explain yourself — "C'est plus facile de dire que je mens que d'imaginer rien qu'une seule seconde que j'aurais vraiment pu rester avec toi, hein ?" Non mais parce que ouais, il était pas objectif. Et il ne se rendait pas non plus compte de l'intensité avec laquelle elle avait pu l'aimer. Parce que fût un temps où elle aurait pu décrocher la lune pour lui s'il lui avait demandé. Mais il avait tout détruit autour d'elle, il avait tout fait pour les pousser au bord du précipice, pour l'anéantir elle. "On ne sera jmais quitte et jamais je ne te pardonnerais. Fin de la conversation." Il était complètement idiot s'il avait pu penser rien qu'une seule seconde qu'elle passerait au dessus de tout ça. Il était pire que bête s'il avait cru qu'elle pourrait sincèrement lui pardonner tout ce qu'il lui avait fait. Alors quoi maintenant ? Il allait faire quoi si elle ne revenait pas ? Il allait faire quoi s'il elle ne répondait plus à ses ordres et qu'elle s'en allait tout simplement comme elle voulait le faire ? Parce qu'elle était fatiguée d'avoir peur de lui. Fatiguée d'appréhender le moment où il péterait les plombs et où les coups tomberaient. Elle pouvait pas vivre comme ça et elle ne lui appartenait plus. Fallait qu'il se le rentre en tête une bonne fois pour toute. Mais il répondait pas. Il répondait pas et à la place, il emprisonnait son visage partant à la conquête de ses lèvres, la laissant complètement sur le cul. Y avait leurs lèvres qui bougeaient à l'unisson sans qu'elle ne comprenne vraiment comment et c'était après un temps infini, à bout de souffle que le baiser venait s'arrêter. "Arrête de faire des trucs comme ça.."

explain yourself — “Je sais juste que c'est une vérité. Tu serais partie tôt ou tard, c'est comme ça.” Il n'y a pas que c'est une vérité plus facile à accepter ou non. Elle serait partie oui, et c'était clairement pas ce que j'aimais à propos des filles. Pour moi, elles devaient rester, que ce soit difficile ou non. Et visiblement, elle n'avait pas supporté et elle avait pris la fuite, profitant de la première occasion qui soit pour me planter un couteau dans le dos. Et je parlais d'être quitte. Parce que son départ m'avait clairement fait souffrir mais elle ne l'entendait pas de cette oreille. Elle préférait rester bloquée sur ses idées, ne préférant pas aller de l'avant dans notre relation. Après tout, c'était plus facile de me détester plutôt que d'avouer me désirer encore et encore. “Je peux changer” Et ce n'était ainsi pas la fin de la conversation. Mais qu'importe tous les mots qu'elle pouvait me dire, là, j'avais pas les mots pour tenter de la calmer, elle cessait de me reprocher les choses, d'avoir été abject. Mais en attendant, elle m'aimait, elle m'avait aimé tout du moins et c'était comme ça que je m'étais décidé de l'embrasser. Son visage calé entre mes mains, mes lèvres se posaient sur les siennes, ma langue venant chercher la sienne. Le mieux dans tout ça ? Elle répondait ardemment à ce baiser des plus sensuels, cachés à la vue de tous. Et puis ça prenait fin, à mon plus grand regret. A bout de souffle, mon visage toujours proche du sien, je plongeais mon regard dans le sien alors qu'elle m'intimait d'arrêter. “Il y a encore un truc Agathe, tu peux plus le nier. Et je sais que tu veux recommencer parce que jamais tu t'es sentie aussi vivante qu'avec moi” Et j'attrapais sa lèvre inférieure entre mes dents, en guise de défi.

explain yourself — "Non, c'est pas comme ça. J'aurais tout donné pour toi Jay et t'étais juste trop borné pour t'en rendre compte." Personne n'aurait accepté aussi longtemps ce qu'elle avait acceptée pour lui. Alors si, elle aurait pu rester. Elle serait restée si elle n'avait pas été son punching ball humain. Elle serait restée si à la place de la rabaisser, il aurait continué à lui dire qu'elle était belle chaque matin. Mais non, il avait préféré la détruire. Quel genre de relation est-ce que c'était à part malsain ? Parce que ouais, il était malsain et totalement nocif pour elle. Il ne pouvait pas dire le contraire. "Changer à quel point ?" Parce qu'être sympa pour tenter de la reconquérir, c'était rien. Elle avait besoin d'un mec qui l'aimait réellement, qui ne la torturait pas, qui ne lui tapait pas dessus pour le plaisir ou pour un problème d'égo et Jay, il était comme ça alors non, il ne pourrait jamais changer. Mais puisqu'elle tentait d'avoir le dernier mot, il préférait arrêter de parler pour l'embrasser. Un baiser passionné qui venait presque directement lier leurs langues l'une à l'autre. Baiser auquel elle répondait malgré elle sans comprendre le pourquoi du comment. Mais non, elle ne pouvait pas. Elle ne répèterais pas les mêmes erreurs. Y avait Aisling et elle l'aimait. Peu importait à quel point c'était compliqué, elle se battrait pour lui et ça, ça ne laissait pas de place à Jaden. "Le seul moment où je me sentais vivante c'est quand tu n'étais pas là." Quand elle n'avait pas à avoir peur, quand elle n'avait pas à réfléchir au moindre de ses mots. Alors non, il se trompait. Elle n'était pas vivante avec lui, au contraire, il l'avait tué à petit feu. Mais rien ne lui suffisait jamais à Jaden, rien n'était jamais assez et il venait emprisonner sa lèvre inférieure entre ses dents, ses yeux toujours plongés dans les siens. Alors peut-être que c'était pour répondre au défi qu'elle finissait par lâcher la bombe. "Je suis enceinte."

explain yourself — “Donne-moi tout maintenant” Parce que, qu'est-ce que j'en avais à faire de son Aisling au final ? Il n'était rien pour moi, pas même un obstacle. Il ne pouvait pas rivaliser avec l'amour qu'on se portait Agathe et moi. Il ne pouvait tout simplement pas m'arriver à la cheville. Et j'avais bien vu sa gueule sur Instagram, c'était bien pour ça que je me permettais de dire ça - même si je n'avais pas besoin d'une image pour me rendre compte que tous les hommes qui approchaient la jeune femme n'étaient pas de mon niveau. Et peut-être que si je lui faisais comprendre qui j'étais, peut-être qu'elle me reviendra. “Redevenir l'homme qui t'a fait tomber amoureuse.” Elle ne m'échappera pas et j'userai de tous les subterfuges pour la faire tomber de nouveau dans mes bras. Y compris ce baiser passionné que nous échangions tous les deux, ce baiser qui me faisait renaître. Ce baiser qui fit battre mon cœur à une vitesse phénoménale. Et elle mentirait si elle osait dire le contraire. Et elle me mentait en pleine gueule. Elle ne disait pas la vérité parce qu'elle s'était déjà sentie vivante et plus d'une fois à mes côtés. “Tes confidences, quand on regardait le soleil se coucher dans le lit, après qu'on ait fait l'amour. Quand tu me disais "Je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu'avec toi", c'était des mensonges ? Quand tu me regardais avec tes yeux attendris et ton sourire révélant toutes tes dents ? Ne me mens pas Agathe, tu as été heureuse avec moi, tu t'es sentie vivante” Et elle occultait tous les bons moments à cause des mauvais. Mais il fallait prendre le tout dans sa globalité. Et ce baiser prouvait qu'il restait quelque chose entre nous. Coinçant sa lèvre entre mes dents, elle finissait par s'en libérer, m'avouant alors une bombe. Restant de marbre à l'extérieur, je bouillonnais à l'intérieur. Enceinte. De ce bon à rien de fiancé ? “Tu vas le garder ?” C'était la vraie question à se poser.

explain yourself — "Non, non. T'as pas le droit de revenir et faire comme si tu pouvais foutre ma vie en l'air. J'veux rien te donner." Et elle ne lui donnerait rien parce qu'elle avait bien comprit quel genre d'homme il pouvait être. Alors il était hors de question qu'elle se laisse avoir une nouvelle fois. Hors de question qu'il vienne foutre le bordel dans sa vie parce qu'il s'estimait avoir tous les droits. Il n'avait pas tous les droits, il n'avait pas le droit d'agir comme si tout et tout le monde était en sa possession. "J'suis amoureuse d'un autre, c'est fini Jaden. Rentre le toi en tête." Mais est-ce qu'elle était réellement crédbile quand ils partageaient par la suite un baiser avec autant d'intensité ? Quand son coeur battait si vite qu'il manquait presque de sortir de sa poitrine ? Probablement pas. Sûrement qu'elle n'avait plus de crédibilité là et elle le détestait encore plus de la rendre comme ça. De continuer à jouer et user du pouvoir qu'il ouvait avoir sur elle. "T'as besoin de l'entendre en fait ?" Elle poussait un soupir détournant le regard. "Oui, j'ai été heureuse avec toi. Et oui, je t'ai aimé de tout mon être et oui, pendant un temps, tu me rendais tellement vivante que j'imaginais qu'on finirait nos vies ensemble. Satisfait ?" Le problème était que ce n'était plus le cas. Le bonheur qui lui avait procuré avait été bien rapidement effacé par tout le reste et si elle restait bloquée dans le mauvais, fallait peut-être que lui arrête de penser qu'il n'y avait que du bon. "Tu te souviens quand tu m'enfermais pendant des jours ? Quand tu tapais tellement fort que je te suppliais d'arrêter ? Quand je pleurais pendant des jours et des jours parce que tu n'avais de cesse de me répéter à quel point j'étais laide, inutile et dépourvu d'intérêt ?" Ou avait-il oublié tout ça ? "Je suis laide, inutile et dépourvu d'intérêt, pas vrai Jay ? Alors pourquoi t'es là ?" Pourquoi ne la laissait-il pas tranquille ? Pourquoi n'arrêtait-il pas une bonne fois pour toute de la torturer de la sorte ? "Je vais le garder, je vais me marier et plus jamais tu n'auras ton mot à dire dans mes choix."

explain yourself — Je n'arriverai pas à me la sortir de la tête, tout simplement. Elle ne nous a pas laissé une chance, elle s'en était allée et notre histoire avait un goût d'inachevé. Et clairement, je n'aimais pas qu'on prenne les décisions à ma place. Alors peut-être que j'agissais comme ça par simple esprit de contradiction, l'avoir pour mieux la jeter après ? Non, parce que je l'aimais cette fille. Je l'aimais au point de déplacer des montagnes pour elle. Au point d'engager les meilleurs détectives privés pour retrouver sa trace et m'incruster de nouveau dans sa vie. Si elle pense que cet été sera tout, elle est mal barrée parce que l'inscription à Harvard était faite, la promesse d'intégration à la Eliot House était remplie. Et dans tous les cas, rien de ce qu'elle ne dirait ne pourra effacer ce moment, ses lèvres contre les miennes, sa langue jouant activement avec la mienne. Elle le voulait elle aussi ce baiser et elle y a répondu comme si elle avait enfin accès à l'eau, comme une personne perdue dans le désert. Au moins, elle avouait avoir été heureuse, ne pas avoir eu que des mauvais souvenirs, chose qu'elle ne cessait de me rappeler depuis mon retour dans sa vie. Et j'avais raison, elle avait été heureuse. Seulement, elle m'avouait une nouvelle fois les choses que j'avais pu faire et.. je n'avais pas envie de faire face à sa détresse parce que tout ce que je souhaitais, c'était la retrouver, coûte que coûte. “Tu l'entends quand je dis que je t'aime ? Parce que c'est ce qui me pousse inlassablement vers toi Agathe. J'ai ratissé la terre entière pour te retrouver, j'ai intégré cette université, cette maison pour être avec toi. Je participe à ce voyage débile où on peut attraper la malaria, pour toi. Encore et toujours pour toi.” Je soupirais, ouvrant ma veste, détachant quelques boutons de ma chemise afin de lui montrer mon tatouage. “Je t'ai dans la peau, littéralement.” Si elle avait un J sur la cuisse, j'avais un A sur le cœur. C'était comme ça que je voyais notre amour. “Cet enfant m'empêchera pas de t'aimer, tu le sais ? Ce mariage n'aura pas lieu et tu me reviendras. Je changerai pour toi et tu me reviendras.” Yeux dans les yeux, je lui volais un nouveau baiser, plus tendre, afin de la laisser réagir comme bon lui semble.

explain yourself — Parce qu'elle refusait qu'il reprenne le contrôle, elle ne pouvait pas le lui laisser. Il avait déjà fait des ravages une fois et elle ne voulait pas recommencer. Parce qu'elle n'était pas prête à resouffrir comme ça. Parce qu'elle ne voulait pas re souffrir comme ça. Et ouais, même s'il ne voulait pas l'entendre, elle ne voulait pas qu'il revienne dans sa vie. Elle souhaitait de tout son être qu'il la laisse tranquille parce qu'elle ne pouvait plus supporter tout ça, parce qu'elle avait besoin qu'il lui fiche la paix une bonne fois pour toute. En prenant la fuite, elle avait récupérer un peu de sa liberté et maintenant, elle avait besoin qu'elle le lui rende entièrement. Mais il insistait encore et toujours, déboutonnant sa chemise, lui laissant voir le A de tatoué juste au niveau de son coeur. "Attends attends.. T'es à la Eliot ? A Harvard ?" Non mais c'était une blague, son pire cauchemar. Il ne pouvait pas faire ça. Il n'avait pas le droit de s'immiscer dans sa vie de la sorte, d'être partout où elle était. Mais bien malgré elle, elle venait poser ses doigts sur le tatouage en question les laissant dessiner le contour de la lettre. Pourquoi avait-il fait ça ? Il était.. Illogique. Pas rationnel. Complètement fou. "Ce mariage aura lieu, arrête ça." Elle n'allait rien annuler du tout même si dans le fond, elle avait l'impression que c'était Aisling qui allait finir par lui faire défaut. Mais elle n'allait clairement pas se confier et préférait garder ses doutes pour elle-même parce qu'elle le connaissait assez pour savoir que s'il était au courant de la moindre chose, il en jouerait. Et puis il recommençait, n'écoutait toujours rien et venait lui voler un nouveau baiser. "Arrête" Elle soufflait déstabilisée. Et dans le fond, elle savait qu'il n'arrêterait jamais, que ce n'était que le commencement et qu'il n'aurait de cesse de revenir à la charge. Là, c'était rien. Juste un léger avant-goût. Et elle avait son souffle qui se mélangeait au sien, ses doigts toujours sur sa peau, son coeur battant la chamade. Le con.

explain yourself — Et sûrement que j'en avais trop dit, ouais. Moi qui gardait le contrôle en tout temps, j'avais laissé glisser cette information et maintenant elle était au courant. Fini pour moi les Seychelles, il était temps de retourner sur les bancs de l'école. Harvard, et la Eliot House. Eliot House tenue par un con qui pense que je ferai ce qu'il me dit. Il a cru, mais c'était mal me connaître. Si je voulais qu'elle vienne à coucher avec moi, c'était pas pour la faire virer ensuite de la maison, mais plutôt la garder à mes côtés. Mais visiblement, lui monter ce A qui se trouvait sur un de mes pectoraux, c'était une bonne chose parce que je sentais ses doigts le dessiner, comme si c'était pour vérifier son authenticité. “Bingo” Sourire en coin, je me ferai un malin plaisir à la titiller quand nous seront ensemble entre ces quatre murs, clairement. Et hors de question de la laisser m'échapper une seule seconde. Si je pouvais l'avoir en bizutrice, je serai clairement l'homme le plus ravi. “C'est ce qu'on verra” Parce que je ferai en sorte qu'il la quitte, je ferai en sorte qu'il n'ait plus confiance en elle, pour rien du tout, qu'il ne soit plus capable de la regarder. Je ferai fuir tous ceux qui se trouvaient en travers de mon chemin pour la récupérer. Et je jouais une nouvelle fois avec ses nerfs, récupérant ses lèvres dans un baiser volé. Mais là, elle restait proche, presque collée à moi. Ses doigts toujours sur ma peau, je sentais son souffle se mêler au mien. Elle devait sentir à quel point mon cœur battait fort, là, sous ses doigts. Elle devait ressentir à présent l'effet qu'elle pouvait me faire par sa simple présence à mes côtés. Alors le regard toujours plongé dans le sien, petit sourire narquois, je lançais simplement un “Embrasse-moi” C'était presque inaudible, cet ordre, mais elle l'avait entendu, elle l'avait ressenti. Je savais qu'elle n'attendait qu'une chose, retrouver mes lèvres qui ne désiraient que les siennes. Elle doit le sentir au fond de ses tripes que son corps n'appelle qu'au mien. Elle devait céder, parce que nous n'avions qu'une vie et qu'il fallait profiter de chaque instant. Frottant mon nez au sien, je réitérais l'invitation “Embrasse-moi Agathe.”

explain yourself — Bordel ce qu'elle pouvait le détester. Et elle aurait eu envie de le frapper à ce moment précis. Le frapper de toute ses forces mais ça serait se rabaisser à son niveau et elle n'était pas forte à ce jeu-là. Elle était faible face à lui. Elle l'avait toujours été, les choses n'avaient pas changés. Et ouais, elle le haïssait au plus haut point, elle détestait qu'il puisse se jouer d'elle de cette façon. Qu'il vienne gâcher ses vacances et qu'ils s'inscrivent dans la même université. Elle haïssait qu'il rejoigne la même maison et qu'elle soit obligée de se le coltiner. Putain ce qu'elle le détestait. "Je suis heureuse avec lui. Je l'aime et je veux passer le reste de ma vie avec lui, fous pas tout en l'air." Elle savait de quoi il était capable. Elle savait aussi qu'il était bien plus dangereux que Cole. L'ancien vice-président Eliot ne faisait rien d'autre qu'inventer des rumeurs, payer des gens pour parvenir à ses fins. Jaden, il jouait dans une autre cours. Il était plus fourbe, plus mesquin, bien plus pervers. “Embrasse-moi” Qu'il avait murmuré. Mais elle n'en faisait rien. Fermant les yeux, inspirant lentement. Reprendre ses esprits, fallait qu'elle le fasse. Parce qu'il était en train de la manipuler une nouvelle fois, de s'immiscer dans son esprit comme il savait si bien faire. De la convaincre de faire des choses qu'elle ne voulait pas. C'était dangereux pour elle d'être proche de lui parce qu'il était capable de retourner le cerveau à n'importe qui. Et y avait son nez qui venait se frotter au sien, son souffle qui continuait à se répendre sur son visage et ouais, elle ne savait plus où elle était Agathe. “Embrasse-moi Agathe.” Elle se faisait violence Agathe. Fallait pas qu'elle rentre dans son jeu. Si elle le faisait, elle avait perdu d'avance, elle le savait. Mais ses lèvres venaient effleurer les siennes, doucement. Et elle sentait l'envie qui faisait rage dans le bas de son ventre. Elle sentait tout mais elle devait résister. Pour Aisling, pour lui et pour elle, pour l'avenir qu'ils pouvaient avoir ensemble. "Non" qu'elle soufflait alors dans un mot presque aussi inaudible que son ordre. Non, elle ne pouvait pas.

explain yourself — Tout ce qu'il me fallait, c'était rentrer dans sa tête, réussir à faire effacer son Aisling de mes deux et prendre toute la place possible et imaginable. Tout ça, c'était à portée de main et je pouvais décemment y arriver, sans trop de difficulté. Mais voilà, il fallait qu'elle lâche un peu du lest, qu'elle cesse de s'accrocher à une relation qui ne mène à rien, parce que c'est ça qui se passait, sa relation ne mènerait à rien. Elle est avec lui depuis peu de temps et déjà fiancée ? Elle allait trop vite en besogne, clairement, et j'étais certainement pas le seul à le penser. “Je vais rien faire, Agathe. Vous allez tout foutre en l'air tous seuls.” Ma simple présence va créer le chaos dans sa tête, dans son cœur. Et rien que ça, ça allait suffire à les briser tous les deux. Manquerait plus que des mensonges s'immiscent dans leur histoire pour que le décompte de la fin de leur histoire s'enclenche. Et tous deux, proches, l'un contre l'autre, le regard rivé sur l'autre, le cœur battant comme jamais, j'étais à deux doigts de l'avoir. Elle était à portée de main, je n'avais qu'à la cueillir. Mais voilà, il fallait à présent que ce soit elle qui m'embrasse. Elle qui fasse ce pas. Je l'avais fait les trois dernière fois, ne lui demandant pas le moindre avis. Mais là, elle allait le faire. Proche, trop proche. Elle les effleurait, comme pour s'assurer que mes lèvres n'allaient pas la brûler.. mais toujours pas de baiser. Ce baiser, il représentait beaucoup trop, l'espoir, la motivation, le fait qu'elle me céderait un jour pour sûr. Et c'est pour ça qu'elle ne veut pas, elle sait qu'il y a beaucoup derrière cet échange. Et c'est pour ça aussi qu'elle me disait non. Un simple non. J'inspirais alors fortement, sans quitter ses yeux. Seulement, mon regard devenait un peu plus ténébreux, noir de désir. Je la voulais, elle, toute entière. “J'ai besoin de toi” finissais-je par dire, effleurant à mon tour ses lèvres, gardant toujours le même ton de voix, le même volume également. “Tu me rends fou comment t'es belle” Cède s'il te plait Agathe. Viens m'embrasser, viens te laisser aller dans mes bras. Rien qu'une fois. La fois de trop, certes, celle qui te condamnera. Mais rien qu'une fois.