Bien sûr, Miles ne perd pas une seule seconde contrairement à moi. Il me faut un moment pour retrouver mes esprits, déjà je sens la douleur dans mes côtes se réveiller, ensuite, le bourdonnement dans mes oreilles me perd totalement, me déséquilibre. Quand je me remets sur pied, je ne fais pas attention à ce qui nous entour, je cours derrière Miles pour retrouver Caprice. La vue de la petite, inerte sur le plancher du manège, me glace le sang et me stop dans mon action. C'est un véritable électrochoc que je me prends là en la voyant si chétive au milieu de ce chaos. Oh Marla, qu'as-tu fais ? J'avais l'impression de voir ma vie défiler sous mes yeux. Non, ce n'est pas ma vie qui défile, seulement les erreurs des derniers jours. Miles est penché sur sa petite en l'attente d'une signe de vie. Je me retrouve projetée des mois en arrière, avec le même blocage et un Eliot qui me secouait avec hargne. Personne pour me secouer cette fois. Juste moi. « Caprice, Caprice, réveille-toi ! Ouvre les yeux, ma puce ! » Les mains tremblantes, je m'approche silencieusement alors que l'attraction s'arrête enfin sous nos pieds. Je tente de rassembler au mieux mes pensées. La première erreur de Miles est de prendre Caprice dans ses bras, mais pouvions nous lui en vouloir ? non. « Non non non non.. » J'attrapais le petit poignet de Caprice, le cœur battant pour trouver un pouls. Le soulagement ne se lit qu'à moitié sur mon visage, j'étais complètement brisée parce que j'avais sous les yeux. « Miles, elle respire... » que je glisse doucement, la voix érayée. Sa fille est en vie, inconsciente, mais en vie. Je le laissais continuer de la bercer tandis que j'enlevais l'écharpe autour du cou de la fillette pour dégager sa gorge. « Il.. Il ne faut pas qu'elle soit sur le dos.. ». J'essayais d'être la plus discrète possible, assez pour respecter sa pudeur et son moment de tendresse et de chagrin. J'enlevais finalement mon manteau pour venir recouvrir la petite, guettant par moment autour de nous en sentant que le danger était désormais éloigné. Bien sûr, j'avais peur de ce qu'il allait advenir de mes proches, de mes amis et même... même de Philip. Mais j'étais trop sidérée par le choc pour céder à la peur et la panique. Posée en face des deux, j'avais l'impression d'être à la porte de leur bulle, mais en sécurité tout de même. Comme si plus rien ne pourrait nous arriver. L'une de mes mains venait se poser sur celle de Miles pour lui apporter un petit peu de réconfort tandis que l'autre venait caresser la tempe de Caprice, espérant fortement qu'un miracle se produise et qu'elle se réveille.

