononcés bien trop de fois à son encontre, sur les plateaux de tournage ou lors de rencontres avec des fans, mais qui ne trouvaient de véritable sens que lorsque c’était son homme qui les lui disait. Une vague de bonheur irradia et envahit son coeur lorsqu’il l’entendit les répéter à son encontre. Elle était si forte qu’il n’eut d’autre choix que d’expulser ce trop plein de bonheur en déposant un nouveau baiser sur les lèvres de son double. Il posa son front contre le sien, incapable de se détacher de lui. “On fera en sorte que ça marche. Je lèverais le pied pour retrouver notre vie de famille. Je veux profiter de toi, de Nola, de nous.” Il avait désormais suffisamment de poids à Hollywood pour choisir ses scénarios et les projets sur lesquels il voulait travailler. Il pouvait décider de ne travailler qu’aux Etats-Unis. Ou restreindre ses semaines de voyage à l’étranger. Il était persuadé que cette fois, rien ne pourrait plus les séparer. Ils en avaient déjà fait l’expérience et savait que la séparation était désormais impossible.

Il éclata de rire, des bulles de joie et de bonheur intense pétillant en lui comme au sein d’une bouteille de champagne en observant la réaction de Percy à leur nouvelle paternité toute proche. “Comme c’est curieux. On pourrait presque croire que ton bonheur et mon bonheur sont liés l’un à l’autre.” plaisanta-t-il à moitié, bien conscient que cela était tout simplement et purement la vérité la plus pure. Il l’observe avec tendresse alors que tout coule de source à nouveau. Leur couple apparait plus fort que jamais, leur amour réciproque plus vivant que jamais, leur vie de famille plus lumineuse que jamais. Il devra penser sérieusement à offrir ce cheval que Nola lui réclame tant pour la remercie de lui avoir forcé la main pour venir ce soir à Harvard, errer sur les traces fumantes d’un passé qui n’a jamais été plus présent que jamais. “Tu fais de moi le plus heureux des hommes, Perceval Hoffmann.” ne peut-il s’empêcher d’avouer, bien conscience de la lumière éclatante qui émane de lui et qui s’était progressivement terni au fur et à mesure des semaines puis des mois de leur séparation. Il était parvenu à donner le change. Après tout, sa carrière ne reposait pas sur rien. Mais son talent lui faisait bien défaut dans la sphère de l’intimité. Chaque chose était désormais à sa place.

Ou presque.

Et il l’exprima sans la moindre ambiguité, le désir ardent qu’il ressentait pour son grand amour n’admettant aucune barrière, aucune timidité. Sans demander son reste, il suivit son époux sur le chemin les conduisant à la chambre, semant sur leurs chemins autant de vêtements que de cailloux que le petit poucet même s’il n’en avait pas réellement besoin. Ces lieux restaient gravés en lui et c’est avec un confort d’une simplicité déconcertante qu’il les retrouvait. A leur image, certains petits détails avaient changés : un vase ici, une ride là, une couleur de mur, une cicatrice en plus. Mais globalement tout était resté le même et l’incendie qui inondait ses lèvres à chaque caresse, chaque baiser de Percy ne faisait que confirmer qu’il avait retrouvé une place qu’il n’avait jamais réellement quitter.

FIN.