En continuant dans cette direction ça serait compliqué de se résigner à se rhabiller avec nos maillots, pourtant j’avais vraiment envie de ce bain de minuit avec elle. Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvraient, je conviais Kaélia à me suivre dans la chambre, la voyant regarder autour d’un air suspicieux je lui assurais qu’on serait que toutes les deux.

On déboulait sur une suite complète avec une chambre immense ouverte sur un coin d’un salon encore plus grand. Il y avait tout ce qu’on pourrait désirer tant en matière de luxe que de technologie, mais pour l’heure ça n’était pas tant la chambre que ma colocataire pour la nuit qui m’intéressait. Je la laissais s’imprégner des lieux, moi je gardais les yeux sur son corps incroyablement bien dessiner par ces sous-vêtements qui ne venaient définitivement pas d’un magasin de sport.

- Pas si souvent que ça. Quand notre père daigne venir nous voir, il nous y convie mon frère et moi. Il y a plusieurs chambres, je te ferai visiter après !

Mon amie semblait se familiariser avec les lieux quand je la voyais retirer son soutiens gorge pour le plus grand plaisir de mes yeux. J’essayais de ne pas me montrer trop intrusive avec mon regard sur ses seins, mais la vérité c’est qu’elle était tellement belle qu’il m’était difficile de me défaire de sa plastique.

Kaélia posait ses vêtement avec soin, je la regardais faire en souriant, j’aimais jusqu’à la façon qu’elle avait de plier son soutiens gorge. Quand elle enfilait ce haut de bikini, je me souvenait finalement de la raison pour laquelle on avait pris l’ascenseur, en en ayant presque oublié l’aboutissant. J’enfilerais le mien aussi, mais après avoir regarder ma jolie tatouée se déshabiller.

- C’est surtout toi qui est pas mal avec ! C’est juste parfait sur ton corps.

Je me pinçais les lèvres en la regardant, lascive. Si on était pas dans cet hôtel, son maillot de bain finirait rapidement au fond de la piscine, mais peut être qu’on pourrait trouver d’autres façon de s’exprimer ce soir. Je m’approchais d’elle en caressant son épaule d’un doigt pour me rapprocher de son oreille et lui répondre tout bas.

- J’espère secrètement qu’il sera transparent.

J’attendais sa réaction, et qu’elle tourne la tête vers moi avant de poser mes lèvre sur les siennes en riant doucement. Je suis en train de craquer totalement pour cette fille, et ça me fait peur. Je me recule et vais chercher mon haut pour l’enfiler à mon tour, me demandant au fond de moi s’il m’allait aussi bien qu’à elle.

Mais j’étais instantanément interrompu dans mes pensées quand elle retirait son joli boxer en dentelle pour m’offrir cette vue que j’avais déjà pu observer sous la douche, mais dans un contexte différent. Je faisais la même chose qu’elle à peu près en même temps en enfilant à mon tour ma culotte de maillot en face de celle pour qui je n’avais plus de pudeur.

- Je pense que j’arriverai à négocier ça. Pfff, regarde comme tu es belle … Si à nous deux on arrive pas à faire pression sur le veilleur de nuit dans nos bikini, qui le pourrait ?

Ça m’arrive parfois de me servir de mes atout pour arriver à mes fins, même si cette fois ça serait pour la bonne cause. J’avais tellement envie de profiter des étoiles aussi avec elle, que quand on avait fini de se changer, j’ouvrais la fenêtre qui donnait sur la piscine pour la faire avancer sur le balcon pour observer les étoiles.

Je prenais sa main dans la mienne, sur la rambarde du balcon, et venais rapprocher un peu plus mon épaule de la sienne. On était côte à côte à observer la vue qui serait notre tout à l’heure. Je soupirais, en me disant que la soirée serait une des plus belle que j’aurais passé dans la vie. Je restais muette un instant, en caressant sa main.

- Je crois qu’on sera bien toutes les deux ce soir.

La suite de mon père semblait plaire à Kaélia, elle avait l’air fascinée, et pourtant pas impressionnée. Je ne sais pas ce que font ses parents, mais elle ne doit pas manquer d’argent, j’imaginais qu’elle pourrait avoir des chambres comme celle là aussi. De toute façon, la plus belle vue de la chambre, c’était celle qui donnait sur ma jolie tatouée en train de se changer.

