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I LOVE HARVARD
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    Let me show you where I come from.


    Les mots, s'ils avaient du sens à ses yeux et cherchaient à me rassurer, eurent l'effet inverse. Je vais bien. Depuis combien de temps avais-je cessé d'y croire ? De songer que Lily pouvait me mentir pour ne pas m'inquiéter, qu'il s'agisse de sa santé physique ou de l'intime, sa psyché profonde, troublée depuis l'annonce de la grossesse. Ces jours passés en silence, éloignés l'un de l'autre, elle désireuse de trouver sa place, moi qui ne voulais pas la déranger car cette situation, c'est vrai, je la connaissais déjà. Pourtant, l'inquiétude demeurait, et les questions avec elle que je n'osais poser à voix haute au risque de la brusquer et qu'elle ne se ferme à moi de manière irrémédiable. Parce que comme son père, Lily s'entourait d'une carapace protectrice. Une caresse pouvait l'encourager à sortir la tête, un mauvais doigté à la rentrer à nouveau. Patient, je devais me montrer malgré parfois mon empressement et ma fougue.

    « Tu l'as...croisé. » répétais-je pour moi-même en grinçant des dents comme si la nouvelle à elle seule suffisait à me contrarier. Parce que nul ne 'croisait' un homme comme celui-là sans conséquences. L a raison pour laquelle Jonathan avait laissé sa propre fille aux côtés de ce monstre sans scrupule m'échappait et me révulsait à la fois. Jamais je n'aurais laissé mes enfants, ou même un proche quelconque faire connaissance avec ce cerveau criminel. « Il... » Aucun mensonge, c'était ce que nous avions convenu au début de notre relation. Tout confier, ou presque. Une omission est-ce vraiment mentir ? Ou cacher une vérité trop cruelle pour ne pas blesser les esprits les plus sensibles ? « A dire vrai, je ne sais pas vraiment quelle était sa fonction. C'était un scientifique à la base mais il lui arrivait de se rendre sur le terrain plutôt que dans son laboratoire. Tout ce dont je me souviens c'est que l'Agence faisait parfois appel à ses « services » lorsqu'il s'agissait de nettoyage sans bavures. » expliquais-je succinctement en lui jetant un regard en biais avant d'expliciter un peu plus mon propos. « Eliminer sans laisser de traces, c'est ce que « nettoyage sans bavures » signifiait. Tu avais les agents qui pouvaient remplir différentes missions, parfois diplomatiques, politiques, en tant que gardes du corps aussi ça m'est arrivé, de l'anti-terrorisme ou au contraire un coup d'Etat prémédité pour sortir un pays d'une situation d'urgence extrême. Et il y avait d'autres types d'agents, avec des fonctions bien plus...spécifiques dirons-nous. Comme le nettoyage. » La question qu'elle me pose alors me fit fronçer les sourcils. L'espace d'un instant, je la découvrais, observant chacun de ses traits, presque contrariés. Et sans encore m'exprimer, je réfléchissais. Parce qu'au fond, aussi incroyable que cela puisse paraître compte tenu de notre relation, la réponse n'était pas si évidente. Du fait de mon passé professionnel lié au devoir de confidentialité, de mon lien particulier avec Jonathan avec qui j'avais vécu tant de bons et difficiles moments entre deux missions, à l'avenir que je souhaitais voir se profiler aux côtés de la jeune femme et des sacrifices que je devais m'attendre à accepter pour la bonne cause. Dans son timbre de voix, je ressentis l'indignation, une forme d'hésitation et de contrariété. Comme un doute qui subsisterait encore et toujours. Et puis, ce nom qu'elle évoqua tout à coup. Sergueï, une réminiscence d'un amour brisé. Elle n'oublierait pas, comment le pourrait-elle ? Ce n'était pas la jalousie qui fit alors palpiter mon cœur mais bien le désespoir à l'idée qu'elle puisse à jamais devoir vivre avec ce fardeau. Savoir vaut-il mieux que de ne rien découvrir quand la vérité est trop difficile à admettre ? J'avais bien compris depuis longtemps, et Lily avec moi, que son père était impliqué dans la mort de Sergueï. J'ignorais cependant jusqu'à quel point et dans quelles mesures il avait participé à son décès. J'espérais secrètement qu'il n'avait s'agi que d'un malentendu, afin de rendre la détresse de ma compagne moins rude. Pourtant, lorsque je décidais de répondre, enfin, je me montrais honnête, ferme dans mon intonation mais gardais pour moi de contourner sa question. « Je ne sais rien du lien qui existait entre Jonathan, Sergeï et le professeur. Je te le promets, Lily. » avouais-je en fronçant légèrement les sourcils.

    « Deux, et une tasse de thé, merci. » L'hôtesse arrivant à point nommé pour prendre nos commandes, je glissais à Lily un regard d'avertissement suivi d'un sourire entendu suite à son commentaire audible par moi seul. « Avoue que tu aimes ce genre de jeux au moins autant que moi... » lui susurrais-je à mon tour à l'oreille en veillant à ce que l'hôtesse ait le dos tourné avant d'effleurer le haut de son genou d'une main. La jeune femme en tailleur repartie dans la direction inverse, je buvais tranquillement ma tasse de thé lorsque la conversation reprit. Un sujet que j'attendais avec une pointe de curiosité et de l'appréhension à dire vrai. Enfin, Lily se confiait à moi. A l'écoute, déposant ma soucoupe, les mains libres jointes sur mes cuisses dont l'une reposait maintenant sur sa consoeur, je m'étais légèrement tourné vers elle, afin de l'observer pendant son discours, attentif et curieux. Sur le moment, si je reprochais intérieurement à Lenore son manque de finesse, presqu'ironique par ailleurs en songeant qu'elle manquait de psychologie vis à vis de sa propre fille, fâché également de m'apercevoir qu'elle ne faisait aucun effort pour Lily qui pour sa part désirait se rapprocher de cette figure maternelle qui lui avait tant fait défaut, je décidais pourtant de ménager la jeune femme malgré l'animosité que je ressentais pour sa génitrice. « En un sens...je comprends ce qu'elle a voulu dire, Lily. » commençais-je en sachant pertinemment que la réaction de la jeune femme ne se ferait pas attendre après un tel aveu. « Au risque de te contrarier et que tu ne te mettes à bouder... » lui murmurais-je avec un brin d'humour. « ...nous avons quinze ans de différence. Essaie d'imaginer un instant qu'un jour ta fille ou ton fils t'annonce qu'elle ou il côtoie une personne qui a quinze années de plus ou de moins, comment réagirais-tu ? Même si tu finis par l'accepter, je suppose qu'au départ, tu tiquerais un peu en te disant qu'elle ou il peut sûrement trouver chaussure à son pied plus assortie. » énonçais-je en riant. « Sans compter que, voyant que je connaissais Jonathan, je suppose que Lénore a rapidement compris mon ancienne profession. Je ne crois pas qu'il y aurait un quart des parents qui espérait voir leur enfant être en couple avec quelqu'un qui ait une profession aussi...difficile. A la fois pour le partenaire mais surtout pour leur enfant qui devrait subir les absences répétées, les omissions quand ce ne sont pas des mensonges destinés à protéger ou par devoir de confidentialité,...c'est une vie que je ne souhaite pour ma part à personne, Lily. » lui confiais-je très sérieusement avant de reprendre. « Et c'est la raison pour laquelle j'ai quitté le métier. Parce que si je voulais un avenir avec toi, je savais ce qu'il m'en coûterait. » Et d'ajouter aussitôt en prenant sa main au creux de la mienne. « Et je ne regrette absolument pas ce choix, pas une seule seconde. » S'agissant de Lenore, j'ignorais encore si Lily lui avait parlé de ma reconversation professionnelle. Quoiqu'il en soit, j'estimais que la raison n'était de toutes façons pas suffisante pour accuser sa fille au lieu de tenter de comprendre sa décision. « Concernant Lénore, j'ai dit que je comprenais ce qu'elle avait voulu dire, certes. Mais je n'approuve pas forcément. Ni son comportement pour les raisons que tu viens toi-même d'évoquer, ni la manière de formuler son sentiment. C'est ta décision, Lily, et je pense comme Lénore devrait elle-même le savoir, que tu y as suffisamment réfléchi pour ne pas te laisser bercer d'illusions. Même si concernant la grossesse, il s'agissait d'un « accident », nous avions encore le choix, et nous avions fait ce qui nous paraissait le mieux. Même si je n'apprécie pas me mêler des histoires de famille ni d'en fustiger l'un des membres, ta mère devrait apprendre à accepter ta décision et à te faire confiance lorsqu'il s'agit de ta vie, qu'elle soit professionnelle ou privée. Je regrette que ce ne soit pas le cas. » concluais-je le front plissé. Après quoi, mes doigts portés à l'orée de ses lèvres, mon sourire la rassure tandis que je me penchais assez pour déposer un baiser sur sa joue, tandis que mon instinct protecteur reprenant le dessus, mon bras se glissait autour de ses épaules graciles. « Ce n'est pas grave, mon cœur, je ne t'en veux pas, pas du tout. Il est normal d'avoir besoin du temps pour soi et de pouvoir réfléchir à tête reposée de temps en temps, ne t'en fais pas. Tu sais de toutes façons que je serais toujours présent pour toi. » résumais-je dans un sourire affectueux, avant que, quelques heures plus tard, notre avion n'atterrisse enfin sur le sol écossais. Le temps ? Brouillard et pluie, comme c'est surprenant. La voiture que j'avais demandé à faire déposer sur le parking nous attendait heureusement bien sagement, lorsque je fourrais nos bagages dans le coffre, et de prendre le volant en direction de la petite ville de Kirkwall, à deux heures de trajet.


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    LET ME SHOW YOU
    WHERE I COME FROM
    lawrie & lily

    La contrariété se peint sur sa figure, devient rapidement un masque derrière lequel il ne peut se calfeutrer longtemps sans qu’elle ne le distingue. Elle n’aurait pas dû croiser cet homme, ni hier, ni aujourd’hui. Comme un mauvais présage, la nouvelle l’inquiète autant qu’elle l’intrigue. Car d’une manière ou d’une autre, Lily saura. Teigneuse qu’elle est, elle cherchera jusqu’à combler les lacunes de sa mémoire, jusqu’à savoir ce qu’il est et quel rôle il a pu jouer un jour, même si cela doit lui coûter cher. Ses instincts la travaillent eux-aussi, plus protecteurs que jamais. Pour lui d’abord, car elle n’a jamais autant craint de le perdre que depuis qu’elle a pris conscience de l’intensité des sentiments qu’elle lui voue. Pour leurs enfants ensuite, ces êtres à la fois éminemment vivants et immatériels, qui représentent un avenir dont elle défendra l’équilibre avec rage jusqu’à la fin. Mais toutes ses certitudes sont mises à mal par les conclusions qu’elle commence doucement à devoir tirer. L’implication évidente de son père notamment, dans la disparition d’un être qui avait compté. Les omissions de Lawrence ensuite, qui pour la préserver croyait sans doutes qu’il valait mieux continuer encore un peu de suspendre le cours de la vérité. Comme cette fois où il était rentré au manoir, l’œil bleui et la mine contrariée, prétextant à une mauvaise chute. Pensait-il sincèrement alors qu’elle l’avait cru ? Qu’elle était assez bête pour imaginer qu’une chute pouvait causer une blessure de ce genre ? Et ce sentiment viscéral qui régnait entre Alysse et lui, quel en état la nature ? Incertaine qu’elle devenait au fil des semaines, calfeutrée dans un écrin de solitude, elle s’était même demandé s’il n’y avait pas eu quelque chose entre eux, un jour. La coïncidence aurait été belle alors, qu’il succombe au charme d’une sœur un temps pour mieux s’attendrir des caresses de l’autre ensuite … Rapidement elle avait balayé l’hypothèse, la trouvant franchement déplaisante, voire incongrue. Mais la confiance qu’elle plaçait en lui, et en elle-même de surcroît, s’en était trouvée chamboulée. Comment dissiper le malentendu alors ? Comment s’en sortir s’il continuait d’omettre quand elle ne voulait qu’être celle à qui il se confie en toutes circonstances ?

    « De nettoyages sans bavures ? » répéta-t-elle en écho, incrédule, digérant cette information qu’elle avait pourtant souhaité entendre de sa bouche. Mieux vaut cela que le silence, et ce, même si la nouvelle la laissait tremblante. Il précisa d’ailleurs sa pensée, bien qu’elle ait déjà compris où il souhaitait en venir. Devait-on considérer que la mort de Sergueï avait été « sans bavure » ? Ce jour-là avait été un beau carnage dont beaucoup se souviendraient. Surtout elle. Le bruit de l’impact des balles qui perforent la chair, le retentissement, le recul du corps lorsqu’il cherche à encaisser la brutalité du coup. Tout était marqué au fer blanc dans son esprit. Elle n’oublierait jamais la sensation de vide absolu qui l’avait étreinte alors. Celle-ci avait changé sa vision du monde à jamais. « Je vois … » Un murmure du bout des lèvres, qui se dissipa dans un silence qui parlait pour elle, pourtant. Les pièces du puzzle se rassemblaient peu à peu dans son esprit. Bientôt elles formeraient sans doutes une image enfin distincte. « Tu n’as jamais été un agent de « nettoyage » toi-même, n’est-ce pas ? » voulut-elle se rassurer, tout en redoutant la réponse qu’il pourrait lui donner. Elle connaissait certaines noirceurs de sa nature, l’avait déjà vu à l’œuvre lorsque … Mais de là à l’imaginer tuer « gratuitement ». Non, elle ne pouvait pas. Qu’il ignore la nature du lien qui unissait son père à cet … Homme, la rassura en tout cas, bien qu’elle nota intérieurement le fait qu’il éluda sa question. Ainsi ne s’était-elle pas trompée. Ainsi préférait-il lui omettre certains détails, ou lui mentir pour sa « sécurité ». « J’espère que tu dis vrai … Je t’aime tu sais. De tout mon cœur. Mais si à ce sujet-là tu décides de me mentir … J’aurais du mal à te le pardonner. » Parce qu’il savait à quel point elle était impliquée personnellement. Il s’agissait de son père, de son premier amour aussi. D’un homme qu’elle avait aimé, et qui était mort entre ses bras. Comment aurait-il réagit à sa place s’il avait s’agit de Catherine ? Si c’était elle qui avait été froidement abattue avant de s’éteindre contre son cœur ? « Je te crois en tout cas. Je te crois. » répéta-t-elle, comme pour ne pas lui faire peur. Sa phrase n’avait que valeur d’avertissement ou de requête.

    A l’orée de la conversation, un semblant de légèreté pu reparaître enfin après l’apparition de l’hôtesse. Plus détendue à présent, songeant à autre chose que tous ces sujets qui la tracassaient, Lily commençait enfin à se réjouir de ce voyage, bien que la perspective de « rencontrer » en bonne forme (et de façon officielle) les parents de Lawrence l’angoissa au plus haut point. Que penseraient-ils de leur relation ? de cette nouvelle inattendue qu’ils apportaient avec eux ? Glissant une main soucieuse sur l’arrondi de son ventre, Lily le caressa du bout des doigts sans s’en rendre compte, se disant qu’il était impossible qu’ils ne les aiment pas. Même Lénore finirait par accepter … elle avait cette envie candide d’y croire. « Je … je pense que cela me surprendrais au début. J’émettrais aussi peut-être quelques réserves, mais si c’est ainsi qu’ils sont heureux, pourquoi les juger sur leur choix ? … Tu as raison sur le fond c’est vrai … Mais … malgré tous ces aspects-là, il y en a tout de même d’autres non négligeables non ? » Au regard de leur relation, qui n’était pas un exemple de perfection certes, elle relevait pourtant des aspects positifs qu’elle avait peu croisé jusqu’alors dans les couples qu’elle connaissait. L’intensité par exemple, presque viscérale, qui unit deux êtres aux antipodes qui pourtant savent se conjuguer ensemble comme personne. La complicité, l’unité dans les moments les plus doux, comme les plus rudes. Tous les deux ils avaient connu la violence, la mort. Toucher du doigt ces éléments-là créait des liens indescriptibles qu’il est difficile d’égaler autrement. Ils avaient davantage conscience que d’autres de ce qu’ils pourraient perdre, et de la valeur que prennent ceux qui s’éteignent avant l’heure. « Avec un peu de temps, peut-être qu’elle s’adoucira … Je sais que tu as raison. Mais en allant la voir, j’espérais tellement … Qu’elle saurait accepter. » Ce regret la tenaillerait un moment avant qu’elle ne puisse l’oublier. Elle y parviendrait bien sûr, le temps devrait faire son œuvre.

    Son bras autour de ses épaules, dans un même mouvement sa tête vint se lover contre l’une d’entre elles, appréciant la tiédeur rassurante de son corps, baume sans pareil qui lui permit de s’apaiser encore un peu. « J’essaierai de m’ouvrir davantage à l’avenir. Je te le promets. » lui glissa-t-elle, avant de déposer un baiser au bord de ses lèvres, moment de tendresse égarée avant que le vol ne se termine, et qu’ils n’empruntent enfin le fameux véhicule qui les guiderait jusqu’à Kirkwall. Assise sur le siège passager, glissant la ceinture de part et d’autre de son ventre, elle avait alors comme un regain d’énergie du fait d’avoir pris le grand air. « Ça va aller pour conduire ? Tu veux que je te relais ? » lui proposa-t-elle, tout en sachant pertinemment qu’il n’aimait pas beaucoup sa façon de conduire. Elle en profita de fait pour chercher une station de radio, tombant rapidement sur un morceau de rock anglais sur lequel elle se mit à fredonner, se dandinant sur son siège au rythme de la batterie. « Je te préviens … Elles  seront élevées au rock’n roll. » le prévint-elle, arborant un sourire taquin, alors même qu’elle venait de changer d’idée sur le sexe des bébés. Il fallait préciser qu’elle changeait d’avis environ douze fois par jour, ce qui laissait ouvert le champ des possibles. « Au rockn’roll et à la musique celtique. Pour faire honneur aux origines de leur papa. » Glissa-t-elle à la dérobée, observant son profil concentré sur la route déserte plongée dans l’obscurité. Loin d’elle l’idée de le déconcentrer, mais avec prudence, elle se permit quand même de lui glisser un regard complice, pivotant légèrement pour pouvoir venir caresser l’arrière de sa nuque, surement engourdie, avec le bout de ses doigts, dérivant jusqu’à la mâchoire, puis jusqu’à la naissance du cou avec le revers de ses phalanges. « D’ailleurs, en parlant de ça … J’aimerais bien voir comment tu portes le tartan … Et puis … Il y a un mythe concernant le port traditionnel du kilt que j’aimerais élucider avec toi. » Enigmatique, un sourire espiègle et coquin à la fois vint poindre sur ses lèvres qu’elle mordit entre deux de ses canines. S’il ne voyait pas de quel mythe elle voulait parler, franchement, c’était un sain homme. Il était de notoriété publique que la « nudité » des hommes sous le kilt suscitait des questions. Dans un esprit encore jeune et fantasque comme le sien, encore plus.





    ©️ FRIMELDA



    @Lawrence H. Austen
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    Lien du postVen 11 Aoû - 16:19
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    Let me show you where I come from.


    Dans l'avion, mon visage se tend à la question posée par ma compagne. Mon passé, que j'avais voulu enterrer remonte à la surface à cette simple supposition, une hypothèse à la dérobée. J'aurais pu, si je l'avais voulu. Après tout, mon sang froid et mon endurance dans certaines situations auraient pu m'offrir ce « luxe », si tant est que l'on peut appeler une carrière basée sur l'élimination de certaines têtes mal pensantes, un luxe. Quoique oui, après tout l'argent coulait plus à flots que pour tout autre agent. Sans doute que le risque étant plus grand, c'était une façon pour nos employeurs de s'assurer notre loyauté et une forme d'assurance si l'un d'eux se faisait prendre, ou tuer. « Non, Lily, pour qui me prends-tu ? » répliquais-je avec une moue à moitié indignée. Jamais je n'aurais tué d'obéissance, sans savoir, sans CHERCHER à savoir ni comprendre le pourquoi ni celui que je devais abattre froidement. Ce n'était pas dans ma nature, bien que je puisse partiellement comprendre la raison qui avait poussé Lily à m'interroger. Après tout, si je n'était pas un tueur sans scrupules, je n'étais pas non plus un agneau sans défense. « Non. » répétais-je dans un souffle, plus calmement cette fois en lui jetant un regard neutre. « Jamais. » Quant au reste, la suite de notre conversation, un faible tressaillement ne put être suffisant pour que la jeune femme ne découvre mon trouble quant à ses incertitudes. Je les avais ressenties, et voilà maintenant qu'elle m'en faisait part. Une partie de moi, même infime hésitait encore à tout lui dire, quand l'autre se confortait dans l'idée que cela ne ferait qu'empirer une situation déjà trop complexe. Hochant la tête lorsqu'elle affirma me croire, je préférais regarder ailleurs, l'espace d'un instant, me remémorant ses derniers mots, priant le ciel pour que jamais Jonathan ne m'obligea d'une manière ou d'une autre à trahir la seule personne pour qui j'aurais alors tout donné....et risquait de tout perdre.

    Dérivant sur Lénore, la conversation nous amène à nous confier, Lily surtout, tandis que je l'écoutais patient et attentif. La gratifiant d'un sourire aimant, je glisse une main contre la sienne, et murmure quelques conseils, hochant parfois la tête pour lui signifier mon approbation. « L'amour est effectivement un aspect non négligeable à prendre en compte. » soufflais-je, un brin amusé. « Mais Lénore ignore à quel point nous tenons l'un à l'autre.  A quel point nous sommes...complémentaires en un sens parce que nous avons tous les deux vécu des évènements qui nous ont endurçi et en même temps rapproché. Tu sais, il n'est pas évident pour des personnes aussi fières que le sont tes parents, sans compter leur séparation et la relation plutôt inamicale qu'ils entretiennent encore aujourd'hui, de penser que l'amour vrai existe toujours, et qu'il peut combattre leurs a prioris. Cela demande du temps et...ma foi...si ce n'est par ce que tu leur racontes, je crains qu'il ne faille les laisser s'en rendre compte par eux-mêmes. » murmurais-je à Lily dans un sourire forcé. « Je sais mon cœur, je sais. Ca s'arrangera, j'en suis sûr. » lui promis-je en déposant un baiser dans ses cheveux, un bras entourant toujours ses épaules de manière à ce qu'elle puisse toujours s'appuyer sur moi en cas de besoin. « Pas de promesse que tu ne puisses pas tenir, jeune fille. » la taquinais-je, presqu'en riant,  soulevant alors de mon index son menton pour lui voler un baiser fugace.  

    Le temps que l'avions se pose et de récupérer les bagages pour les placer dans le coffre de la voiture, et nous étions déjà sur la route en partance pour Kirkwall. « Hum, pour l'instant ça ira. Promis, si vraiment je vois que je commence à sombrer, je te passerai le volant. » affirmais-je non sans lui jeter un bref regard de côté, sourire aux lèvres. Heureusement, et malgré la nuit tombée, je n'étais absolument pas au bord de l'épuisement. Sans doute le thé qui travaillait encore mon organisme, et, je devais l'admettre, un certain stress à l'idée de retrouver mes parents. La musique rompit bien vite le silence dans lequel nous étions plongés, tandis que mon sourire s'agrandit un bref instant en entendant le style pour lequel elle avait opté. « Elles ? » repris-je en haussant un sourcil, l'air visiblement malicieux. « Tu crois que nous aurons des jumelles ? » Se laisserait-elle avoir par ce sourire angélique que j'affichais ? Ou au contraire par mes prunelles grises qui soudainement se remplissaient d'une lueur taquine à souhait ? « Va pour le rock'n roll. La musique celtique par contre. Non, définitivement non. » grognais-je très sérieusement quoiqu'amusé par les idées de plus en plus loufoques à mesure des mois qui passaient, provenant de l'esprit imaginatif d'une jeune future maman. « Je n'ai pas envie que mes FILLES ou...mes FILS... » Non, tu ne sauras pas, mon ange. « ...deviennent des elfes ou des lutins en puissance. » Pour ma part, j'appréciais davantage l'opéra, le blues et le classique, bien que je gage qu'à notre époque, mes goûts devaient être arriérés aux yeux de certains. « HumphffLiFffpg... » Fut par ailleurs le seul grognement incompréhensible que je lâchais au bout de quelques secondes alors que ses doigts venaient d'entrer en contact avec ma nuque, me faisant ronronner de bonheur, alors que ses insinuations me firent relever les yeux au ciel, et dans l'impossibilité de masquer un sourire entendu, et...un tantinet pervers. « Pour ton information, je porte très bien le tartan. D'ailleurs, je ne sais pas si tu le sais, mais chaque famille possède ses propres couleurs en fonction de ses origines ancestrales. Chez les Austen, le vert, jaune et rouge sont de mises. » commençais-je avant de lui jeter un regard coquin suivi par un clin d'oeil. « Quant à ce ...mythe...ma foi...je trahirai mon pays si je ne me taisais pas. Quoique rien ne m'empêche à la rigueur de revêtir mon kilt afin que tu puisses toi-même juger de la véracité de ce...mythe... » arguais-je d'une voix sensuelle.

    Quelques heures plus tard, et nous étions arrivés au village. Après avoir traversé vallées et collines, parcouru les terres jusqu'aux plus épaisses forêts de la Landes, des murs gris se dressaient devant nous, enfermant le village du reste du monde, ne laissant qu'une entrée de quelques mètres pour laisser passer deux voitures tout au plus. Les maisons nous encerclent maintenant, des toits rouges en tuile pour la plupart, des murs crémeux en brique, toutes les fenêtres sont closes. Pas un chat à l'horizon, tout le monde est endormi. Et malgré le bruit sourd du moteur, nul ne nous entend traverser la route jusqu'à ce que la prochaine bifurquation. Jusqu'au troisième portail, en bois, un muret en chaux blanc qui entoure le domaine. Typique des cottages anglais, la maison à étages semble petite à première vue. Des plantes grimpantes s'agrippent au mur jusqu'aux battants des fenêtres, tandis que dans le jardin des fleurs au milles couleurs s'épanouissent lorsque le jour se lève. Un immense chêne somnole derrière la maison, dominant jusqu'à la toiture. Sur la devanture, une terrasse courant jusqu'à l'arrière cour, jusqu'à l'unique porte donnant sur la cuisine, et le reste du jardin. Une table de métal y est installée, entourée de six chaises, rembourrées par des coussins aux coloris tous aussi divers que variés. Suspendus devant la porte d'entrée, des carillons dorés, chantant au gré du vent. Là encore, les fenêtres sont fermées, toute la maison semble endormie. Il est près de minuit passé lorsqu'enfin, nous arrivons au domaine. Le temps de garer la voiture dans le garage situé au fond du jardin, de couper le moteur et de descendre ouvrir à Lily et récupérer ensuite les bagages, et mon sourire revient. La maison de mon enfance. Ici, tout est oublié. Ici, tout est paisible et serein.


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    Lien du postLun 14 Aoû - 12:01
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    lawrie & lily

    Elle devait lui demander. Elle devait poser la question tant redoutée, mais en même temps inévitable. Au fond, elle l’en savait incapable. Mais la limite était parfois si ténue, entre ce que l’on croit savoir au sujet de quelqu’un, les limites qu’il ne franchira jamais, et la réalité parfois déplaisante qu’il faut affronter. Non elle ne le pensait pas capable de tuer des innocents sans réfléchir, ou faire preuve de libre-arbitre. Mais elle imaginait sans peine que la question avait dû se poser plus d’une fois. Particulièrement s’il était un agent méticuleux, et efficace. Une fois elle l’avait vu à l’œuvre, machine de guerre faite de chair et de sang, agissant avec une brutalité quasi chirurgicale. Car il s’agissait bien de brutalité à l’état pur, celle qui fait craquer les os et broie la chair jusqu’à faire passer de vie à trépas en un instant. C’était une facette de sa nature, et de son passé, qu’elle connaissait et avait accepté. Mais cela ne l’empêchait pas parfois de se demander quelles conséquences ces actes avaient eu sur lui, sur sa psyché. Elle ne croyait pas assez en Dieu pour penser que son âme avait été irrémédiablement atteinte, mais elle s’inquiétait parfois, surtout lorsqu’elle voyait qu’il ne dormait pas, tourmenté par des souvenirs ineffaçables. Cela arrivait moins depuis qu’ils vivaient ensemble, et elle se félicitait pour cela, en se disant innocemment que sa présence l’apaisait peut-être un peu. Mais tout de même.

    La conversation dériva sur Lénore, l’amenant sur un terrain dangereux dont elle maîtrisait mal les directions possibles. Lénore … Cette femme qu’elle apprenait à connaître sans savoir si elle en avait une envie sincère. Cette femme à laquelle elle ressemblait, quasiment trait pour trait, mais dont elle avait pourtant l’impression d’être aux antipodes. Une inconnue jusqu’alors, qui pourtant aurait dû avoir dans sa vie ce rôle unique et inébranlable. Chaque sujet la concernant était difficile à aborder avec Lily. Tout était délicat, et incertain. Même maintenant, alors que ses mots la rassuraient, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une expression de concentration révélatrice, une ridule se formant entre ses deux sourcils, alors qu’elle songeait à ce qu’il était en train de lui dire. Oui, peut-être qu’avec le temps, elle finirait par s’adoucir. Au moins la touche taquine de la fin de son discours eut le mérite d’égayer son regard. La rouquine haussa un sourcil inquisiteur, mi-amusée, mi-indignée. Il savait pourtant bien qu’elle détestait lorsqu’il la surnommait ainsi. Jeune fille … Non mais. Bien sûr qu’il le savait, joueur qu’il était. Et une moue vint poindre sur ses lèvres, plus révélatrice que n’importe quelle réponse.

    « Bien sûr. Nous devons avoir des jumelles, pour asseoir la supériorité féminine dans notre foyer. Avec trois bouts de femme à la maison, crois-moi, tu vas te faire des cheveux blancs. » lui répondit-elle, ne boudant pas son plaisir à cette idée. Après, autant dire qu’il était plausible qu’elle changea d’avis d’ici quelques heures, en se disant que jouer au foot avec ses trois garçons serait sans doute éminemment satisfaisant. « Tu plaisantes ? Ce serait génial. Ils auraient des petites oreilles pointues adorables. Je suis persuadée que tu les trouverais craquants. Et puis, si mes souvenirs sont bons, tu ne demandais pas ton reste lorsque l’on avait dansé dans ce pub … sur de la musique celtique irlandaise. » Elle hausse un sourcil, taquine. Ils n’étaient pas ensemble alors, se tournaient autour, se repoussant encore –surtout lui- pour éviter d’avoir à affronter leurs propres préjugés. « Tu n’imagines même pas toutes les pensées impures qui m’ont traversé l’esprit ce soir-là. Tu étais beaucoup trop charmant quand tu dansais. C’était franchement indécent. » ajouta-t-elle, de but en blanc, la teneur de la phrase contrastant terriblement avec son visage d’ange qui feignait de n’avoir rien dit en observant ailleurs une seconde. La conversation dérive. Et bien malgré elle, son imagination travaille. « Oui je le savais pour les couleurs … les carreaux changent aussi en fonction des clans n’est-ce pas ? » Bonne élève, pour le coup. Moins studieuse lorsque ses pensées ont l’indécence de dériver un peu trop. Il ne faut vraiment pas qu’il prenne cette voix-là trop longtemps, au risque de devoir écourter leur trajet. « J’espère bien que tu me laisseras vérifier. Ce serait honteux de ma part de ne pas le faire, alors même que j’ai choisi de me lier à tes origines, d’une certaine façon. »

    ***

    La route défile, et avec elle, les heures. Ils arrivent enfin, et dans la nuit sombre, Lily est un peu frustrée de ne pouvoir en observer davantage. Les habitations sont charmantes, et atypiques. L’architecture n’a rien à voir avec ce qu’elle connaît déjà, bien qu’en soit cela ressemble quelque peu à celle que l’on croise dans la banlieue londonienne. Veillant sur le sommeil des habitants, silencieux, ils se faufilent dans l’habitacle. Lily suit Lawrence dans son sillage, ne pouvant s’empêcher de regarder au passage la décoration charmante qu’il lui est donné de voir. Elle est un peu surprise de ne pas voir une Margaret sauvage débouler dans leur champ de vision. Tout le monde dort à poings fermés, donc autant ne réveiller personne. Ils avancent, se faufilent enfin. Jusqu’à rejoindre ce qui semble être la chambre de Lawrence, celle de son enfance. A cette pensée là un fin sourire vient éclairer ses traits. Elle l’imagine un instant adolescent, sur ce lit qu’il lui est donné de voir à présent.

    « Alors c’est ici que tu as grandi ? » Leurs bagages posées sur le sol, avec lenteur, Lily se déplace dans la pièce tout en observant les détails ici et là. En même temps, elle s’effeuille peu à peu. Le voyage fut long et éprouvant, et la fatigue, elle la ressent. Son gilet glisse le long de ses bras, rejoint une chaise. Est-ce une photo de lui lorsqu’il avait dix ans ? « C’est toi ? » Un sourire attendri au bord des lèvres, presque taquine, elle note la tignasse de cheveux roux qu’il avait alors. Adorable. « Tu devais déjà faire craquer toutes les filles à cette époque, avec une bouille pareille. » le taquine-t-elle encore en s’éloignant des souvenirs qui s’accumulent, et qui ne lui appartiennent pas. Sa robe déboutonnée glisse jusqu’à ses pieds, rejointe rapidement par ses sous-vêtements. Elle la remplace par une fine nuisette de femme enceinte, légèrement resserrée sous la poitrine, de la dentelle écrue se découpant ici et là sur sa peau blanche recouverte par endroit de tâches de rousseurs. Plus tard, juste après lui avoir volé une étreinte alors qu’il délaissait ses vêtements de ville, elle se glissait sous les draps, se lovant dans des bras bien plus doux que ceux de Morphée. Leurs corps en quinconce, les heures défilent, le sommeil les gagne. Lorsque Lily rouvre les paupières, c’est pour rencontrer un fin filet de lumière qui transparaît à travers la fenêtre close. Il lui faut quelques instants pour se rappeler où elle est, tant elle a pour une fois bien dormi. En fond sonore, elle entend des bruits qui proviennent du rez-de-chaussée. La maison, cette fois, est réveillée. Elle est un peu nerveuse à l’idée de descendre. Il le faudra bien pourtant. Sa main tâtonne, cherche la silhouette de l’homme qui sommeillait à ses côtés. Il n’est plus là, probablement déjà descendu. Elle ne l’a même pas entendu se lever. Calmement elle sort du lit alors, n’ayant aucune conscience de l’heure qu’il était tant elle avait bien dormi. Ne pouvant s’en empêcher, elle prend le temps d’ouvrir la fenêtre, d’observer le jardin un instant. C’est si beau, si paisible. Elle en est presque émue sur le coup. Tendrement elle caresse son ventre, frissonne face à l’air frais qui s’engouffre dans la chambre. Elle s’accorde quelques minutes ainsi, contemplatrice de cette réalité qu’elle ne connaît pas et qui a pourtant vu grandir Lawrence.

    « C’est si beau … » murmure-t-elle, pour elle, pour ce ventre qu’elle caresse. Enfin elle recule, referme la fenêtre, et se glisse dans un long gilet qui vient cacher sa tenue nocturne. Pieds nus, incertaine, en sortant de la chambre elle se souvient que l’escalier est sur la gauche, au bout du couloir. Guidée par le bruissement des voix qu’elle entend dans une pièce plus loin, la jeune femme finit par apparaître dans l’embrasure de la porte de ce qui semble être une cuisine. Timide, tout d’un coup, presque vulnérable. Elle ose balbutier seulement un calme : « Bonjour … » qui se parachève par un sourire délicat. Le voilà. Mais comme elle l’imaginait, il n’était pas seul, non, loin de là.


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    Sourire aux lèvres, une moue réprobatrice vient pourtant orner un instant mes joues alors que je me tournais vers Lily. « Des cheveux blancs, hum...tu cherches à me vieillir avant l'heure ? » la taquinais-je presque comme un reproche sur le coup. La lueur amusée n'a pas disparu de mon regard lorsque les souvenirs remontent à la surface et je prends sur moi de ne pas rire face à cette réminiscence particulière. « C'est totalement différent. » protestais-je en regardant à nouveau la route, l'air sérieux, représentation parfaite de la mauvaise foi. « A ce moment-là, tout ce dont j'avais envie, c'était de me coller contre toi et t'embrasser toute la nuit durant. » ajoutais-je très naturellement en passant en mode phare désormais que la « grande ville » se trouvait derrière nous pour un coin plus reculé et sauvage. « A vrai dire je n'aurais jamais pensé que toi, Lily-Rose S. Hopkins puisse avoir la moindre pensée impure à ce moment-là. » repris-je en lui jetant un coup d'oeil malicieux. « Depuis, tu as su corriger mon erreur, mon ange. » susurrais-je avec un grand sourire dévoilant mes dents blanches. Des canines de loup prêt à mordre, attention. « Hum, impressionnant. Depuis quand es-tu devenu une experte de l'histoire écossaise ? » Cette fois, je ne plaisantais pas. Sérieux mais tout autant admiratif de la vivacité d'esprit de ma compagne, j'attendis patiemment sa réponse, longeant les routes sinueuses qui nous emmenaient fatalement au prochain village. « Lily ! Je suis outré ! Est-ce que tu es en train de me dire que tu m'as choisi uniquement parce que je suis écossais et que cela te donnait l'opportunité de vérifier la véracité de ce mythe ? » grommelais-je en détournant les yeux de la route pour les poser, feintant le reproche, sur la jeune femme. Seigneur, avec une moue pareille et un regard aussi intense, si je n'avais pas un minimum de self-control je me serais déjà jeté sur elle pour affirmer à nouveau ma propriété et lui faire regretter ses provocations. Dieu merci, nous étions presque arrivés.

    Minuit dix, le temps d'entrer dans la maison. Les premiers pas nous mènent dans le hall bifurquant sur la droite jusqu'au salon et la cuisine. Au bout du couloir, la salle de bain et les toilettes ainsi qu'une porte donnant sur l'arrière-cour. L'escalier situé sur la gauche lui nous conduit au premier étage. La chambre des parents est la première visible. Viennent ensuite celle de mon frère cadet et de mes deux jeunes sœurs à qui nous n'avions jamais pu obliger à départager le même espace, leur instinct protecteur l'une envers l'autre étant bien trop important, même pour une aussi infime séparation. Enfin la dernière est la mienne, plus grande que celle de Peter, moins que celle des filles et des parents. Enfin, la visite attendrait demain. Je baillais déjà alors je n'osais imaginer ma compagne enceinte. « Oui, c'est bien ici. Dommage qu'il fasse nuit. Enfin, on a le temps. Une semaine, ça passe vite mais dans un petit village, le temps s'écoule plus lentement. » soufflais-je en remerciant intérieurement ma mère d'avoir débarrassé mes placards et armoire de mes anciennes affaires d'étudiant afin que je puisse y ranger nos bagages. « Hum ? Oh oui, c'est moi. Dieu merci, mes cheveux sont un peu plus disciplinés aujourd'hui. » soupirais-je en jetant un coup d'oeil à la photo qui ornait mon bureau. En parlant de photos, je pressens que ma mère ne tarderait pas dès demain à montrer à Lily l'ensemble des albums de famille sur lesquels j'apparaissais. Il faut absolument que je me débarrasse de ces albums le plus vite possible. Ne serait-ce que pour les photos sur lesquelles j'apparaissais nu comme un ver. « Moui...sans doute. Je t'avouerai qu'à cet âge, je m'intéressais moins aux filles qu'à faire du vélo, aux bagarres entre copains et à la lecture. » murmurais-je à son oreille en déposant un fugace baiser sur sa tempe avant d'aller étirer les draps du lit pour qu'ils soient moins rigides. Le temps du déshabillage, que mes yeux ne lui lançent un regard de braise au passage de sa lingerie, et le lit se creuse bientôt sous le poids de deux corps qui se serrent tendrement l'un contre l'autre, jusqu'au lendemain matin.

    Il fait à peine jour. En fait, pas vraiment mais j'avais l'habitude de me lever aux aurores depuis tellement d'années que je ne les comptais plus. Etouffant un baillement dans ma barbe, je m'extirpe des draps, faisant très attention à ne pas réveiller Lily qui sommeille encore, et après quelques minutes passées à m'amouracher du spectacle attendrissant qu'elle me renvoyait, je quitte la chambre, non sans passer par la salle de bain au passage, avant de descendre au rez-de-chaussée où j'entends déjà ma mère chantonner, en pleine préparation du petit déjeuner sans doute. Sur la pointe des pieds – dieu merci personne en vue pour m'apercevoir jouer à ce jeu puéril auquel je tenais il y a encore une petite vingtaine d'années de cela – je marche sur la pointe des pieds jusqu'à la cuisine, avant de la plaquer brusquement mais tendrement contre mon torse musclé. « Oh seigneur ! Lawrie !! » « Bonjour maman.. » ronronnais-je en riant contre son oreille alors qu'elle s'empresse de se dégager pour se retourner et me faire face avant de tendre les bras pour les caler autour de ma nuque puis de ma taille. « Mon chéri, tu m'as fait une de ces peurs ! Vraiment, tu as quel âge pour jouer encore à ça, hum ? » fait-elle mine de me reprocher alors que sa bouche ne cesse d'embrasser mes joues tandis que sa main effleure ma joue. « Je suis tellement contente de te revoir mon bébé. Tu as bien dormi ? Et Lily ? Je ne l'ai pas vu dans la chambre d'Elizabeth et Hannah. Ne me dis pas que tu l'as mise dans la chambre de Peter ! » souffla dépitée la matriarche en reprenant sa place devant les fourneaux. « Elle est propre naturellement, mais quand même pour une jeune femme...une chambre féminine aurait été plus appropriée mon chéri, tu aurais pû y penser. » Hum hum...euh...oui, oui biensûr. « Bonjour tout le monde. » Mon père vient d'apparaître dans l'embrasure, esquissant un sourire timide. Nos relations n'étaient pas encore aussi chaleureuses que par le passé depuis que j'avais appris sa profession véritable. Toutefois, devant le regard suppliant de ma mère, je prends sur moi, et l'imite d'un sourire à mon tour avant de le saluer. « Bonjour papa. » « Ne restez pas les bras croisés vous deux, mettez la table. Mon chéri, tu sais ce que Lily mange au petit déjeuner ? » me demanda Margaret en s'activant à faire frire une huitaine d'oeufs dans une immense poêle. « Hum, comme nous, ne t'en fais pas maman. Lily n'est pas difficile. » Même si je surveillais étroitement son régime alimentaire au vu de sa grossesse. Exemple : on évite ce qui vient de la mer, par précaution. Mais bon, au petit déjeuner, nous autres Ecossais pouvions être comparés à nos confrères britanniques. Des œufs à la coque ou au plat selon les préférences de chacun, du thé ou du café, des tranches de bacon, du pain, de la confiture et du beurre. Sauf que ce matin-là, ma mère avait tenu à ajouter sur la table un pot de pâte à tartiner, des brioches que mon père venait de ramener de chez le boulanger, un panier de madeleines faites maison, des fruits de saison, du lait chaud, et qui ressemblait de très près à un cake aux fruits confits, des yaourts et... « Maman, tu as invité combien de personne exactement ? » soupirais-je en fronçant les sourcils. « Oh, Peter et Hannah sont en voyage d'études, comme tu dois le savoir. Pourquoi ? » D'accord, elle n'avait pas compris ou fait semblant de ne pas avoir compris là où je voulais en venir. Inutile d'insister. Ma mère ne changera jamais. « LAWRENCE HARVEY AUSTEN, on attend Lily avant de prendre le petit déjeuner, repose cette madeleine immédiatement ! » s'exclama t-elle tout à coup en avisant ma main refermée d'un air moralisateur. « Humph... » Voilà une chose qui n'avait pas non plus changé en quarante ans. Croisant les bras sur mon torse tout en époussetant une poussière imaginaire de mon pyjama – si on pouvait appeler un tee-shirt tout simple et un pantalon jogging passé d'âge un pyjama – je lutte contre l'envie de me jeter à nouveau sur la madeleine qui me faisait saliver, sous l'oeil menaçant de Margaret et du regard plus qu'amusé de mon père qui s'est déjà attablé, un journal grand ouvert devant lui, jusqu'à ce que la dernière marche de l'escalier, grinçante, ne nous fasse implicitement comprendre que Lily arrivait. « Ohhh ma chérieee !!! » Ma mère s'élance, évidemment, pour la prendre dans ses bras, tandis que de mon côté j'en profite pour voler une madeleine dans laquelle je croque à pleines dents. « Bienvenue en Ecosse ! Comment vas-tu ? Tu as fait bon voyage ? Le vol n'a pas été trop fatiguant ? La chambre de Peter n'est pas trop petite ? Ne t'inquiète pas mon chou, ce soir tu dormiras dans la chambre des filles, ce sera bien plus confortable ! » Ses bras ne l'avaient pas lâché, tandis que sa bouche s'était délicatement posée sur le front et les joues de la jeune femme qu'elle pressait contre sa poitrine, inconsciente du fait que, si elle continuait, elle risquait probablement de l'étouffer par sa trop grande affection. « Je vois que tu as pris un peu de poids aussi...c'est bien c'est bien... » constata aussitôt Margaret en effleurant le ventre de Lily du bout des doigts alors que j'écarquillais les yeux et que mon père, suspicieux, me jetait un coup d'oeil en biais par dessus son journal. « ...une jeune femme doit bien se nourrir pour être en bonne santé. Mais viens viens, ne reste pas debout, assieds-toi. » L'invitant à rejoindre la table, et me jetant un regard noir au passage en voyant ma bouche pleine, Margaret se dépêche ensuite de mettre une assiette et des couverts devant Lily, avant d'aviser la poêle qu'elle tenait en mains. « Combien d'oeufs veux-tu ma chérie ? Trois ? Quatre ? » Ne pas rire. SURTOUT, ne pas rire. Faisant ENFIN le tour de la table pour déposer un baiser sur le front de ma compagne, sous le regard attendri de ma mère qui avait pris mon geste pour celui qu'un frère aurait vis à vis de sa petite sœur, tandis que mon père de son côté en profitait pour saluer Lily d'un sourire affectueux suivi d'un oeillade malicieuse, je laisse le soin à ma compagne de se débrouiller avec ma mère, au moins concernant le petit déjeuner, je me place ainsi derrière la matriarche, tout sourire. Alors, comment est-ce que je vais aborder le sujet... « Laisse maman, je m'en occupe, assieds-toi. » Le temps de débattre quelques minutes avec Margaret qui finissait par s'asseoir en comprenant que j'avais une annonce à faire, je me plaçais aussitôt derrière Lily, mes deux mains posées sur ses épaules, tandis que face à elle, mes parents nous observaient. L'une inquiète, l'autre franchement amusé. « Hum...maman, je sais que tu crois que j'ai invité Lily en Ecosse parce que je l'apprécie. Enfin oui, je l'apprécie biensûr, ce n'est pas... » Ca commence mal. Depuis quand suis-je devenu incapable de prononcer une phrase sans trembler et avoir aussi chaud comme si j'étais dans un four ? « Ce que je veux dire c'est que...Lily et moi...nous sommes...ensembles. » finis-je par avouer avant d'ajouter, sur le ton de la plaisanterie. « Donc, inutile de la changer de chambre pour cette nuit et les nuits à venir. Je préfère sincèrement qu'elle dorme dans mes bras. »


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    Etrangère dans un quotidien dont elle ne connaît pas du tout les codes, chaque pas est prudent, quasi méticuleux, alors que le parquet grince sous ses pieds nus. La nervosité gagne d’un cran lorsqu’elle arrive au milieu de l’escalier, et une envie furieuse de remonter pour aller se planquer quelque part la saisit toute entière, tant et si bien qu’elle marque une pause à mi-chemin, posant le pour et le contre. Se jeter à l’eau … Il n’y avait que cela à faire pour que les choses avancent enfin. Pour que le poids sur leurs épaules soit moins lourd à porter. Mais l’élan est si rude à trouver, et elle se sent si vulnérable depuis quelques mois. Lily n’était pas sure d’être assez forte pour supporter un rejet catégorique de la famille de Lawrence en plus de la sienne. En fond sonore elle entend un échange entre mère et fils. Cela aussi, c’est quelque chose d’assez étrange à ses yeux, car elle n’a jamais eu l’habitude d’observer au quotidien la tendresse maternelle. Qui plus est, Margaret est l’incarnation parfaite de tout ce qu’elle ne connaît pas chez cette figure. Affectueuse à outrance, probablement féroce dès lors qu’il s’agissait de ses progénitures, expansive, attentionnée … Tout un kaléidoscope étrange que Lily avait tendance à observer de loin sans trop comprendre comment un tel être pouvait exister. Les mains tremblant légèrement d’une nervosité renouvelée, elle les joignit ensemble devant son ventre en veillant bien à refermer son gilet, histoire de ne pas les choquer de prime abord. Mieux valait aborder chaque sujet l’un après l’autre. Quoique … une fois la bombe lancée entièrement, il n’y a plus qu’à attendre sagement l’impact, normalement.

    Arrivée au niveau de la cuisine, ses paupières balbutièrent un instant alors que la tornade Margaret avançait à vive allure dans sa direction, jusqu’à l’entourer d’une affection qui, sur le coup, la déstabilisa un peu. Elle ne s’habituerait sans doutes jamais aux élans tactiles de cette femme contre laquelle le corps de la jeune femme se raidit bien malgré elle, plus par habitue qu’autre chose. Un sourire naquit à la commissure de ses lèvres, et acculée par la tiédeur rassurante de Margaret, elle ferma les yeux quelques instants alors qu’elle la serrait contre elle, se détendait peu à peu à son contact. « Merci … Bonjour Margaret. » Les questions s’enchaînent, et Lily à un peu de mal à suivre le rythme. Répondre dans l’ordre ? Oui, non, pas le temps. Alors à défaut, elle hoche la tête un peu mécaniquement et répond avec une jovialité mesurée : « Je vais bien merci, oui oui, tout s’est très bien passé. La chambre de Peter … ? Ah heu … Oui, tout était parfait ne vous en faites pas. » La chambre de Peter. Mon dieu, alors elle ne se doutait vraiment de rien ? Un coup d’œil par-dessus son épaule, et elle rencontra la silhouette de Lawrie, la bouche pleine. Et la version senior, toujours d’un calme olympien, certainement moins dupe pour le coup.  A peine le temps de retrouver ses esprits qu’elle sent déjà les doigts de la femme sur son ventre, par-dessus son gros gilet. Par réflex, Lily a un léger mouvement de recul, tandis que ses joues se teintent à vue d’œil de rouge. Se permet-on ce genre de familiarités d’habitude ? D’évoquer le poids d’une personne sans fard ? Apparemment oui. « Hmm oui un peu … je devais reprendre du poil de la bête depuis l’opération. » Ce n’était pas totalement un mensonge. Après l’opération elle avait considérablement perdu, et avait eu du mal à se remplumer tant sa constitution était naturellement fluette. Mais contre toute attente, elle n’avait pas pris tant de poids que cela depuis le début de sa grossesse. Pas assez d’ailleurs, selon son médecin qui la trouvait encore légèrement trop chétive. Mais inévitablement, surtout aux vues d’une grossesse gémellaire, son ventre s’était arrondi sur le devant. Forcément. Il fallait bien les placer quelques part, ces deux petits bouts.

    Mécanique, Lily vient s’asseoir sur la chaise que lui indique Margaret, jetant un regard vers Lawrence, mi-inquiet, mi-curieux face à sa mine détendue. Au passage elle salue le père entrain de lire posément son journal, ferme les yeux lorsque le fils vient déposer ses lèvres sur son front. Son regard dérive vers la table aux milles couleurs et saveurs. De quoi la remettre en appétit, c’est certain. « Tout a l’air vraiment délicieux … Juste un, cela suffira. » lui répondit-elle poliment, réfrénant un sourire amusé face à la quantité colossale de nourriture qui s’étendait devant ses yeux. Comptaient-ils nourrir un régiment d’affamés ? Lawrence amorce la conversation, et tout de suite, Lily sait que les hostilités vont commencer. Inconsciemment elle se redresse légèrement sur sa chaise, se concentre sur ses paumes posées sur ses épaules pour ne pas déguerpir. Attentive, elle guette la réaction de la femme qui lui fait face, tout comme celle de l’homme à ses côtés. Enfin l’aveu est accompli, et nerveuse qu’elle est, Lily se trouve prise d’un élan irrépressible. Un besoin viscéral de tout dire, sans fard, car elle n’en peut plus d’attendre, de se taire, de vivre dans les non-dits, les mensonges et la craintes des réactions des autres. Qui plus est, elle sent la nervosité grandissante de Lawrence à travers la pression qu’exercent ses paumes sur ses épaules. Alors elle s’élance à son tour, histoire d’alléger un peu sa charge. « Nous … Nous voulions vous l’annoncer de vive voix. C’est pour cette raison que … Nous avons fait le voyage. » Vas-y Lily, articule. Timidement son regard s’abaisse furtivement vers son ventre. Par où commencer ? Comment le dire ? Elle ne sait même pas, alors doucement elle se lève de sa chaise, demeure devant la silhouette de Lawrence en posant une main sur la sienne qui repose sur son épaule, avant de dénouer de l’autre la ceinture de son gilet qui s’ouvre naturellement, découvrant son ventre beaucoup plus visible à présent à travers sa chemise de nuit assez fine. « Et … Nous avons une petite surprise. » Elle jette un regard vers son compagnon par-dessus son épaule, cherche un minimum de courage. « Enfin …  Deux … En réalité. Qui devraient arriver au mois de novembre. » Rouge tomate à présent, sentant ses jambes trembler, elle guette encore leurs réactions qui, si elles tardent encore, risquent de la faire défaillir sur place. En attendant, sa paume vacante se pose sur le sommet de son ventre, bien rond à présent, et plus visible sans les mailles épaisses d'un gilet pour le dissimuler.



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    Les joues rougies d'être aussi expansive, ma mère ne cesse d'admirer son invitée d'honneur, mélange d'amour maternel et de sincère bonheur dans ses prunelles grises tandis qu'elle ne la quitte plus. « Oui oui, mon chou, Lawrie nous avait parlé de ce que tu as vécu. Seigneur, une jeune fille aussi jeune avec une telle maladie... » souligna ma mère en fronçant les sourcils. Heureusement, étant d'un optimisme forcené, son sourire retrouve bien vite sa place alors qu'elle insiste pour que Lily s'installe à une chaise. « Enfin, heureusement tout est bien qui finit bien. » Un œuf ? Comment ça un œuf ? Déposant toutefois ce dernier comme selon la volonté de la jeune femme, Margaret tique, signe qu'elle n'en avait pas fini avec Lily. A t-on idée de manger si peu ? Non, la matriarche est déjà en train de fomenter un plan machiavélique dans le but de remplumer la silhouette qu'elle juge encore trop fragile de la jeune femme. « Sers-toi, servez-vous les enfants, allons manger ! » s'exclame t-elle en prenant place à son tour, servant au passage le thé chaud dans les différentes tasses prévues à cet effet. L'occasion me paraît opportune pour amorcer la raison réelle de notre venue en Ecosse. Un peu tendu face au regard paternel – je suis sûr que le vieux filou était parfaitement au courant. Cette manie qu'il avait de toujours savoir avant l'heure m'avait toujours particulièrement agacé – je me pose, hésite et finit par me jeter à l'eau, avant d'attendre, patiemment, leurs premières réactions. Inutile de dire que je ne pouvais être déçu. Je connaissais mes parents, et fort heureusement pour moi, ils étaient à l'exact opposé de ceux de Lily. « Ohhhhh, mes chéris...c'est...c'est... » Ma mère perd ses mots, sa voix tremble. Elle nous regarde, passant sur Lily d'abord, sur moi ensuite. Ses yeux brillent de milles feux alors qu'un sourire étincelant encadre ses joues. « ...je suis tellement heureuse pour vous deux ! Oh mon bébé...ma chérie, viens là que je t'embrasse ! » souffle t-elle à Lily en se levant d'un bond pour la serrer tendrement entre ses bras, passant une main sur ma joue au passage. Mon père lui, comme je l'avais prévu, sourit en nous observant l'un l'autre, sans pour autant émettre encore un seul son. Nos regards se croisent, je baisse les yeux sur sa mère et son sourire s'agrandit. « Maman, doucement, tu vas finir par l'étouffer. » protestais-je alors que Margaret n'a pas lâché Lily une seule seconde. « Oh toi, tu aurais pu nous l'annoncer par téléphone, vraiment ! Tu es bien comme ton père ! Et toi, tu étais au courant, naturellement !! » lui reprochais-je aussitôt ma mère en se tournant vers lui, les mains sur les hanches. Sauvé par le gong. « Je...hum non je ne le savais pas explicitement. Disons que j'avais quelques doutes. » tenta mon père en reposant son journal tandis que sa mère, contournant la table, faisant mine de vouloir lui frapper l'épaule tandis que son bras se relevait comme se protéger. Et puis, tout bascule. Lily poursuit sur sa lancée. Mes parents écoutent et mon bras se perd autour de sa taille, mes yeux ancrés aux siens afin qu'elle se sache soutenue et aimée. Les mots arrivent trop tard pourtant. Car si mon père a attendu jusqu'à la fin, ma mère elle ne cesse de contempler le ventre arrondi de la jeune femme, sa bouche formant un « o » muet, un air d'abord surpris, jusqu'à la surprise ne se mue en de la joie contenue, pour finalement laisser s'écouler les premières larmes. « Vous... oh mon dieu...Gordon ils...Lily tu es enceinte ma chérie ! » balbutia Margaret en attrapant la main que mon père lui tendit avant de se lever pour enlacer tendrement sa taille, connaissant suffisamment sa femme pour savoir qu'elle pourrait défaillir à tous moments après une telle nouvelle. « Et de jumeaux si j'ai bien entendu. Toutes mes félicitations à tous les deux. » susurra mon père en tâchant de calmer son épouse dont les épaules ne cessaient de trembloter. « Je vais être grand-mère à nouveau...je...Gordon nous allons être à nouveau grand-parents, est-ce que tu te rends compte ? » sanglota t-elle en se réfugiant contre son torse pour cacher ses larmes de joie. « Mamannn... » soupirais-je en levant les yeux au ciel, me dirigeant vers elle pour tenter de la calmer à mon tour, me sentant presque coupable. « Je...excusez-moi...je suis désolée. C'est que je...vous nous annonçez que vous êtes ensembles et maintenant on apprend que vous... » « Calme-toi mon ange, respire...chttt, tout va bien... » murmura alors Gordon au creux de son oreille en déposant un baiser au creux de son cou, l'une des rares manifestations de tendresse de l'homme en public à son épouse bien aimée. « Oui oui pardonnez-moi pardonnez-moi....pfiouuu, je...c'est l'émotion... » se reprit aussitôt Margaret en avançant pour déposer un énième baiser sur la joue de Lily, puis la mienne. « Je suis heureuse pour vous, les enfants. » souffla t-elle en nous admirant l'un et l'autre avec une affection particulière. « Vous...vous formez un très beau couple, vraiment très beau et, Lily mon enfant, je sais que mon fils te rendra très heureuse et que vous serez tous les deux des parents merveilleux. » articula t-elle en chassant sa dernière larme du doigt. « Venez, allons discuter à table. Maintenant que je sais, il va falloir manger plus que ça ma chérie, beaucoup plus. » argumenta ma mère en poussant vers Lily tous les plats qui se trouvaient sur la table, m'obligeant à étouffer un rire dans ma barbe et à mon père de lui faire un clin d'oeil empli de sollicitude. Bon courage pour refuser quoique ce soit à Margaret, voulait-il lui faire comprendre. « Et tes parents ? Comment ont-ils réagi ? Ton père...John... » Un bref coup d'oeil à Gordon avant de lui faire face à nouveau. « Jonathan, c'est bien cela ? Il devait être fier comme un paon lui aussi, n'est-ce pas ? Et ta mère ? J'aimerais beaucoup la rencontrer. Nous pourrions discuter entre grand-mères, quand dis-tu Gordon ? Je pourrais peut-être lui téléphoner et nous pourrions partager nos petites recettes de famille pour renforcer le lien et je me rendrais à Boston pour aller faire du shopping avec elle pendant que nous mangerions une glace ou discuterions de nos futurs petits-enfants autour d'un thé, par exemple ? » lâcha t-elle, tout sourire. Oui, ma mère avait ENORMEMENT d'imagination et une détermination à toutes épreuves. Sauf que les relations entre Lily et Lénore n'étant pas au beau fixe, je glisse un bras autour des épaules de ma compagne, cherchant à la protéger de ses propres démons, avant d'aviser d'un regard ma mère et mon père tout particulièrement, ce dernier se doutant que, contrairement à sa femme, son rival de toujours ne devait pas être aussi ravi d'avoir appris une telle nouvelle.


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    L’appétit momentanément coupé, au moins le temps des fameuses « annonces » face auxquelles ils ne pouvaient plus se dérober, Lily laisse Lawrence entamer les réjouissances. Et la réaction qu’elle attend, celle à laquelle elle s’est consciencieusement préparée pendant des jours pour ne pas que la claque soit trop rude, elle n’arrive jamais. Son regard étudia la réaction de Margaret dans ses moindres esquisses, quitte à la dévisager ouvertement avec une curiosité mêlée de crainte. Et tout ce qu’elle s’attendait à voir …l’horreur, le déni, le dépit aussi … Rien ne vint. Elle ne reconnut dans ses traits aucune des expressions qui avaient tour à tour transcendé le visage de sa propre mère lorsqu’elle lui avait annoncé la nouvelle. D’ailleurs ses doigts fins avaient resserré leur prise sur la main de Lawrence, s’y accrochant inconsciemment, comme pour ne pas tomber. L’effusion d’émotions fut tel que Lily s’en sentit désarçonnée sur le coup, et elle demeura totalement interdite, léthargique tout d’un coup sur sa chaise. A peine Lawrence a-t-il terminé la première annonce que de nouveau la femme envahit son espace sensible. Au début, par réflex, Lily se tend. Puis elle accepte, cet élan tactile dont elle n’a pas l’habitude, cette émotion si sincère et sans fard qui la gagne à son tour, et elle sent dans sa cage thoracique les pulsations de son cœur qui cogne plus vite encore. Un rire lui échappe même, quand Lawrence évoque l’idée qu’elle pourrait l’étouffer. Qu’elle l’étouffe, cela lui est égal. Car jamais auparavant elle n’avait été l’objet d’une émotion si intense et si pure. Cela l’emplissait toute entière d’une émotion nouvelle et inconnue. Etait-ce cela alors au fond ? Etre mère ? Savoir faire preuve d’une tendresse absolue, dénuée de préjugés et de doutes ? Tout donner sans jamais chercher à reprendre ?

    Alors dans son élan, Lily poursuit. Tout est dit à présent, il n’y a plus rien à cacher. Elle se sent libérée d’un poids qui lui accablait jusqu’alors inutilement les épaules. Soucieuse encore de la réaction de ses parents face à la nouvelle, le bras qu’il vient lover est bienvenu autour de sa taille, car elle s’y appuie alors, l’émotion pesant trop lourd sur son cœur pour ne pas menacer ses jambes de fléchir à tout instant. Désarmée à présent par l’intensité des émotions qui se déchaînaient dans le petit corps de sa « belle-mère », elle n’ose rien dire sur le coup, encore choquée qu’elle le prenne si bien, la laissant digérer les nouvelles. Elle peinait même à y croire. « Alors vous … Vous n’êtes pas contre ? » balbutia-t-elle, la fin de sa phrase se bloquant au fond de sa gorge. Elle aurait pu en pleurer. De joie, de soulagement. Elle avait eu si peur, si seulement ils savaient. « Vous … Vous êtes heureuse ? Vraiment ? » Elle avait besoin de s’asseoir, ou il finirait par devoir la porter totalement. « J’en suis sure oui. » Echo sincère à ses paroles, alors que Lily penche légèrement la tête en arrière, ses paumes posées sur les avant-bras de l’homme, un baiser furtif venant se déposer sur la seule parcelle de peau qu’elle peut atteindre chez lui alors, à savoir, le bas de son menton, rendu légèrement rugueux par sa barbe naissante. « Mes parents ? » Forcément, il avait fallu qu’elle aborde le sujet … c’était naturel, elle aurait dû le prévoir. Pourtant l’utopie qu’elle dépeint la fait descendre de son nuage. « Mes parents on eut un enthousiasme plus … Mesuré disons. » commença-t-elle du bout des lèvres en cherchant les expressions les plus appropriées possibles. Devait-elle être tout à fait sincère, et risquer de la heurter ou de l’indigner ? Elle était si différente de Lénore … Toutes deux n’avaient rien en commun. Quant à son père, le sujet était si délicat qu’elle avait honte d’admettre qu’elle ne lui avait toujours rien dit. « Je n’ai jamais été très proche de ma mère. Cela fait peu de temps que nous nous sommes retrouvées, et la communication entre nous est parfois difficile. Sans doute sera-t-elle heureuse un jour d’être grand-mère, comme vous l’êtes … Mais pour l’heure il est peut-être préférable de … Lui laisser envisager la nouvelle à sa façon, en gardant une certaine distance notamment. Je serais en revanche ravie d’entendre vos recettes de famille, faire du shopping, ou discuter avec vous à sa place si … Si vous seriez prête à accepter ce compromis. A vrai dire, je navigue un peu en terrain inconnu. Quelques conseils ne seraient pas de refus … » dit-elle du bout des lèvres, s’efforçant de faire preuve de finesse quand le sujet était en réalité plus que délicat pour elle. Elle ne voulait pas la décevoir, ou ruiner tous ses espoirs d’amitié avec une figure maternelle qui ne méritait sans doute pas son enthousiasme. D’en parler, elle en avait un pincement au cœur, mais décida de balayer les pensées parasites pour se concentrer sur le positif actuel. Quant à son père, elle avait volontairement « omis » le sujet pour orienter la conversation d’une autre manière.