@Miles Hohenstaufen

des sourires, des rires, des bisous et des câlins avaient rythmé notre après-midi romantique. tout ce passait pour le mieux et voilà qu'on avait rit sur l'éventualité d'avoir un enfant peluche qu'on appellerait Mineokki et qui serait le frère de Misu, le petit chien du coréen. toute ces bêtises avaient égayer ma journée un peu trop morose et bien évidement, le fait qu'il puisse réellement me gagner cette peluche m'avait fait du baume au cœur. j'avais finis mon chichi quelques minutes avant alors, les mains libres, j'avais réceptionné ce gros lapin que Minho me tendit pour le serrer contre moi. j'allais pour venir embrasser le brun qui avait tant trimé pour avoir cette récompense quand soudainement, sans comprendre, un grand boom se fit entendre. le sol se mit à trembler avec une force inouïe et nous souffle à plusieurs mètres Minho, moi et les quelques personnes qui étaient proches de nous. des sifflements dans les oreilles, je n'arrivais pas à entendre le moindre son, hormis ces sortes d'acouphènes atrocement forts et dérangeant. j'étais au sol, sur le dos sans comprendre ce qui se passait. j'avais perdu connaissance quelques secondes sous le choc de l'attaque et en reprenant connaissance, les sons restaient flous, inaudibles même tandis que tout d'un coup, les images de la fête foraine ne me reviennent. Minho ! où était-il ? malheureusement, la fumée intense ici m'empêchait de bien voir autant qu'elle m'empêchait de respirer correctement. puis une douleur vive me prit de court, une douleur atroce qui s'emparait de mon torse. je voulais me relever, trouver Minho pour savoir si il allait bien et pourquoi je n'avais plus sa main près de la mienne, sa chaleur près de moi. mais impossible de me relever, comme si quelque chose me retenait au sol. quelque chose qui plus la fumée se dissipait, plus la chose qui me retenait à terre se dévoilait. ce n'était pas tant la fumée qui m'asphyxiait mais clairement le fait que j'avais une putain de barre en métal planté dans le thorax. je tournais de l'œil, c'était pas beau à voir et dans un geste tremblant, j'arrivais à peine à toucher l'entrée de l'objet qui pissait littéralement le sang et j'en crachais aussi à chaque toux par la bouche. cependant, mon objectif de trouver Minho n'était pas sortit de ma tête et si je n'étais pas à moitié empalée au sol, je me serais levée pour le chercher. malgré que je voyais totalement flou et qu'un œil semblait ne plus voir coopérer, je tâtonnais autour de moi avant de sentir une main, une montre que je connaissais par cœur et je la secouais de toute mes forces, bien que minime puisque totalement réduite et dans un bruit assez étouffé par cet amas de sang que j'avais dans la bouche, je l'appelait en pleurs. "réveilles-toi Minho..." oh bon sang, pourquoi fallait-il que ça nous arrive à nous ? Minho lèves-toi, montres-moi que tu es là, que tu es vivant... pourquoi ta main est moins chaude que d'habitude ? et une nouvelle fois, je divaguais, les yeux se roulant tout seul et ma vision devant noire et blanche puis l'obscurité totale.

@Min-Ho Jo

Ton coeur bat à tout rompre, tu commences à paniqué de ne pas entendre ce qu'il se passe autour. Ce silence est tellement pesant et plus encore quand tu vois la tête de ton ami et qu'il te parle. Tu le fixe sans comprendre ce qu'il vient de dire. T'es pas capable de lire sur les lèvres. C'est clairement pas une de tes facultés. Tu le dévisages et porte tes mains à tes oreilles pour tenter de lui faire comprendre que t'entends rien. Tu sais même pas comment t'arrive à garder un semblant de calme en apparence alors que dans ta tête c'est réellement Bagdad. T'as peur, peur que ça soit définitif, d'être sourd à vie et ne plus pouvoir faire ce que tu aimes, la musique tout comme la danse. T'as peur d devoir tirer ainsi un trait sur ce qui te défini et devoir changer totalement de vie...

Et il te parle de ta soeur, qui est blessée et alors tu comprends que t'es pas le seul en panique, que t'es pas le seul qui peut perdre quelque chose aujourd'hui. Tu tentes alors de parler, en espérant qu'il pourra t'entendre, t'ignore la quantité de bruits qu'il y a autour de vous. "Aide moi à aller près d'elle." Avec ta blessure ré-ouverte, t'es pas certain de pouvoir y aller, mais surtout, t'ignore si t'es capable de marcher sans tomber. Après tout les oreilles, c'est aussi ce qui gère l'équilibre... Tu lui tends alors la main pour qu'il t'aide à te relever.

