don't be so dramatic — Agathe elle ne supportait pas qu’on la mette au défi. Elle ne supportait pas qu’on puisse penser qu’elle n’était pas capable de quelque chose et c’était pour cette raison qu’elle se trouvait devant un supermarché l’air assez embarrassé. La raison ? Agathe elle ne faisait jamais ses courses. On les faisait à sa place en fait. Madame la princesse comme toujours. Et là, à défaut d’avoir réussi à convaincre Camille d’aller les faire, elle se retrouvait là avec une liste des choses essentielles pour la semaine. Génial. Elle finissait par passer les portes esquissant un air dégouté à l’idée de devoir toucher les portiques pour passer. Vraiment dégueulasse. Et muni de ses talons hauts, elle s’aventurait dans l’inconnu tournant dans les rayons sans réussir à réellement trouver ce qu’elle cherchait. Non mais hors de question qu’elle galère pendant des heures au milieu du bas peuple. Dans quel monde est-ce que ça pouvait arriver ? Et y avait ce gars, un vendeur probablement au vu de sa tenue vestimentaire, qui traînait dans un rayon visiblement absorbée par des paquets de chips sans intérêt. « Hé toi ! » Et l’interpellait sans la moindre gêne, se positionnant à côté de lui, bras croisé sur sa poitrine et liste de course à la main. « Tu sais pas où sont les céréales et… » Elle regardait une nouvelle fois la liste. « le café ? » Piouf, faudrait vraiment qu’elle engage un homme à tout faire en fait. Ca lui faciliterait clairement la vie.

don't be so dramatic — Je hais ma vie... J'exagère je sais, mais là tout de suite maintenant, j'aimerais être n'importe où ailleurs sauf ici. Ce job va vraiment finir par me rendre con, fin genre vraiment très très con, bien plus que je ne le suis déjà en fait. Les gens ici ont zéro respect, ils foutent le bordel non stop et là j'parle que des clients. Parce que les "supérieurs" te respect pas d'avantage en fait. Encore là j'me retrouve à ramasser les chips qu'une bande d'ado' s'est amusé à s'envoyer dans le rayon. Leur gueuler dessus, ça j'ai aimé mais ramasser leur merde, beaucoup moins. Bref, encore une journée qui se passe merveilleusement bien dans le pire des mondes. Vivement 15h que je me barre d'ici, plus que vingts minutes à tenir merci. Je fini de ranger tout ça et je me casse. Sauf que j'entends claquer des talons sur le carrelage derrière moi puis d'un coup une voix autoritaire m'interpèle « Hé toi ! », posant le paquet que j'avais en main, j'arquais un sourcil en entendant le "tu" la regardant de haut en bas avant de répondre d'un léger sourire "Bonjour." pour qu'elle enchaine sans la moindre politesse « Tu sais pas où sont les céréales et… » mon regard descendait sur sa liste, puis remontait sur elle « le café ? », c'est le coup de trop pour moi désolé les gars. Je répondais alors d'un signe de la main "Ouais, ils sont quelque part entre les confiseries et le surgelé." ce qui en vrai veut dire "démerde toi" vu que ces deux rayons sont total opposés dans le magasin. Mais le ton qu'elle prend quand elle me parle c'est non merci pour l'amabilité. J'suis pas encore un chien non plus.

don't be so dramatic — Non mais fallait voir à quel point ça lui prenait la tête là. Elle connaissait pas l’endroit, les rayons c’était le bordel et en plus, c’était crade. Dans quel monde est-ce qu’elle aurait envie de mettre ses mains là où tant de gens avant elle avait probablement tripoté les emballages ? Non mais clairement, niveau hygiène on pourrait repasser. Alors ouais, ça pourrait presque lui donnait de l’urticaire en fait de se trouver dans un endroit pareil. Et blondie, elle ne trouvait rien de mieux que d’interpeller un vendeur pensant qu’il serait son sauveur de la journée et qu’il l’aiderait bel et bien à commencer ses emplettes. Sauf que.. Non. Premièrement, il avait l’air d’en avoir clairement rien à foutre de sa requête et en plus, ses indications elles n’étaient vraiment pas clairs. Regardant en direction de sa main, elle plissait les yeux avant de reporter son attention sur lui. « Je vois. » Faisant claquer sa langue contre son palais elle secouait la tête n’appréciant pas réellement la réponse qu’elle venait de recevoir. « Et sinon, faire son job c’est en option ? » Non mais parce que jusqu’à preuve du contraire, il travaillait ici donc par conséquent, il se devait de l’aider que ça lui plaise ou non. « Non mais parce que je pourrais toujours me plaindre à un supérieur.. » Elle lorgnait quelques secondes sur le badge affiché sur sa chemise avant de reprendre d’un ton sec « Lenny. » Esquissant un sourire provocateur, elle le toisait du regard bien décidé à ne pas se démonter. « Donc, où se trouve le café et les céréales ? »

