Ezechiel & Margot

lost something ?

Evidemment, je savais déjà quelle question allait me poser Ezéchiel. La question que tout le monde me pose quand je parle de mon voyage en Corée : Pourquoi? Pourquoi diable étais-je partie là bas ? « Quoi, j'ai pas le droit d'avoir une soudaine envie de manger Coréen ? » Je ris, avant d'expliquer plus sérieusement : « J'avais besoin d'air, après les prises d'otages de janvier 2015. Ca a duré plus longtemps que prévu. » Avec le temps, j'ai appris à aborder le sujet de manière parfaitement neutre. D'ailleurs, je passe rapidement à autre chose, entièrement focalisée sur Ezéchiel qui me met correctement son casque. Coucoujerougis. « Merci. » Passé ça, casque bien attaché, je m'accroche un peu plus fort au blond, non sans rire à sa remarque. « Nan t'inquiètes, j'voudrais pas prendre le risque de provoquer un accident! » Et je hausse le ton en fin de phrase, car voilà déjà qu'il démarre, le ronronnement du moteur passant par-delà nos voix. Et là, c'est le plein kiff. J'observe les paysages qui défilent, le vent qui passe sur mes bras à défaut d'atteindre mon visage, presque à regret, et je suis la trajectoire jusqu'à ce qu'enfin, on s'arrête au niveau d'un bois en dehors de la ville. « Rassure moi, on ne va pas dans la cabane au fond de la forêt où tu tues des rousses innocentes ? » Que je demande en riant, retirant le casque pour le lui tendre. « C'était... super. Ca change de la voiture! » J'ai déjà un pied dans la forêt, tournoyant sur moi-même. « Ca change des décors tropicaux de la Jamaïque, mais faut dire ce qui est: On a un bel état, ici. » Et je l'attendais sagement, ne connaissant pas tellement ce coin là, ironique pour une gamine qui habite ici depuis vingt ans.

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J'hochais la tête même si je ne comprenais pas tout. Les prises d'otage, j'ai juste entendu des échos vu que je suis arrivé en septembre 2015. Elle a dû être touchée, ça l'a marquée on dirait si elle s'est enfuie manger de la nourriture coréenne. « Pardon si j'ai été maladroit. Je n'étais pas encore en Amérique quand ça s'est produit. » je ne veux pas plomber l'ambiance alors hop on monte sur la moto et c'est parti. J'oubliais même cette petite conversation tellement je prenais du plaisir à promener ma belle rousse sur ma bécane. Ça fait frimeur et qu'est-ce que je m'en fous, c'est kiffant voilà. Arrivé dans un endroit secret - que pour moi -bien que j'ai déjà croisé des promeneurs, Margot me tendit le casque et je le déposais à sa place. J'ouvris la tirette de ma veste pour ne pas étouffer et je la regardais tourner sur elle-même, trouvant cette image amusante. « Tu danses ? » lançai-je du tac au tac. Une fille dynamique qui occupe toute la place dont on lui donne, ça me semble bien être une danseuse. Et puis elle est lowell. Moi par contre, je ne danse pas. Je fais quelque chose de... pas trop ordinaire. « Je sais pas, peut-être que je vais prendre l'arme du crime discrètement quand tu auras le dos tourné. » ça peut paraître bizarre d'emmener une fille ici mais moi non. C'est venu comme ça en fait. Margot s'émerveilla face à tant de beauté. « Tu n'as encore rien vu. Suis-moi. » lançai-je en la dépassant et en pressant le pas. J'ai tellement hâte de lui montrer l'endroit que j'étais presque en train de courir. Après avoir éviter quelques trous et quelques arbres mal plantés, je me stoppais net devant ce que je voulais ; une étendue d'eau, cela ressemblait à un lac et l'eau était toujours très propre et calme. Personne ne vient plus ici depuis qu'un enfant s'est noyé l'été dernier - trop de drama - mais moi je pouvais pas dire adieu à cet endroit. Je voulais le montrer à Margot. J'espère juste qu'elle ne connait pas son histoire.

Ezechiel & Margot

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Directement, Ezéchiel s'excuse face à mes explications sur mon départ en Corée, ce à quoi je secoue la tête en souriant. « Non non, ne t'excuse pas, c'est rien, c'était y a longtemps. » Ca fait longtemps, et maintenant, j'ai appris à aller de l'avant avec les tracas de la vie. D'ailleurs, aussitôt dit, aussitôt je m'installe derrière le blond, pour filer vers jenesaisoù en moto. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'apprécie la balade, même si je ne sais pas du tout où je vais. J'suis même... limite fière ? Ouais, j'aime être la nana qu'un mec emmène en moto, c'est tellement cliché, mais tellement badass. A me voir tournoyer sur moi-même joyeusement, Ezéchiel demande par ailleurs si je danse et je secoue à nouveau la tête en riant. « A part pour moi-même ? Non. C'est parce que je chante que j'ai demandé à rejoindre la Lowell. » , que je précise même, me doutant que sa question va avec notre maison d'artistes. Je lui donne un coup d'épaule quand il prétend vouloir me tuer quand j'aurais le dos tourné, et voilà qu'il se barre dans la forêt, semblant savoir exactement où il voulait m'emmener. « Whut ? Attends, j'arrive! » Et voilà une rouquine qui gambade dans la forêt, sautille par dessus les troncs couchés et autres éventuels trucs susceptibles de me faire tomber, et c'est en courant que j'arrive derrière lui, devant un lac à l'eau claire, limpide. J'en reste muette. « J'habite ici depuis ma naissance, et j'avais pas la moindre idée qu'il y avait un endroit comme ça. » Dis-je en m'approchant, jusqu'à m'arrêter à côté d'Ezéchiel. « C'est super beau. » Penchée au dessus de l'eau, j'y plonge ma main, constatant qu'elle est réellement claire et propre. « Tu t'es déjà baigné là dedans ? » Demandais-je ensuite en riant au blond en le regardant par dessus mon épaule.

