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Je l’avais littéralement dans la peau cette fille et je ne savais pas comment faire pour m’en débarrasser. En fait, la question ne se posait même pas, je n’en avais pas envie. C’était dingue mais plus le temps passait, plus l’attachement était réel et plus j’avais envie de partager des trucs avec cette blondinette française. Elle me touchait d’une certaine façon et je voulais en savoir plus. Décortiquer sa carapace, aller au delà de ces parties de jambes en l’air. Juste partager des moments simples me suffisaient. Comme convenu, on avait décidé de se voir dimanche, et on s’était décidé sur un coin de Boston assez vivant. On pourrait aller boire un verre dans un bar, trainer dehors malgré le froid qui était bien changeant de la chaleur de Nassau. Ouais, c’était un bon plan. Sur la route, alors que mon esprit se torturait sur le fait que je voulais lui offrir un petit truc, je tombais sur un fleuriste, proposant alors des fleurs à l’unité. Un sourire en coin, je pénétrais dans la boutique afin d’acheter une rose rouge. Fier de ma trouvaille, je me rendais jusqu’au lieu de rendez-vous, où elle était déjà là, en train de me chercher du regard. La rose dans le dos, pour ne pas la lui montrer tout de suite, je m’approchais assez rapidement pour lui voler un baiser sans qu’elle n’y montre la moindre objection. Après tout, j’adorais ses lèvres, sûrement un peu trop d’ailleurs. « Je t’ai trop manqué, c’est ça ? » que je finissais par dire, les yeux fixés sur elle. Elle était belle, vraiment belle. « J’ai une surprise pour toi »

Adieu le sable chaud, adieu les cocktails, adieu l’océan, bonjour la grisaille, bonjour les montagnes de boulot et bonjour le bitume. Ce qui te met toutefois du baume au coeur ? Pluton Westerberg. De minute en minute, d’heure en heure et de seconde en seconde passées avec lui, tu t’y attaches. Pourtant, tu t’efforces encore de lutter contre ce qui parait inévitable. Tu veux rester méfiante, malheureusement, ton inconscience prend de nouveau le dessus. C’est plus fort que toi. T’es gourmande et cette confiserie suédoise est absolument à ton goût. Corps comme esprit, il ne te laisse pas de marbre. Ainsi, avant que tu reprennes le chemin de l’université et ton stage éreintant, tu as proposé au Dunster de passer l’après-midi ensemble, à flâner dans le quartier animé de Boston. C’est peut être un rencard, le tout premier. T’en sais trop rien. Tu ne veux pas mettre de mots, parce que c’est tout bonnement inutile. Tu le prends comme ça vient. Arrivant près de la fontaine où vous vous êtes donné rendez-vous, tu t’assois sur le rebord en observant la foule qui ne cesse de remuer autour de toi. Puis, tu reconnais sa bouille au loin, son sourire, sa démarche. Tu te relèves, ne sachant pas comment le saluer en public. Pluton s’en charge pour toi et heurte tes lèvres sans autorisation. Est-ce qu’il lui en fallait une de toute manière ? C’était tout ce dont tu rêvais depuis que vous vous étiez quitté la dernière fois. « Trop. Je commençais à me laisser mourir » exagères-tu en le dévorant du regard. Ton estomac est noué, ton sang pulse fort, tu souris sans pouvoir t’arrêter. Une catastrophe. Par ailleurs, pourquoi il n’a qu’un bras aujourd’hui…? Tu bascules alors d’un côté, puis de l’autre pour tenter d’apercevoir ce qu’il appelle ‘surprise’ « Quoi ? On t’a coupé un bras ? Tu es manchot ? » Tu secoues ta tête et prends un air apeuré « J’aime quand tu pétris mes deux seins en même temps moi… comment je vais faire maintenant » avoues-tu en laissant ta bouche se recourber par la déception que cela pourrait engendrer si c'était la vérité. « Qu’est-ce que c’est !!!! » Tu te mets alors à sautiller pour essayer de le contourner, mais Pluton tourne en même temps que toi pour maintenir sa surprise dans son dos. « Arrêteuuuuh ! Montre moi ça ! »

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C’était triste de retrouver la neige de Boston après avoir vécu deux semaines de vacances au soleil mais bon, il fallait bien retourner à la réalité de la vie quotidienne. Sauf que mon quotidien il avait bien changé durant ces deux dernières semaines. Déjà qu’avant le Spring Break, j’adorais passer du temps avec la Mather, c’était pire maintenant. Pire au point de ne voir plus qu’elle. Pire au point de penser à elle, à ce qu’elle pouvait bien faire à l’instant T ou encore à me demander si elle pensait à moi. Je crois bien que j’étais en train de craquer pour elle et je ne savais pas tellement comment faire pour vivre tout ça. Mes sentiments étaient encore bien contradictoire, entre elle qui me faisait revivre, Camila qui me poussait au bout du trou - bien que ne plus avoir de nouvelles d’elle me libérait d’une certaine façon. Enfin, qu’importe. Aujourd’hui, je voyais Louison et pour le coup, j’en étais plus que ravi. Arrivant près d’elle, ma surprise dans le dos, je lui volais un baiser, sans me rendre compte que ce n’était pas forcément la marche à suivre dans notre situation. Mais quelle situation de toute façon ? On couchait ensemble, on se fréquentait, on avait pas forcément d’étiquette sur notre relation alors moi, je faisais comme d’habitude quand on se voyait, sans me prendre la tête. « Ah non, je refuse, tu restes en vie » Et je me retenais de l’embrasser une nouvelle fois, en lui indiquant que j’avais une surprise pour elle. Ouais, clairement, l’attention de la jeune femme venait sur cette fameuse surprise et ça me faisait bien rigoler. « Et j’aime ça aussi alors non, t’en fais pas, j’ai encore mes deux bras » Et ma bouche si jamais une de mes mains est occupée à autre chose. Mais là n’était pas le sujet, elle s’excitait comme une petite puce pour savoir ce que j’avais dans mon dos, et elle tentait de voir, en me contournant, mais j’étais plus malin et je tournais en même temps qu’elle. « Je mérite un bisou avant, un vrai, tu crois pas ? » que je disais pour la taquiner. « Bon je te montre mais j’en veux un après » Et je lui laissais découvrir la fleur que j’avais dans ma main, une belle rose rouge, sans aucune imperfection, dans l’espoir que ça puisse lui plaire.

Tu as évidemment exagéré. Tu ne te laisses pas mourir en son absence. Néanmoins, ton appétit qui avait repris avant les vacances du Spring Break se réduit de jour en jour. Tu ne t’en rends pourtant pas compte. Tes pensées sont bien trop occupées par un satané Dunster. Ton estomac n’accepte plus grand chose. Dès que tu reçois un de ses messages, ton coeur s’fout en branle. Tu sais que c’est totalement insensé, mais tu ne peux rien y faire, cela te dépasse. Totalement. Lorsque tu le retrouves, tu ne peux pas expliquer cet embrasement qui jaillit dans tout ton être. Il est là, devant toi, pour toi. Il a même apporté une surprise, que tu tentes d’obtenir en lui sautant autour, en vain. Tu te comportes comme une gamine, et lui te suit. Il semble se foutre royalement du regard des autres, tu aimes. Le mot est faible, tu adores. Tu sais que les passants doivent pourtant observer cette drôle de danse que vous faites, mais tu les ignores. Tu ne vois que lui, le reste est flou. Si flou. Tu te rapproches finalement de lui quand il semble céder. Une rose rouge, bien rouge apparaît entre tes yeux. Ton visage s’illumine, ta tête bascule légèrement sur le côté, totalement touchée par cette attention à ton égard. « Elle est magnifique, c’est la reine des fleurs, pour la reine de l’humanité ? » Tu pouffes de rire et attrapes la tige pour humer le parfum de la plante « Tu sais quelle est la signification de cette fleur au moins ? » En tant que femme, tu connais à peu près toutes ces âneries, mais Pluton est-il au courant ? De toute façon, t’es si comblée de joie que tu sautes au cou du brun pour le serrer fort contre toi. Tu le relâches ensuite et lui offres ce baiser bien mérité. Peu importe le sens de ce bisou. Tu enroules ta langue à la sienne  avant de l'abandonner brutalement en cours de route « On dirait que Pluton est un grand sensible ou un graaaaand romantique, intéressant » Tu fais ensuite tournoyer la fleur devant son visage, les pétales effleurent son nez, ça te fait rire, tout te fait rire en ce moment « J’suis touchée Pluton… » Il est irrésistible, alors tu l’embrasses de nouveau, pour pallier ce manque entre avant-hier et aujourd'hui. Tu clignes rapidement des yeux, totalement niaise « Aloooors, faisons-nous une promesse pour aujourd’hui ! Pas de cul ! Chiche ? » tu lui tends ta main, attendant qu’il l’empoigne pour sceller ce contrat.

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C’était étrange cette façon dont j’étais attaché à cette fille alors qu’on se connait pas non plus des masses. Mais je pensais à elle la plupart du temps, j’avais envie d’être avec elle et je ne parle même pas du moment où mon regard se pose sur elle à chaque fois. J’avais le cœur qui battait la chamade, faisant de lui même une symphonie en crescendo. Et quand elle m’embrassait, c’était pire encore. Des papillons dans le ventre, l’envie de toujours plus. Cette fille me faisait de l’effet en somme et il fallait pas que je perde tout ça de vue. J’en avais même pas envie. Là, il n’y avait qu’elle qui comptait à mes yeux en cet instant. Qu’importe les autres autour de nous, je m’en fichais pas mal. J’avais même pas envie de m’en préoccuper, c’était elle et elle seule. Elle et sa découverte de sa surprise. On bougeait un peu n’importe comment, comme des enfants, mais ça m’allait parfaitement. En somme, j’aimais la personne que j’étais à ses côtés. Finalement, je lui offrais son cadeau, sa rose et les traits dessinés sur son visage étaient exquis. Elle ne pouvait pas mentir sur ça, elle appréciait vraiment ma petite attention et j’en étais bien content. « Je sais ouais.. disons que c’est pour te prouver que je vais pas m’éloigner de toi, que je vais pas te filer entre les doigts… que je vais pas aller voir ailleurs. Que tu me plais vraiment. Elle a pleins de messages cette rose en fin de compte et j’espère que tu capteras le plus important » Je m’étais rendu compte que j’aimais bien être posé avec une fille. J’en avais eu l’avant-goût avec Camila mais elle n’était clairement pas la bonne alors je me dis que Louison pourrait m’aider à aller de l’avant, elle pourrait m’aider à être heureux, pour de vrai. Et je le ressentais encore plus quand ses lèvres rejoignaient les miennes dans un baiser langoureux. C’était tellement bon, j’appréciais sûrement plus que de raison cet échange, avant qu’elle n’y mette fin un peu trop rapidement à mon goût. « Je suis romantique ouais.. ça te déplait ? » Je demandais, par simple curiosité. En tout cas, elle sentait de nouveau la fleur, n’en revenant clairement pas de cette petite attention. Elle m’embrassait de nouveau et ouais, elle était vraiment contente et mon but était atteint. « Chiche » que je disais, attrapant sa main avant de l’enlever rapidement. « Attends, on peut quand même dormir ensemble hein ? » Non mais parce que la nuit passée dans sa chambre à regarder les étoiles dans son lit, c’était tellement plaisant que je voulais refaire ça, le plus souvent possible. Qu’importe qu’on ne soit pas à Nassau, je voulais juste être avec elle. Et quand bien même elle ne répondait pas tout de suite, je reprenais sa main et je scellais le deal. « Chiche » Après tout, une relation se construisait sur d’autres points, pas que le sexe et le fait qu’elle me proposait ça me plaisait quand même pas mal. Preuve qu’elle envisageait peut-être plus à côté.

