Qui dit mois de mai, dit pour une personne partie des étudiants préparations des partiels, exposé de thèse et de maitrise. Exposé de Travaux dirigés. Autant dire que les semaines a venir vont être d’un chargé pour tous les étudiants. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle je suis parti me perdre au sud de Boston, j’avais besoin d’un ouvrage présent uniquement dans cette petite bibliothèque, une antiquité sur l’histoire de la religion musulmane en Inde. Après tout, je suis en étude des religions.
La bibliothèque est quasiment vide en dehors des quelques rats de bibliothèque du coin, connaissant cette bibliothèque comme la mienne, je sais tout de suite où je dois chercher. Je me rends tout de suite dans le rayon Asie, se trouvant derrière le rayon Amérique. Je prends le livre qui m’intéresse et commence a le lire, a voix basse. Il était en écriture Ukrainien, c’était un travail d’un historien Ukrainien, ca tombe bien, c’est ma langue natale. Je lis en ukrainien a voix basse afin de bien assimilé les informations de l’étude. Mais alors que j’étais profondément dans ma lecture, je suis dérangé par une sonnerie.
Je relève la tête et je n’ai pas le temps de voir grand-chose que je vois quelqu’un partir en courant, une petite blonde, blanche, apeurée. J’allais me replonger dans le livre quand je me rends compte que le téléphone était tombé dans sa fuite. Je referme le livre et le range avant de récupérer mon sac, j’attrape le téléphone qui venait de cesser de vibrer et je me mets a courir derrière la jeune femme, j’ai la chance d’être très très grand et surtout d’avoir une paire de gambettes très élancé et longue, me permettant de ne pas trop la perdre de vue.
Quand enfin elle s’arrête, j’arrête de courir et je me mets a marcher, doucement, pour lui laisser le temps de respirer, rien qu’à sa façon de respirer, j’entends qu’elle est a bout de souffle. J’arrive vers elle et je lui tends tout doucement le téléphone, dévoilant une main tatouée en squelette, avec pleins de bagues.

« Excusez moi…Vous avez fait tomber votre téléphone dans la bibliothèque… »
Malgré mon 1m94, j’ai l’air d’un petit adolescent tout doux, j’ai de très longs cheveux noirs, avec quelques mèches blanches, plein de tatouage et de piercing, une minceur et une grandeur incroyable mais surtout un visage doux, et un sourire tendre, comme un ange. J’ai aussi un fort accent entre l’indien et l’ukrainien. Je lui parle d’une voix très douce, très mielleuse et chaude.

Si je m’attendais a une telle réaction de sa part alors que je venais tout simplement lui rendre son téléphone, gentil garçon comme je suis, je voulais pas lui faire peur alors j’y allait tout doucement pour m’approcher alors qu’elle reprend son souffle et je lui tend son téléphone, lui disant qu’elle l’avait fait tomber dans la bibliothèque mais sa réaction fut contre toute attente, me laissant les yeux grands ouverts, ne comprenant pas ce qui se passait devant mes yeux, pour qui me prenait-elle, la CIA ? La Mafia ? Ouais je sais que j’ai une gueule chelou mais je suis rien de tout ca, je suis juste un étudiant un peu trop gentil.
Je la vois prendre un truc par terre, j’avoue grimacer en voyant ce truc plein de microbe, mais j’avais tellement envie de rire c’était nerveux, mais je me retenais, me mordant la lèvre le plus fort possible avant qu’elle m’arrache le téléphone des mains, ce qui fit disparaitre mon envie de rire et me figea alors qu’elle me parle menaçant, ma première réaction est de lever les mains comme pour lui montrer que j’avais rien d’un criminel.

« J’ignore pour quoi vous me prenez mais vous faites erreur…Je voulais juste vous rendre votre téléphone que vous avez fait tomber dans la bibliothèque. Qui pensez vous que je sois… ? »
J’avoue avoir mal au cœur qu’on puisse penser de moi que je suis un criminel qui puisse faire du mal a qui que ce soit. J’aborde un visage un peu triste, je porte beaucoup d’importance a ce qu’on peut penser de moi, même si j’assume qui je suis, ce que j’ai fais dans la vie et tout. Alors que j’allais reparler, mon téléphone sonne. Je m’excuse et décroche. C’était ma sœur, Paula qui me demandait une aide pour traduire un bout d’étude d’anthropologie en Ukrainien.

« Oh c’est très simple, cela t’explique simplement que les ossements trouvé dans la grotte de Kiev appartiennent à une femme d’environ 20ans et qu’elle est de type asiatique, qu’elle a subi de nombreuses maltraitance du à de la malnutrition et que l’étude des ossements avait conclu à une mort de faim…Oh et que les ossements ont plusieurs centaines d’année… Haha c’était un plaisir Paula. Bon courage pour ton explication d’études »
J’avoue que c’est Glauque quand on a pas l’habitude.

Je tente de me montrer gentil et doux avec elle, sentant bien qu’elle avait peur, chose que je ne comprenait pas car j’avais pourtant pas l’air d’un terroriste ou d’un truc comme ca, c’est la première fois qu’une personne agit comme ca avec moi, comme si j’étais un mafieux là pour la zigouiller. Mais passons, puisqu’elle me remercie pour le téléphone, je lui adresse un petit sourire avant que ma sœur m’appelle, Paula, l’étudiante en Anthropologie. Lui traduisant ce qu’elle semble lire de son études, il est vrai qu’il est étonnant de parler d’os, de mort et tout le bordel, mais c’est un sujet qui me passionne, car ca fait parti de l’histoire. Je raccroche et me rapproche d’elle, mais je vois tout de suite qu’elle a blémit, qu’elle a reculé et qu’elle me regarde bizarre, elle me demande qui je suis.

« Pardon je ne me suis pas présenté, je m’appelle Narayan, Narayan Kumar. Je suis étudiant à Harvard »
Je sais pas, je me dis que lui dire que je suis étudiant lui fera comprendre que je ne suis pas méchant et que ca explique en partie ma présence ici. Mon nom est typiquement indien, car après tout mon père était indien, c’était ma mère l’ukrainienne, bref passons. J’espère l’avoir rassurer, sinon j’ignore comment faire mieux.

Quand je me présente, lui disant que je suis étudiant à Harvard, elle ne semble pas vraiment me croire, me posant même la question en me demandant si j’y étudie vraiment. Je ne peux retenir un rire, presque attendri avant de fouiller dans la poche de mon pantalon et j’y sors un porte carte que j’ouvre, avant de lui tendre, il y avait ma carte d’étudiant d’Harvard. Je rajoute même un détail.

« Je suis étudiant en Etudes Médiévales et en Religions »
Puis elle m’annonce s’appeler Jordan, je suis étonné par un tel prénom, habituellement, ce sont des garçons qu’on nomme ainsi, mais j’avoue ne pas forcément m’y connaitre en genre de prénom. Mais elle me lance sur un autre sujet, je ris en posant ma main sur mon torse, tellement le rire était puissant.

« Seulement avec ma sœur, elle est étudiante en Anthropologie à Harvard, et disons que je suis un peu son google traduction, son étude était en ukrainien, et comme c’est l’une des langues que je maitrise, elle m’a demandé de lui traduire »
Ca peut paraitre ridicule mais tous mes amis qui ont des recherches qui peuvent demandé des traductions d’un grand nombre de langue, on m’appelle car je parle couramment une 10aine de langue et j’ai des bases dans environ 5 autres, donc ouais google traduction !

Plus je lui montre des preuves de ce que je dis en vérité, plus elle semble méfiante, comme si j’avais monter de toute pièce, que ma carte étudiante était une fausse. J’avoue commencer un peu a perdre espoir, si vraiment elle me prends pour une mauvaise personne, je n’insisterai pas, je refuse de me faire du mal pour une personne qui ne croit pas la plus sincère des personnes.
Je lui parle de mon cursus, je lui parle de ma sœur d’adoption, enfin pas vraiment d’adoption car j’ai pas été adopté mais ma sœur quand même. Elle me dit ne pas aimer les os, elle. Je souris et comprends.

« Cela se comprends, mais c’est tellement fascinant tout ce qu’on peut révéler sur quelqu’un rien qu’avec un os, c’est une avancée pour l’histoire. »
Puis elle tique sur une de mes phrases, alors que je lui dis que j’avais traduit a ma sœur alors que je parle plusieurs langue, naturellement, je lui expose l’étendue de mes connaissances.

« Je parle couramment Hindou, Français, Ukrainien et donc en parallèle Russe, Anglais, Italien, Espagnol, Arabe et Allemand. J’ai des bases en Latin, en Roumain, en Grec, et en Japonais. »
J’énumérais les langues que je parlais avec amusement, comptant sur mes doigts si j’en oubliais pas une au passage. Peu de gens savent pourquoi j’ai autant de corde a mon arc linguistique, c’est l’un de mes plus profonds secrets.