T'en revenais presque pas que ton couple avec Darren passe aussi bien aux yeux de tes amis. Marin et Lucky, ne lui avaient pas sauté à la gorge, pourtant les deux sont entièrement pro Denys. Aaron, lui, avait même fait son curieux sur depuis combien de temps vous sortiez ensemble. Vous avez échangé quelques baisers, gestes tendres, regards langoureux, et cette comédie avait l'air de prendre. Mais il fallait en rajouter encore un peu. Alors le repas se déroulant, toi vaguant de table en table, revenant un peu vers le jeune homme de temps en temps, il était l'heure de passer aux choses sérieuses : la danse. Tu lui avais glissé ça dans l'oreille, discrètement, et vous voilà, bras dessus, bras dessous, vous dirigeant vers la piste de danse. Ca te faisait déjà drôle, parce que les fois où tu dansais en duo, c'était avec des copines ou alors avec des mecs, mais plus du genre collé/serré. C'était jamais en mode romantique, in love etc. Mais le mode 'action' était à nouveau de sortie. Te positionnant face au brun, tu passais tes mains derrière son cou pour te positionner. Tu le laissais placer ses mains sur toi et au rythme de la musique, tu commençais quelques petits pas. M'écrase pas les pieds, c'est tout ce que je te demande dis-tu taquine, pour détendre ce moment un peu bizarre. T'étais presque mal à l'aise, d'être aussi proche de lui, ton regard si plongé dans le sien. Tu essayais de te dire que c'était comme si tu dansais avec Marin. Ouais non, mauvaise idée, ça te faisait sourire, et imaginer toi et Marin, ça serait pire qu'avec Darren. Ils ont l'air de t'apprécier en tout cas, tu marques des points. Et ça aidait, même si tu étais pas certaine que Lucky tombait dans le panneau. D'ailleurs celle ci était pas loin, avec le William que tu avais rencontré en Laponie. Un petit signe à ta meilleure amie, tu en profitais pour lui montrer ta complicité avec ton soi disant mec. Merci, de jouer le jeu, malgré tout. Malgré que tu avais failli bousiller son enquête quoi. Mais t'avais eut le retour de la médaille vu que tu t'étais choppé avec Denys qui avait été informé de ta coucherie et que ça sonnait pas bon, pour vous deux, rien que pour votre amitié. Et tu tentais de cacher ces pensées avec un petit sourire au jeune homme.

Discutant en code avec le professeur, je vois ma meilleure amie qui fait son entrée sur la piste de danse avec son cavalier. Elle se colle bien contre lui pour me prouver certainement quelque chose et je le savais, sinon pourquoi me jetterait-elle de coups d'œils en mode "Youhou, regarde-moi Lucky, regarde-moi comment je danse collée serrée avec Darren, regarde comment on est amoureuuuux" cette petite folle croyais bien me berner. Mais non, je ne suis pas dupe et si je ne faisais pas la misère à son pseudo petit-ami le soir du bal, c'est parce que je lui avais promis de me montrer mignonne avec lui. Chose que je faisais et qui semblait l'étonner. Je lui envoie un clin d'œil au passage avant de me tourner finalement vers William qui me proposait une danse à défaut de pouvoir me sauter dessus. Bah oui, je voulais bien réaliser mon fantasme avec lui, mais je n'avais pas envie de lui attirer des ennuis aussi. Je n'avais surtout pas envie que tout le monde vienne y mettre son grain de sel dans nos affaires. Alors je lui rappelais les risques de cet enjeu. Glissant finalement ma main dans la sienne, je le suis jusqu'à la piste de danse où je me colle un peu à lui, sans exagération pour ne pas éveiller les soupçons. Mon autre main glisse sur son épaule large alors que nous entamons cette danse. « Sachez juste qu'elle aurait été heureuse de pouvoir réaliser ce fantasme avec vous. » Murmurais-je évitant les oreilles indiscrètes. « Sinon, comment se fait-il que vous ne soyez pas accompagné ? À moins que ce soit votre choix ? » Demandais-je un rictus aux lèvres. Il m'avait dit ne pas avoir de cavalière, mais je me suis dit que c'était une question de temps avant qu'il ne s'en trouve une avant la soirée. Si je n'étais pas étudiante, j'aurais sauté sur l'occasion pour l'inviter.

