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@Ottis Abatucci
ven 15 mai, bal
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Quelle soirée chaotique, quand t'y pense. Si seulement on t'avait annoncé le quart de tout le bordel qui aurait pu se passer à votre table, jamais tu ne l'aurais cru. Cette nouvelle exposée au grand jour, la peine d'@Hanne von Holstein... bref, t'as pas su accepter de voir la tristesse dans le regard de celle que t'aimes encore comme une amie. Alors au possible t'as tenté d’adoucir les maux, en vain car ils étaient bien trop gros. Plus tard, t'as été auprès de @Reda Al Rajhi pour tenter de le consoler de la vision de ses désirs partie au bras d'un autre. Soirée de merde. Heureusement que ça se passe bien avec @Toni Caldwell, qui t'a fait danser, qui t'a embrassé et qui t'a regardé avec des yeux capables de te décider à venir le kidnapper dans un coin. Pourtant ce bonheur éphémère à très largement été obscurci par toutes les histoires qui ont ébranlé ces amis chers à ton cœur. Tu décides d'abandonner ton cavalier et ses amis quelque minutes le temps d'aller prendre un peu l'air, assurant que ça ne te dérangeait absolument pas d'être seule, au contraire. T'en profiterait pour aller à la recherche de @Meluzine I. Heatherton, pour savoir comment se passe sa soirée. Elle n'est pas à la même table que toi, elle est venue avec @Alan Landrum alors dire que t'es pas très curieuse de savoir ce qu'il en est serait un énorme mensonge. Tu arrives dans les extérieurs de la salle, sur le parvis où les fumeurs s'entassent. Tu cherches un visage connu du regard, si possible ta meilleure amie, malheureusement en vain. Ton audacieux dos nu faisant bon effet à l'intérieur de la salle te porte un peu préjudice, désormais, dans la fraîcheur virulente de la fin de soirée. Tu t’apprêtes à rentrer de nouveau dans la salle et c'est là que tu le vois, adossé sur un petit muret devant un parterre de fleurs et un peu à l'écart de tous les autres. Ottis. Tu réfléchis pas à qui pourrait vous voir ou ne pas vous voir, puis tu soupires et décides juste d'aller vers lui avant d'attirer son attention avec tes mots « est-ce que je devrais m’inquiéter que tu balances mes secrets aussi facilement ? » il sait très bien à quoi tu fais référence. Bien que ça a été la plus grosse gaffe de l'année de sa part, ça a forcement et égoïstement ramené tes pensées au souvenir de votre première rencontre et surtout à tes mots de l'époque. Tu souris faiblement, qu'est ce que tu peux faire d'autre, de toute façon ? Le mal est fait. Tes talons claquent doucement sur le bitume alors que tu viens te placer en face de lui. Tes mains viennent glisser plusieurs fois le long de tes bras, ces derniers croisés devant ta poitrine et dans une tentative de te réchauffer un peu. Pas facile cette soirée, encore moins facile de parler de ça avec lui après le mal qu'à pu faire ses mots. C'était inconsciemment bien sur, tu t'en doute bien mais parfois, oui parfois, ce mec et sa spontanéité te font tellement peur.