don't be so dramatic — Ouais y'a des journées comme ça, qui commencent mal, qui vont mal et qui forcément se finissent mal. Cell ci en est une. Déjà le tutoiement alors qu'on ne se connait ni d'Adam ni d'Eve, puis le ton qu'elle a, comme ci tout lui était due et surtout cette façon de se comporter là, comme ci elle méprisait tout ce qui l'entourait limite moi compris, c'est juste non pour moi. Alors ouais, indirectement je l'envoyais chier et comme je m'y attendais hein, ça ne lui plaisait pas « Je vois. » je lui souriais d'un petit clin d'oeil avant de reprendre mes affaires et qu'elle ne bouge pas d'un poil, claquant sa langue pour enchainer « Et sinon, faire son job c’est en option ? », je finissais de ranger d'un "Je range les rayons et ai répondu à TA question, j'ai absolument rien à me reprocher." ouais autant jouer sur les mots hein, au point où j'en suis sauf qu'elle décide d'aller plus loin « Non mais parce que je pourrais toujours me plaindre à un supérieur.. Lenny. Donc, où se trouve le café et les céréales ? », sans être atteint par ce qu'elle venait de dire, je m'accoudais au rayon haussant les sourcils pour répondre toujours avec ce petit sourire en coin "De quoi? De ça? Écoute chérie fais toi plaisir. Au mieux j'me ferais engueuler et il s'excusera à ma place pour t'emmener où bon te semble, au pire même scénario avec un avertissement en plus, mais je rentrerais quand même chez moi dans moins d'une demi heure alors qu'est ce que j'en ai à foutre?" franchise quand tu nous tiens... Des fois j'devrais me la fermer, comme je l'ai trop fait ces derniers temps et là évidemment le bouchon pète désolé. J'haussais légèrement les épaules l'air de dire "et maintenant tu vas faire quoi?" avant d'ajouter "Sans compter qu'on a pas de rayon spécial princesse, donc ça risque d'être compliqué m'voyez." histoire d'aller au bout de ma pensée. Si elle comprend pas le message, qu'elle m'a pas abordé de la bonne façon, j'pourrais pas mieux faire.

don't be so dramatic — Elle n’allait tout de même pas répéter sa question des milliers de fois en fait. Déjà, elle n’avait pas le temps et ensuite, il était censé être vendeur, pas complètement arriéré. Depuis quand est-ce qu’ils embauchaient des débiles dans les supermarchés d’ailleurs ? C’était de l’inconscience en fait. Et ouais, Agathe elle avait presque envie de lui flanquer un sacré coup de talon dans les parties histoire de lui inculquer le savoir vivre. Et clairement, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité mais même si elle choisissait de ne pas être polie, ce n’était pas une raison pour qu’on ne le soit pas envers elle. Et jusqu’à preuve du contraire, en tant que cliente, il devrait avoir l’amabilité de fermer sa bouche et de la conduire là où elle le souhaite. « Même pas d’être incroyablement stupide ? » C’était le genre de remarque qui sortait toute seule, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Disons qu’elle était la reine de la répartie et qu’elle vivait mal le fait de ne pas avoir le dernier. Puis merde, ne voyait-il pas qu’il avait à faire à quelqu’un d’une toute autre classe sociale ? Il pourrait au moins y mettre un peu du sien pour la peine. Mais non, il continuait à s’enfoncer, blablatant un peu trop et en fait, princesse n’écoutait même pas. Son regard dérivait sur les rayons autour et seul des « blablabla » remontaient jusqu’à ses oreilles preuve que c’était d’un ennui mortel. Ah, le mot princesse avait été prononcé. Ca par contre, c’était intéressant. Parce que du coup, il lui accordait le fait qu’elle en était une même si c’était pas réellement dans le sens d’un compliment qu’il avait voulu faire ça. Puis en fait, il était juste chiant à ouvrir la bouche encore et toujours et puisqu’il s’était tranquillement accoudé, elle poussait un soupir prenant son visage en coupe avec ses mains écrasant ses lèvres sur les siennes pour quelques secondes. « C’est tellement mieux quand tu te tais. » Un léger sourire, son bras passant sous le sien et elle reprenait sans la moindre gêne. « Donc le café ? »