@Yura Nam-Kim @Hyun-Do Yeo-Lee

Tu brûles, te consumes de l’intérieur et t’as pourtant si froid. Ces morceaux en tout genre enfoncés un peu partout dans ta chair, ton bras cassé, ta tête et ta gorge qui saignent, qui s’vident. Tu luttes, tu veux rester vivant, survivre à cette cruelle humanité. Le visage de Roxanne, ces larmes qui glissent le long de ses joues comme des petites perles de verre. Jane, à côté, qui hurle à plein poumon. Ta fille, tellement belle. Ses deux jolis yeux qui t’appartiennent, ses boucles rousses, le nez de sa mère. Je t'aime, je t'aime, pars pas. Y a encore la maison... Ton regard à des kilomètres de là, trouve la force Callum, putain, trouve là ! Rox.. Tu tentes de te redresser mais c’est pire que tout. Tu tousses, éclaboussures de sang qui sortent d’entre tes lèvres et ton poitrail qui se resserre, encore plus. Caleb, sa main sur ton visage. L’homme détesté, lui, le père de Jane. Le premier, celui qu’à toujours été là. Callum, tu peux pas crever merde, tu peux pas. Roxanne a besoin de toi, Jane a besoin de toi. Tu es… c’est toi son père. J’ai besoin que tu sois son père parce que j’suis incapable de l’être alors… Il te bouge, ça t’aide pas beaucoup plus. Tu sens plus tes jambes, elles ont déjà disparus. Ca monte, tout doucement. C’est doux comme un parterre de plumes. Callum, reste avec nous, hé, j’vous emmerderais plus, c’est promis. Alors si tu veux ta vie paisible, reste là, pour Roxanne. Pour Jane… Tes yeux qui passent de Caleb à Roxanne. De Roxanne à Jane. Et puis reviennent sur Caleb. Arrêtez d’me regarder comme ça, j’vous en pris, comme si j’étais en train de mourir. Putain, foutue bombe. J’suis entrain de mourir, ça crève les yeux. Alors quoi, c’est là qu’on sort les adieux déchirants comme un putain de film américain que tu peux pas supporter ? J’pose ma main sur la tienne, Roxanne. Et ça m’fait un mal de chien. Je t’aime Rox, mon amour. L’oublie jamais. C’est si dur de parler, vous l’savez ? Mes lèvres qui ont ce gout métallique, celui du sang qui coule. Et toi, Caleb.. J’prends une grande inspiration, mon poing qui s’ferme trèèès lentement malgré toute ma volonté. T’es son père. Tu l’as toujours été. Alors tu vas continuer à l’être. Comme tu l’as été avec ce petit, dans le parc. Ouais Caleb, je t’avais vu ! Et j’sais que tu seras un père parfait pour elle si… tu t’soignes. Mes yeux qui se ferment, contre ma volonté. Putain, j’ai pas fini, laissez moi encore un peu d’temps.. Aime là. Avec ton cœur, pas tes poings. Putain, et … Mais c’est trop dûr, c’est trop tard. J’suis parti. Le regard vide, ma respiration saccadée qui n’existe plus. Y’a encore un million de choses que j’aurais voulu vous dire. Jane, ma chérie, grandit et sois heureuse. Fonce, vis tes rêves, te refuse rien, ne te met aucunes barrières, fais les tomber si t'en rencontre. Profite. Oh, faites de Jane une Potter Head, qu’elle ai son père biologique dans les veines. Rox, j’voulais te dire d’aller de l’avant, de pas t’apitoyer sur mon départ. Après tout, ce n’est qu’une question de dizaines et dizaines d’années avant qu’on se retrouve un jour, non ? Et Caleb, achète-lui son chien putain ; mais oublie les poissons rouges, c’est trop compliqué pour la Dunster. Offre-lui une vie de rêve, aime là cette princesse. Elle le mérite tellement ! Je sais que t’en ai capable, et ça j’suis fier d’avoir réussi à te l’avoir dit avant de passer de l’autre côté. Ma famille, mes amis. J’vous aime putain. A un d’ces jours.

@Caleb Edelstein @Roxanne L. Bates

(hj: PUTAIN J'SUIS EN PLS MON DIEU, JE M'EN REMET PAAAAS. CALIN )

J'essaye, je tire sur la barre qui a pénetré dans mon épaule mais rien y fait. La douleur est trop forte, et je n'ai pas assez forte avec une main pour retirer l'objet de mon épaule... Marcher comme ça ? Trouver de l'aide ? Les cris sont toujours aussi forts... J'arrive à me lever, le sang dégouline de mon épaule et mon visage est sale de souffre mais également de sang... Mes oreilles saignent, mais petit à petit, les sons deviennent un peu plus clair. Sauf que.... sauf que je me suis surestimé, je n'ai pas la force de continuer, le sang coule bien trop de mon épaule et je m'évanouis après avoir réussi à marché un peu. Je tombe sur le dos, la barre de fer barrant toujours mon épaule.

SAUVEEEEEEEEEEEEEEEEZ-MOOOOOOOOOOOOOOI

Je tourne en rond, je cris le nom de mon fils, mais je ne le trouve pas. « Aaron ?! Aaron ?!  »Je regarde autour, je cris, mais rien. Je ne sais pas où il est et je panique. Je me dis alors qu'il a peut-être trouvé Leandra. Leandra, il faut que je la trouve elle aussi. Je me mets alors à crier le nom de Leandra en courant un peu partout. Je bouscule les gens, j'essaie d'avoir la tête froide mais ça n'est pas facile. D'un coup, je vois un homme avec une sale blessure au niveau de l'épaule. Il a essayé de bouger, mais c'est une mauvaise idée. Je me dis que je ne peux pas passer à côté de lui sans lui parler ; après tout, je suis médecin et je peux aider. Riley continue de pleurer, enfin je crois puisqu'avec le sifflement dans mes oreilles, j'entends très mal. Je m'approche de l'homme et je garde ma fille contre moi, sa tête contre mon torse pour ne pas qu'elle soit témoin de tout ce qui se passe autour de nous. Monsieur ? Hey ! Je tapote un peu son visage pour qu'il reprenne connaissance. « Je suis médecin, écoutez moi. Votre blessure est vraiment grave vous ne devez pas bouger okay ? » Il faudrait lui enlever cette barre mais ça n'est pas le bon moment.  « Elle vous empêche de vous vider de votre sang, il ne faut pas l'enlever d'accord ? Attendez les secours et restez éveillé. » Je sais que c'est peut-être plus facile à dire qu'à faire mais malheureusement, je ne peux pas faire plus. Mon fils est toujours quelque part et je ne le trouve pas, je ne peux pas rester je dois trouver mon fils mais j'attends une réponse de la part du jeune homme.

C'est quoi ce bordel ? Vraiment, je marche sans savoir où je vais, et je finis par tomber comme du n'importe quoi, faisant en sorte que la barre s'enfonce un peu plus qu'il ne faut et me fait crier de douleur. Pourquoi qu'il m'arrive que des merdes à moi? J'ai rien demandé. Au sol, je reçois quelques claques sur la joue qui me libère un peu de mon effet comateux, un homme inconnu au bataillon qui me parle. Je le regarde, hoche doucement la tête en comprenant que je devais rester comme un con à ne pas bouger mais... mais j'pense à Louison, elle est où ? Ou....Oui. Réussis-je à dire à l'homme. Sauf que toutes mes pensées vont vers Louison, je dois la trouver, je dois savoir où elle est malgré les toutes dernières paroles que l'on s'est dite. Elle est la plus importante dans ma vie. Sauf que je ne peux pas continuer dans cet état merdique avec cette barre de fer en travers de mon épaule. Je tousse, mais ce qui ne sort n'annonce rien de bon... Du sang, c'est bel et bien dusang que je tousse et mon état n'est pas dès plus bon, où sont les secours?

C'est fun comme toujours avec Clio. Elle est sérieusement entrain d'essayer de te gagner une peluche et tu admires sa dextérité à le faire toujours avec ta barbe à papa comme un gosse. Tu te doutes pas de ce qu'il va te tomber dessus Maverick. T'as même pas le temps de calculer ce qui se passe. Tu entends juste un bruit sourd et tu vois tout qui explose comme dans les films. T'y crois pas. Et t'as même pas le temps d'ailleurs que vous vous retrouvez écrasés par le stand juste à côté de vous. Y'a des bruits de balle en même temps et tu comprends pas tout. Tu sens juste cette douleur sourde dans ton dos sur ta cicatrice et puis tes oreilles qui sifflent et la douleur vient partout. Quand tu reprends connaissance t'es au milieu des décombres et tu vois Clio un peu plus loin. À quelques enjambées de toi. Tu parviens à te déterrer de tous ces morceaux de bois et de métal, certains ont bien entaillé ta peau, si bien que tu saignes d'un peu partout. T'en sais rien c'est le chaos et tu ressembles un peu à Hercule quand tu ressors de tout ça mais t'entends les balles siffler alors tu rampes, comme à la guerre, même si tu l'as jamais fait. T'arrives près de Clio, elle saigne elle aussi. « Clio, Clio !!! Putain. » T'essaies de dégager tout ce qu'il y a autour d'elle, t'es pas bien.