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Super le bal hm ? Mon tout premier, je voulais qu'il soit mémorable, qu'on s'en rappelle encore longtemps. Mais je pense que je viens de signer mon arrêt de mort. Danna, jamais elle me le pardonnera. ilhan, qu'importe, je suis plus proche de la blonde que de lui. Mais le truc, c'est que je me suis affiché tout seul devant Katalia. Ottis qui balance un secret, comme une bombe posée au milieu de la table. Danna n'avait pas le sourire, sans doute à cause de son futur fiancé et de sa cavalière. Pour essayer de la faire rire, je lui ai lancé une remarque par rapport à son mariage avec lui. Mais au moment de lâcher mes mots. La musique du bal s'est accidentellement arrêtée, les conversations des personnes également et on a juste entendu le son de ma voix, distinctement. Qu'est-ce que j'ai lâché ? Je ne sais même plus, mais ça a foutu un bordel monstre. J'ai pris la fuite. Je voulais pas me justifier ou recevoir la colère monstre de ma meilleure amie. Alors je me suis caché une bonne partie de la soirée, à fumer clopes sur clopes. J'ai tellement envie d'avoir ma dose là. Je parle pas de nicotine. Je parle de cocaine ou tout ce qui pourrait me passer sur la main. Bowie, il a surement quelque chose sur lui. Je prends mon téléphone et je pianote un texto. Pas de réponse. Sans doute trop occupé avec sa cavalière. Putain, je suis pitoyable. Je m'écarte du groupe sur la terrasse et je me plante dans un coin. Agacé de transpirer autant avec ce stress, je dénoue mon noeud papillon et je déboutonne quelques boutons. Ah, là je respire mieux. Je vois une ombre approcher mais je m'en soucie guère. J'me dis que c'est surement quelqu'un qui va pisser près du buisson. Katalia, qu'est-ce qu'elle fout là ? Je suis énervé, c'est vraiment pas le moment de venir se frotter à moi. Je pique et je mords. “ laisse-moi. ” je fronce le nez, je ne la regarde pas car je ne veux pas qu'elle voit à quel point je me sens coupable. Mais la demoiselle, elle ne prend pas la mouche pour autant. Je peux sentir son parfum se rapprocher. Je décide de lever la tête vers elle et je remarque qu'elle tremble. Je m'apprêtais à lui dire de rentrer car elle va geler mais une partie de moi n'a pas envie de la repousser. C'est contradictoire, je sais. “ approche. ” je me lève, retire ma veste qui me donne trop chaud et je la dépose sur ses épaules, comme un gentleman. Je pivote le visage, qui se trouve proche du sien et je sens comme un courant électrique le long de ma colonne. Je baisse les yeux, je recule et je reprends ma place sur le muret. Je suis tiraillé. Car maintenant que je fais que de la merde, l'envie de balancer le secret de Katalia me traverse l'esprit. Mais si je fais ça, je la perds. Je vous jure, je me retiens tellement fort car y'a une envie égoïste qui se réjouit de péter son couple.

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@Ottis Abatucci
ven 15 mai, bal
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T'aurais pas forcement demandé un accueil des plus chaleureux ni à ce qu'il te déroule le tapis rouge, cependant, lorsqu'il t’envoie à moitié bouler, t'es surprise. Ouais, clairement surprise, car même lorsqu'il avait quitté le salon du film à la pfor house cette nuit là, il n'avait pas l'air si renfrogné. C'est encore pire que prévu, ça a blessé tout le monde, même lui visiblement. T'as vu Hanne au plus bas, Danna, Ilhan et même Ottis, désormais. Toi même, t'as été complètement déroutée par la nouvelle et encore plus peiné lorsque le regard de la danoise a croisé le tien. T'as vraiment pas du tout compris, en fait. Parce que ton idylle en novembre dernier avec Ilhan n'avait pas fonctionné JUSTEMENT car il était amoureux d'Hanne. Et maintenant, il allait accepter de se fiancer à une autre nana ? pffff. Tous les protagonistes avaient semblé être au courant de cette histoire, hormis Hanne, et tu as vraiment pensé d'Ilhan, sur le coup : bordel, pourquoi est-ce qu'il a gardé une telle bombe sous silence ? Bref, t'es là dehors à te demander si tu l'écoutes et que tu le laisses. Franchement, c'est pas l'envie qui t'en manque après cet accueil. Puis après tu te souviens que chacun à sa manière de gérer cette nouvelle. Hanne ça été la fuite, toi tenter d'aider tout le monde pour occuper ton esprit et Ottis pour lui, c'est visiblement avec la colère et les ressentiments qu'il a choisi de gérer ça. Il lève la tête et change de ton en te disant de te rapprocher. Tu le fais, il s'approche à son tour et dépose sa veste sur tes épaules. « merci. » Tu croises son regard là tout proche avant qu'il se recule et retourne sur le muret. Toi, tu restes juste debout, les mains resserrant sa veste autour ton buste pour te tenir chaud et les jambes croisées sur tes talons qui te font un mal de chien. L'instant s'étire alors que tu le devines agité par ses pensées dont t'as absolument aucunes idées. « ça va ? » question rhétorique bien sur, tu sais que ça ne va pas. Question balancée pour briser le silence et surtout le faire parler, s'il en a envie. « soirée de merde, hin. » Ce truc que t'as, Katalia. Qui te pousse à dire ce que les gens semblent vouloir entendre, la plupart du temps. Parce que c'est plus facile et que ça met en confiance.

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Je suis maladroit. Seules les personnes qui me connaissent le mieux le savent. Mais si on ne le sait pas, on pourrait croire que je suis de nature méchant, à éparpiller la merde chez tout le monde. Ma spontanéité peut être une qualité comme un défaut. J'en paie les frais ce soir. Si seulement j'avais fermé ma bouche au moment où la musique s'arrête. Si seulement j'étais né dans le bon sens surtout. Je suis un garçon sensible. Je le cache bien mais quand je fais du mal contre mon gré, ça me détruit totalement de l'intérieur. Après avoir déposé la veste sur ses épaules, je remets la distance entre nous mais je ne regarde plus le sol. J'observe son visage si parfaitement maquillé qui reflète avec la lumière de la lune. La pâleur sur ses joues donne l'impression que si j'y pose mon doigt, je touche un nuage moelleux. Je tire sur ma clope avant de l'éteindre et de m'en débarrasser. Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de parler, ou si je veux juste rester silencieux, près d'elle. A se regarder dans le blanc des yeux, à essayer de deviner les pensées de l'autre. “ pourquoi tu restes près de moi ? t'as perdu ton cavalier ? ” si ma phrase peut paraître comme une attaque, je me ravise en lui offrant un faux sourire. Je suis tendu. Et puis, je l'ai vue elle avec son mec. Et... et je sais pas. J'ai comme eu un air de dégoût. La preuve, j'ai rien su manger ce soir. De la jalousie ? Pff, c'est quoi ça ? Tout ce que je sais, c'est que j'ai la gorge serrée, les mains moites et ma tête qui cogne quand je me remémore cette image au début de la soirée. “ faut vraiment qu'on s'ignore kat. ” car si on s'ignore pas, si tu viens encore me voir avec ton air doux et chaleureux, je risque de tout envoyer péter et c'est pas ce que tu veux. Moi non plus. J'ai un truc qui m'habite et qui me torture et quand je mets un signal d'alerte, faut le prendre en considération. Donc prends tes jambes à ton cou et enfuis-toi.

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@Ottis Abatucci
ven 15 mai, bal
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T'as le loisir de croiser une seconde son regard alors qu'il écrase sa clope pour s'en débarrasser. Sur le coup, tu sais pas trop ce que tu fou à rester là, alors qu'il semble loin d'être enclin à répondre à ta question dont tu connais déjà la réponse. Il n'accroche pas à ta tentative de discussion et à la place se contente de te demander pourquoi tu restes là, si tu as perdu ton cavalier. Tu fronces légèrement les sourcils, relèves doucement le menton avant de lui répondre d'un ton neutre « non je cherche Meluzine. » Faux sourire de sa part, tu le vois, alors tu soupires juste « bref, laisse tomber. » Clairement, ça ne mènera à rien et tu devines rapidement qu'il a besoin de gérer et digérer tout cela : seul. Alors tu décides de le laisser, ça sert à rien d'abuser et de tirer sur la corde, sinon amener à une conclusion plus que houleuse, comme la dernière fois dans la salle de films de la pfor. Tu vas rentrer, Melu va se demander où t'es... ah non pas Melu, Toni. Toni va se demander où t'es. T'es toute perturbée à cause de sa phrase sortie de nul part avec visiblement comme seul objectif de se montrer quelque peu blessante. Tu t’apprêtes à filer lorsque ses mots t'attirent à nouveau à cet instant et là tu ne prends même pas la peine de cacher ton air renfrogné et énervé « ah d'accord, bah écoute au lieu de me sortir "faut qu'on" dis moi juste que tu veux pas me parler et que j'te fais chier. » Nan mais c'est bon, au bout d'un moment. Tu vas te montrer sympa et patiente et quand monsieur en aura marre de ta présence, faudra juste te barrer ? pas à toi. « j'pensais qu'on s'entendait bien et je venais vraiment voir comment tu allais après tout ce bazar de tout à l'heure. » tu continues, véritablement piquée que quelqu'un ose te refuser ce que tu veux. T'es comme gamine capricieuse à qui on dirait non. Ce que tu veux, c'est juste papoter cinq minutes avec lui et savoir comment il va, après tout ça. C'est pas si compliqué, non ? Visiblement, c'est pas le moment, ben fuck ça ne le sera jamais, du coup. T'as pas envie d'attendre après les gens qu'ils daignent accepter ta présence, surtout lorsque cette dernière est aussi bienveillante. « mais écoute si tu veux la jouer comme ça, ok, bonne continuation. » Tu retires la veste de tes épaules et la tends en sa direction, attendant qu'il la récupère pour te barrer d'ici. « tiens. » tu tiens la veste du bout des doigts mais il ne la prend pas. Putain, pourquoi il ne la prend pas ?

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Je ne suis pas d'humeur. Pour une fois que c'est moi, et pas elle. C'est pas le moment de venir me parler, ni encore moins de s'inquiéter pour moi. Le fait qu'elle montre de la sympathie et un peu de tendresse envers moi me fait serrer la mâchoire. Elle fait rien de mal Kat en plus, ça part d'une bonne intention. J'avoue que je me montre assez sévère sur le coup mais elle peut comprendre que je veux être seul ? Attendez... est-ce que je me contredis ? Je crois. Deux minutes plus tôt, j'avais envie qu'elle reste. Merde, je ne sais pas. Sa voix douce et rassurante devient tranchante comme des lames de rasoir et je garde la tête haute, je fais le fier, comme si ça ne m'atteignait pas. Je veux me prendre une nouvelle clope dans ma veste mais le paquet est vide. Fuck. La brune est vexée et je m'en veux. Je m'en veux mais d'un côté, savoir qu'elle tient à moi pour se mettre dans un état pareil, ça me touche. Je vous jure, je suis pris dans un tourbillon d'émotions que je ne sais même pas si je dois rire ou pleurer, crier ou me cacher. Agilement, elle fait descendre ma veste de ses épaules et me la tend. Je ne bouge pas d'un cil, je me contente de garder cet air glacial sur le visage. Tu pourrais me balancer ma veste au visage, mais tu ne le fais pas. Une partie de toi veut que je te rattrape ? Je  me lève pour arriver à sa hauteur, sans récupérer le veston pour autant. “ pas ici. ” je souffle. Ces deux mots qu'elle m'avait lancé la précédemment pour qu'on se trouve un endroit plus calme pour parler. Sauf que cette fois-ci, j'attrape sa main pour la tirer avec moi. On s'éloigne jusqu'à un arbre, à l'abri des regards et je libère ses phalanges. Ce contact forcé mais tout de même... réconfortant. Je me gratte la nuque. Toujours aussi spontané, je commence : “ ça me plait pas... ça me plait pas de te voir avec lui. pourquoi ? j'en sais rien ? peut-être parce que tu l'as pris pour un con et que c'est mon côté solidarité masculine qui sort. ou tout simplement parce qu'en fait je me fais violence à me retenir de faire des choses juste pour... notre amitié ou appelle ça comme tu veux. ” je cherche ses pupilles dans cette obscurité et pas besoin d'avoir la vue pour comprendre qu'elle est en rogne. Tant que j'ai encore du souffle, je déballe tout. “ je veux pas foutre la merde avec ton mec, je sais que tu tiens à ton couple et si tu veux le protéger, crois-moi, faut vraiment que tu m'oublies. ” y'a pas plus franc et simple comme explication. “ je te jure que si tu vas pas le rejoindre dans les deux minutes, tu vas me détester. ” je déglutis et je me pince les lèvres. Alors enfuis-toi Katalia, fais pas la conne. il est surement en train de te chercher à l'heure actuelle et je fais clairement pas le poids avec mes envies.

