Alejandro appuyait ses dires tout en déposant sa main sur la table près de moi, paume vers le haut. Je pris cela pour une invitation. Une demie-seconde d’hésitation suffit avant que je ne dépose la mienne délicatement sur cette main tendue. Je caressa du bout des doigts cette paume, longeant son poignet jusqu’au début de son avant-bras, avec sensualité. Mon regard était posé sur ma main qui jouait avec sa peau toute chaude, avant de finalement me déconcentrer sur lui. Je lui proposais alors de gouter à mon dessert ce qu’il acceptait et se pencha vers moi de façon très rigolote alors que je lui servais un morceau directement dans sa bouche. Il avait l’air d’apprécier. Il me proposait également de gouter à son tiramisu. « Oh avec joie ! » dis-je amusée. L’alcool commençait doucement à monter, mais me rendait simplement plus joyeuse, plus encline au jeu. Je me penchais à mon tour vers lui, offrant alors la vue d’un beau petit décolleté sans même m’en rendre compte avant d’ouvrir la bouche. Je me rassis correctement, appréciant en fermant les yeux, fronçant les sourcils de bonheur. « Mmmm … eh bien je n’en avais personnellement jamais mangé d’aussi bon ! » Contatant que l’alcool commençait à manquer, le beau jeune homme me fis la proposition de prendre une bouteille et de la boire dans sa chambre. Je savais pertinemment ce que cela incluait. Avais-je envie de me risquer à cette tentation ? Certainement, mais encore une fois, bien trop tôt. Néanmoins, sans trop savoir pourquoi, j’acceptais avant même de m’en rendre compte. Je lui adressais tout de même ce sourire, lui faisant comprendre que je n’étais pas dupe, tout en lui répondant « Volontiers. » Ciel. J’espérais seulement qu’il ne s’agisse pas d’un stratagème qui avait pour unique but de faire de moi son énième conquête. Je ne pourrais pas laisser une telle chose arriver. D’ailleurs, je ne tardais pas à le lui faire comprendre gentiment en riant. « Tu n’essayerais pas de me faire boire dans un but particulier, Alejandro ? » Je lui adressais un petit clin d’oeil tout en continuant de déguster mon dessert.

Même si, penchée, Alejandro pouvait entrevoir le joli décolleté d'Harper, il restait concentré sur son visage d'ange aux yeux d'azur. C'était beau de la voir sourire et il la sentait aussi enthousiaste que lorsqu'ils étaient débarqués sur l'île, sans doute un peu merci au Margaux. Ils s'amusèrent à goûter tour à tour le dessert de l'autre, comme le ferait... oui, des amoureux. Alejandro était bien content de la voir se prêter au jeu. De son côté, la jeune femme n'avait même jamais mangé meilleur tiramisu. Avec un sourire, Alejandro répondit:

-Il faudra que je te donne l'adresse de ce restaurant à Florence.

Puis, le jeune homme lance son idée et bien sûr, on peut penser que c'est une sorte de traquenard, mais en vrai, le beau brun a juste envie qu'ils soient ensemble un peu plus longtemps, qu'ils ne se quittent pas lorsque ce dîner sera terminé. Il aurait tout aussi bien pu proposer de marcher du long de la plage ou autre. Mais le vin est si bon. Ceci dit, il sent bien, au regard et à la petite blague, ce qu'Harper peut penser. Comment la blâmer? Tellement de mecs profiteurs arpentent cette terre. Des femmes aussi d'ailleurs.

-Moi? C'est mal me connaître... On pourrait tout aussi bien prendre un café en fait. Je n'ai juste pas envie qu'on se quitte après le dîner.

Réponse franche à une question un peu détournée. Était-il un peu contrarié par la nature de la question? Un peu, il croit valeur mieux que cela quoi.

Look d'Alejandro:

Le jeune homme se montrait plus que gentleman en continuant de me regarder droit dans les yeux alors que l’occasion de se rincer les yeux quelques secondes était présente. Je m’amusais avec lui, détendue, j’avais enfin envie de me laisser aller. Il me parla de ce restaurant à Florence. Une partie de moi ne pouvait s’empêcher de nous y voir tous les deux, à rejouer cette même scène. Je souriais. « S’il y a mieux que ça, je veux absolument y gouter ! Ce tiramisu était à s’en damner ! » Tout comme lui j’en étais certaine, avant même d’y avoir gouté pensais-je. Mais pas ce soir. J’étais tout de même une femme de convenances. D’ailleurs lui également au vu de sa réponse. Ma question implicite n’était pas si implicite que ça, et il avait l’air un tantinet contrarié que je puisse penser ça de lui. Evidemment, je ne le connaissais pas, et bien que ma confiance en lui était déjà grande pour une relation aussi jeune, je savais jusqu’où certains hommes étaient prêts à aller juste pour m’avoir dans leur lit. J’avais toujours refusé, sauf à une personne tout récemment, Hadès. Mon meilleur ami. A ce moment là, j’étais si détachée de ce genre de choses, que j’avais décidé sur un coup de tête de me faire dépuceler par lui. Sans regrets. Mais bizarrement j’avais envie d’autre chose. Prendre mon temps, faire les choses bien. Alejandro pouvait-il être cette personne ? Même si j’en avais envie, je ne pouvais pas encore en être tout à fait certaine. Mais je m’excusais auprès de lui avec le sourire. « Pardonne-moi, tu sais je ne te connais pas encore très bien, et tu as l’air d’être si… sur de toi. »
Je n’arrivais plus à finir mon dessert. Polie, je laissais le temps à Alejandro de finir le sien avant de déposer mes couverts en argents au dessus de mon assiette, laissant le serveur débarrasser la table alors qu’Alejandro commandait une seconde bouteille pour nous. Je me levais finalement de mon siège, admirant une dernière fois ce magnifique coucher de soleil. Puis suivait le beau Dunster tout en remerciant le serveur pour ce magnifique diner, glissant ma main dans la sienne jusqu’au hall de l’hôtel cinq étoile, avant de monter dans l’ascenseur.

Alejandro se mit en rire en écoutant Harper dire qu'elle voulait vraiment goûter à un meilleur tiramisu, probablement le meilleur au monde peut-être même! Alejandro a visité tellement d'endroit, parcouru le monde et il n'en est même pas satisfait encore. Perspicace, la jeune femme devinait ensuite que sa question, même posée sur un ton léger, avec contrariée l'Espagnol, qui n'avait pas fait une scène, mais qui avait répondu franchement et avec un brin de sérieux. L'alcool n'obscurcissait pas trop encore son esprit. Autant que ce soit clair, il ne voulait pas la mettre dans son lit, enfin, pas de cette façon, en la saoulant quoi.

-En apparence oui, mais je suis comme tout le monde, je doute aussi. Comme quand tu as été blessée sur l'île, j'avoue que je n'étais plus si sûr de moi.

Et pourtant, il avait quand même bien réagi sous la pression et garder son sang-froid. Pas qu'il lui arrive souvent de sauver les demoiselles en détresse. Alejandro est le genre d'homme qui accepte de prendre un risque, mais toujours calculé et pesé. Comme quand il a embrassé Harper quelques instants plus tôt. On ne le blâmera pas d'être intelligent.

À la fin, Alejandro demandait, sourire aux lèvres "café ou vin?" et malgré tout, Harper optait pour le vin, alors le jeune homme fit en sorte que le souhait de sa cavalière se réalise. Quand la belle vient pour se lever, le beau brun lui fait signe de rester assise et se levait pour tirer sa chaise. Les Américaines, pas habituées aux hommes galants vu que les Américains sont des rustres. Petit détour pour régler l'addition et au passage, le jeune homme demande un dernier service au serveur: prendre une photo d'eux. Il fallait immortaliser le moment! C'est vite fait et ils purent partir main dans la main du restaurant, bouteille de vin dans l'autre. De quoi déclencher mille et une rumeurs, mais s'il y a bien une personne qui s'en fout, c'est Alejandro.

Une fois dans l'hôtel, puis dans l'ascenseur, l'Espagnol caressait doucement le dos d'Harper et lui lançait un petit coup d’œil, un sourire. Les portes s'ouvrent, il lance un petit "après vous señorita Kennedy" et marchait à côté d'elle ensuite jusqu'à sa chambre. Tandis qu'il fouillait pour sortir sa carte, il dit:

-Contente du dîner?