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J'ai vraiment cru qu'elle dansait. Mais en fait non, ce n'était pas de la danse mais du chant. Je levais les sourcils. « Trop la classe. » moi je ne sais pas chanter, enfin si, sous la douche ou en soirée quand je m'imagine être une rock star avec un taux d'alcool élevé. Mais je ne chante pas par plaisir. Margot c'est la petite sirène en fait. Rousse, qui sort de nulle part et qui chante à en ensorceler les mecs. C'est surement ce qui fait son petit charme. Je me lance dans une course jusqu'au lac secret et je suis soulagé de ne pas avoir perdu Margot dans les bois. Le sourire aux lèvres, je la regardais reprendre son souffle. « Promets-moi de garder cet endroit secret. » ça peut-être notre endroit si elle veut. Je ne veux pas que du jour au lendemain un troupe de touriste se ramène pour y faire une petite baignade. Margot se pencha pour caresser l'eau et l'idée de la pousser me brûlait les doigts. Mais non, j'ai trouvé mieux comme approche. « Evidemment, je ne viens pas que pour faire bronzette sur le ponton. » dis-je en retirant ma veste lorsqu'elle reporta son attention sur l'eau. Mon t-shirt vola sur mes pieds et je retirais ma ceinture. Je suis un fou, mais j'aime ça, les trucs fous. Je veux aussi tester Margot, voir si elle ose se mouiller ou pas. « Tu devrais me rejoindre. » à peine avait-elle le temps de se retourner pour me voir que je sautais dans l'eau en slip pour faire mon plus beau plongeon. Glacééée ! L'eau est glacée. Mais ça réveille ! Je sortais la tête hors de l'eau et j'éclatais de rire en voyant son visage, ses cheveux, trempés, par ma faute. Ne pas trop s'approcher du bord, c'est dangereux.

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J'voudrais pouvoir danser. Enfin, je veux dire, vraiment danser, parce qu'outre la macarena, j'y connais pas grand chose, qu'on se le dise. Et deux trois danses que mon père m'a apprises quand j'étais plus petite. Je hausse une épaule en souriant timidement, ne parlant généralement pas des raisons pour lesquelles j'ai rejoins la Lowell House. Je chante, oui, mais plus pour moi-même que pour les autres, c'est plus ma passion qui m'a envoyée dans cette maison, et non pas mes études, qui n'ont rien à voir. Journalisme et coréen, duh. Du coup, je reporte mon attention sur le lac où il vient de m'emmener, une fois qu'on y arrive, à demi essoufflés. Et sa demande agrandit mon sourire, tandis que j'ai une main dans l'eau. « Pourquoi pas ? Si tu gardes le secret, je le garderais aussi. » Puis au contact de l'eau, claire et fraîche sans trop l'être, vient la question qui me turlupine : Est-ce qu'il se baigne là dedans ? Apparemment, oui. Je ris en retournant la tête vers l'eau, « Elle doit être un peu froide quand même. » Puis bon, faut pas oublier qu'on est qu'en avril malgré les températures estivales en ce moment. « Tu devrais me rejoindre. » Wait, whaaat? Je me tourne pour faire face à Ezéchiel, en .. slip, qui saute à l'eau. Un cri m'échappe malgré moi en glissant en arrière, le cul sur l'herbe, suivi d'un rire. « T'es complètement fou à lier! » Morte de rire, je me redresse pour le regarder, tout fier, dans l'eau, en train de barboter. Puis je retire ma veste, attrape les pans de ma robe en retirant mes chaussures. « Si j'attrape une pneumonie... » Je retire ma robe, la pose près de ses vêtements, et je reviens vers l'eau en simples soutien gorge et petite culotte. Tranquille. « ... ça sera ta faute. » Et je saute à l'eau juste à côté de lui, pour bien l'éclabousser. « Oh putain c'est froid ! » Oui, maintenant, je le réalise. Je l'arrose en riant, secouant la tête. « T'es complètement fou, mais tu sais quoi? Je crois que j'aime ça. » Ouais, et j'en ai besoin en ce moment.

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J'aime taquiner les filles, c'est bien connu et Margot n'y échappera pas. J'ai fait le malin en sautant dans l'eau, en espérant l'emmerder un peu, la provoquer, pour qu'elle me rejoigne à son tour. Je ne pouvais pas rester statique tellement c'était froid. