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Tout ce que je souhaitais en cet instant, c'était principalement de pas me prendre la tête. Seulement, elle semblait être experte dans ce domaine, avec des avis de ses proches bien trop influençables. Je ne savais pas qui lui mettait des mauvaises idées dans son crâne mais j'appréciais pas vraiment tout ça. Certes, j'allais devoir faire avec mais je voulais qu'elle me fasse confiance, je pense lui avoir assez montré mais faut croire que non. Quelqu'un venait foutre des doutes dans son esprit, c'était vraiment bas. Quoiqu'il en soit, je cédais à sa demande, rapprochant mon corps, mes bras d'elle et comme un aimant, elle venait se coller à moi, commençant par glisser ses doigts entre les miens. « J'essaye de les tenir moi... ne me tente pas, je pourrais que trop facilement céder à l'appel de ton corps » soufflais-je, clairement attiré par elle. C'était d'ailleurs dingue cette façon que j'avais de me sentir faible face à elle, prêt à écouter toutes mes pulsions les plus primaires. Et puis, je ne parle même pas de sa façon de me regarder, prête à me bouffer tout cru. Oui, elle me fait réellement un effet de dingue. « J'y penserai quand ça sera mon tour alors » Petit mouvement de sourcils avant de l'écouter de nouveau et.. ouais, heureusement que je ne buvais pas parce que, tout comme elle, je me mettais à rire, clairement surpris de sa question, mais me foutant bien de ce que les gens pouvaient penser de nous. « C'est réussi en tout cas » Je me rapprochais d'elle, esquissant un sourire avec l'envie de vraiment tout lui confier. Disons que je faisais de moi-même le tri de mes idées, entre ce que je voulais vraiment mais qui n'était pas possible, et ce que je voulais et qui était carrément possible. M'humectant les lèvres, j'approchais doucement mon visage du sien, l'invitant à en faire de même. « Ce que je veux, tout de suite maintenant... » Ouais, je faisais un suspens non nécessaire mais je voulais que son coeur batte la chamade, je voulais qu'elle ne tienne plus en place et... « c'est que tu acceptes d'être ma petite amie » finissais-je alors par avouer, le regard planté sur elle, incapable de bouger. Ouais, j'avais osé demander, j'avais osé prendre ce risque et j'avais peur qu'elle me recale dans le fond, à cause de ses doutes subsistants. Mais j'osais parce que j'étais bien avec elle et je ne voulais pas la partager. Je voulais profiter d'elle à 100%. « Après c'est ce que je veux.. si toi tu préfères sortir, on peut sortir » que je disais d'un sourire, non sans la lâcher du regard, les épaules haussées.

Le moment awkward s’est éloigné au profit d’un autre. La sodomie ? Tu bifurques rapidement de question, pour en trouver une bien plus intéressante à ton goût. Qu’il est fourré des fessiers, tu n’en as rien à foutre. Ce que tu veux plutôt savoir, c’est ce qu’il se produit dans sa tête, qu'est-ce qui résonne dans sa conscience, que lui dit sa petite voix ?  C’est cela que tu veux connaître. Pluton s’approche alors de toi et instaure une tension digne d’un thriller hitchcockien. Avec lui, tu t’attends à tout, à quelque chose de sérieux, comme à une ânerie. Tu avances ta bouille et le fixes ardemment sans cligner une seule fois des yeux. L’envie de capturer ses lèvres ne cesse de progresser. Le suédois ouvre enfin la bouche et prolonge le suspens. Ton palpitant tressaute dans ta poitrine, tes fesses remuent sur ton siège, t’es au bout, tu vas lui sauter dessus s’il ne prononce pas la suite ! Et là, badaboum, il complète sa phrase et cela a l’effet d’une bombe. Tu n’entends désormais plus rien, seulement un bruit aigu qui te donne le tournis. Sortir, oui, tu veux sortir. T’as l’impression qu’un obus a explosé à proximité, t’es carrément déstabilisée et incapable de dire quoique ce soit. La machine Chamberlain se met ponctuellement en veille. Tu restes figée, la bouche entrouverte. Tu te reboot. Un sourire traverse furtivement ton visage inanimé. Tu attrapes ton béret, l'enfonces sur ta tête en ne pipant un seul mot. « Si c’est une blague, je ne trouve pas ça drôle Pluton. » réponds-tu sèchement. Le pare-feu est vraisemblablement toujours activé. Tu te munis de ta veste et de ton sac en te relevant « Tu m’excuseras… » Tu passes ta main dans tes cheveux et tournes les talons pour retrouver la sortie. Automatiquement, dès que tu franchis la porte, tu sors une cigarette et l’allumes en tremblant comme une feuille. « Bien sûr que oui, oui, ça me tenterait de sortir avec toi pfff » Tu te parles à toi même en faisant les cent pas sur le trottoir, comme une tarée « Mais j’suis pas celle que tu veux, celle qui te faut et je ne mérite pas d’être le second choix » continues-tu de marmonner en grignotant nerveusement la peau de ton pouce. Ton regard plonge à travers la vitre et tu ne perçois plus la silhouette du Dunster. « Fais chier… » T'envoies aussitôt ta main recroquevillée dans ton front tout en tapant du pied sur le goudron. Possible de faire marche arrière ?

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Dans le fond, elle aurait pu vouloir savoir si j'avais déjà pratiqué cette position avec une autre fille.. Mais c'était une grosse connerie de sa part, un rempart à ce qu'elle voulait vraiment savoir, ce qui se trouvait au fond de mon coeur, de mon âme. J'étais prêt à me livrer à elle, j'étais prêt à lui dire ce que je voulais réellement. Je voulais mettre cette putain d'étiquette sur notre relation parce que j'en avais marre d'être dans le flou. Peut-être que c'était égoïste mais je ne voulais pas être dans le doute continuellement. Est-ce qu'elle reste ouverte aux autres hommes, est-ce qu'elle ne veut pas plus ? J'en savais rien et là, j'allais savoir, avec ma question. J'allais savoir si oui ou non, elle envisageait plus avec moi. M'approchant d'elle, l'invitant à en faire de même, je me mettais en quatre pour finalement le lui demander, le coeur battant. Et je sais pas ce à quoi je m'attendait franchement, parce que Louison était de ceux qui étaient imprévisibles. Et elle était immobile, la bouche entrouverte, le regard posé sur moi mais... perdu ? J'en sais trop rien. En fait, je commence à flipper par ce manque de réaction. J'aurais cru qu'elle allait apprécier, elle qui flippe de mon manque de stabilité - enfin, celui qu'on lui fait croire - mais visiblement, elle pensait que c'était juste une blague. Et je tombais de haut en la voyant me répondre de cette façon, se levant pour se rhabiller et sortir de l'établissement. Faisant les grands yeux, je n'étais pas sûr d'avoir vraiment compris ce qui venait de se passer. Attrapant mon écharpe, mon bonnet que j'enfilais, je terminais de boire mon café et je mettais mon manteau sur les épaules. Non, je ne comprenais pas et j'étais pas certain de vouloir comprendre. Seulement, j'avais cette envie irrépressible de vouloir la retrouver et l'embrasser, la convaincre de me laisser la rendre heureuse. Gobelet dans la poubelle, je foutais mon donut dans la bouche, l'avalant en quelques bouchées. Évidemment, il restait quelques grains de sucre sur mes lèvres quand j'arrivais à l'extérieur de la boutique, mon regard posé sur la blonde qui m'avait posé un lapin. Elle fumait, tremblait, ne semblait pas être au meilleur de sa forme. Pire, elle faisait les cent pas et je ne savais pas trop comment la gérer. Est-ce que je m'en allais ? Est-ce que je tentais de la raisonner ? Soupirant, je m'approchais d'elle et je me plantais face à elle, comme pour lui donner un électrochoc. « C'est pas une blague, je suis sérieux. Je veux sortir avec toi » finissais-je par dire, franchissant encore une fois l'espace qui se trouvait entre nous. « Je veux sortir avec toi Louison » Je répétais, histoire d'être sûr qu'elle comprenne. Collant mon front au sien, j'avais tout de même glissé mes mains sur ses hanches, collant son corps au mien, faisant tout de même attention à sa cigarette. « Tout dépend de toi, de ce que tu veux.. » Tout dépend des barrières qu'elle se met, des blocages qu'elle peut avoir. Tout dépend si elle me laisse les briser une par une ou si elle se complait à se protéger.

Tu l’as planté. Tu l’as planté parce que tu n’as pas su déceler s’il s’agissait d’une vaste supercherie ou d’une demande officielle. Tu as préféré fuir comme tu en as la fâcheuse habitude lorsque cela devient trop pesant. Tu foules désormais le trottoir, une cigarette au bout des doigts, à te ronger les ongles jusqu’au sang tout en te ressassant les quelques mots qu’il a prononcés. À cet instant-ci, deux chemins s’offrent à toi : la fuite définitive à travers la pollution de Boston ou le rejoindre dans ce joli petit café. Seulement, Pluton réapparait et ne te permet pas de faire ce choix. Il se positionne devant toi, te barrant la route. Tu essaies une première fois de l’esquiver en l’ignorant, mais t’abandonne dès qu’il réitère sa candidature au poste de petit-ami. Tu souris et soupires lorsqu’il répète. Ses mains empoignent tes hanches et t’immobilisent en totalité. Son front heurte le tien, tu fermes les yeux et remues ta bouille pour frotter son nez au tien. Ce mec t’enivre. Il a éliminé la concurrence, il s’est imposé et a conquis une bonne portion de ton coeur sans que tu n’aies le temps de t’en apercevoir. Ouais, tu le veux. Tu le voudrais, rien que pour toi, tu voudrais qu’il n’y ait plus que toi dans ses pensées. Tu doutes que cela soit pourtant possible un jour et c’est sûrement ça qui te fait douter pour acquiescer. Tu préfères une page vierge plutôt qu’une page déchirée et à moitié noircie, c’est certain. Malgré tout, le coeur à ses raisons que la raison ne connaît point, merci Blaise Pascale. « Je t’ai dans la peau Pluton… » lui avoues-tu finalement en rouvrant tes paupières. « Je veux aussi sortir avec toi » Tes lèvres capturent sa lèvre supérieure et la relâchent assez vite, c'est chaste, superficiel, doux, indécis « J’ai juste peur que cela soit trop tôt, je m’y connais en précipitation » En quatre mois de relation, tu t’es fiancée et t’es même tombée enceinte quand même. À ce stade, tu désires surtout connaître les raisons qui l’ont poussé à te balancer ça aujourd’hui, c’est insensé « Est-ce que tu me demandes ça pour que je ne vois plus aucun homme ou tu veux vraiment qu’on essaie de… construire quelque chose ? » Encombrée par ta clope, tu la laisses choir entre vous et l’écrase du bout de ta chaussure avant de relever tes prunelles vers celles du brun. Tes mains viennent encadrer son visage et englober ses oreilles. Le bout de tes doigts caresse lentement ses cheveux. Tu pourrais rester des heures à le fixer sans dire un mot. Tu le trouves juste beau et charismatique. Il peut être impétueux et tu adores ça bordel. 

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Comment comprendre cette fille ? J’essaye même pas, je me laisse guider. Disons qu’elle me plait suffisamment pour que je retourne la chercher et lui demander encore plus explicitement d’être ma petite amie. Après tout, c’était une suite logique des choses, j’avais envie de me promener avec elle main dans la main, ne voir que sa bouille au réveil, l’entendre rire à mes blagues pas drôles. Certes, il n’y avait pas que ça. Il y avait ce truc, inexplicable. J’étais invariablement attiré par elle et je savais que je n’arriverai pas à la laisser partir facilement. Et c’était peut-être le début d’un truc fort, j’en sais rien. Je veux tenter le coup. Alors maintenant que j’étais dehors, face à elle, mes mains posées sur ses hanches et front collé au sien. Je m’étais alors mis à sourire en sentant son nez se frotter au mien. J’aime être complice comme ça avec elle, j’aime pouvoir être… moi-même. Je n’étais pas un mec qui couchait à droite ailleurs, j’étais un mec posé qui veut juste trouver sa moitié dans le fond. Alors ouais, je me suis fait mal dans le processus,  à plusieurs reprises, mais… dans le fond, je regrette rien. J’ai été heureux et je veux revivre ça, tout simplement. C’était finalement dans une sorte de relâchement qu’elle finissait par se livrer à son tour. Et ouais, c’était un soulagement parce que je n’avais pas rêvé ces moments passés ensemble et cette connexion qu’il y avait entre nous. « Je veux pas me précipiter je… » Inspirant de l’air, coupant ma respiration, je cherchais les mots pour ne pas être maladroit. « Je veux prendre le temps de te connaître, de te découvrir un peu plus » Sans être bousculé par quelqu’un qui pourrait venir rafler tous les efforts que j’ai fait jusqu’à présent. Je la voulais pour moi, une sorte de possessivité sûrement malsaine, je l’accorde, mais ouais, disons que j’avais besoin d’être rassuré, de savoir que j’étais le seul à connaître tout ça d’elle. Alors qu’elle lâche sa clope après sa question, je la laissais poser ses mains autour de mon visage, tandis que je la fixais, cherchant les mots justes. « Je veux essayer de construire un truc avec toi… et avoir l’exclusivité aussi mais.. J’arrive pas à expliquer ce que tu m’as fait. On s’est rencontré un soir et je suis rapidement devenu accro. C’est trop tôt pour dire que je me vois un avenir dans dix ans avec toi mais qui sait, peut-être que ce sera le cas. Peut-être qu’on finira notre vie ensemble heureux et épanouis. Peut-être que dans six mois ça sera terminé, j’en sais rien mais.. je veux vraiment essayer avec toi, parce que tu me rends dingue et tu m’obsèdes » Glissant doucement mon visage dans son cou, y déposant de nouveau des petits baisers, je finissais par me confier. « Je pense trop souvent à toi pour que ça soit rien » Redressant finalement le visage pour plonger mon regard à nouveau dans le sien « Après, si tu veux pas mettre l’étiquette tout de suite, qu’on prenne le temps de vraiment se découvrir… pourquoi pas. Mais alors garde-moi au moins l’exclusivité de ton corps… d’une partie de ton cœur »

Le sort s’acharne vraisemblablement sur toi. Les hommes que tu rencontres se cognent violemment à toi pour t’envoyer bouler loin de ta trajectoire. Ils ne sont pas nombreux, mais spéciaux et carrément différents. Seulement, tu ne veux pas une succession de mecs pour vivre quelque chose de fort, puissant, passionnant et que cela s’écroule dans deux mois. Tu as suffisamment donné dans le drama. Tu veux de la simplicité et que cela ne cesse de grimper crescendo au lieu d’y aller decrescendo. Pluton peut-il combler ce désir ? Il n’y a plus qu’un seul moyen de le savoir, se lancer. Alors tu te décides enfin à abaisser tes défenses pour lui dire « oui ». Avec tes ex, ce oui n’avait pas été aussi assuré. Il l’avait été formulé par peur qu’ils s’envolent, pour les garder près de toi… Avec Pluton, c’est différent. C’est lui qui semble avoir peur que tu lui glisses entre les doigts et rien que pour ça, il arrive à te rendre… spéciale. Cette sensation est si bonne, tu veux qu’elle se prolonge, jour après jour. Tu lui confies tes craintes et il parvient à les balayer, mot après mot. Il excelle dans ce domaine. Si vous ne savez pas où vous serez dans un futur lointain, tu sais néanmoins qu’il fera un excellent journaliste. Tes yeux sont braqués sur sa jolie bouche en coeur, tu souris lorsqu’il évoque cette connexion s’étant faite lorsque vous vous êtes rencontrés. Ce soir-là, tu t’es mangé une bonne gifle qui picote. Il t’a carrément bouleversé. À peine l’avais-tu quitté que tu voulais déjà le revoir… Tu t’en souviens comme si c’était hier, parce qu’à chaque fois que tu lui dit 'à bientôt', tu ressens de nouveau ce désir. Le suédois glisse son minois dans ton cou et t’extirpes quelques gémissements lorsque ses lèvres tendres et humides entrent en contact avec ta peau. Ta tête bascule sur le côté opposé pour lui donner plus d’accès. T’en oublierais presque que vous êtes sur un trottoir et que de nombreux passants vous esquivent. Pluton revient face à toi et tu l’écoutes silencieusement jusqu’à ce que tu aplatisses ton index sur ses lèvres « Chut ! C'est bon, je cède. Je veux cette étiquette ok ? D’un, je veux faire chier tes soit disant détracteurs et de deux, je veux t’avoir rien que pour moi. Tu l’as l’exclusivité, depuis quelques temps maintenant. Tu peux pas savoir à quel point j’ai envie de toi. Et bien évidemment, je choisis ce jour, où tu me dis tout ça, pour nous priver de sexe » Tu secoues ta tête de déception et laisse glisser ton doigt sur son menton, puis le long de son torse jusqu’à sa ceinture. Ta première phalange s’incruste entre son abdomen et son jean pour le tirer vers toi « Tellement dommage, j’aurais tant aimé faire l’amour avec mon petit ami » Tu pouffes de rire et embrasses les deux commissures de ses lèvres pour le débarrasser des quelques grains de sucre coincés à cet endroit « Toi + Moi, c’est réel maintenant ? » l’interroges-tu en mordillant ta lèvre inférieure « J’ai hâte de voir ce que ça va donner tout ça… L’aperçu était déjà pas mal de toute façon... Sans nous vanter. Bref, je dis Champagne pour ce soir ! On va s'acheter une bouteille ? » Tu remues tes sourcils pour qu'il cède à la tentation et tu encercles sa taille en le contemplant de ta faible hauteur. T'arrives pas à y croire, pas encore. Trop beau pour être vrai. T'espères juste qu'il est ce qu'il prétend, qu'il se comportera en gentleman jusqu'au bout du bout.

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Bien sûr que le stress montait en moi de façon inexpliquée. Je m'étais ouvert à elle, lui demandant d'être plus que la fille que je fréquentais. Je lui demandais d'être celle que je verrai tout le temps, d'être celle à qui je pense, d'être celle de qui je rêve.. ouais, je lui demandais d'être ma petite amie et je n'étais pas certain qu'elle accepte dans la finalité. Je précipitais peut-être un peu trop les choses mais... je voulais personne d'autre qu'elle. Elle me faisait sourire, rire, m'émerveiller sur des petits détails. Et ouais, c'était quand même quelque chose qu'elle avait réussi à faire en si peu de temps, qu'un potentiel était là, à exploiter, et je ne voulais pas le laisser filer. Alors de mes mots, je cherchais à la convaincre. Non, je ne voulais pas la blesser. Certes, je pensais quelques fois à Camila mais... je me faisais une raison. Deux mois qu'elle était avec monsieur Parfait. Deux mois qu'elle aurait pu tout plaquer pour me rejoindre. Non, c'était fini, réellement fini. Je voulais être avec Louison et je faisais tout pour que ça soit réel, entre elle et moi. Peut-être que mes agissements étaient réfléchis, pour la rendre dingue. Après tout, elle adorait mes lèvres sur sa peau, dans son cou. Et c'était pas demain la veille que j'allais arrêter, au contraire. Finalement, je sentais son doigt sur mes lèvres, de nouveau face à elle, et ses paroles m'enchantaient plus que de raison, me réjouissaient même. C'était dingue cette sensation de plénitude qui s'emparait de moi d'un coup, comme si je n'avais plus aucun souci. Comme si tous mes problèmes s'étaient envolés. « On peut toujours revenir sur cette parole... » finissais-je par dire, me mordant la lèvre inférieure. Oh oui, surtout quand je voyais son doigt s'introduire entre ma peau et mon jean pour m'attirer contre elle. Et puis ses mots, ils me rendent tout chose. « Si tu continues de m'appeler comme ça, je risque de ne plus répondre de moi » finissais-je alors par dire avant qu'elle ne m'embrasse à la commissure des lèvres, heureuse de cette conclusion. Elle avait le sourire jusqu'aux yeux et j'adorais la voir comme ça, vraiment. Comme quoi, j'ai pris la meilleure décision. « C'est du concret ouais » Bel et bien réel pour le coup et je me languissais déjà de voir comment ça allait se passer. De voir à quel point je pourrai m'épanouir à ses côtés. Visiblement, c'était la même chose de son côté, ce qui me rassurait. « Champagne, ensuite chez toi et... des promesses à la poubelle » que je finissais par dire, rigolant, avant de capturer ses lèvres, enroulant mes bras autour de son corps pour la coller à moi, scellant alors ce nouveau chapitre de notre relation. « Louison Chamberlain, petite amie officielle de Pluton Westerberg, je trouve que ça te va très bien comme statut » finissais-je par dire, grand sourire avant de lui voler un nouveau baiser. Seulement, alors que je me défaisais de son étreinte pour attraper sa main, je me rendais compte que la rose avait disparu. Un coup d'oeil rapide à l'intérieur du café et me voilà rassuré. « Bouge pas, j'arrive » Et je me rendais dans l'établissement pour aller récupérer mon cadeau, et je revenais vers elle, bien fier et surtout content que personne ne lui ait volé. « C'est bon, on est sauvé, on peut aller chercher le champagne maintenant » Lui rendant sa rose, je glissais ma main dans la sienne, laissant mes doigts s'immiscer entre les siens pour avancer vers une boutique d'alcool.