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@Ottis Abatucci
ven 15 mai, bal
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Il ne bouge pas, il ne bronche pas. Au bout de quelques secondes, tu commences à avoir mal au bras alors tu laisses ce dernier retomber le long de ta hanche, la veste sombre toujours dans ta main. Tu pourrais la poser là sur le muret ou bien lui foutre dans les mains de force, mais tu ne le fais pas. Tu restes une seconde comme une idiote sans vraiment savoir pourquoi. Attendre le prochain coup de grâce qui te fera vraiment péter les plombs et te retourner avec violence ? peut être. Sauf que ce coup de grâce n'arrive pas et à la place il s'approche pour attraper ta main et te tirer dans son sillage avec des mots que tu reconnais trop. Les tiens, un mois plus tôt. Bon sang. Vous arrivez près d'un arbre, abrités par l'ombre de ce dernier contre la lune claire de cette nuit. Il lâche ta main et tu frissonnes à nouveau à cause du froid, parce que la veste n'est plus sur tes épaules mais dans ta main, bravo Kat. Tu ne la remet pas, cependant, parce que t'as pas envie qu'il pense que tu vas rester plus longtemps dans les parages. Et là, faut dire que ce discours là, tu ne t'y attendais vraiment pas. Tu le fixes malgré l'obscurité, les traits du visage tirés, l'air mi-énervé mi-blasé. Déjà, d'où il se permet de te donner son avis de la sorte ? « je ne... » tu souffles doucement, pas d'un soupir lasse mais plutôt d'un soupir plein de tension. « je ne l'ai pas pris pour un con. tu connais pas un dixième de l'histoire alors s'il te plait, parle pas de ça. » tu continues sèchement. Plus que désemparée, t'es vraiment déçue. A mille lieux de penser que cette conversation que t'as voulue amicale puisse se solder de la sorte. « alors c'est donc ça, t'as tes jours avec tes jours sans. et aujourd'hui est un jour sans et tu vas juste bazarder cette belle promesse de l'autre fois ? » Tu fais bien sur référence au "t’inquiète pas, je ne dirais rien à personne" cette promesse qui aura durer quoi, à peine trente jours ? Règle numéro une à l'avenir Katalia : ne jamais donner ta confiance à des inconnus. Règle simple, claire et précise dans le but d'éviter de te prendre un retour de boomerang comme t'es en train de le subir ici et maintenant... « que je t'oublie ? » putain mais de quoi il parle encore ? T'as l'impression d'avoir une personne totalement différente de vos premières rencontres et surtout de ce mois à parler par messages de temps à autre. C'est déroutant. « mais enfin qu'est ce qu'il se passe ? » Tu veux comprendre, mais il ne t'en laisse pas l'occasion alors qu'il reprend aussitôt la parole. Cette fois ça va beaucoup trop loin et tu te mets vraiment et sérieusement à paniquer « putain mais c'est quoi cette histoire ! qu'est ce que tu vas faire ? » Tu sens l'émotion monter dans tes yeux même s'il ne saura le voir à cause de l'obscurité « putain Ottis me fait pas regretter de t'avoir offert ma confiance ! » tu lances avec difficulté sans tenter de dissimulé la fébrilité de ta voix. Tu voudrais pouvoir l'écouter et partir. Fuir, même. Oui, c'est tout ce que tu veux. Mais t'y arrive pas, tu restes comme une idiote plantée là à l'ombre du grand chêne, sa veste sous le bras et ton cœur au bord des lèvres. Parce que tu peux pas juste partir et attendre de voir ce qu'il va te tomber au coin du nez, ou pas. Tu peux pas continuer à faire comme si de rien n'était, comme si tout allait bien, alors que tu sauras pertinemment que t'as une épée de Damoclès au dessus de la tête. T'as déjà vécu ça et t'as jamais vraiment su t'en relever. C'est pas possible, tu peux pas, tu peux juste pas fonctionner comme ça.

