t’avais surmontée l’envie qui te démangeais de prendre de la codéine. de retomber dans ces travers. t’avais tenue bon en te raccrochant à des petites choses; le manque, la déception des gens qui t’aime, la peur de plus pouvoir s’arrêter.. t’avais acheter des tas de boîtes et ça n’avait vraiment aucun sens. c’était juste tellement rassurant de savoir que t’en avais autant à ta disposition. on pourra t’en retirer autant que tu veux, t’en rachèteras toujours. — et si j’en avais pris ? qu’est ce qu’il aurait fait ? est ce que tu lui aurait dit ? tout aurait sûrement été différent et ça attise ta curiosité. savoir sur quel pied danser est important. — je crois que je peux plus bouger chuchotes-tu un peu amusée. t’es bien là. fesses nues par terre, dans ses bras, en face de la vue. — je sais pas ce que j’aimerais faire. j’ai perdu toute notion d’envie à partir du moment où la seule qui me vient c’est d’être défoncée… le problème de l’addiction: l’obsession. ton corps se tasse un peu pour venir se loger au plus près de lui. — on peut inventer une vie à la ville tu faisais souvent ça plus petite. couvée, branchée a des machines, tu voyais le monde à travers les fenêtres. t’avais appris à imaginer tout un monde qui évoluait autour de toi. en le dessinant, en te le racontant. et puis des fois, ça amusait la galerie alors tu te renfermais encore un peu plus.

La situation n'était pas idéale, forcément. Mais ça ne changeait en rien ce que je ressentais pour toi. Enfin si, peut-être un peu. Je suis d'autant plus fier du courage que tu as en toi pour ne pas céder à cette envie parfois un peu trop présente. « j'aurais été là pour t'aider à t'en sortir. je t'abandonne pas, je te l'ai promis » que je te confiais, doucement dans l'oreille. J'veux être là pour toi, dans le bon comme dans le mauvais. C'est ça l'amour non ? Aimer inconditionnellement, qu'importe les conneries et les bonheurs partagés. J'voulais être là pour toi, tout simplement. Puis le calme revenait, on était tous les deux assis sur le sol et ça me dérangeait pas plus que ça. Mes bras autour de toi, mes doigts caressant ton bras, j'étais juste bien. Rien de plus n'était nécessaire, juste toi dans mes bras, ça me suffisait. « quoi, t'avais pas envie d'moi ?! » Je feignais d'être choqué avant de rigoler, nous faisant balancer doucement de gauche à droite. Vraiment, ce moment où tu me faisais rentrer dans ta bulle, j'aimais trop ça. Captant les sentiments, l'importance que je pouvais avoir, je me disais qu'en ressentant ça à chaque fois, j'serai invincible. « mh... on peut ouais. tu m'expliques le principe ? »

ce qui est étrange, c'est la capacité qu'il a calmer les émotions négatives, à canaliser tout ce qui va t'être néfaste. cette crise d'angoisse que toi même t'as pas sur anticiper ni gérer, c'est sa présence qui t'as aidé. en temps normal, ça aurait pu durer des heures en passant par l'hyper ventilation à la crise de larmes. tu te serais certainement recroquevillée sur toi même au fond de ton lit. mais ce soir il n'en était rien de tout ça. le son de sa voix, le calme dont il fait preuve et toi dans ses bras, c'est ce qu'il suffisait. peut être était-ce ton remède miracle. — cette promesse, c'est comme une prison dorée réponds-tu, soulignant le fait qu'il n'est pas obligé de s'y tenir, de s'imposer ce pourquoi il s'est engagé parce que tu lui a bêtement demandé. tu soupires mais t'es vite rattrapé par un petit rire à sa remarque. tu offres une tape, douce, sur sa jambe. et puis, tu te mets plus à l'aise prenant soin de rester près de lui. et tu te mets à lui expliquer le concept de ce jeu enfantin. réinventer ce qui vous entoure, en plus beau, en plus simple. la soirée a continué de plus belle, sans animosité, sans problème, juste dans un flot infini de sentiments privilégiés et d'apaisement.

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