Voilà, la porte de sa chambre ouvrait et encore une fois, il laisse Harper y entrer la première, avant d'entrer de fermer la porte. Il va tout de suite chercher deux coupes et l'ouvre bouteille et laissait la jeune femme découvrir sa chambre.

-Je voulais à tout prix balcon et vue sur la mer, comme chez moi, à Boston ou à La Corogne. Je me passe difficilement d'elle.

Les coupes à nouveau pleine de vin, le jeune homme lâchait, sourire en coin:

-Si jamais tu veux un verre d'eau, tu me le dis han.

Question de rire un peu de l'inquisition de tout à l'heure. Enfin, ils purent aller s'installer sur le balcon,s'asseoir sur les chaises qui s'y trouvait et la petite table ronde. Ils retrouvaient ainsi le bruit des vagues, les étoiles et la douce brise légère de la nuit. En bonne compagnie, avec un bon vin en prime, la vie est belle.

Look d'Alejandro:

En faisant allusion à la journée chaotique de notre rencontre, c’était un tout autre aspect d’Alejandro que je découvrais. Un homme qui n’avait pas peur d’avouer ses faiblesses. De montrer qu’il n’était pas l’homme aussi confiant qu’il pouvait laisser paraitre. Il avait également ses failles. Ca me touchait particulièrement qu’il ose me dire tout ça. Personnellement, je n’y arrivais pas encore, de peur de le faire fuir. Après tout, j’avais des troubles du comportement et ce n’était pas rien. J’avais appris à vivre avec, mais dans une relation stable, ce n’était peut-être pas suffisant ? En tout cas, je lui répondais calmement et plus sérieusement. « Peut-être, mais tu as su réagir à la perfection. » Complètement. Le jeune homme fit preuve de galanterie une énième fois en reculant ma chaise, que je puisse me lever. Il régla l’addition et demanda au serveur de nous prendre en photo. Je souriais, contente de cette belle initiative. Nous posâmes tous les deux, lui un bras autour de mon cou, moi une main sur son torse, avec cette fin majestueuse de coucher de soleil. Je souriais, espérant que ma cicatrice ne se voit pas sur la photo. Nous traversâmes finalement le restaurant puis le hall main dans la main, avant de rentrer dans l’ascenseur. Je sentais sa main effleurer mon dos. Une décharge douce me parcouru le corps, je fermais les yeux. Bien des pensées me traversèrent l’esprit à cet instant, et après tout, nous étions dans un ascenseur. Sage, je laissais passer l’occasion. Lui également visiblement. Il me fit sortir avant lui, et alors que nous approchions de sa chambre, il me demanda tout en cherchant sa carte si j’étais contente du diner. Et comment ? Je lui souris. « C’était parfait Alejandro. » Il ouvrait la porte de sa suite, une fois de plus me faisait entrer avant lui. Je marchais doucement, intimidée de me retrouver chez lui. J’observais, bien qu’elle était très similaire à ma suite. Une vue imprenable sur la mer se donnait en spectacle. Je m’approchais du balcon alors qu’il prenait de quoi nous désaltérer. « J’ai beau avoir la même vue dans ma chambre, je ne pourrais jamais m’en lasser. » Je riais devant sa remarque. « Non ça ira merci, le vin c’est parfait pour ce soir. » Je l’attendais avant de m’installer sur une des chaises. C’était si agréable. Alejandro nous servait et je trinquais une seconde fois avec lui. « A cette délicieuse soirée. » Je le regardais droit dans les yeux, avec envie, mais retenue. Je souriais tout en dégustant à nouveau mon verre. Il faisait si bon. La tension entre nous montais et le vin, le fait que nous nous retrouvions tous deux dans sa chambre n’y était pas pour rien. Je tentais d’en faire fi et continuais l'air pensif, admirant l'océan qui s'assombrissait de minutes en minutes « Pourquoi moi ? Alejandro ? Tu aurais pu demander à n’importe qui de t’accompagner sur ce kayak, alors pourquoi moi ? » J’étais curieuse de le savoir.

En arrivant à Harvard, Alejandro se croyait parfait. Après tout, tout lui avait réussi dans la vie. Doué à l'école, dans les sports, médaillé de natation et capitaine de son équipe, accepté en droit, entré à la Eliot House, le tableau était complet. C'est son vécu à Harvard même qui l'a rendu plus modeste, qui lui a fait comprendre qu'il n'est pas parfait et qu'il peut échouer, un élément avec lequel il a encore quelques difficultés.

Harper avait été visiblement impressionné de sa réaction sur l'île. C'est vrai qu'il n'avait pas chômé. Une fois à l'hôtel, devant la porte de sa chambre, il était heureux d'entendre une femme de la stature de l'Eliot dire que le dîner avait été parfait. Il lui envoya un beau sourire, bien content. Puis, une fois près du bal, il n'était pas étonné d'apprendre que la jeune femme avait la même vue. Il acquiesça et rappela que si elle voulait de l'eau, elle pouvait en prendre. Si le vin convient, c'est bien parfait!

Pour la ixième fois ce soir, bientôt nuit, les deux jeunes trinquèrent et Alejandro répéta " À cette délicieuse soirée", la regardant dans les yeux, elle aussi. Assis un à côté de l'autre, il se risqua à venir poser nonchalamment une main sur la cuisse d'Harper et tourna la tête vers elle à la question qu'elle posa. Le jeune homme se passa alors un doigt sous le menton.

-C'est une bonne question, je me la suis posé aussi... D'abord, c'est certain que tu ressors du lot, je veux dire... Et j'ai un faible pour les belles femmes, mais aussi, tu étais seule, avec cette stature, cette façon de te tenir, comme si cela ne te dérangeait pas, comme si tu y étais habituée. C'était presque comme si personne n'osait t'approcher. J'ai osé.

Il a bien fait non? D'ailleurs, autant le dire et son regard s'attardait sur elle, pas que sur son visage, il la scannait en quelque sorte, cette femme, de toute beauté, avec qui il partageait maintenant un verre sur son balcon.

-Je ne le regrette pas une seconde. Cette soirée me fait beaucoup de bien.

C'est un peu étrange à dire, mais il avait cette impression de partager une soirée avec quelqu'un qui vient du même monde que lui, qui en connait ses rouages, mais qui comme lui, n'a pas laissé ce monde le corrompre ou changer les fondements de qui elle est. Une jeune femme intelligente, ambitieuse, allumée et curieuse. En plein son type. Exigeant? Pas du tout!

Look d'Alejandro:

Sa main venait effleurer ma cuisse. Seigneur. Voilà que mon coeur s’emballait à nouveau. Les plaisirs de la chair m’étaient encore tout nouveaux que je ne pouvais m’empêcher d’imaginer ce qui pourrait se passer si je décidais de m’abandonner à lui ce soir. Si je décidais d’arrêter de me contrôler. Que se passerait-il ? Non. Je soupirais, glissant ma main sur la sienne pour ne pas qu’il l’enlève. Surtout pas. Je la serrais doucement, retroussant d’ailleurs la soie légère de ma robe, dévoilant davantage ma peau hâlée par le soleil. Il tournait son visage vers le mien et déposa son doigt sous mon menton avant de répondre à ma question. Je ne souriais pas. J’étais paralysée. Comme absorbée par ce moment. Je le regardait droit dans les yeux, puis ses lèvres. L’envie. L’envie de ses lèvres m’appelait plus que jamais. Je ne pouvais plus rester là, face à lui sans rien faire. Impossible. Mon corps tout entier me hurlait de me rapprocher de son corps. Ce que je fis. Comme un aimant, mon visage alla lentement vers le sien alors que sa main était toujours posée sur ma cuisse, serrée par la mienne. Mes lèvres effleurèrent d’abord les siennes tandis que je fermais les yeux. Un court instant je voulu retourner en arrière, mais non. Trop tard. Elles allèrent se heurter contre les siennes avec douceur, prenant même sa joue de l’autre main. Ma langue allait se loger dans sa bouche. Ma respiration s’accélérait, mon coeur lui, partait en vrille et ma raison portée disparue. Ce que je m’étais promis partait à la poubelle. Passionnée, je m’abandonnait complètement dans ce baiser, tournant le dos à mes préceptes. J’ai toute la vie pour regretter ce moment pensais-je. Et puis non, je n’y pensais même pas. Mon corps venait à son tour se rapprocher dangereusement du sien, brulant. Je continuais comme ça quelques secondes avant de me détacher de ce baiser fou. Je soupirais, passais furtivement une main sur mon front avant de me tourner vers lui à nouveau. « Je crois que je ne regrette pas non plus ce qu'il se passe en ce moment. » Pas encore du moins. La soirée était encore jeune et il pouvait se passer n’importe quoi entre nous.

