Ezechiel & Margot

lost something ?

C'est à la fois familier et étranger, et si une part de moi fuit littéralement ce genre de marque d'affection, allez savoir pourquoi, avec Ezéchiel, je n'arrive pas à m'en défaire. Il avait été, pendant ce Spring Break, mon point faible avec Darren. Les autres n'avaient servis qu'à une partie de jambes en l'air, et peut-être que si la nuit s'était poursuivie comme prévue, le blond aurait rejoint la liste. Meurtrie par Adriel, je n'aurais pas fait la différence. Mais il a cette manière singulière de m'étreindre, de me regarder, et ouais.. dans le cas présent, ça fait plus de bien que de mal. Parce que l'espace d'une seconde, je n'ai pas l'impression d'être manipulée par un énième connard. Comme Adriel, comme Cole, comme tous ceux qui m'ont tourné le dos. Ezéchiel est trempé, gelé, et pourtant, j'ai plus chaud à son contact. Il en vient même à me soulever, et je ris contre ses lèvres, enroulant mes jambes autour de lui, serrée dans ses bras. Je secoue la tête pour le libérer de mes mèches, mes deux mains nouées derrière sa nuque. Et il propose de venir plus souvent ici. Et encore une fois, cette petite voix me hurle d'être sur la défensive, de rester sur mon principe de one shot avec les hommes. Et si je pouvais faire une exception ? « Genre.. ça serait des rendez vous secrets? » Murmurais-je en haussant une épaule, sourire enfantin sur le bout des lèvres. « L'idée est loin de me déplaire.. » Finis-je par admettre, honnête. Il sait qu'il me plait, de toute façon, je pense qu'on le sait tous les deux même, depuis le Spring Break. « J'ai une idée, on aura qu'à se trouver un nom de code à s'envoyer par sms pour se retrouver ici. Ou pour que tu me récupères sur ta super moto. » Ca ferait rendez vous secrets à fond, faut dire ce qui est. Une seconde de réflexion, et je dis en riant: « Du moins, quand tu auras récupéré un téléphone allumé. »

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lost something ?

J'ai déjà été attaché à une fille comme ça il y a quelques années et j'ai tout fait foiré simplement car je trouvais ça malsain. Elle se rendait malade pour moi, trop jalouse, trop d'oppression, ça m'a donné envie de foutre le camp. Je suis pas un oiseau qu'on met en cage. Je suis plus du genre à faire ce que je veux, sans obligations. Alors si je décide de consacrer plus de mon temps à Margot parce que ça me plait, alors je le ferai. Elle a toute mon attention, comme Romy. Mais elle... c'était encore différent. Une attirance réciproque mais aucun de nous deux arrivait à faire le premier pas. Tandis qu'avec la lowell, le pas était franchement bien lancé. C'était presque naturel. Je la serrais un peu plus dans mes bras, je ne voulais pas la lâcher. On est bien là non ? Je lui proposais alors l'idée de revenir ici plus souvent. On est sur la même longueur d'ondes.  « D'accord mais un nom de code vraiment stylé alors. » j'ai pas d'idée pour le moment mais je suis sûr qu'elle va m'aider.  Je posais ma tête contre son bras tout en la regardant de mes yeux de biche. « On devrait sortir sinon on attrapera vraiment une pneumonie. » Je la relâchai et je quittais l'eau en secouant mes cheveux. Super, on a pas de serviette, je n'avais pas pensé à ça. Heureusement qu'il restait encore un brin de soleil dans l'herbe. Je me laissais tomber sur le dos, comme une étoile de mer. Je m'appuyais sur les coudes pour regarder Margot sortir à son tour. Elle est en sous-vêtements, j'ai le droit de me remémorer ce que j'ai presque touché non ? Sourire en coin, je la fixais d'un air amusé. « Tu devrais porter des sous-vêtements plus sexys, ça t'irait bien. » ils ont rien ses sous-vêtements, elle est mignonne comme tout dedans mais un peu de dentelle, de couleur, du rouge tiens, parfait pour la croquer.