    Entre temps, Lily s’était rassise sur sa chaise, faisant face à l’œuf précédemment déposé au fond de son assiette. L’estomac moins noué depuis que l’émotion était sensiblement redescendue, et que la nervosité l’avait également libérée de son emprise, l’appétit lui revenait un peu … Quoique qu’incongru. Il y avait tant de choses sur la table qu’elle ne savait quoi choisir en particulier. Et puis, il y avait cette envie sous-jacente, titillant ses papilles gustatives. « Cela sent si bon … » soupira-t-elle de bon cœur, un sourire de plaisir égayant enfin ses traits blafards. Puis, concentrée, elle scruta un instant tour à tour les différents pots … Jusqu’à s’arrêter à celui de la pâte à tartiner qui lui faisait de l’œil depuis deux bonnes minutes. Sur un œuf, cela devait être délicieux non ? Haussant un sourcil pour elle-même face à l’incongruité de ses propres envies, elle n’en démordit pourtant pas, et plongea une petite cuillère dans le pot pour en déposer sur le bord de son assiette. Ni une ni deux, un morceau d’œuf sur le plat plongea dans la pâte à tartiner, terminant sa course dans sa bouche qui mit un temps avant de s’adapter au mélange. Diable, c’était bon. Etrange. Un peu gluant. Délibérément inédit. Mais diablement bon. Quoiqu’elle  y ajouterait bien un peu de marmelade à l’orange, pour l’amertume.  « Il ne veut pas me dire si ce sont des filles ou des garçons … Comme il a tenu à savoir. » ajouta-t-elle avec un regard équivoque adressé à l’intéressé, entre deux bouchées.




    ©️ FRIMELDA



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    Lien du postMer 16 Aoû - 18:32
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    La réaction de mes parents ne me surprenait pas, contrairement à Lily. Ce fut tout juste si je souriais discrètement devant l'air à la fois stupéfait et bientôt heureux de ma mère, tandis que mon père tentait de la calmer à grands renforts de murmures au creux de l'oreille. Mon bras, toujours autour de la taille de Lily l'enserre un peu plus lorsque sa tête repose sur mon torse, signe qu'elle ne s'y attendait pas, ou tout du moins que l'émotivité de ma mère la fragilisait davantage. « Contre ? Mais...biensûr que non, ma chérie. Pourquoi aurions-nous été contre ? » relève alors Margaret en séchant ses larmes, fronçant maintenant les sourcils comme si Lily avait dit une bêtise. Gordon lui, soupira à peine avant de lever les yeux vers moi. Lui, avait parfaitement compris le message. « Mais oui mon chou, biensûr que nous sommes heureux. » répéta la matriarche en regagnant sa bonne humeur sous l'oeil ému de Lily. Le baiser qu'elle m'offre en retour me fait pencher la tête afin de l'embrasser à mon tour, furtivement, juste avant que ma mère ne pose sur la table un sujet plus...sensible qu'elle ne le savait encore. « Mesuré. » répéta t'elle aussitôt sans comprendre, mais néanmoins surprise. Elle pensait sûrement, et à juste titre, que n'importe quel parent serait ravi d'apprendre que son enfant leur offrait ce cadeau de devenir grands-parents, et qu'il était de plus heureux en ménage, aussi devant l'air confus de Lily, celle-ci s'empresse de l'écouter avec attention, comprenant entre les lignes la tension qui pouvait exister entre les deux femmes. Or, quoiqu'exprimant sans gêne ses sentiments à l'égard de ses proches, ma mère savait aussi se montrer conciliante et discrète lorsqu'elle le jugeait nécessaire. Ce pourquoi, gardant son opinion pour elle-même, seul un sourire répondit alors à Lily à la fin de son discours, tandis que ses mains revenaient chercher les siennes pour les serrer affectueusement. « Je comprends ma chérie. Et cela me ferait très plaisir que tu m'acceptes comme ...renfort jusqu'à la naissance des petits, et même au-delà. » murmura Margaret comme s'il s'agissait d'un secret entre elles désormais.

    Plus tard, assis aux côtés de Lily, je me sers de nouvelles madeleines faites maison et déguste tranquillement ma tasse de thé, gardant, comme d'ordinaire, un œil protecteur sur la jeune femme, indifférent et de toutes façons totalement inconscient pour une fois des regards attendris de ma mère sur notre couple, et ceux plus pragmatiques de mon père. M'apprêtant à mordre dans une troisième madeleine, mes yeux s'agrandissent au moment où une fourchette se lève, vautrant un bout d'oeuf dans la pâte à tartiner, avant de s'élancer lentement jusqu'à la bouche de Lily. « ... » A peine eut-elle avalée alors que je ne la quittais pas des yeux, que je reposais immédiatement la madeleine au creux de mon assiette. Une grimace étire mes traits. Plus d'appétit. J'aurais dû m'y attendre, évidemment. Non seulement le médecin nous avait parlé de sautes d'humeur et de changement de régimes alimentaires chez certaines femmes, mais ne l'ayant jamais vécu avec Catherine, je n'y avais pas cru jusqu'à aujourd'hui. Et dieu sait que je regardais maintenant Lily d'une toute autre manière. Comme si à la fois du cerveau fonctionnel du passé, commandait aujourd'hui son estomac qui lui ordonnait de tout manger et de tout mélanger, en lui promettant que ce serait un délice. Seigneur, un œuf dans du chocolat....Et pourquoi diable suis-je le seul à être dégoûté par un tel mélange ? Ma mère continuait de dévorer sa tartine comme si tout était normal, et mon père m'observait sans mot dire alors que ses yeux ne pouvaient mentir. Il se moquait royalement de mon air dépité. « Pardon ? Lawrence, qu'est-ce que cela signifie ? Pourquoi ne veux-tu rien lui dire ?! » s'emporta aussitôt Margaret alors que je jetait un regard blasé à ma compagne. Tu plaisantes là ? « Maman, elle n'a pas voulu savoir. Sauf que moi oui. Alors on a décidé que je saurais, mais que je ne lui dirais rien. Tu dois t'en souvenir mon cœur... » grognais-je en me tournant vers elle, un sourire crispé sur les lèvres et le regard rieur. « ...de ta promesse que je dormirais sur le canapé si jamais je te disais le sexe de nos enfants. Moi en tous cas, je n'ai pas oublié. » Non mais ! Bientôt, ça va être ma faute tiens ! « Margaret est-ce que...tout va bien ? » demanda soudainement mon père d'une voix grave en passant une main sur l'avant-bras de son épouse qui était soudainement devenue très pâle. « Ta main Lily... » souffla t-elle à demi-mots avant de se tourner vers moi et de se lever de table brusquement. Sa main ? Qu'est-ce qu'elle a sa main ? Incapable de faire le rapprochement et alors que mon père commençait presque sérieusement à s'inquiéter, et ma mère s'exclamait aussitôt : « Tu n'as pas d'alliance ! Vous n'êtes pas mariés !!! » se fustigea Margaret en posant sa paume à l'orée de sa bouche, comme si elle venait de parjurer. C'était donc ça. Aussi pincées que sont mes lèvres à l'heure actuelle, ce n'est rien en comparaison de l'échauffement intempestif de mes oreilles. « Voyons Lawrence, aurais-tu oublié nos traditions ? » reprit- elle en se plaçant à mes côtés, mains sur ses hanches. Ca y est, la leçon de morale va commencer. Fuck. Les traditions. La religion. Je n'y avais même plus pensé. Et pourtant...j'avais grandi dedans, imprégné jusqu'à la moëlle même si elle n'avait jamais dirigé le moindre de mes pas depuis que j'avais quitté le domicile parental. « Oh non s'il te plait, maman, tu vas pas commencer... » suppliais-je en osant même pas jeter un œil à Lily, conscient du malaise que la jeune femme pouvait alors ressentir. « Excuse-moi ? Que veux-tu dire par là ? » Oups, j'aurais peut-être mieux fait de le formuler autrement, quand j'y réfléchis. « Lily et toi devez absolument vous marier, mon garçon. Enfin, elle sera bientôt la mère de tes enfants mon chéri !! » s'exclama t-elle à nouveau en me regardant comme si deux têtes m'avaient poussé. « Je ne vais pas demander sa main uniquement parce qu'elle porte mes enfants, maman ! » Le silence s'installe, tout à coup pesant, alors que sans comprendre, j'avais brusquement haussé le ton, me levant de mon siège en lui assénant un regard noir. « Lawrence Harvey Austen, évidemment que tu ne vas pas demander la main de Lily parce qu'elle est enceinte ! Tu l'épouseras parce que tu l'aimes, enfin ! » répliqua aussitôt la matriarche en levant les yeux au ciel comme si j'étais complètement idiot. A nouveau le silence. Un grognement s'échappe de ma gorge, alors que mon père se lève pour aller tempérer sa femme, me jetant un regard compréhensif au passage. Réaction qui a le mérite de m'énerver plus encore, si c'est possible. « Et Lily, tu ne penses pas qu'elle a son mot à dire ? Peut-être qu'elle n'a pas envie de se marier, elle ! Je te signale, étant donné que tu l'ignores encore, que nous avons vécu près d'un an ensemble sans avoir aucun projet de la sorte, maman ! » repris-je en expirant bruyamment. Etrange. Etrange et déstabilisant. Moi qui avais pris l'habitude de garder mon calme en toutes circonstances, tout à coup, je me trouvais submerger par des émotions contradictoires. Incapable de contrôler ma colère à l'heure actuelle, sous le regard étonné mais néamoins fébrile de Margaret. « Est-ce qu'au moins tu lui as posé la question, Lawrence ? Au lieu de me regarder moi, pourquoi est-ce que tu ne lui demandes pas tout de suite ce qu'elle en pense ? Après tout il s'agit aussi de... » « CA SUFFIT ! Je ne veux plus en parler, c'est clair ! La discussion est close et tu ne me feras pas changer d'avis, alors arrête maintenant ! » m'exclamais-je en levant mes deux mains au niveau de mes tempes comme pour ne plus l'entendre, avant de sortir précipitamment de la pièce. J'avais besoin de prendre l'air.

    « Lawrence, reviens i ... » « Margaret, laisse-le. Laisse-le, il a besoin d'être seul. » protesta mon père en attrapant son bras alors que ma mère s'apprêtait à me courir après. « Veuillez nous pardonner, mademoiselle. Ce genre de...discussion animée est assez inhabituelle au sein de notre famille mais néanmoins, celle-ci permettra sans doute de dénouer...certains dilemnes qui subsistent. » soupira mon père en croisant le regard de Margaret afin qu'elle comprenne là où il voulait en venir. Elles avaient besoin d'être seules, au cas où Lily voudrait comprendre ce qui venait de se passer. Seules, entre femmes. « Je vais vous laisser mesdames. Je serai dans le jardin si vous avez besoin de moi. » ajouta t-il en posant une main compatissante sur l'épaule de Lily avant que sa femme ne hoche la tête, à la fois gênée par la scène qu'elle venait de faire endurer à la pauvre Lily et peinée par ma propre réaction. « Oui, d'accord. A tout à l'heure. » « Tu sais que je t'aime quand même, n'est-ce pas ? Toi et ton mauvais caractère... » la taquina t-il une dernière fois dans un murmure à peine audible afin de la faire sourire, méthode qui porta ses fruits puisqu'elle s'empressa de lui donner, en riant, une petite tape sur l'épaule en guise de vengeance. Mauvais caractère, elle ? Quelle idée ! « Mouii c'est ça, va t'en vite chenapan avant que je ne m'énerve pour de bon ! » fit-elle mine de lui reprocher alors que leurs lèvres se scellaient dans un dernier baiser d'au revoir. Une fois la porte refermée sur ses pas, ses épaules s'affaissèrent, tandis qu'elle se retournait pour faire face à Lily, les joues rouges de honte. « Lily, je suis mortifiée par ce qui vient de se produire. Vraiment j'ai été...je te prie d'accepter mes excuses, ma chérie. Je ne sais pas ce qui m'a pris, je n'aurais pas dû me mêler ainsi de votre vie. Lawrence a raison en un sens, cela ne me regarde en rien. » renifla t-elle en allant s'installer à nouveau sur sa chaise, penaude.