Un geste simple, une main posée sur une cuisse, mais de voir celle d'Harper venir la rejoindre, la voir remonter sa robe, étaient autant de gestes qui ne trompent pas. Les deux sont attirés, se désir l'un et l'autre, d'une manière qui devrait être interdite. Sa main caressait doucement cette peau halée dévoilée, sans chercher plus que ce contact, cette chaleur, qui était la cerise sur le gâteau de ce tableau parfait.

La belle brune était curieuse de savoir pourquoi il l'avait choisi, entre toute, pour la balade en kayak et Alejandro répondit avec son cœur. C'est cliché, mais c'est vrai. Il avait encore une image nette de comment il l'avait vu à cet instant. La jeune femme, plus qu'attentive, semblait suspendu à ses lèvres. Il allait presque lui demander si ça allait quand elle vint l'embrasser. Cette fois, douceur n'est pas le maître mot pour décrire la couleur de ce baiser: plutôt passion ou intensité. C'était un baiser où ce qu'Harper lui offrait était l'aperçu d'une femme qu'il n'avait pas encore tout à fait rencontré, une femme qui se laissait aller, s'abandonner. Alejandro se mit au diapason, s'abandonna aussi dans ce baiser, caressait à son tour la joue opposée de son amante, l'autre toujours contre sa cuisse. Leurs corps penchés un vers l'autre étaient tout proche, rien pour les ramener à la raison. Après, c'est bon parfois de la mettre de côté. Fougueux sur la fin, Alejandro laissa entrevoir cette flamme qui l'habitait, pour elle.

-Wow...

Un bon moment pour rompre le baiser avant qu'il ne soit trop tard. Un peu inquiet, vu la réaction de tout à l'heure, le jeune homme jauge la jeune femme, un peu incertain, mais finalement, elle disait ne pas avoir de regret, pas même ce baiser.

-Que m'a valu ce baiser?

Question qu'il le refasse plus souvent. Après la réponse d'Harper, Alejandro se lève et lui tend la main et l'attirait alors contre lui, pour caresser à nouveau sa joue, son cou, son regard plongé dans le sien. Il ne tarda pas à l'embrasser de nouveau, à se perdre dans un deuxième baiser et la fougue, la passion, ne tardèrent pas à réapparaître de part et d'autres. Les mains du jeune homme glissent chaque côté du corps de la belle et s'arrêtent à sa taille. Le souffle court, son front contre le sien, il murmurait, comme un secret:

-Je devrais me calmer, c'est difficile avec toi. Je ne veux pas que tu penses que... ya que ça qui m'intéresse tu vois?

Mais oui, il la désire, bien sûr.

Look d'Alejandro:

Alejandro eu l’air étonné de ce baiser. Et pourtant, il en était la cause. Tout chez lui m’attirait. Etait-ce le vin ? Ou simplement lui ? A ce moment, je m’en fichais. Bonne idée ou mauvaise idée. Mon coeur balançait. Je sentais également son regard sur moi, comme pour jauger ma réaction, puis il me questionnait sur ce baiser. Perdue, complètement, je lui répondais sans lâcher sa main, baissant les yeux. « Je sais pas vraiment … » Je les relevait vers lui avant de continuer. « Je sais juste que j’en ai très envie … ce soir. Avec toi. » Oh la la. Je venais de signer l’arrêt de mort de ma conscience. Il se levait alors, me tendant sa main pour m’aider à me lever à mon tour. Il m’attira alors contre lui, nos corps se rejoignirent de nouveau. Son regard plongée dans le mien, je n’étais plus maitresse de mes mouvement. Je me laissait guider par la douceur de cette soirée inattendue. Sa main glissait de ma joue à mon cou et je la prenais dans la mienne, la guidant presque. Je penchais la tête, fermant les yeux alors que nos lèvres se touchaient de nouveau. Je sentais mon corps trembler sous ses mains qui parcouraient mon corps jusqu’à ma taille. Il me murmura alors quelque chose à l’oreille et je le regarda droit dans les yeux, l’air sérieux. En guise de réponse, devant lui, je descendait lentement une bretelle de ma robe qui vint glisser le long de mon épaule. C’était clair. Je ne pensais pas au lendemain, non, rien qu’à l’instant T. Et là, il m’avait eue, naïve que j’étais. Je m’approchais à mon tour du creux de son cou, lui murmurant suavement à l’oreille. « Fais en sorte que je n'oublie jamais cette nuit. Alejandro, je te veux. Maintenant. » Clair. Limpide. J’avais pris cette décision en connaissance de cause. Ou pas. J’en avais rien à faire de toute façon à ce moment. J’écoutais mon coeur et laissaient mes mains divaguer, s’occupant de défaire les boutons de sa chemise. Lentement, avant de la faire tomber au sol. Ces mêmes mains se posaient calmement sur son torse avant de descendre lentement, s’arrêtant à sa ceinture, sans jamais le lâcher du regard. J’approchais doucement mon bassin du sien et venait échanger un nouveau baiser. Je n’étais certainement plus à ça prêt. Qu’il m’arrête tout de suite s’il ne souhaitait pas aller plus loin, qu’il m’empêche de commettre l’irréparable s’il en avait encore la force, parce que moi je ne pouvais plus, il était trop tard.

Harper non plus ne pouvait pas expliquer cet élan soudain. Elle avouait simplement, sincèrement, avoir envie de lui, ce soir. Impossible pour l'Espagnol de rester de marbre face à cette déclaration. Il se lève donc, invite son amante à faire de même. Leurs coupes à moitié pleines étaient soudainement sans intérêt. Il n'avait que pour idée, envie, de l'embrasser, encore, et encore, de la caresser aussi, de découvrir son corps.

Même après un échange aussi intense, passionné, Alejandro puise dans ce qu'il lui reste de raison pour mettre les freins. C'est que le beau brun ne voulait pas qu'elle pense finalement qu'elle était belle et bien tombée dans une sorte de piège. Sauf que quand, le regard bleu clair intense, elle descend la bretelle de sa robe, le jeune homme devient bouche bée et perdu ce qui lui restait de raison. Rarement avait-il autant désiré une femme qu'à cet instant. Son corps, son âme, ne faire qu'un et approcher ce mystère, à défaut de le percer: le mystère Harper. Puis, la phrase, sensuelle, érotique même. Son regard dut s'illuminer, même dans la nuit. C'est en espagnol qu'il lui répondit:

-J'en ai tellement envie aussi, si tu savais.

Fallait maintenant qu'il soit à la hauteur de cette demande, de rendre cette nuit inoubliable. Pas de pression han. Le sourire aux lèvres, il la regarde qui le déshabille et il était bien heureux de ne plus avoir cette entrave. Il baissait aussi l'autre bretelle de la robe d'Harper, qui attardait maintenant ses mains au niveau de sa ceinture. Face à ce regard intense, il vient déposer un baiser contre son front, son cou, puis son épaule . Rien pour la freiner donc.

Une fois sa ceinture, son pantalon détaché, il plaque son corps contre celui de son amante et la bouscule doucement contre le mur de l'hôtel, à côté du moustiquaire qui menait à la chambre. Il l'embrasse de nouveau, son corps tout contre le sien, son bassin esquissa même un mouvement prometteur. Sa main caressait son visage, puis, travaillant de concert avec sa consœur, fit descendre la robe de la belle brune jusqu'au sol. Alejandro se penche, s'agenouille pour faire glisser sa langue, tantôt dans le creux du cou de la jeune femme, tantôt , puis un peu plus haut que son nombril, avant qu'il ne dépose un baiser plus bas encore. Relevé, il repartait à l'assaut des lèvres d'Harper, jamais rassasié. Ses mains baladeuses découvraient ses courbes, de devant et de derrière et il lui glisse un rapide.

-Tiens toi bien.

Quand il la soulève pour l'emporter dans ses bras à l'intérieur, sur son lit, où il comptait bien lui faire passer une nuit qu'elle n'oubliera jamais, qu'il n'oubliera jamais.

Look d'Alejandro: