Les coups qui avaient résonner sut ta porte, t'attendais personne pourtant. La poignée tournée ton regard se lève sur la montagne de muscle qui se dresse devant toi. Tu sais pas qui il est, mais il te fait rapidement le topo. Kassim le frère d'ange qui vient te trouver parce que ton ex veut te voir. Tu te retrouves un peu con sur le coup, regardant ton téléphone qui pourtant n'a aucune trace de texto du Murray. Mensonge ? T'en sais rien, t'es pas des plus rassurer de suivre ce type mais tu le fais quand même. Les arguments sont plus que convaincant alors tu le laisses te conduire chez ton ex pour qui tu n'as eu de cesse de t'inquièter depuis qu'il est partit de chez toi en pleine nuit après votre rupture.

T'arrives dans le couloir, remarque un gars. Tu sais pas qui il est et il décampe d'ailleurs rapidement quand il constate que tu es la pour Ange également. Garde partager qui ce joue, du moins tentative de celle ci car la porte est restée close jusque là. "Ange?" Souffle tu ayant comprit qu'il était juste derrière la porte d'entrée de son appartement. Tu entends alors sa voix pour dire ton prénom, puis d'autre bruit et la porte qui finalement s'ouvre. Tu jettes un regard à son frère. "Je vais m'en occuper." L'informe tu parce que visiblement il a juste envie de te voir toi. Tu te glisses dans le petit passage qu'il t'a ouvert, fermant la porte derrière toi parce que tu pense que c'est ce qu'il veut.

"Ange..." Souffles tu doucement parce que tu le vois brisé, tu t'en veux de lui avoir dit ses mots mais... tu peux pas une relation comme ça... "je..." Tu ne sais pas quoi dire, non vraiment pas alors tu te contentés d'ouvrir un peu les bras pour l'inviter à venir s'y blottir si il le désire... Tu ne le déteste pas, tu n'arrives même pas à lui en vouloir alors qu'il a eu des mots pour cet autre gars, des mots qu'il n'a pas encore une seule fois d'y pour toi... Tu piges même pas pourquoi c'est toi qu'il a demandé et pas ce type... Mais ce n'est pas l'heure des questions et encore moins des reproches. Il est déjà assez mal comme ça... En grosse partie par ta faute du moins c'est ce que tu crois et peut être espère aussi un peu pour marquer qu'il tient quand même à toi...

Les bras ouvert pour l'invité à venir te retrouver, comme si ce qu'il s'était passé la veille n'existait pas, n'existait plus... Pourtant, il se recule, pour te remettre cette réalité dans la face, parce qu'après tout, c'est toi qui a décidé de mettre un terme à votre histoire. Jalousie trop présente, trahison bien marqué par les mots qu'il a usé pour un autre que toi. Mot doux qu'il ne t'avait pas une seule fois attribué et que peut-être il ne t'aurait jamais attribué. Le surnom de bébé passant encore, mais le je t'aime, si significatif te restait encore dans la gorge. Toi, t'es loin de le balancer à la légère, de le dire au premier venu ou même sur le ton de l'humour, tu lui donnes la seule et unique signification qu'il doit avoir, celui de l'amour sincère.

Ange se défend d'ailleurs devant toi pour le surnom donné à cet autre homme, le bébé qu'il balance à tout va visiblement, argumentant du surnom qu'il donne à Arlan. Tu pourrais surenchérir, parce que le problème n'est pas le surnom, mais bien la relation en elle-même. T'en a assez vu dans les quelques texto lu en juillet comme ceux d'hier pour savoir que c'est pas juste un type parmi d'autre, que ce Harlem n'est pas juste un pote... Et les paroles d'Ange de hier soir et même de maintenant vont dans ce sens. Sentiment de culpabilité qu'il a envers ce type, ce qui au final t'as poussé à lui dire de revenir vers toi uniquement quand il sera passé autre celui-ci... Mais vu son état, t'as clairement des doutes sur la faisabilité de la chose.

Il poursuit alors, vidant son sac pour te donner des explications plus précises qu'hier, te donnant plus de détails, te donnant l'envie de répliquer, de redire des choses aussi similaire à hier ou de le provoquer... Mais tu te tais pour ne pas le mettre encore plus mal, ce n'est pas ton but, mais cela te fout toi, encore plus mal, parce que ça ne confirme que t'es dire, qu'il suffit d'un texto de l'autre pour qu'il te plante encore, pour qu'un diner aux chandelles finissent par un repas laissé refroidit dans le four parce qu'il ne viendrait pas. C'est pas le genre de relation que tu veux, t'es pas le gars qui va attendre qu'on le trompe ou simplement qu'on le plante encore et encore. Si encore cela était occasionnel, tu pourrais encore l'accepter, mais là, ça te semble trop récurrent.

Tu restes silencieux alors qu'il s'effondre devant toi en pleure, qu'il s'allonge sur le sol et continue ses aveux. T'es mal, clairement tu ne sais pas comment réagir, tu ne sais pas si tu dois aller vers lui ou juste prendre la fuite, surtout qu'il te balance qu'il t'aime de la sorte. T'as le coeur serré, t'es mal depuis hier, mais t'es pas prêt à tout ça, tu t'étais préparé à gérer d'autres choses avec lui, mais pas ça, pas ainsi. Tu dois d'ailleurs lui paraître tellement insensible à ne rien dire, à garder ainsi le silence pour ne pas laisser ta colère franchir tes lèvres, pour ne pas aggraver la situation, pour ne pas le blesser encore plus... "Ange..." Souffles-tu alors finalement pour avoir son attention alors que tu t'approches de lui, que tu viens t'asseoir à ses côtés, le dos callé contre le mur et les jambes tendues devant toi. "Je veux pouvoir compter sur toi dans notre relation..." Lui rappelle tu alors tes mots d'hier. "Pas que tu me laisses en plan parce qu'un de tes "potes" fait soi-disant une connerie par ta faute. C'est ses choix, tu n'y es pour rien. T'as pas à porté le poids du monde sur tes épaules." Tu le sais qu'il ramène toujours tout à lui, qu'il se persécute à cause des mauvais choix des autres, du mauvais karma que son entourage peut subir... Il rapporte tout à lui alors qu'il ne devrait pas. "Tout n'est pas relié à toi, tu n'es pas le centre du monde." Souffles-tu alors, mot qui peuvent sembler un peu dur, mais peut-être que c'est ce qu'il a besoin d'entendre... Tu ne peux d'ailleurs pas t'empêcher de rajouter doucement. "J'aurais juste aimé que tu sois celui du mien." Le centre de ton monde, celui a qui tu fais attention, à qui tu prends soin, ce qui avait commencé entre vous, ce vers quoi tu tendais avant de réaliser qu'il n'optait pas pour cela, que ton attention n'était pas la seule chose qu'il pouvait bien rechercher. Tu avances alors doucement ta main vers sa tête, lui laissant ainsi l'occasion de la repousser si tant est qu'il ne désire pas quelque caresses dans ses mèches ébènes. Car même si tu ne lui dis pas que tu l'aimes, tu as ce sentiment pour lui. Ange qui a ravi ton coeur.

Avec lenteur ta main s'approche de sa tête. Il n'esquisse aucun mouvement de recule et de ce fait, t'estime qu'il accepte ce contact, il accepte que tu le touches, le caresse doucement. Geste tendre de ta part alors que vous n'êtes plus ensemble par ta faute, alors que c'est en grosse partie à cause de toi qu'il se fout aussi mal. T'as le cœur brisé de le voir comme ça, t'as le cœur brisé de le voir aussi mal sans même être certain que cela soit entièrement ta faute. Il était mal à son arrivée chez toi et t'as au final, juste enfoncé le clou, tu ne peux pas t'en prendre qu'à toi-même, mais pourtant tu le fais, tu estimes que c'est ta faute... Alors même que toi aussi tu souffres, alors même que t'es pas convaincu de ce rien entre Harlem et lui. T'a-t-il trompé ? Tu n'auras jamais la réponse, tu ne peux te fier qu'à ces mots et rien d'autres. Tu restes alors silencieux tandis qu'il sanglote, ne cessant aucunement tes caresses sur sa tête, glissant par moment sur son visage. T'es loin de considéré que c'est fini entre vous, mais lui, il le pense, il le vit comme ça... Tu devrais probablement faire comme lui, jeter l'éponge tout aussi vite parce qu'il ne correspond en rien à ce que tu cherches, pourtant à cette pensée ton coeur se serre. Il est comme une évidence pour toi malgré tout cela.

Une parole qui tombe, mal articulée. Des excuses de sa part pour ta présence chez lui. Tu retires ta main de ses mèches sombre. "Ne t'excuse pas..." Parce que toi, tu préfères être ici avec lui que dans l'ignorance de ce qu'il se passe ici. Peut-être que cela serait mieux pour toi que d'ignorer ce qu'il vit, ce qu'il fait et surtout ce qu'il prend, mais tu es là, cherchant à le soutenir tandis qu'il sombre de plus en plus... T'accepte pas cela et tu sais que l'histoire d'abandonné la drogue, c'est mort maintenant. C'est son refuge, même pour se protéger de toi, surtout pour se protéger de toi. Tu baisses la tête en réalisant cela, en comprenant que t'as fait tout ce qu'il e fallait pas pour son bien... Les jambes engourdies, tu galères un peu à te lever, mais pas autant que lui, tu vas pour l'aider, mais il se débrouille seul avec l'aide du mur. Il n'a pas besoin de toi, il n'a plus besoin de toi. Il te demande de partir même. "Non, je ne partirais pas." Réponse claire, mais tu ne le brusque pas même si tu t'imposes dans son appartement. Tu le suis dans son salon, l'observe se laisser tomber dans le canapé et t'hausse un peu les épaules. Position pas des plus agréable pour lui, tu t'approches et doucement le positionne autrement. T'hésite un instant, mais tu finis par t'asseoir sur le dis canapé, soulevant un peu sa tête pour te glisser sous celle-ci et qu'il puisse t'avoir comme oreiller. Tu refuses de le laisser seul, tu refuses de lui tourner le dos complètement. T'en ai pas capable malgré tout cela... Tu le laisses dormir, tes doigts jouant pendant un temps avec ses mèches ébènes avant qu'à cause de la durée de cette position, tu sombres toi aussi dans un sommeil bien plus léger que le sien.

Le sursaut te prend quand le cri résonne dans la pièce. Tu t'es assoupi sans réellement t'en rendre compte. Fatigue issue d'une nuit trop courte après votre engueulade, votre rupture. Regret de tout ses mots que tu as prononcés alors que tu voulais juste une histoire sérieuse avec lui, que tu t'es entiché de lui bien trop facilement malgré votre incompatibilité. Le coeur à ses raisons que la raison ignore... Même encore maintenant tu ne sais pas ce qui te fait réellement craquer pour lui. Il se redresse, après son cri d'effroi, mais il semble totalement paumé. Tu l'observes, ne sait pas ce que tu peux te permettre de faire ou de dire parce que tu te sens coupable de son état. Parce que sans tes mots, vous n'en seriez pas là, vous seriez juste tranquille chez toi ou même ici... Mais tout est différent parce que tu n'as pas supporter de lire les mots qu'il a pu dire à un autre alors même que toi, il ne te les avais encore jamais adressé. Mot d'ailleurs que tu ne lui a toujours pas dit non plus et que probablement, tu ne lui diras jamais. L'occasion ne se présentera probablement plus jamais. Histoire avec un gout amer, un goût d'inachevé, mais peut-être qu'il en est mieux ainsi ?

Tu te redresse quand tu le vois basculer, mais tu n'as pas le temps de l'aider à se relever qu'il te fuit. Main dans le verre, il recule et toi tu ne peux rester que spectateur, complètement blessé par ses réactions par son désir de te fuir de la sorte. Il se recule jusqu'au point de se heurter contre le mur. Plus d'échappatoire pour lui pour l'instant. Tu le regardes, t'hésite à t'approcher de lui ou juste rester debout comme tu le fais là. Debout comme un idiot, la main levé un peu vers lui, pour avoir tenté de le retenir, de venir à sa rencontre alors qu'il répétait inlassablement non. Tu le fixes, le regard triste, parce que tu ne sais pas ce que tu peux faire d'autre. Peux-tu encore le rassurer ? As-tu encore le droit de prétendre à cela après votre rupture ? Pourquoi t'a-t-il fait chercher au final ? Pourquoi est-ce que toi, tu es venu ? Tu l'as entendu se confesser, tu l'as entendu te dire qu'il t'aimait même si c'était sous l'effet de la drogue, mais t'as aussi toujours cette impression de n'être qu'un second choix pour lui, que ce satané Harlem serait mieux... Alors même que tu sais, que contrairement au Wayne, tu n'es pas resté coincé derrière la porte. Un mot avait suffit à te permettre de rentrer. "Puppy..." Souffles tu alors doucement, ta main retrouvant sa place le long de ta cuisse, parce qu'il ne reviendra pas vers toi, parce que t'as eu ta chance et tu l'as foutu en l'air, parce que de toute façon parler alors qu'il est dans cet état de panique ne sert à rien alors tu laisses juste son surnom franchir tes lèvres, comme un ultime appel, une ultime tentative de le faire peut-être revenir vers toi alors qu'il est dans cet état... Mais tu sais aussi que c'est quitte ou double, qu'il pourrait aussi bien prendre le surnom qu'il pourrait mal le prendre et te repousser encore plus... Tu ne sais pas réellement si tu es prêt à cela... Tu ne sais diablement pas comment agir à cet instant... T'as peur de t'approcher, de le toucher.