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    Elle mélange, et son estomac consent. Voire même, il s’enthousiasme un peu plus à chaque bouchée qui lui fait un bien fou. Elle n’a pas avalé de repas complet depuis des jours, et ne pensait pas qu’un simple changement d’air et d’environnement pourrait lui ouvrir l’appétit à ce point.  Ou était-ce simplement le poids de la nervosité qui, retombant, avait libéré quelque chose et lui permettait de mieux profiter de l’instant. Quoiqu’il en soit, l’air dégoûté de Lawrie ne lui avait pas échappé, et la mine innocente, elle avait feint d’ignorer l’anormalité de sa mixture. Allons bon, l’œuf au plat était un met délicieux. La pâte à tartiner maison également. Pourquoi les deux ensembles ne seraient pas succulents, eux aussi ? + et + est égal à ++ normalement non ? Non … peut-être pas. Allons bon. L’essentiel était qu’elle trouvait cela à son goût, et que cela ne semblait choquer personne à part lui. « Je plaisantais voyons … Tu prends trop les choses au pied de la lettre. » répondit-elle avec une moue bougonne, de mauvaise foi à son tour. Elle se souvenait très bien de la conversation qu’ils avaient eu au retour de la consultation, et préférait oublier les menaces qu’elle avait proféré à son encontre au cas où il lui viendrait à l’idée de cracher le morceau. Les hormones sans doute, l’avaient poussée à pareille décision. Plus le temps passait, et plus elle regrettait qu’il ne fut pas plus facilement corruptible. Ne pas savoir allait finir par la rendre dingue, mais en même temps, elle savait qu’avoir la surprise serait une émotion indicible. Cruel dilemme que celui-ci.

    Lily sirote son thé posément, à peu près rassasiée à présent. Tenant la tasse fumante du bout des doigts, elle souffle sur la surface brûlante, humant le parfum des feuilles infusées avec un délice à peine dissimulé. De nouveau elle la porte à ses lèvres, et c’est le moment que choisit Margaret pour lui faire remarquer sa main. Sans que ses lèvres ne quittent le rebord de la tasse, la jeune femme hausse un sourcil interdit. Elle ne comprend pas. Et à peine a-t-elle le temps de rassembler les morceaux du puzzle que la figure maternelle poursuit dans son élan, manquant de la faire s’étouffer avec une gorgée au passage. Gorgée qui la fait d’ailleurs toussoter dans une serviette, lui brûlant le gosier jusqu’à lui faire monter les larmes aux yeux. « Je vous demande pardon ? » demanda-t-elle entre deux toussotements, le rouge lui montant aux oreilles alors qu’une gêne indicible s’emparait peu à peu de tout son être. Désarçonnée face à l’échange qui s’installe entre la mère et le fils, Lily devient mutique sur sa chaise, le dos droit, mais le regard fuyant. Elle ne se sent plus à sa place d’un seul coup, élément jurant dans le décor ambiant qu’elle ne reconnaît plus comme accueillant, mais qui devient au contraire oppressant. Mais bientôt, c’est surtout la virulence de la réaction de Lawrence qui la heurte de plein fouet, gifle cinglante qu’elle reçoit en plein visage alors qu’elle ne s’y attendait pas. Une fois le sujet avait déjà été évoqué. Et de la même façon, il avait réagi d’une manière quasi viscérale, comme si … Comme s’il s’agissait d’une chose impensable, voire d’une injure qu’on lui faisait. « Je … je ne suis pas très croyante vous savez … » bredouille-t-elle, pour tenter de temporiser l’échange. Mais cela ne sert à rien. Les deux sont lancés, et il est déjà trop tard.

    Sur le coup, Lily ne sait plus trop où se mettre. Honteuse, alors qu’elle n’aurait pas dû l’être. Triste aussi en un sens, de constater que le rêve n’était pas aussi idyllique qu’il n’y paraissait. Soucieuse, ses doigts vinrent défroisser des pliures inexistantes sur le devant de sa chemise. Elle attend que l’orage passe, suit l’un et l’autre du regard, comprend aussi ce que tout cela signifie pour elle … Pour eux. Impliquée dans la conversation sans pour autant pouvoir y prendre vraiment part, elle n’ose pas répondre à l’un au risque de contrarier l’autre, et préfère se taire. Furibond Lawrence se lève, et elle le suit d’un regard attristé, presque suppliant, n’ayant jamais voulu qu’ils en arrivent à ce dénouement là si vite. Ses doigts amorcent un geste vers son avant-bras pour le retenir, mais il disparait déjà, la laissant face à une Margaret rougie de honte. Lily ne sait pas trop ce qu’elle éprouve alors, oscillant entre l’incertitude et la tristesse de la mise en exergue de ce qu’elle subodore déjà comme une réalité qu’il lui faudra accepter. Un silence s’installe entre les deux femmes, pesant. La femme s’excuse, et Lily ne répond toujours rien, comme figée sur place par l’intermède. Il lui faut plusieurs minutes pour amorcer un geste : elle vient plaquer son dos lentement sur le dossier de sa chaise, glisse ses doigts sur son ventre qu’elle caresse lentement dans un geste doux et protecteur à la fois.

    « Ce n’est pas de votre faute, Margaret. » commença-t-elle, la tonalité de sa voix changeant peu à peu. Douceur et vulnérabilité, tout ce qui la laissait paraître éminemment jeune et fragile parfois disparurent au profit d’une fermeté inattendue, contrastant avec la candeur naturelle de ses traits jugés parfois comme enfantins. C’était dans ces rares instants que l’on voyait son véritable visage. Celui d’une petite fille qui n’existait plus depuis longtemps, figé dans un corps qui laissait penser qu’elle était plus fragile qu’elle ne l’était en réalité. « Nous n’avons jamais vraiment abordé le sujet auparavant. Pas par manque d’envie, ou d’occasion … Peut-être par crainte pour lui, et pudeur pour moi. » De grands yeux se posent sur le visage de la femme qui lui fait fasse. Toujours calme, attentive, elle maîtrise ses émotions à la perfection. Ces émotions qui lui coûtent en vérité. Ces émotions qu’elle abhorre et craint tout à la fois, car la lucidité dont elle fait preuve sur certaines choses la tourmente parfois plus qu’il ne faudrait. Elle gangrène les illusions qu’elle peut se faire sur son existence, sur la valeur qu’elle peut avoir aux yeux des autres aussi. Son objectivité frôle souvent la désillusion, et c’est un mauvais penchant qu’elle a, de relativiser, un peu trop parfois. « Je ne dis pas que je n’en ai pas envie … Quelle petite fille n’a jamais rêvé de robe blanche, de serments intemporels et de ce lien indicible avec celui que l’on considère comme l’homme de sa vie … Son âme sœur. Cela a un côté presque sacré au fond … C’est si beau. J’en ai rêvé oui … Souvent … » Lily est émue, mais ne le montre presque pas. Son regard s’abaisse sur ce ventre sur lequel elle trace inconsciemment des arabesques, délicatesse qui contraste avec la teneur de ses paroles. Elle ne pensait pas aborder le sujet tout de suite, ou même un jour. Encore moins avec Margaret Austen. La réflexion la taraudait depuis un moment cependant … depuis qu’elle était enceinte, et que sa conscience des choses et de sa propre existence lui apparaissaient différemment.  Elle l’avait gardée au fond d’elle pourtant, secret qui n’appartenait qu’à elle, et qu’elle s’était résolue à devoir porter quoiqu’il arrive. « Sauf que ... Je ne suis pas son âme sœur. » murmura-t-elle du bout des lèvres, la conviction oscillant à présent avec une tristesse indicible. « Catherine l’était. » Une réalité contre laquelle elle a lutté pendant longtemps, avant de se rendre compte qu’il y avait des choses qu’il valait mieux accepter plutôt que de se battre contre elles. « Je ne dis pas que je suis une piètre consolation, et qu’il ne sera pas heureux à mes côtés. Je l’aime vous savez, de tout mon cœur. Peut-être même plus qu’il ne l’imagine … Et au fond je pense que si la vie a décidé de nous réunir après tant d’années, c’est qu’il y a une raison … » Son cœur devient lourd tout à coup, mais elle ne le montre pas. Seul témoignage de son ressenti profond, ce regard qui se perd sur un point invisible sur le côté. « Mais ce serment à la fois étrange et sacré du mariage, il l’a déjà offert à quelqu’un d’autre. Il l’a offert corps et âme, et n’en est jamais entièrement revenu. Je ne peux pas lui en demander davantage. Ce serment avait du sens pour lui lorsqu’il l’a fait autrefois. Il n’en a plus aujourd’hui. » Lily ne se rend pas compte, de la violence de ses paroles, de cette vision résignée qui la taraude. Mais que peut-elle faire au fond face à ces ombres d’un passé dont il ne parle jamais ? Elle ne peut qu’interpréter et entrevoir, même si les conclusions qu’elle tire lui crèvent le cœur. « Si pour le garder à mes côtés, et pour qu’il soit sincèrement heureux, je dois abandonner quelques rêves illusoires de petites filles … Je suis prête à faire ce compromis. Pour lui … Pour eux aussi. » Elle caresse son ventre du bout des doigts, parvient même à esquisser un sourire en demi-lune. « Je suis prête à le faire parce qu’au fond, je sais qu’il est pour moi ce que Catherine a été pour lui un jour. » Elle s’arrête enfin, la gorge légèrement nouée, sereine pourtant. Ses réflexions ont une saveur étrange une fois prononcées à voix haute. Entre ses cils elle guette la réaction de Margaret qu’elle aime déjà un peu comme une mère qu’elle n’a jamais eue. Elle ne l’a pas vue beaucoup, mais assez en revanche pour d’ores et déjà l’admirer. Plus que sa propre mère dont elle a parfois du mal à accepter la nature frivole. «  Mais … Je comprends que vous ayez à cœur de respecter les traditions. Seulement … y déroger peut-être salvateur parfois … Il me semble.Il est préférable que les choses se fassent par envie, et non par contrainte ou obligation morale, sinon elles n'ont plus de sens. » termina-t-elle enfin en osant un sourire encourageant dans sa direction, soucieuse au les tensions mère/fils ne s’accumulent pas plus encore si Margaret pensait que Lawrence avait pris ses décisions tout seul. Quoiqu’il en soit, ayant besoin de s’isoler un instant elle aussi le temps de se remettre les idées en place, et de temporiser la situation, Lily trouva vite une excuse polie pour s’éclipser. « Si vous permettez je vais monter me doucher, et m’habiller. Tout était délicieux … Je n’avais pas si bien mangé depuis des jours. » lui confia-t-elle avant de se lever de table, prenant le temps de l’aider à débarrasser la table du petit déjeuner. Elle avait songé  aller rejoindre Lawrence, mais ignorait dans quelle direction le chercher, ou si seulement il éprouvait le besoin de sa présence. Aussi, dans le doute, elle avait préféré le laisser tranquille avec son père. Avoir une discussion entre hommes ne lui ferait sans doute pas de mal non plus. Et en attendant, Lily se réfugia à l’étage, récupérant quelques affaires dans sa valise pour mieux aller se glisser sous l’eau chaude de la douche, profitant de la chaleur de cette dernière sur son visage pour faire taire les pensées parasites qui l’assaillaient de toutes parts.


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