En l'embrassant je sentais ce moment arriver. Il se raidit et je compris qu'il venait de se rappeler sa copine. Il venait de comprendre que ce qu'il faisait était mal et tendis qu'il me poussait sur le lit, moment si humiliant et violant que j'en eu les larmes aux yeux, je compris que j'avais dépassé les limites. Certes je venais d'avoir la preuve que je n'avais rien inventé concernant ces sentiments qu'il pouvait ressentir à mon égare mais au dépend de notre amitié. Mon envie de savoir s'il ressentait la même chose que moi, mon envie de lui avait été plus forte, je m'étais laissé submerger par ce que je ressentais et j'avais perdu le sens des priorités, j'avais oublié la limite entre le bien et le mal. Je me entais terriblement mal et son regard froid quand il quitta la pièce finit de me fendre le coeur. Alors qu'il quittait l'appartement, je sortie de ma chambre le plus discrètement possible pour le rattraper. Il était devant ascenseur. Je fermais la porte de l'appartement et m'approchais doucement de lui.
« Alan je .. je suis vraiment désolée. J'aurais pas dû. Je suis allée trop loin.  » D'un revers de la main, j'attrape au vol une larme qui avait commencé à perler sur ma joue. « J'aurais pas dû. Je voulais savoir si tu ressentais la même chose que moi parce que je te croyais pas à l'hôpital. Mais c'était pas bien. Et connaitre la vérité ça m'apporte rien finalement. »  Je me risque à faire un pas de plus vers lui, les mains en l'air comme pour lui montrer qu'il ne risque rien. « Ton amitié est vraiment précieuse, je .. je veux pas te perdre Alan. » J'étais sincèrement désolée. J'étais allée trop loin et je le reconnaissait.

Mon regard fuit, mes pupilles ne parviennent plus à se poser fixement sur un point, mes pensées sont chamboulées parce ce qu'il vient de se passer. J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur qui me mènera au rez-de-chaussée quand j'entendais la voix d'Arizona qui m'avait suivis jusque là. Sans me retourner, je passait mon regard au dessus de mon épaule pour la voir alors qu'elle me présentait ses excuses. "C'est pas que de ta faute Ari'.", lui dis-je d'une voix basse tandis que je reportais mon attention sur l'ascenseur qui ne se pressait pas pour arriver. Il est bien là le problème, je suis aussi fautif dans cette histoire et j'ai dû mal à croire que j'ai pu faire une chose pareille à Absolem. Certes, la méthode utilisée par Arizona n'est pas la plus délicate pour avoir des réponses mais je n'étais pas non plus obligé de céder à ses charmes. C'est cette faiblesse en moi qui m’inquiète... " Je crois que j'ai besoin d'être seul un petit moment Ari', de faire le point... ". Elle s'avance d'un pas, je recule d'un également, ce n'est vraiment pas le bon moment, mes doutes me font peur et je ne me risquerais pas à les alimenter encore plus. Je reculais dans l'ascenseur qui venait de s'ouvrir sans quitter des yeux mon amie. Parce que oui, elle reste mon amie malgré tout cela, je me vois mal me séparer de ce lien qui nous unit depuis plusieurs années. " Tu ne me perdras pas Arizona, je reste ton ami, peu importe ce qu'il vient de se passer. ", lançais-je alors que les portes se refermait, faisant disparaître la silhouette de mon amie. Je tenais à ce qu'elle le sache, la réflexion sera surement beaucoup plus sur ma personne que sur la sienne ces prochains jours...

Mon dieu que cette soirée avait son lot d'événements, et pas des plus heureux se disait Jeff alors qu’il voyait les regards alentours des gens globalement tourné vers la porte d’entrée de l’appartement où Alan et Arizona étaient passé successivement. Face à cette ambiance quelque peu morose, Jeff voyait la parfaite opportunité d’essayer d’offrir un peu de joie et de délire à tout le monde ici. “Jan … Le devoir m’appelle ! Je te laisse.” dit-il à son amie avant d’hausser la voix vers une autre locataire un peu plus loin, Piper. “ Piper je vous emprunte votre sono”. Se dirigeant vers son sac à dos à l’entrée, il se saisit d’un joli tutu rose qu’il enfilait devant la quelque peu stupéfaction des gens alentours. Son look avait quelque chose de féminin désormais mais il était temps de vraiment s’amuser. Enfin devant la bibliothèque, il trouva son bonheur. Un morceau dont le clip avait justement été rendu célèbre pour une chose, sa chorégraphie ! Une choré, tout ce qu’il fallait pour essayer de mettre le plus d’ambiance possible. Single Ladies de Beyoncé était son Saint Graal. Le Cd dans la sono, il se saisissait de la télécommande avant de reculer et de s’adresser à tout le monde présent dans cette fête, mais surtout et avant tout aux femmes. “Ok les filles ! Je viens de mettre un tutu alors j’ose espérer que vous allez pas me laisser dans ma solitude déjà très cruelle ! Celles qui connaissent le fameux Single Ladies, celles qui ont envie de s'éclater et de danser, je veux vous voir m’accompagner pour rendre hommage aux femmes ! Allez que le délire commence !” Avec ces mots il espérait avoir convaincu quelques unes des personnes présentes. Se retrouver seul dans un tel moment pourrait être drôle au début, mais sûrement difficile à assumer si personne ne l’accompagnait. Les jeux étaient faits. Il appuya sur Play, lâcha la télécommande et offra les premiers pas beaucoup moins gracieux que Beyoncé...

Non mais c'est sérieux ? Absolem et maintenant, c'est autour d'Alan et Arizona ! Je vais les tuer, je vais tous les tuer les balancer leurs corps dans la forêt. Je n'ai même pas envie de les retenir, j'ai envie de m'amuser, bien que je trouve ça étrange le bordel que font Alan et Arizona. Bref, mangeant un petit four, je sursaute en entendant la voix de Jeff m'interpeller. Mon dieu, j'ai failli avoir une crise cardiaque. "Vas-y fait comme chez-toi, au point où on en est !", je lui réponds tout en haussant les épaules. Je vous jure, si un jour, on m'invite chez eux, je vais foutre le bordel !. Soudan, j'entends une musique connue, Single Ladies de Beyoncé, qui raisonne dans l'appartement. En me retournant, je découvre un Jeff en tutu et j'explose de rire. Mais il est sérieux ?. "Moi, j'arrive !!!!!!. Finissant mon verre cul-sec, je fonce vers le Quincy, faisant les mêmes pas que lui. Oh putain, que Queen B soit fière de nous. Non parce qu'en plus de danser, faut chanter aussi non ?. Alors c'est ce que je fais, je danse et chante.