Tu es pendue à ses lèvres lorsqu’il dévoile SA signification pour cette sublime rose. Plus il débite ses paroles, plus tu meurs d’envie de te jeter sur lui pour le faire taire, car il souligne parfaitement tes doutes et tu en as honte. T’aimerais tant pouvoir être confiante, mais la vie t’a bien trop déçue, et ce, à de nombreuses reprises. Depuis, tu restes sur tes gardes, quelque peu agressive, prête à bondir et à griffer lorsqu’on s’approche de trop près. Pluton a néanmoins apprivoisé la bête, disons qu’il l’apprivoise encore. Il s’y prend bien et ta méfiance se dissipe de jour en jour. Afin de le remercier pour ce symbole qu’il vient de t’offrir, tu lies tes lèvres aux siennes et le taquines légèrement sur ses éventuels traits de personnalité que tu découvres au compte goutte. C’est sûrement ça qui te rends aussi accro. Pluton prend son temps, il distille lentement des informations, il te fait languir et tu savoures que mieux ce qu’il te laisse entrevoir. « Non, au contraire, si tu savais… » Si tu savais quoi ? Que tu as sûrement besoin d’un homme qui puisse être aussi doux que brut ? Qui puisse te surprendre quasiment tous les jours, mais aussi se contenter de la bonne routine, de moments simples ? Un mec qui finalement ne tire pas des plans sur la comète en permanence… Ouais, c’était ça que tu voulais. Tu ne sais toujours pas qui pourra remplir ces critères, s’ils seront tous remplis un jour, mais pour l’instant, ce que tu aperçois chez Pluton te plaît bien. Afin de creuser davantage du côté de ce spécimen, tu décides officiellement de mettre vos pulsions au placard pour la journée. Le Dunster approuve et serre brièvement ta main. Il semble ensuite se raviser en te questionnant sur les limites de ce pacte. Tu fronces alors tes sourcils, un mince sourire scotché sur tes lèvres. Tu le laisses ensuite rattraper ta paluche pour la secouer dans le vide et confirmer votre promesse « Eum, déjà cette grève du sexe ne durera qu’un jour hein et cela veut dire que tu comptais dormir avec moi ce soir ? T’as pris ton doudou au moins ? » le vannes-tu en emboitant le pas à travers la rue piétonne, ta fleur toujours à la main. « Fin, si tu dors avec moi, je te réveillerais demain, c’est la reprise des cours tu te souviens… ? Et moi j’commence par mon stage, donc je dois y être assez tôt… » Tu continues de déambuler jetant tantôt un coup d’oeil devant toi, tantôt à tes côtés, où se trouve le suédois. « Pour tout avouer, j’ai peur de ne pas réussir à sortir du lit si tu y es… » Entre ses bras, son parfum, ses potentiels bisous et ton patron, le choix est vite fait. Même si ton maître de stage est une bombe sexuelle, il ne te ménage pas du tout et t'en as ras le bol de te taper les tâches les plus pénibles. « Alors oseras-tu prendre le risque de me faire arriver en retard ? Cela étant dit, j'aurais au moins un bon motif... Me réveiller à côté de Pluton Westerberg, c'est suffisant comme excuse nan ? »   

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Sûrement que c’était des choses qui lui importaient peu mais moi, je voulais juste être clair avec elle sur mes intentions, sur mes envies et je sais pas, je voulais juste qu’elle sache que pour moi, c’était le début de quelque chose. Après tout, la rose rouge avait bien des significations alors ouais, il fallait qu’elle le sache, quelque part, la vraie signification était transmise dans mon geste. En tout cas, sentir ses lèvres sur les miennes pour me remercier était certainement le meilleur cadeau qu’elle pouvait me faire. « Ah ouais.. Tu kiffes les mecs romantiques ? » que je demandais, curieux. Après tout, je n’avais eu vent que d’un ex qui l’avait brisé par une tromperie et ouais, autant dire tout de suite, j’en savais pas trop sur ses attentes, ses envies. Je n’avais qu’un aperçu de ce qu’elle aimait dans un lit… le reste restait assez flou. Alors avoir une petite idée de ce qu’elle aimait comme mec, comme relation, c’était un petit plus que je pouvais tirer de ce rendez-vous. Et son idée de ne pas coucher ensemble pour la journée, elle était assez bonne pour le coup, je l’admettais, même si bon, j’aurais bien aimé terminer en beauté. Mais certes, j’acceptais avant de me rétracter pour une simple question… mais qui ne m’empêchait pas de vraiment accepter par la suite. « Je le savais, t’es bien trop accro à mon corps d’Apollon » que je disais d’un haussement répété de sourcils pour reprendre « C’est toi mon doudou » Et pour le coup, c’était sorti assez spontanément, puisque ouais, j’adorais la sentir contre moi et je dormirai bien mieux avec elle à mes côtés plutôt que Casper le fantôme. « Je me souviens de la reprise des cours oui, mais je commence qu’en début d’après-midi » confiais-je alors à la jeune femme, bien chanceux de cet emploi du temps assez soft pour le coup, histoire de se remettre du week-end. « Si tu penses que c’est mieux qu’on dorme dans deux lits différents, loin l’un de l’autre… alors je rentrerai tristement chez Lily » Ouais bon, c’était moche de mentionner Lily mais je voulais vraiment dormir avec elle. « Promis, si je dors avec toi, je me lèverai aussi tôt que toi pour te motiver à te préparer et je rentrerai chez moi quand tu quitteras l’appartement pour rejoindre ton stage » Je me glissais alors derrière elle, enroulant mes bras autour de son ventre avant de coller mon menton sur son épaule, juste à côté de son cou, sans forcément arrêter de marcher. « C’est comme tu veux… » finissais-je par dire avant de déposer mes lèvres sur son cou, dans le simple but de la faire craquer.

« Pas trop trop romantique non plus, mais un petit peu, de temps en temps, je ne refuse pas » Tu lui lances un clin d’oeil complice et lui proposes un pacte qui pourrait se rompre à tout moment vous connaissant désormais. Pluton l’accepte, mais t’interroge néanmoins sur les limites de votre contrat. Tu le rassures, parce que de ton côté, cela commence à devenir presque délicat de ne pas partager une nuit avec lui. Malheureusement, Pluton prend vite la confiance, alors tu lui assènes un petit coup de coude dans ses cotes « Apollon ? Carrément ? Apollon de Suède ouais » Tu glousses comme une pintade et t’assouplis aussitôt quand il te baptise « doudou ». « Hanw t’es mignon, j’suis une putain de peluche ! » tu t’insurges à moitié et finis par jouer la rabat-joie en rappelant la rentrée qui a lieu demain. Par conséquent, avec ton emploi du temps très serré en tant qu’étudiante en droit, tu vas devoir te lever tôt et réveiller toute la maisonnée. Enfin, si Suzy dort encore chez toi, il ne faut pas te prendre pour une idiote non plus ! T’as bien vu son dégénéré de Sloan rôdant pas loin de ton immeuble. T’es certaine qu’elle a craqué parce qu’elle est trop faible, du coup, peut être que tu seras de nouveau seule très prochainement… Sauf si Pluton s’incruste de temps en temps, ce qu’il semble vouloir. « Début d’après midi ? Chanceux. » tu soupires et flânes à ses côtés. T’as l’impression d’être aussi légère qu’une plume jusqu’à ce qu’il mentionne deux syllabes meurtrières, LILY. Tu lui lances un regard noir et enregistres l’information. Fort heureusement, il se rattrape assez vite et s'amuse vraisemblablement à torturer ton coeur « Tu n’as pas besoin de rentrer… » Tout à coup, le Dunster se faufile derrière toi et t’enlace étrangement tout en continuant d’avancer. Tu te sens flamber comme une pauvre banane. Bien que tu lui en voulais il y a deux petites secondes, l’ardoise s’efface. Il sait carrément y faire pour arriver où il souhaite. Mais où il souhaite aller bordel ? Ses lèvres tièdes s’écrasent sur ton cou, tu esquisses un sourire et déposes tes mains sur ses avants-bras noués à ton ventre. « Pluton… Si tu continues comme ça, tu sais très bien que tu n’auras plus à demander pour venir dormir chez moi » Tu soupires et prends le risque de faire pivoter ta tête pour embrasser sa joue. Tu te mets ensuite à marcher comme Robocop, légèrement limitée par l’emprise du suédois. Vous arrivez finalement à hauteur d’un café, tu te retournes face à lui et l’arrêtes dans sa progression en agrippant ses épaules « Je peux te dire quelque chose ? » Tu fais un peu monter la pression, sauf que tu te dégonfles en route et que tu n’arrives pas à prononcer ce que tu voulais au départ. Tes yeux se noient dans les siens de longues secondes et tu paniques « Mh, on va boire un coup ? » De toute manière, ce que tu t’apprêtais à dire était peut être trop fort, t’as bien fait de te raviser « Ou tu veux peut être qu’on continue de marcher et qu’on s’arrête dans un parc ? » Tu débarrasses ses épaules de tes paluches et romps nerveusement le contact visuel vous unissant. Entre nous, on peut se le dire, t’as ruiné la magie de ce moment hein.

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« Bon à savoir » Et ça me correspondait dans le fond. Parce que je pouvais l’être mais trop, c’était trop. Et puis merde quoi, je sais pas, il y avait un temps à être romantique et un temps à se laisser bercer par une relation. Non pas que je mettais les charrues avant les bœufs, mais je sentais qu’elle et moi.. y’avait matière à plus que de simples bisous et des retrouvailles sous les draps. J’étais attaché à elle et j’avais vraiment envie d’en découvrir plus à son sujet. « Apollon de Suède reste un Apollon » que je disais, regard aguicheur. « C’est une bonne chose.. que tu sois mon doudou » Non mais ouais, en général, je n’avais pas besoin d’un doudou mais dormir avec elle dans mes bras, j’appréciais bien que trop ça, pour le peu de fois où j’avais pu le faire. Alors ouais, c’était une bonne chose pour elle que je dise ça. Puis en discutant, la rentrée revenait sur le tapis et ouais, c’était demain… heureusement pour moi, mon premier cours était à 14h, ce qui me laissait le temps de rêvasser dans le lit. « T’as vu ça, tu devrais faire journalisme toi aussi » que je disais en souriant avant de la taquiner en prononçant le prénom qu’elle avait en horreur depuis quelque temps maintenant : Lily. Et forcément, je proposais une solution qui semblait lui plaire. « Tu veux que je laisse mon odeur dans ton lit ? » Et j’enroulais mes bras autour de son ventre après m’être positionné derrière elle, le menton posé sur son épaule avant de l’embrasser dans le cou. « C’est peut-être mon but… » que je disais juste avant qu’elle ne vienne embrasser ma joue. Je souriais d’avantage alors qu’on continuait d’avancer dans cette rue, les gens autour de nous avançant de leur côté. Après tout, je me fichais pas mal de l’avis des gens, tant que j’étais bien avec elle. Puis on arrivait au niveau d’un café, quelque chose qui était clairement profitable par ce froid qui nous congelait. Mais pas le temps de penser ou dire quoique ce soit que je sentais ses mains se poser sur mes épaules, son regard plongeant dans le mien. Ouvrant la bouche, j’étais prêt à lui dire oui mais elle parlait de boire un coup. Ok, j’ai peut-être rêvé mais je croyais pas qu’elle allait dire ça… J’imaginais un truc un peu plus sérieux ? Ouais, sérieux. « Euh.. Non, un café c’est bien, ou chocolat chaud, qu’importe » J’esquissais un sourire, ne sachant pas trop comment prendre son changement soudain de comportement. Mais j’attrapais sa main et on pénétrait dans le lieu, se faisant rapidement submerger par la chaleur du lieu et ça faisait du bien mine de rien, comparé au froid extérieur. On se mettait à la suite de la queue déjà formée et je me tournais vers elle, la dévorant du regard, sans que je puisse y faire quoique ce soit. « Tu veux quoi ? Je t’invite, encore » que je disais, sourire en coin avant de renchérir « Et faut que tu me dises ce que tu voulais me dire, parce que je doute que c’était pour savoir si je voulais me poser ici ou dans un parc » Ouais bon, j’étais pas forcément sûr et certain mais.. je voulais savoir ce qu’elle avait en tête.