@William Bloomberg @Ashleigh H. Strauss @Darren McCoy

Declan était sorti prendre l'air et avait croisé Willa. Il en avait profité pour échanger avec l' Eliot, avait appris des choses intéressantes et profiter du dehors et du relâchement pour laisser traîner ses oreilles. La fin de son enquête se comptait en jours désormais et il avait hâte et redoutait en même temps. Il n'était pas question que des mois de travail partent en fumée sur un échec. Il avait même aperçu Clay de loin en charmante compagnie mais s'était bien gardé d'aller lui parler. Et puis, Ash' était revenue à lui et lui avait proposé d'aller danser. C'était naturel, c'était ce que faisait les couples après tout. Il rit doucement à sa remarque pour la danse. « Je t'avoue que c'est pas le domaine dans lequel je suis le plus doué. » Non il était plutôt du genre sports extrêmes et gants de boxe, mais bon, il savait un minimum bouger en rythme. Il passe ses mains autour de la taille de la jeune femme et l'observe, elle aussi et c'est un peu étrange, parce que finalement, ils n'ont pas l'habitude d'être aussi proche. Ash' c'est la fille qui le rend dingue avec sa grande gueule mais c'est vraiment une chouette personne quand elle veut bien laisser entrevoir ce qu'il y a au fond. Et encore une fois c'est pas sans lui rappeler Alaska. Aujourd'hui, il peut remercier sa sœur par alliance parce que c'est grâce à elle qu'il sait faire preuve d'autant de patience. « Passer partout c'est mon métier tu sais. » Et il avait été obligé de s'adapter, il se demandait si elle s'interrogeait parfois sur le vrai lui ou si elle considérait que Darren et lui ne faisaient qu'un. Une chose était certaine, Darren l'avait obligé à lâcher du leste. « Merci à toi. On y a un intérêt tous les deux. Tu diras quoi ensuite ? Quand Darren va disparaître ? » Qu'elle est passée à autre chose sûrement, et ses amis n'auront pas de peine à le croire, surtout quand il observe les réactions de Lucky, elle se méfie, elle n'est pas dupe. Elle ne sera pas surprise de leur « séparation ». « C'est toujours aussi animé les bals ? » Référence à la baston entre les deux nanas à leur table quelques instants plus tôt dans la soirée. Franchement, y'avait pas de quoi s'ennuyer.

Franchement, ce soir, à la remise des awards, ceux qui méritent l'award du couple, ça serait bien vous, Darren et toi. Parce que si personne ne savait, toi tu savais tout ce que vous aviez mis en jeu sous ce faux couple, pour ton 'bien' et le bien de son enquête. Alors tu avais proposé de danser, surtout que Lucky y était aussi sur la piste de danse, l'occasion d'en rajouter une couche, espérant qu'elle y croit. Bien qu'il restait quelques jours avant la fin de cette comédie, tu avais pris conscience que tu avais failli tout faire foirer et prendre le risque d'être 'supprimé' de la terre en te faisant changer d'identité, non merci. Tu tentais de détendre l'atmosphère avec une taquinerie, à laquelle il répondit plus que bien. Si on se casse les dents au sol, on va perdre toute crédibilité dis-tu taquine. Tu t'en foutais bien du regard des autres, comme toujours. En position, l'un face à l'autre, tu voyais qu'il était pas à l'aise non plus. Tu tentais la discussion, parce que la complicité en danse dans un couple ça exprimait beaucoup. En effet, c'était son métier de se fondre dans la masse. Et la suite, tu ne l'avais pas vu venir. Le 'après' l'enquête. Enfin si, ça allait mettre un terme à votre couple, mais tu avais presque l'impression qu'une fois tout ce manège finit, il allait prendre ses cliques et ses claques et ciao. Improvisation, c'est mon fort ça dis tu avec un sourire, avant de reprendre. Je t'ai mené la vie impossible je sais, mais de là à vouloir disparaitre ? Tu savais pas que son vrai nom n'était pas Darren en fait. Tu le pensais juste sous couverture, mais pas avec un faux prénom. Et toi ? Tu crois que je pourrais connaître le vrai Darren, le non étudiant ? Oh il t'avais tapé sur les nerfs plus d'une fois mais il t'avait tout de même sauver la vie et pour ça tu lui en serais reconnaissante, toujours. Quant au bal, tu riais légèrement. C'est mon premier aussi, ici du moins, à Harvard alors tu savais pas, bien que vu les phénomènes, tu te faisais une bonne idée de la réponse. Sur une échelle de 1 à 10, à combien ai-je tenu ma promesse de te faire passer un bon bal ? que tu demandes curieuse. Mission accomplie ou échec total ?