don't be so dramatic — L'arrogance de cette meuf lui sortait par tous les orifices c'était affolant, mais ça lui allait bien faut dire ce qui est. Tu as des meufs qui jouent les salopes princières mais qui n'en ont pas la carrure vous m'suivez? Elle par exemple, elle l'avait. Elle l'était pour de vrai. Donc bon, autant en jouer car une chose est sûre, elle n'avait pas froid aux yeux « Même pas d’être incroyablement stupide ? », je souriais amusé tellement ça me passait 10 mètres au dessus. Trop petit level pour moi ça comme réplique pour daigner perdre mon temps à y répondre. Sauf qu'après elle voulait jouer la carte de l'intimidation et là par contre, elle me trouvait en face. Mais voilà hein, bitch jusqu'au bout elle jouait la meuf qui écoutait pas jusqu'au moment où elle décidait de... M'embrasser? What the fuck mais c'est quoi cette fille? J'avais envie de rire mais franchement, j'en faisais rien. Me contentant d'apprécier le geste m'voyez. Je savourait ce baiser avant de lui sourire en coin, me léchant la lèvre d'un petit hochement de tête « C’est tellement mieux quand tu te tais. » un léger sourire de sa part alors qu'elle accrochait mon bras d'un « Donc le café ? », je la fixais un instant plus en détail, me penchant vers elle doucement pour lui dire provocateur "Demande le moi gentiment." et si tu m'embrasse encore je t'emmène même jusqu'à tes putains de céréales, voir même plus loin si tu deviens plus généreuse.

don't be so dramatic — Il n’allait pas continuer à l’emmerder pendant des heures. Après tout, elle ne lui demandait pas la fin du monde et il avait eu l’honneur de toucher à ses lèvres alors forcément, maintenant, il avait l’obligation de l’emmener là où elle le souhaitait. Puis merde, fallait qu’il comprenne qu’il n’était clairement pas en position de lui refuser quoi que ce soit puisque de toute façon, elle ne prenait jamais un « non » pour réponse. Et puis il était pire que réceptif à son acte, à aucun moment il n’avait tenté de la repousser ou quoi que ce soit. Elle aurait même pu mettre sa main à couper qu’il avait apprécié l’acte. Fallait dire qu’elle était canon Agathe, y avait pas grand monde qui lui dirait non. « J’ai déjà été assez sympa. » Et s’il attendait qu’elle dise « s’il te plait » et « merci » là par contre, il pouvait toujours rêver. Elle n’était pas ce genre de fille, il l’avait déjà sûrement capté, pas besoin de faire un dessin. « Par contre, tu peux m’aider à avoir ce que je veux et à la fin de ton service, on va prendre un café. » C’était déjà mieux que rien. Et puis il n’avait plus qu’à faire marcher son imagination pour interpréter comment pourrait se passer le moment. En attendant, elle n’avait pas envie de le supplier et elle préférait tirer sur son bras pour le faire bouger. « On y va ? » Passer son après-midi ici, c’était absolument pas ce qu’elle avait envie de faire. C’était déjà une corvée de se retrouver ici, elle n’allait pas y élire domicile.

don't be so dramatic — Elle est de ces filles là, de celles à qui on ne dit pas non, ou alors même les refus sonnes positifs chez elle? Allez savoir. Du coup j'pousse le bouchon et elle? Elle m'embrasse allez hop, yolo! C'est pas pour me déplaire hein, j'ai pas de meuf qui me pèterait sa crise de jalousie donc autant savourer le geste. Sauf que j'veux la tester encore un peu, j'veux voir ce qu'elle est prête à faire, ou pas, pour son foutu café et du coup? J'lui demande d'être polie, exercice simple m'voyez? Mais pas de son genre pour autant puisqu'elle réplique « J’ai déjà été assez sympa. » et je souriais d'avantage amusé alors qu'elle ajoutait « Par contre, tu peux m’aider à avoir ce que je veux et à la fin de ton service, on va prendre un café. », alors ça... Ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd ma cocotte. J'arque même un sourcil en entendant ça, avant d'hocher la tête d'une petite moue "Vendu. Mais on se bouge le cul parce que je fini dans moins de 20 minutes." et je ne ferais pas trois secondes d'heures sup' aujourd'hui, no way! Ils peuvent oublier. Prête et toujours accrochée à mon bras comme ci c'était parfaitement normal, elle me dit « On y va ? » et j'commence à marcher "Passe moi ça." lui prenant sa foutue liste des mains pour avancer direct aux rayons concernés sous le regard jaloux de Freddie, un collègue bien dégueu' qui ouvrait rond la bouche en nous voyant passer devant lui. Je lui fais un sourire et trace ma route direct le rayon petit déjeuner. Arrivé sur place je dis "Rayon café, maintenant fais ton choix. Les céréales sont juste en face." et si elle va pas assez vite j'vais choisir pour elle et lui jeter tout ça dans son foutu panier.

don't be so dramatic — C’était fou l’impatience dont elle pouvait faire preuve par moment. Mais en tant que petite princesse pourri gâtée, elle souhaitait avoir ce qu’elle désirait en claquant des doigts. Attendre, c’était pas du tout son truc. Bien au contraire. En fait, ça la rendait même complètement folle. Alors clairement, même si elle passait pour une garce qui pétait plus haut que son cul, elle n’en avait strictement rien à foutre. C’était clairement ce qu’elle était mais elle avait de quoi se prendre pour une reine de toute façon. Et puis en terme de réception, il était carrément pire que partant. « Faut savoir prendre son temps » qu’elle murmure. Et peut-être qu’il pourrait appliquer ce genre de conseil pour ce qui pourrait hypothétiquement se passer par la suite. Bras dessus bras dessous, il lui prenait carrément la liste des mains visiblement consciencieux de finalement lui donner ce qu’elle demandait depuis le début. « Ew, il ressemble tous à ça ici ? » qu’elle demandait une grimace de dégoût sur le visage. Parce que clairement le bon gros luisant de transpiration à tendance boutonneuse, ça avait tendance à la débecter. Et pas qu’un peu. C’était carrément l’horreur en fait d’avoir ce genre de schéma en plein visage. « Mais comment je sais ce qu’il faut prendre ? » Trop de marque, trop de choix. Elle avait pourtant précisé qu’elle n’était pas du genre à faire les courses non ? « T’sais quoi ? Je crois que je vais plutôt payer quelqu’un pour les faire demain. » Non mais parce que là, elle avait pas du tout le courage en fait. Puis faire la queue aux caisses par la suite ? Non merci. C'était pas du tout son truc.

don't be so dramatic — Elle me propose un "café" moi j'suis désolé mais je lis entre les lignes hein. Soit elle a du temps à perdre devant une tasse à me regarder dans le blanc des yeux, soit elle m'invite à plus caliente que ça. Moi perso' je préfère la seconde option, surtout lorsqu'elle me dit d'un murmure « Faut savoir prendre son temps », sourire en coin "On le prendra t'en fais pas, mais après." ouais, dans 20 minutes ouais. Je l'emmenais donc direction son foutu rayon petit déjeuner. On croisait le gros Fred au passage et elle affichait une expression de dégout en me demandant « Ew, il ressemble tous à ça ici ? », je riais légèrement pour répondre "Pour une bonne partie ouais." sauf moi, puisqu'elle est accroché à mon bras hein. Bref, une fois dans le rayon je l'invite à se servir mais là... Malaise « Mais comment je sais ce qu’il faut prendre ? », croisant les bras je la regardais, puis le rayon, puis elle "Bah suffit d'choisir ce que tu aime boire en général." riant légèrement pour la taquiner. Bah oui elle a bien une marque qu'elle affectionne en particulier non? "Attends tu fais genre.. Jamais tes courses?" arquant un sourcil alors qu'elle enchaine « T’sais quoi ? Je crois que je vais plutôt payer quelqu’un pour les faire demain. », une moue et je regardais l'heure sur mon portable "Ok. J'ai fini de toute façon. Alors, on va le boire ce café?" que je finissais le regard charmeur, de ce petit sourire en coin que je savais si bien faire, lui tendant la main pour l'inviter à me suivre.