« Oh oui, je veux que t’imprègnes mon lit de ton odeur de fauve » Tu ris et le fait vibrer, vu qu’il est accroché à toi. Ses gestes doux te font chavirer un peu plus, tu n’y es absolument pas habituée. Pluton grappille des points et t’apprend qu’il s’agit peut être de son « but ». Il veut s’étendre, gagner du terrain et conquérir la Chamberlain. Tu apprécies son audace, c’est certain. Tandis que vous marchez toujours l’un contre l’autre, attirant les regards des badauds, tu freines votre évolution et te retournes face au Dunster. Tu es vraiment à deux doigts de lui confier quelques mots, mais tu te résignes faiblement. Parce qu’il est trop tôt, parce que tu as peur du sens qu’il pourrait mettre là-dessus. Tu ravales donc ces mots qui se sont immiscés à ta conscience pour lui proposer de vous poser. « Ça marche, allons-y… » Tu souris et lorgnes vos mains qui se lient tout à coup entre elles. Ta paume picote, tes doigts ont des fourmis, ton coeur bat la chamade. Aucune étiquette, vous n’avez aucune étiquette. C’est tout à fait normal de vous embrasser en pleine rue, de vous prendre la main et de passer plus de temps ensemble autrement que pour baiser. C'est tout à fait normal. Respire Louison. Vous entrez alors dans ce charmant petit café. Un brouhaha chatouille tes tympans. Tu te places avec Pluton derrière la queue qui s’est formée à cette heure de pointe. Le suédois se retourne vers toi pour te demander ce que tu veux et également pour régler votre commande « Hey ! Monsieur Westerberg, vous m’avez suffisamment invité ces derniers temps, j’peux au moins payer ce coup-là ! Je vais prendre un latté et un muffin si possible » Tu n’as pas le temps de lui retourner la question qu’il te coupe net pour t’interroger sur ce que tu souhaitais réellement lui dire plus tôt. Et après il n’est pas devin ou télépathe ? Tu te figes un court instant et secoues ta tête d’incompréhension « Si si, je voulais juste te dire de venir ici… Ou peut être bien autre chose, mais je ne le dirais pas dans un endroit pareil où tu ne m’entends que très peu, où je vais devoir répéter alors que ce type de chose ne se répète pas tu vois » Tu t’emportes, brassant beaucoup d’air avec tes mains et parlant très fort. La file s’amenuise tout à coup. T’as l’impression d’être Moïse et que tu peux soudainement séparer la Mer Rouge en deux. « J’vais prendre un latte et un muffin et pour toi bébé ? Ce sera quoi ? » lui lances-tu en croisant tes bras sur ta poitrine, tout en te délectant de sa réaction. Il te pousse à bout, c’est à ton tour maintenant. « Excusez-nous, il est long à la détente » adresses-tu à la serveuse en souriant poliment. « C’est autre chose au lit par contre » Tu remues tes sourcils comme une andouille et relèves ta bouille vers Pluton qui te dépasse d’une vingtaine de centimètres. Tu sors de ta poche ton portefeuille et tires plusieurs billets pour devancer le brun.