Sheryln qui me porte sur son dos jusqu'à chez moi, j'aimerais bien voir ça ! Elle qui me faisait déjà porter ses sacs durant les journées shoppings interminables qu'elle me faisait subir du temps où on était ensemble...Et justement, nous ne sommes plus ensemble. J'ai beau me le répéter frénétiquement dans ma tête, la jalousie ne part pas pour autant. Revenant doucement au calme, je sais que je devrais m'excuser de mon comportement mais ma fierté masculine ne le veut pas, je suis toujours d'avis que c'est un coup bas de la part de la brunette. "Tire moi sur la piste de danse si tu veux que j'arrête de boire...". Après tout, c'est pour ça que je suis venus à la base non ?

Je le sais bien, la brésilienne aime danser comme ses origines le laisse deviner. C'est bien pourquoi je l'avais provoqué de m'attirer sur la piste et elle accepta sans hésitation, m'arrachant mon verre des mains pour me tirer dans la foule. Je la suivais jusqu'au centre de la piste, mon corps bougeant déjà un peu sur le rythme de la musique. Elle s'arrête au milieu de la piste et je pose mes mains sur ses hanches ondulant sur le rythme. Je n'ai jamais était un aussi bon danseur qu'elle mais la côtoyer a surement amélioré mon niveau. Ressentir la musique et bouger son corps en conséquences, c'est un des conseils que je me souviens qu'elle m'ait donné par le passé et présentement, je l'appliquais. J'essayais en tout cas...

Quand ton ex et meilleure amie est d'origine brésilienne, tu ne peux échapper aux soirées où elle t'invite à danser, c'est inévitable. Je n'étais pas un grand danseur avant de la connaitre, et je ne le suis toujours pas, mais à ses côtés j'ai bien était obligé de m'améliorer. "C'est parce que j'ai eu un bon professeur !", lui répondais-je tandis que je pouvais observer quelle sensualité Sheryln est capable de dégager en dansant. Je posait mes mains de part et d'autres de son bassin pour en suivre le déhanché, j'essayais de la suivre, d'être à son niveau mais j'en suis encore bien loin. "Je crois que je vais encore avoir besoin de cours quand même !", lui dis-je à l'oreille dans un rire avant de reprendre: "Ou alors c'est l'alcool qui ne me permet pas d'être à 100%". Mais bien sûr Dylan...

Je sais bien que je ne suis pas toujours très lucide concernant la brésilienne, on n'est plus ensemble et pourtant je ne supporte toujours pas de la voir avec d'autres. C'est un problème en soi, je devrais être content pour elle si elle trouve un mec qui l'aime, qui la protège, mais je n'y parviens pas. Je continue d'ailleurs à la taquiner avec ça: "Ouais enfin je vais éviter de débarquer à l'improviste, tu pourrais être en train de danser avec un autre élève...". Promis ce n'est pas de la jalousie cette fois, juste de la taquinerie. Elle se tourne et et mes mains dans les siennes viennent se placer contre son ventre tandis que je me collais un peu plus a elle. J'aime la sentir contre moi, je n'ai l'impression de ne faire qu'un avec elle quand nous dansons tous les deux. Je continue à suivre son rythme tandis que je m'approche de son oreille pour lui glisser ces quelques mots: "Je suis désolé de t'avoir parlé sur ce ton ma belle, j'aurais pas dû...". Je n'aime pas être fâché avec elle, je viens déposer mes lèvres sur sa joue puis repris notre danse.

Si jamais cela devait arriver, je ne sais vraiment pas comment je réagirais. Si jamais je débarquais à l'improviste chez elle et que je la voyais en train de s'envoyer en l'air avec un autre gars... Je préfère ne pas y penser et j'ôte vite cette pensée de mon esprit pour continuer à profiter de la danse avec Sheryln. D'un baiser, je venais faire la paix en m'excusant de m'être mis en colère et elle en fit de même. Ses doigts s'entrelaçant dans les miens, son bassin bougeant contre moi et son parfum m’envoûtant me rende quelque peu nostalgique. Par le passé, j'avais le droit à cela tous les soirs alors que désormais ce n'est plus que quelques soirées de temps à autres où je peux apprécier sa compagnie. Du cou, j'en profite pleinement ce soir, je profite de cette danse, de nos corps suivant le même rythme, ou plutôt du mien suivant le sien. "Je crois qu'il y a ton petit-ami de tout à l'heure qui nous regarde, tu crois il veut me casser la gueule ?", lui demandais-je avec un sourire en observant par dessus l'épaule de la jeune femme ce jeune homme qui avait effectivement les yeux posés sur nous.