« Oui, je veux revenir sur cette promesse et continuer de t’appeler mon petit-ami… Il faut que je percute, je n’y crois pas encore là » Tu essaies de te canaliser pour ne pas paraître trop hystérique, mais à l’intérieur de toi, c’est digne d’un feu d’artifice du 14 juillet sur Paname. Complètement inondée par les hormones du bonheur, tu l’embrasses et t’assures une fois de plus que c’est bien réel avant de lui proposer un after chez toi. De sales idées traversent ton esprit, t’as envie d’être nue avec lui et de le toucher, partout partout. « Comme statut ? L’inverse est aussi excitant gros macho » Tu pouffes de rire et couines quand il te lâche. Pluton semble chercher quelque chose. Dans l’euphorie de ce moment, tu ne captes rien. Tu le suis passivement du regard. Sa silhouette traverse le café, tu fronces tes sourcils et l’aperçois se munir de la rose. Eh merde ! Tu l’as complètement oublié quand il t’a sorti cette bombe toute à l’heure. Ton visage rayonne davantage lorsqu’il revient vers toi avec son son cadeau d’un pourpre étincelant. « Merci... Mais c’est de ta faute si je l’ai abandonné t’façon ! » t’exclames-tu à son encontre tout en emboitant le bas pour vous dégoter une bonne petite bouteille sur le chemin. Tes doigts entrelacés aux siens, tu respires l'air pollué de Boston en le trouvant drôlement frais « Hey Pluton, je risque sûrement de vouloir tester le Champagne à même ta peau tu sais… » T’esquisses un sourire coquin et aperçois enfin une supérette de proximité « Tu vas encore sortir ta carte bleue et me faire manger mes billets ? » lui demandes-tu en pénétrant dans la boutique. Tu salues le caissier rapidement et t’enfonces dans une allée au hasard « Tiens, prends ça ! » Tu lui jettes d’abord un paquet de bonbons sur le torse en priant pour qu’il le rattrape, puis un autre et un autre. Tu tournes dans un autre rayon et tu mets la main sur des boites de préservatifs « On aura aussi besoin de ça, on aurait dû prendre un panier et le remplir à bloc pour voir la gueule du gars à l’entrée » Tu te marres toute seule et jongles entre tous les emballages « Mh, qu’est-ce qui te vas le mieux chaton ? Tu veux qu’on en prenne à un goût particulier ? Je préfère ceux qui me permettront de te sentir le plus possible personnellement » Une femme te dévisage au loin, sûrement parce que tu parles encore trop fort. Tu baisses alors le volume et te rapproches de l’oreille du brun « Mais ça pourrait être pas mal d’en prendre à un parfum, tu sais, pour varier les plaisirs quand je te su… » Ta langue effleure le lobe de son oreille, ta main survoles son entrejambe sans la toucher. Tu veux juste l'allumer. Ta bouche quitte le creux de son oreille et tu poursuis ton expédition dans le magasin pour te retrouver devant les alcool « Dom Pérignon, ça fera l’affaire » Tu chopes la bouteille et la plaque entre tes seins avant de te retourner vers Pluton « T’as besoin d’autre chose bébé ? » lui demandes-tu le plus innocemment du monde.

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crédit/ tumblr ✰ w/pluson

Autant dire tout de suite que rompre la promesse faite ensemble tout à l'heure, d'un commun accord, n'assurait que du bon pour le reste de la journée. Certes, c'était cool de faire autre chose que coucher ensemble mais.. ouais, je voulais l'avoir contre moi, nue dans un lit et lui montrer à quel point ça pouvait être génial d'être la petite amie de Pluton Westerberg. Dans le fond, ça ne changerait pas grand chose, c'est juste qu'on avait ce statut dès à présent et ça n'annonçait que du bon. « Ca donne quoi en version pas macho ? » que je finissais par demander à la jeune femme, le regard taquin. J'avais envie de l'entendre dire mon nom, dans la même phrase que "petit ami". Bordel.. je lui avais vraiment demandé ça. Bon.. faut dire que ça me trottait à l'esprit depuis qu'elle était rentrée plus tôt du Spring Break, parce qu'elle m'avait manqué et que je voulais partager réellement des trucs avec elle. Mais j'avais sauté le pas aujourd'hui et j'en étais assez fier. Ca veut pas dire que je suis amoureux mais je reste attaché à elle, je veux voir ce que ça peut donner et advienne que pourra. Après avoir récupéré sa rose à l'intérieur du café, la lui rendant, je me mis à secouer la tête à sa réflexion. « Tout de suite les grands mots... j'sais pas si j'te ferai des cadeaux à l'avenir vu comment tu les négliges » que je disais, non sans lui tirer la langue. Mais ma main venait tout de même chercher la sienne, mes doigts se glissant entre les siens pour la tenir fermement pour se mettre en marche vers le champagne. « J'ai hâte » Oh putain oui, pourquoi elle me dit ça sérieux ? J'imagine tout un tas de trucs maintenant, qui ne me laissent pas de marbre. Bon, je sais quand même me tenir, mais voilà, elle me rendait fou. « Y'a des chances ouais.. Sauf si tu me demandes gentiment » que je répondais alors qu'on était rentré dans l'établissement, avec la ferme intention de sortir les bras chargés. D'ailleurs, elle commençait avec des bonbons. Un paquet, deux paquets, trois paquets. Gourmande visiblement. Et puis arrivaient les préservatifs et ouais, j'en étais bien satisfait. Disons qu'on devait bien se protéger pour le coup et on pourrait laisser les boites dans sa chambre, je savais dorénavant que ça ne servira que pour moi. « On peut toujours prendre plusieurs boites... beaucoup, beaucoup » Je savais qu'on les utiliserai avant la date de péremption de toute façon. « Alors.. cette taille » que je disais en montrant la bonne taille, ni trop petit, ni trop gros. « Et le reste, fais toi plaisir, c'est toi qui importe pour le coup » Si elle voulait de la fantaisie, c'était son choix. Mais après qu'une femme nous dévisage, je levais les yeux au ciel alors que ma petite amie venait me glisser quelques mots à l'oreille, non sans oublier de toucher mon lobe. Elle me rend dingue... Le pire étant sa main qui venait effleurer mon entrejambe, sans vraiment toucher. Elle savait faire languir ses partenaires, c'est fou. « Ça, je préfère sans préservatif mais.. comme tu veux, si jamais tu souhaites tester » réussissais-je alors à dire, tentant de me concentrer pour ne pas me laisser aller dans les idées totalement tordues et perverses. En plus des bonbons, on avait plusieurs boites de préservatifs et on arrivait aux alcools. Elle choisissait un truc de chez elle, tant mieux, je suis pas trop calé là dessus. Vint mon tour de choisir s'il nous fallait un truc. « Chantilly... Mon dieu ce que je rêve d'en mettre sur tes tét... » Ouais, je faisais comme elle, le tout en effleurant de ma main libre sa poitrine, me fichant bien qu'on nous regardait au loin. « Et pourquoi pas des chips, parce que je sens que le reste de la journée va être assez longue, je risque d'avoir faim » Je l'attirais avec moi chercher mes deux dernières requêtes avant de terminer notre course à la caisse, maintenant submergée par nos achats. Quatre boites de préservatifs, trois paquets de bonbons, du champagne, de la chantilly et des chips. Autant dire que nos intentions étaient loin d'être secrètes pour le coup.