Est-ce qu’un jour on prendrait le temps de parler famille ? Le simple fait de parlé de mon père, de mon frère, c’était une des conversations les plus intimes que j’avais eu ces derniers temps. J’appréciais chacun des moments passer avec Kaélia, et c’était presque facile de lui parler de ça sans avoir peur de ce qu’elle pourrait penser de moi.

- On va dire que la chambre appartient au gouvernement Allemand. Alors ne l’ébruite pas trop d’accord !

Lorsque mon père aurait terminé son mandat en tant que ministre, il n’aurait certainement plus les mêmes avantages, et moi non plus. En avouant ça à ma camarade je me plaçais toute seule dans la catégorie des opportunistes, ce qui me sortait de la case des riches à en mourir. J’aimais que tout le monde pense que ma famille avait les moyens, mais en réalité l’idée que ma situation change me terrifiait.

Chacune de nous se déshabillait à tour de rôle pour enfiler les maillots de l’hôtel, et j’avouais ne pas en perdre une miette en regardant faire la cabot. Est-ce que j’étais perverse ? Peut être un peu, mais c’est elle qui me faisait cet effet-là. Je me laissais troublé par l’instant présent, sans arriver à m’enlever cette idée de la tête.

- Kaélia … Si demain je dormais dans un hôtel formule un avec pour seul piscine un baignoire trop petite pour deux, pour seuls étoiles les pattes de mouche sur la peinture du plafond … tu voudrais toujours passer la soirée avec moi ?

C’était vraiment une conversation que je n’avais eue avec personne avant elle, et je m’en voulais presque d’avoir abordé le sujet. Pourtant quand on se retrouvait les deux en tenue parée pour les étoiles sur ce balcon comme un avant-goût de la soirée, je me sentais rassurée, assez forte pour braver n’importe quel obstacle.

Elle me disait qu’elle était d’accord avec moi, et nos mains se rejoignaient quand je venais poser ma tête sur son épaule en me laissant bercer par l’odeur de la nuit. Je déposais un baiser sur sa joue, comme pour la remercier d’être ici avec moi. Je souriais en m’imaginant que ça serait encore plus sensationnel une fois arrivée en bas.

- On descend ?

Sans lui lâcher la main, je la regardais, et l’attirait avec moi en direction de cet ascenseur qui nous avait conduite jusque là haut. Je n’étais pas prête à partager la jolie blonde avec le reste de l’hôtel, mais pourtant il faudrait bien au moins traverser le hall jusqu’à la piscine, alors j’avait emprunter deux peignoirs à la salle de bain pour nous couvrir comme deux complices prêtent pour leur crime.

En proposant à mon amie de passer la soirée avec moi, je n’avais pas du tout réfléchi à ce qui pourrait se passer après. C’était tout moi, impulsive, intelligente mais pas toujours réfléchie, ou que lorsque ça m’arrange. Je n’aimais pas parler de ça, pourtant j’avouais à la blonde ce secret pesant sur cette chambre qui ne m’appartenait pas.

C’était une part de moi-même que je lui cédais, une plus grosse part qu’elle ne semblait l’imaginer. Quand je demandais à mon amie de garder ce secret, c’était une façon de lui montrer que j’avais confiance en elle, et pas l’inverse. L’entendre en douter, c’était comme si les étoiles qu’on s’apprêtaient à regarder dans le ciel tomber une à une.

- Kaélia je te fais confiance, sinon je ne t’aurais pas invité ici.

Je lui offrais plus de moi que je n’en avais offert à quiconque, et j’aurais voulu qu’elle s’en rende compte. A cet instant j’étais perdue, plus vulnérable que jamais. Je soupirais, en regardant mon amie d’un air suppliant, les yeux d’une allemande qui nageait pour la première fois dans une eau où elle n’avait pas du tout pied.

- Je sais que tu n’en parleras à personne. C’était ma façon de te dire combien tout ça, ce qu’on partage, est nouveau pour moi. J’ai jamais partagé mes secrets, avec personne et … ça me fait peur.

La Minna d’habitude si sûre d’elle, si sûre de tout laissait place à une petite fille sans défense. J’aimais chaque seconde de ce qu’on pouvait partager avec Kaélia, et même si ça devait me fragiliser, j’en prenais le risque. C’était comme si avec elle je pouvais me mettre à nu, sans peur d’être moi, et pour la première fois de ma vie, j’étais juste moi, sans armure, sans artifice.

- Je viendrais te voir n’importe où !

En déposant mes lèvres sur les siennes pour sceller ma réponse qui sortait du cœur, sans une once d’hésitation, je me rendais compte que je pensais ce que je disais. Si on m’avait dit il y a encore quelques semaines que j’envisageais de passer une nuit dans une chambre miteuse … Avec elle, je passerais mes nuits n’importe où

Qu’est ce que tout ça signifiait ? Je préférais ne pas trop y penser, et couper court à cette réflexion qui finirait par plomber la soirée. Attrapant deux peignoirs, je conviais Kaélia à me suivre jusqu’à cette piscine qui nous attendait depuis trop longtemps déjà. On se laissait guider par l’ascenseur qui semblait mettre moins de temps à descendre qu’à l’aller pour monter.

Une fois en bas, je passais ma main dans cette de mon amie, mes doigts dans les siens, je l’emmenais avec moi jusqu’à cet homme qui s’occupait de veiller la nuit. Je prenais mon plus beau sourire, pour lui demander de nous enlever la lumière autour de la piscine pour qu’on reste les deux en tête à tête avec les étoiles.

Il fallut un grand sourire, et un bisou sur la joue du monsieur pour qu’il finisse par accepter. Lorsqu’il s’exécuta, j’étais contente d’avoir pu accéder à la requête de ma jolie blonde. Je la regardais d’une façon victorieuse, glissant une main contre ses hanches en la faisant s’approcher un peu plus de moi, qu’importe ce monsieur qui allait bientôt partir.

- Heureuse ? Tu vas pouvoir te baigner !

Lorsqu’on se retrouvaient seules avec les étoiles, le deal de départ, je ne tardais pas à faire tomber le peignoir de ma voisine d’une façon malicieuse. Un doigt glissait contre son épaule, nue, et je venais embrasser son cou avant de me reculer, gardant une main dans la sienne, mes yeux sur son corps de déesse, je la contemplais toujours plus belle sous la lumière tamisée des étoiles.

- Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée depuis des années. Et je parles pas juste de ton corps de déesse.

Une fois nos uniformes de bain enfilé, on se dirigeait vers cette fameuse eau bleue qui nous faisait de l’œil depuis notre arrivée. On passait par la case du veilleur de nuit pour lui demander cette faveur qui serait tant plaisir à Kaélia pendant que je m’étendais un peu plus sur cette vie que je menais, une vie que personne d’autre ne partageais avec moi.

La cabot avait sut faire fondre ma carapace d’une manière qui lui était propre, et c’était presque sans tabou que je me livrais à elle. Je crois qu’elle ne comprenait pas ce que ça représentait pour moi, sinon elle ne me parlerait pas des autres filles. Il y en avait des autres cabots, mais pour chacune, je restais Minna la fille modèle d’un ministre Allemand.

- J’ai jamais eu d’amies intimes. Je veux dire, j’ai déjà eu des relations avant toi, mais ça restait physique. Je crois que dans le fond personne n’a jamais vraiment chercher à soulever mon masque, ils voulaient seulement soulever ma jupe.

D’une façon un peu mélodramatique je pointais du doigt celle que j’étais devenue. Je crois que d’une certaine façon ça m’allait bien que personne ne gratte plus loin que la surface, j’étais protégée. Sans m’étendre d’avantage, on finissait par se retrouver les deux, avec Kaélia, devant cette piscine où l’on y déposait chacune de peignoir de l’autre.

Je riais en la voyant faire, avant qu’elle ne me prenne avec elle pour me tirer dans l’eau d’une façon si soudaine que je n’avais pas eu le temps de me préparer. Je tombe de tout mon corps dans la piscine, avec celui de la jolie blonde, c’était une consolation, mais en ressortant tout de même la tête de l’eau je toussais, en dévisageant la coupable.

- Tu m’as fait boire la tasse !

En prenant des gros yeux, je la regardais, taquine, et d’une main légère je lui giclais un peu d’eau au visage, avant de me rapprocher plus près pour passer mes bras autour de son coup en nageant à côté d’elle. Je venais déposer mes lèvres contre les siennes pour un baiser chaud et humide à la fois, avant de presser sur ses épaules pour l’emmener avec moi au fond de la piscine sans relacher notre baiser.

Je restais avec elle dans l’eau, et attendait qu’elle se débatte pour remonter avec elle en riant comme une enfant que je n’ai plus souvenir d’avoir été un jour. Mes yeux étaient celle d’une petite fille, et je minaudais en brassant autour de celle qui me faisait perdre chacun de mes moyens.

- Je ne me souviens pas m’être baignée comme ça avec quelqu’un d’autre, il y a tellement de chose qu’il me reste à découvrir, je t’envie parfois, tu sembles toujours tellement libre, avec le courage de faire ce que tu souhaites tout le temps.

Kaélia essayait de me rassurer quant à la nature de mes relations avec les autres. Je sais bien qu’il n’y a pas que les autres qui soient fautifs, filles ou garçon, je n’ai jamais été sincère avec personne, ou vraiment très peu souvent. J’avais envie de découvrir cette fille que ma voisine semblait trouver douce et gentille, je crois que d’une certaine façon moi aussi je la cherchais.

On finissait les deux dans cette piscine qu’on avait attendu depuis notre arrivée à l’hôtel, après une entrée un peu épicée dans l’eau, je jouais avec Kaélia en l’emmenant avec moi au fond de l’eau sans savoir si son invitation à ne plus recommencer était réelle ou ironique. Ce que je savais c’est que tout semblait différent ce soir, comme si j’étais dans une autre ville.

- Plus le droit ? Oh, je jouerai avec toi autrement alors !

Un sourire coquin se dessinait sur mes lèvres, et je commençait à nager autour d’elle, en lui avouant combien tout ça encore une fois était nouveau pour moi. On était très loin de mon éducation de parfaite petite fille, même si ça ne déplairait pas à mon père que je m’amuse, je n’étais pas certaine qu’il accepte le contexte.

Pourtant, mon amie tatouée me confiait qu’elle avait l’habitude de faire ce genre de chose en famille. Pendant un instant j’avais une vision de mon père, ma mère en maillot de bain dans la piscine, et une petite fille blonde qui venait les éclabousser, non ça ne serait jamais arrivé. Le regard incrédule levé vers Kaélia quand elle me proposait de partir en vacances avec elle, je m’arrêtais un instant de nager pour m’appuyer sur le bord.

- Venir ? T’es sérieuse ? Je veux dire, il y aurait toi, ton père, ta famille ? Et moi …

Sans être agressive, j’étais plutôt intimidée à l’idée de penser à ça, je ne sais même pas comment elle me présenterait à ses parents. Est-ce que je présenterais Kaélia moi ? Je me sentais confuse à cette idée, la vérité c’est que je ne saurais pas du tout comment je pourrais la présenter, sans montrer toute l’affection que j’avais pour elle.

Je continuais de la regarder, avec des yeux doux et songeur avant de m’enfouir sous l’eau comme pour me cacher. Tout restait confus dans ma tête, je n’arrive pas à me faire à l'idée que notre relation devenait assez mûre pour partager des vacances en famille.

Je plongeais, et nageais un peu immergée complètement en avançant lentement. Après une quinzaine de seconde, je remontais à la surface en faisant battre mes cheveux humides hors de l’eau, oscillant la tête de gauche à droite reprenant mon contact visuel avec elle.

- Tu as pas envie d’être toute seule à faire du topless sur la plage cet été ?

Je me souvenais de cette conversation sur ces étés où elle pouvait se permettre des choses loin de la ville. Mais rien que d’imaginer sa famille avec nous, je ne pourrais pas me déshabiller comme je le fais avec elle. Mes yeux glissaient alors sur la poitrine de ma voisine, en inspectant la façon dont ces seins venaient prendre forme plus visiblement dans son bikini qui me paraissait d’un coup tellement plus intéressant.

- C’est pas encore transparent, mais j’aime le spectacle !