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Pourquoi tout s'accélère comme ça ? Pourquoi ça m'arrive à moi ? Je peux me faire un nombre incalculable de filles. Mais la seule qui m'intéresse maintenant, qui fait de l'ombre à toutes les autres, c'est Katalia. Une meuf en couple. Je sais pas moi, je préfère que le destin me fasse encore tomber amoureux de ma soeur ou de ma meilleure amie plutôt qu'une gonzesse amoureuse d'un autre. Je vous jure, ça n'arrive que dans les films ces trucs-là, et je suis le premier à ricaner devant la télé. Mais faut croire que ça te tombe dessus Ottis. Je suis perdu entre l'envie de faire le bien et l'envie égoïste de faire le mal. Je peux être un sale type parfois, pour avoir ce que je veux. Dans les deux cas, je la perds quand même Kat. Je force le truc et me ramasse une tornade en pleine tronche, ou je laisse couler mais je la repousse car je n'arriverai pas très longtemps à tenir notre amitié. Tout ce qui inquiète la Borgia, c'est son secret. Encore et toujours son secret. Je lâche un rire nerveux et je me frotte le visage, comme si je veux me réveiller d'un mauvais rêve. “ je parle pas forcément de dévoiler ton secret. ” je lui coupe la parole alors qu'elle était en trans dans sa panique. Respire, respire encore plus calmement. Je ne sais pas si je lui parle à elle ou à moi mais personnellement, j'arrive pas à calmer tout ce que je ressens. Je serre mon poing, comme si ça allait arrêter le tremblement de mes doigts. “ tu veux que je te montre ce que je vais faire ? ” je m'approche d'elle d'un bond et elle recule automatiquement jusqu'à ce que son dos heurte l'écorce de l'arbre. Un silence pesant s'installe et je relève le visage. J'invite le bout de mes doigts à venir se poser sur sa joue. “ va-t-'en Kat, dernière chance. ” que je souffle tout proche de son oreille. C'est le moment d'être raisonnable et de mettre fin à tout ça. Car vraiment, si tu ne me repousses pas, faudra pas venir pleurer. J'éloigne mes lèvres de son oreille et je glisse mon nez sur sa joue. Allez, pousse-moi. N'aie pas peur. Je serai juste qu'un garçon de passage sans importante, et tu vas retourner vivre ta petite vie de mensonges avec ton homme. J'entre-ouvre mes lèvres. Son souffle mêlé au sien est une sensation exquise. Le désir s'enflamme, mon battant résonne dans tous membres.

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@Ottis Abatucci
ven 15 mai, bal
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Putain de veste entre tes doigts agités. Il va la récupérer toute froissée. C'est le cadet de tes soucis. En fait, t'aimerais juste pouvoir t'en débarrasser, lui balancer à la tête, ou juste la laisser tomber par terre. Tu veux t'en débarrasser. Tout comme cette situation, cette discussion, ce ici et maintenant. Rien ne va, tout déraille. Pourquoi toujours tout déraille avec toi, Katalia ? T'as tendance à remettre toute la faute sur les autres, alors c'est juste des putains de coïncidences le fait que ça arrive toujours en ta présence, hm ? Envolée, la tentative de discussion amicale, il t'as juste offert la panique et la peur à jouer avec les mots comme ça. T'y comprends rien, t'es perdue, tu sais pas où il veut en venir, t'as surtout pas envie de le découvrir. Alors lorsqu'il passe les mains sur son visage avant de te couper la parole, t'es encore plus perdue. Si c'est pas cette histoire de secret alors c'est quoi ? T'as pourtant pas bu tant de Champagne que ça. Tu comprends pas, ou peut être que tu veux juste pas comprendre. Probablement. T'arrives pas à te calmer, tu paniques, t'es aussi énervée, déçue. Te montrer comment il va faire ? Pour ruiner ta vie ? Il va te sortir un plan détaillé en trois chapitre ou quoi ? Le sang monte dans tes joues à cause de la colère, tu peux sentir ton rythme cardiaque jusque dans tes tempes et tu plisses les paupières pour voir ce qu'il est en train de faire dans l'obscurité. Il s'approche vivement et plutôt que de t'échapper sur le côté, tu recules et peux rapidement sentir l'écorce s'enfoncer dans ton dos nu, une légère plainte s'échappe de tes lèvres. Tu sens alors ses doigts frais passer sur ta joue. Il s'approche toujours plus et t'as aucunes foutues idées de pourquoi tu ne t'échappes pas avant. Son souffle qui s’écrase sur tes lèvres est comme l'électrochoc qui te réveille de ta torpeur. L'instant s'enflamme et lorsque tu le repousses, c'est d'autant plus violent « bordel mais à quoi tu joues ! » tes mains appuient de toutes tes forces sur son torse pour qu'il soit forcé de reculer et sa veste tombe par terre au passage. « je sais pas ce que tu veux mais vas falloir que t’arrête ton p'tit jeu malsain, j'ai pas signé pour ça ! » t'es juste excédée qu'il ai pu te faire un coup pareil. C'est pas possible, c'est pas normal, c'est pas prévu. C'était quoi ça, sérieux ? T'as juste l'impression que t'es en train de rêver, ou d'être embarquée dans un cauchemar, plutôt. Alors plutôt que de devoir penser à ce qu'il vient de se passer, tu décides de te laisser submerger par la seule émotion qui saura t’empêcher de réfléchir « balance mon secret, ou le fait pas, tu sais quoi ? j'en ai rien à foutre ! maintenant recule et fou moi la paix ! » Toujours le dos visé sur ce maudit arbre, t'as une seconde de panique. Juste une seconde. Tes traits sont fermés comme jamais, pourtant tes pupilles au clair de lune sont juste en train de lui crier "non ne le fait pas". Dernière chance de t'en aller. Ouais, tu vas clairement le faire. Tu vas fuir loin, très loin. Cette foutue seconde s'étire et devient un instant. Un instant de trop, visiblement, car ton regard passe derrière son épaule et aperçoit une carrure que tu sembles reconnaître de dos claquer la porte pour entrer dans la salle du bal. Juste à côté, une brune de dos qui suit la même direction. « c'est... » ces longueurs ébènes, ce port de tête, même de dos, et cette robe. Cette maudite robe sur mesure qui n'a qu'une seule propriétaire... « c'est quoi ça ? » C'est un fantôme, un démon en robe de créateur, ton pire cauchemar sur talons aiguilles. Tu bouges enfin, quittes ce foutu recoin pour t'éloigner d'Ottis dans le but d'aller mettre de la lumière sur cette vision d'horreur. Il ne doit rien comprendre à ton comportement, sérieux, il doit se demander quelle mouche t'as piqué. Mais honnêtement, à vous poser la question l'un sur l'autre, vous serez deux ?

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Je ne suis pas une bonne personne. Y'a des moments ou tu peux croire que je suis parfait, gentil, respectueux. Mais quand quelque chose perce ma carapace, quand ça me touche plus que je ne le pense, je peux me transformer en briseur de rêves. Ottis, il a deux facettes, et ce soir, Katalia découvre un Ottis jaloux et possessif. C'est moche à voir. Je la menace. Je suis en train de lui faire du chantage sans forcément m'en rendre compte. Perds-moi, ou garde-moi en te mettant en danger. Garde-moi et souffre. Mais t'en fais pas, je serais là pour mettre du baume sur tes blessures. Je t’emmènerai dans mon monde, six pieds sous terre. Où tu t'en fous de tout, et la seule chose que tu pourras te permettre de faire c'est de vivre, sans contraintes. T'auras plus ce poids sur tes épaules, si tu m'laisses une chance de t'apprendre ce que c'est de vivre de façon extraordinaire. Loin de cette banalité qui nous entoure. Mais je ne lui impose rien, je lui laisse le choix de s'enfuir pour retrouver sa banalité, sa routine. En colère, l'italienne me propulse de quelques pas en arrière et je grogne. Si on voulait avoir une discussion discrète, c'est raté. Sa voix résonne aussi fort que la musique à l'intérieur de la salle de bal. “ calme-toi borgia ! ” je tente un murmure mais ça ressemble plus à un râle énervé. J'ai pas envie qu'elle me fasse une scène et que Veritas débarque de nouveau en nous prenant pour cible. Décidément, cette soirée, c'est du grand n'importe quoi. Je me mords les joues, j'envoie mon pied shooter dans les graviers et j'attends qu'elle termine de crier pour enfin en poser une. La demoiselle change de ton et reste pétrifiée, comme si elle venait de voir un ange tomber du ciel. “ quoi ? ” l'expression de son visage est tellement effrayante qu'elle me donne froid dans le dos. Je pivote pour regarder derrière moi, là où provenait la source d'interrogations, mais je ne vis juste qu'une silhouette disparaître à l'intérieur. Oubliant la dispute précédemment, je pose mes mains sur mes hanches et détaille Katalia d'un air inquiet. “ dis-moi, qu'est-ce que t'as ? ” elle va me faire flipper à garder cet air surpris scotché sur son visage. Mais pourquoi je m'inquiète en fait ? Elle a déjà choisi son échappatoire, elle s'apprête à faire quelques pas sur le côté pour me contourner et m'abandonner. Je le lis sur son visage, et mon instinct ne se trompe jamais.

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