Ezechiel & Margot

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Qu'est ce que je risque à rentrer dans son jeu, au fond ? J'ai besoin de m'amuser, d'arrêter de me prendre la tête comme je le fais depuis un mois, sinon je vais devenir folle. Et je pense.. Non, je suis sûre même, qu'Ezéchiel peut m'aider. Alors ouais, je rentre dans son jeu, accepte sa proposition, et je propose même un nom de code pour signifier qu'on veut se rejoindre ici. « Evidemment un nom stylé, sinon c'est pas fun ! » On trouvera bien, j'ai confiance. Pour l'instant, j'suis surtout occupée à le regarder en souriant, amusée par la situation. Y a une heure, jamais j'aurais cru finir là, dans un lac, frigorifiée mais surtout perchée dans les bras d'Ezéchiel, lequel observe d'ailleurs qu'on ferait mieux de bouger pour ne pas VRAIMENT tomber malades. Je hoche la tête en riant, me séparant de lui pour sortir du lac. Ah. Oui. On va éviter de remettre la robe tout de suite. Pendant que le blond s'étale dans l'herbe, je m'asseois à côté de lui, un genou replié contre ma poitrine. Et alors qu'il m'observe, je demande en riant : « Quoi? » Puis je baisse les yeux à sa remarque sur mes sous-vêtements, plutôt simples, classiques, confortables. Un sourire amusé, et je réponds en haussant une épaule: « Quoi, j'suis pas assez sexy, c'est ça ? Plus sérieusement.. un jour, peut-être. J'ai pas l'habitude de m'exposer, faut dire. » C'est encore assez récent, pour moi. « Mais l'avantage de ce soutien gorge.. » Je lui tourne le dos, un minimum pudique quand même, détachant sans pression le vêtement pour l'essorer. « C'est qu'il se détache facilement. » Moi, me venger du commentaire sur mes sous-vêtements? A peine.

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Elle aurait pu mal le prendre, me foutre une gifle ou je sais pas. Je viens quand même de juger sa façon de s'habiller. Même si c'est pour rire, ça doit me faire passer pour un gros pervers qui n'aime que les trucs sexys. Faux, la preuve. Je riais lorsqu'elle répondit puis je la laissais enchaîner, levant un sourcil en la voyant se retourner et retirer son soutif trempé. Là, elle me cherche non ? Je me redressais assis comme elle et je dégageais ses cheveux de son dos pour la contempler. « Retourne-toi. » soufflai-je en glissant le bout de mes doigts le long de sa colonne vertébrale. Ne me montre pas le dos Margot. « Expose-toi face à moi. » allez fais-le. Si elle retire son soutif si facilement sans me demander de fermer les yeux, c'est qu'elle n'est pas tellement pudique. Et moi j'ai envie de me régaler. Je me rapprochais de la rousse et je déposais mes lèvres sur son épaule. Quelques baisers puis je remontais dans son cou, l'invitant à pencher la tête sur le côté. C'est sur qu'elle me donnait envie de pleins de choses comme ça. L'endroit est idyllique et on est quasi en tenue d'Adam. « Tu veux peut-être que je retire mon caleçon en premier. » la provoquai-je en la cherchant du regard, elle qui n'avait pas encore bougé d'un poil. Je dois surement la torturer et tant mieux. Je sens que ça peut vraiment devenir intéressant. J'y peux rien, elle m'attire comme un aimant et je peux répondre que par l'envie d'elle.

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Est-ce que je provoquais Ezéchiel ? Clairement, aucun doute là dessus. Mais je le faisais avec un minimum de retenue, préférant lui exposer mon dos au moment de retirer mon soutien-gorge rempli d'eau grâce à notre petit plongeon. Et je souris en l'entendant rire derrière moi, jusqu'à ce que je sente ses doigts dégager quelques mèches rousses et trempées le long de mon dos nu. Retourne-toi. Mon regard posé sur mon soutien gorge se redresse, surprise, même si je savais que je le cherchais. Et malgré moi, je frissonne quand il passe ses doigts le long de ma colonne vertébrale. « Pardon? » Demandais-je d'une petite voix, sans me tourner vers lui. Et je sais pas pourquoi tout à coup, je me sens vulnérable, alors qu'il y a quelques semaines encore j'étais prête à me déshabiller devant lui sans pression, en pleine lumière. « Et si je suis bien comme ça ..? » Je n'ai pas le temps d'avoir bien plus de répartie, car sans me tourner, je sens bien qu'il s'est approché. Je sens son souffle sur mon épaule, puis ses baisers qui jouent, remontent sur ma peau jusque mon cou. Par automatisme, ma tête bascule sur le côté, mes mains lâchent mon vêtement, soudain devenu secondaire. Et mon dos bascule un peu, recule pour se coller à nouveau contre Ezéchiel, sans pour autant que mon regard ne rencontre le sien. « Tu n'avais pas peur d'attraper une pneumonie ..? » Demandais-je, le sourire dans la voix, ma main venant subtilement chercher la sienne pour la poser contre la peau de mon ventre. « Peut-être que tu peux employer une autre façon de m'observer. » Je n'ai pas envie de céder, de me retourner docilement. Et je suis entrée dans son jeu, malgré moi.

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La tentation, le désire. J'aime jouer avec ça, avec le feu, faire des étincelles. Clairement je ne sais pas ce qu'il se passe entre Margot et moi mais ça m'importe peu. On est là rien que tous les deux, que demander de plus ? Elle fait ressentir en moi certaines choses que j'avais oubliées. La tendresse, les caresses, les mots doux au creux de l'oreille. Si quelqu'un me voyait comme ça, il serait en train de rire surement. Je suis Ezéchiel le russe fou, celui qui ne montre rien aux femmes, celui qui les utilise. Celui qui domine. « Moi j'suis pas bien comme ça. » répondis-je d'un petit rire. C'est me tenter. Je suis à son dos et je peux rien faire, ni même son visage. Je suis punis de l'avoir forcée à se baigner. « Justement, réchauffe-moi, empêche-moi de tomber malade. » dis-je contre sa nuque. Soudainement, la jeune femme prit mes mains pour les poser sur son ventre. Proposition alléchante. Elle sait jouer aussi, j'adore ça. « C'est dangereux ce que tu fais. » lançai-je en pressant mes doigts sur sa peau. Tu crois quand même pas que je vais laisser mes mains là ? C'est une invitation claire et nette. Je reculais mes mains jusqu'à ses côtes tout en les massant. Je devinais les courbes de sa poitrine... je me faisais l'image en tête. « Donner la possibilité et l'envie à cet homme de te toucher. » soupirai-je d'une voix mielleuse au creux de son oreille. Là je suis clairement bouillant c'est sur, elle est forte la petite Margot. Mes lèvres viennent chatouiller le lobe de son oreille tandis que je frôlais de mon index le bout de ses seins.

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Il est peut-être pas bien comme ça, mais moi, ça m'amuse, et je ne me lasse pas de le faire savoir, riant à la remarque d'Ezéchiel. Il a voulu jouer, tester mes limites, et en retour, je découvre les siennes. Disons que la dernière fois qu'on s'est vus, je suis restée sur ma faim, et surtout, j'étais loin d'être dans le même état d'esprit. Que là, alors que je le sens dans mon dos, mon regard rivé sur le lac pour ne pas le regarder, l'ambiance est bien différente. Et l'atmosphère semble étrangement s'être réchauffée, moi qui avais froid y a encore trente secondes. « Tu n'es pas sans remarquer que je suis gelée aussi, je vois pas comment je pourrais te réchauffer.. non? » Bien sur que si, je sais. Je sais très bien même, attrapant ses mains, les plaçant sur la peau, lisse, froide et encore moite à cause de l'eau du lac, de mon ventre. Et dès lors qu'il s'approprie les lieux, appuie ses mains sur mon abdomen, j'inspire une bouffée d'air. Et ses mains remontent, explorent, doucement, tandis que je reste silencieuse. « Ce n'est dangereux que si je n'ai pas envie qu'il me touche. » Susurrais-je à mon tour, la tête à moitié tournée vers lui, mon regard vert croisant celui, limpide, du blond. Ses lèvres taquinent mon lobe d'oreille, ses mains passent par-delà ma poitrine, et un frisson remonte le long de mon échine. Je me tourne encore un peu, à peine, juste assez pour bien le voir et demander dans un souffle: « Et toi, Ezechiel, de quoi as-tu envie ? » Et mes lèvres dévient, embrassent furtivement son cou, le tentent subtilement. Joueuse? Je ne m'en cache même pas. Je profite juste de ce moment ou, pour une fois, un homme s'intéresse à moi sans se jeter sur moi comme un sauvage en boite de nuit, sans réfléchir, sans me connaître.

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Si je pensais qu'elle était fort sage, je me trompais. Il semblerait que j'ai réveillé la bête, la panthère rousse - quel jeu de mot ouais - et ce n'est pas plus mal. On a peut-être partagé le même lit en jouant les saints, mais là c'est inévitable. Je mentirai si je disais qu'elle ne me faisait pas craquer, là tout de suite. Je suis en train de fondre. Je suis comme un glaçon, j'avais froid en sortant de l'eau et maintenant mon corps reprenait des couleurs. Margot niait, disant qu'elle ne savait pas comment me réchauffer. « Prends-moi pour un con. » j'éclatais de rire avant d'étouffer celui-ci pour reprendre mes occupations. Elle finit par pivoter pour plonger son regard dans le mien. J'ouvris ma bouche à moitié, prêt à répondre mais mon souffle se coupa l'instant où elle imprima ses lèvres dans mon cou. Je suis assez chatouilleur, sans rire, mais j'arrivais plus ou moins à me contrôler. Je pouvais pas m'empêcher de sourire face aux frissons qu'elle me procurait. « Où tu as appris à faire ça ? » soufflai-je en fermant les yeux. Ce que j'ai envie, ce que j'ai envie... Elle tient vraiment à ce que je le dise tout haut ? « J'ai surtout pas envie que tu t'arrêtes. » j'ouvrais les paupières puis j'attrapais son visage entre mes mains. « Mais je crois qu'il serait plus raisonnable si on reste sage pour aujourd'hui. Je suis plutôt civilisé, ne sois pas étonnée, je ne tiens pas à aller plus loin si c'est pour retrouver de l'herbe coincée dans mes fesses. » Je me levais et j'enfilais mon t-shirt. « Je te ramène, j'ai quelque chose de prévu ce soir. » je dois dîner avec Antonina et je sais qu'elle a horreur quand j'arrive en retard. C'est ma femme, je suis déjà assez désagréable avec elle et depuis le spring break, on ne s'est vu qu'une fois. Evidemment, je ne comptais pas mentionner son nom tout de suite à Margot.

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Y a bien des manières de s'occuper, et de se réchauffer, j'en ai parfaitement conscience, et à vraie dire, je m'en amuse. C'est une habitude que j'ai prise depuis le mois dernier, que celle de tester les limites d'un homme, et malgré moi, j'en fais de même avec Ezéchiel. Un sourire amusé vient sur mes lèvres quand il réagit à ma réponse innocente. « Moi, te prendre pour un con ? Je vois pas de quoi tu parles. » Et j'explore ses sens, joue avec ses réactions, ne lui donne pas ce qu'il veut, tout en le tentant autrement. Manipuler l'esprit jusqu'à le rendre fou, c'est tellement mieux que de tout lui apporter sur un plateau d'argent, docilement. Et je souris en passant mes lèvres contre la peau de son cou, le sent se tendre, s'immobiliser, hébété. A sa question, un rire mutin m'échappe. « J'ai appris toute seule, comme une grande » Que je souffle contre sa peau, avant de reculer légèrement. Et il ne veut pas que je m'arrête. Evidemment. Et j'aurais pu continuer. J'aurais pu, s'il n'avait pas attrapé mon visage, arrêté les choses, me surprenant. Et si beaucoup réagiraient en s'offensant, par frustration, ma surprise est .. positive. « Moh, petite nature. » Que je dis en riant, avant de le laisser se lever. Je fis de même, attrapant ma robe que j'enfile directement, en mettant mon soutien gorge trempé et gorgé d'eau dans mon sac. C'est inutile de le mettre, trempé comme il est. « Tu peux me déposer directement en ville, pas besoin de revenir sur le campus, si ça t'arrange. » J'enfile mes chaussures, m'adosse contre un arbre, l'observant. « Ready when you are! »

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J'ai peur de regretter oui, si on franchit ce cap je perdrais peut-être ce qu'il y a entre nous, un truc pas commun. Je veux pas penser qu'elle pourrait être une fille comme une autre avec qui je me suis envoyé en l'air dans les bois. Non, c'est pas ce que je recherche. On s'est un peu chauffé, on s'est embrassé, et c'est bien suffisant pour le moment. Je pensais qu'elle serait peut-être vexée que je la repousse mais sa réaction était parfaite. Je ne pouvais pas rêver mieux. Elle ne râlait même pas. Je devais rentrer à la maison. Antonina me fera surement une remarque désobligeante en voyant mes vêtements humides. Mais ce n'est pas grave, je dirai que je suis tombé dans l'eau oups. « D'accord c'est noté. » moi aussi je dois aller en ville donc tant mieux. Je n'avais pas de miroir pour me recoiffer mais j'essayais de plus ou moins ressembler à quelque chose en chipotant dans mes mèches blondes. « Je suis présentable, ça va ? » demandai-je à la lowell en faisant le sourire innocent. Celui du gars qui n'a rien fait de mal, haha, ou pas. Margot s'installa derrière moi et je démarrais pour quitter cet endroit. Je roulais jusqu'au centre ville, la déposant devant une petite épicerie. « Attends. » je fouillais dans ma veste pour y ressortir un feutre. Je tirais sur son bras pour l'amener à moi et j'y inscrivais des chiffres. « Au moins comme ça je suis sûr que tu n'oublieras pas de me contacter. » riai-je en retirant le capuchon de ma bouche pour refermer le marqueur.