Si j'avais décidé de garder une distance plausible entre le professeur et moi pour lui éviter toute critique, ce dernier n'était pas de mon avis puisqu'il s'empressa de glisser une main dans le creux de mon dos pour coller mon corps contre le sien. Je fus surprise de son geste, que ce soit lui qui le fasse en dépit des risques auxquels il s'expose. Il lâche même un soupir de plaisir à sentir nos deux corps se froller à nouveau. William voulait vraiment me faire perdre tout contrôle et pourtant, il sait très bien que je ne saurais lui résister. « C'est un risque que tu prends là Will. Tu sais l'effet que ça m'fait d'être aussi proche de toi... » Chuchotais-je doucement pour qu'il soit le seul à entendre, puis je relève la tête et plonge mes prunelles dans les siennes. Alors comme ça, il était venu accompagné ? J'espère que ce n'est pas une conquête qu'il met dans son lit ou sinon je risquerais de l'avoir mauvaise. D'ailleurs, pourquoi je l'aurais mauvaise ? Ce n'est pas comme s'il m'appartenait n'est-ce pas. « Pour l'avoir invité, elle doit être spéciale non ? » Un peu trop curieuse ? Oui et c'est ma façon d'en savoir un peu plus sur cette fameuse cavalière. Je savais qu'il en trouverait une, qu'il n'avait qu'à claquer des doigts pour qu'elles soient toutes à ses pieds. Néanmoins, il me renvoie la question, me demandant où était le mien de cavalier. Je pointe le doigt vers Marin. « Le voilà en plein apprentissage de danse avec cette demoiselle. Nous sommes là entre amis alors on se permet de vaguer un peu à droite et à gauche. » Je sais aussi qu'il fait référence à nos échanges d'sms voilà pourquoi je sur-enchéris. « Cependant, ce n'est pas lui mon faux petit-ami. Lui, il doit être en train d'expliquer à son vrai crush que je ne suis pas sa petite-amie. » Et oui, Lucky est entourée de beaucoup de mecs, l'histoire de sa vie et William doit maintenant pouvoir s'en rendre compte.

@William Bloomberg

Toujours ce sourire charmeur que j'affichais, un peu innocemment, tandis qu'une lueur de réelle curiosité, de réel intérêt brûlait dans mes yeux. William me provoquait clairement et de par son murmure, j'en avais le cœur net. C'est à ses risques et périls. Il venait de le dire, le certifier de sa propre bouche qu'il voulait le vérifier de lui-même. Alors je glisse discrètement quelques-uns de ses doigts entre l'ouverture de ma robe, contre ma peau frissonnante d'où il pourra constater de lui-même, l'effet qu'il me faisait à être si proche. « Et si cela ne te suffit pas comme preuve, je te propose de prendre le risque de nous trouver un endroit pour que tu puisses en avoir le cœur net. » Le provoquais-je à mon tour. Je lâchais rapidement sa main et reposais la mienne à la place initiale de son épaule, glissant néanmoins vers le col de sa nuque où elle s'immobilisa. « Pourquoi ne seriez-vous pas quelqu'un de spécial professeur ? Je trouve au contraire que vous l'êtes, mais je ne saurais vous dire explicitement pourquoi. » Le gratifiais-je d'un sourire. Ça avait toutefois le mérite d'être sincère, clair et direct. Je ne pourrais l'expliquer, mais cet homme avait quelque chose de spécial. En tout cas, je venais de lui expliquer en quelques mots, que mon cavalier n'était pas mon faux petit-ami et j'avais dû, mal m'exprimer puisqu'il se perdait dans mes phrases. J'éclate de rire à le savoir un peu paumé et il y avait de quoi, moi-même je l'étais à force alors. Je reprends mon explication du début donnant un peu plus de détails. « Attendez, vous vous perdez professeur. Marin c'est mon cavalier et c'est celui qui se trouve sur la piste de danse à apprendre à danser. Eliot c'est mon faux petit-ami et c'est lui qui doit être je ne sais où à expliquer à son crush que je ne suis pas sa meuf et que je l'aide juste à se sortir d'un mariage arrangé. » J'espère qu'il a saisi maintenant. En tout cas, je n'arrivais pas à faire taire mes rires. « J'espère que vous ne mettrez pas un frein à vos étreintes passionnées que vous partagez avec cette demoiselle à cause de tous les mecs qui l'entourent. » Je recule et prends l'initiative de tourner sur moi-même tenant sa main pour me ramener contre lui de nouveau. Mon regard rivé sur le sien, j'attendais qu'il resserre de nouveau son emprise sur ma délicate taille.

@William Bloomberg