« En pas macho mais féministe ? » Tu marques une pause et humectes tes lèvres « Pluton Westerberg est le petit ami de Louison sexy Chamberlain et je trouve que ce statut lui va à ravir » Tu le regardes avec admiration et le laisses filer à l’intérieur du café pour récupérer ce qu’il semble avoir oublié. En réalité, c’est toi qui a la tête en l’air aujourd’hui. Le suédois te ramène ta rose et tu rouspètes en l’accusant de te faire perdre la boule « Nan, arrête ! » Tu tapes sur son torse et adoptes une moue toute triste « Je prendrais soin de n’importe quel cadeau que tu pourras m’offrir, j’suis soulagée maintenant que… toi et moi… tu vois de quoi je veux parler... » Tu abrèges et le laisses attraper ta paluche pour vous diriger vers une supérette. Sur le chemin, tu lui fais part de tes idées sur l’utilisation du fameux Champagne, surtout sur le mode d’utilisation. Oh oui, lécher son corps recouvert de ce divin mousseux, c’est un truc que tu veux faire. T’entres dans le magasin en sa compagnie et dénoues vos doigts pour faire vos petites courses. Tu te sers de Pluton comme caddie, un sourire espiègle ornant tes lèvres tout du long. Tu t’arrêtes ensuite devant le rayon coquin et t’attardes sur les différents préservatifs proposés. « Beaucoup beaucoup, j’aime cette réponse » Tu te rapproches de lui avant d’en faire un stock, tu murmures quelques mots et il est vrai que Pluton n’a pas tort sur ce coup-là « T’as raison, c’est bien meilleur nature » Tu lèches son lobe en approchant dangereusement ta main de son paquet, puis, tu cesses tes avances déguisées pour le recouvrir de capotes. Tu veux le connaître par coeur, physiquement et psychiquement sans te fixer de limites. Tu souhaites qu’il puisse s’ouvrir à toi sans se sentir gêné. Tu veux qu’il puisse aussi te dire stop si tu vas trop loin. De plus, même si tu te sens extrêmement épanouie une fois à ses côtés, tu patauges encore un peu pour certaines choses. Tu espères que le temps te permettra justement d’éclaircir les parts d’ombres chez ton petit-ami si l’avenir vous le permet… Déboulant au rayon alcool, tu jettes ton dévolu sur une bonne bouteille et demandes à Pluton s’il désire rajouter quelque chose à vos emplettes. T’attrapes en parallèle un panier en haut d’une pile pour débarrasser le beau brun. Les mains libres, le Dunster te formule une requête absolument excitante. En tout cas, sorti de sa bouche et accompagné de ce geste sur ta poitrine, tu ne peux que trouver ça émoustillant. « Tu ne peux pas me chauffer comme ça et bifurquer sur des sales chips plein d’huile, t’as brisé mon fantasme » lui dis-tu en le suivant pour terminer vos courses improvisées. Enfin arrivés en caisse, tu vides le panier sur le tapis roulant et fixes le caissier avec ton regard de braise. Tu le laisses biper les articles et tires sur la manche de Pluton pour attirer son attention. Tu le regardes sans prononcer un mot et t’espères qu’il comprend ce regard lourd de sens. Il signifie l’attirance, le bonheur, l’épanouissement et le remerciement. À l’heure actuelle, tu n’as besoin de rien d’autre que de lui. Tu lui voles un baiser et fais pleuvoir une pluie de billets quand le montant s’affiche sur l’écran « Gardez la monnaie » L’argent, qu’est-ce que tu t’en balances ! En avoir, c’est toujours mieux, ça facilite beaucoup de choses, mais le must, c’est l’immatériel. Le must, aujourd’hui, c’est d’être avec Pluton. Si ça se trouve il est schizophrène et demain, il ne sera plus là. Mais au moins, t’auras pris ton pied, c'est l'essentiel. Tu tends par la suite le sac à Pluton et tu gardes précieusement la bouteille de Champ’ jusqu’à ton appartement où vous vous retrouvez très vite. « Avant que tu me sautes dessus, faut vérifier qu’il n’y ait personne… » lui précises-tu en déverrouillant la porte et en entrant timidement ta tête « SUUUUUUUZY ???? » demandes-tu à l’appartement et éventuellement à la petite brune si elle est parmi vous « Suzy t’es là ???? » répètes-tu en balançant les clés sur le meuble de l’entrée. Personne ne répond. « Bon, on dirait qu’on va pouvoir faire autant de bruit qu’on veut » Tu retires tes pompes et les envoies au bout du couloir en éclatant de rire par la distance qu’elles ont parcourues dans les air. Tu déposes ensuite la bouteille sur le comptoir de la cuisine et tu retires ton blouson. Beaucoup plus légère, tu te glisses dans le dos du suédois et le serres tout contre toi en inspirant son odeur « Tu veux toujours mettre notre promesse à la poubelle bébé ? Je comprendrais tu sais… On pourrait s’allonger côte à côte et penser à ce qu’on pourrait faire, enfin, ce que tu pourrais me faire et ce que je pourrais te faire. Je pourrais par exemple lécher ton corps ruisselant de Champagne et toi, tu pourrais savourer mes tétons à la crème, c’est une alternative » Incapable de garder ton sérieux, tu ris et frottes ton visage contre lui en attendant son choix.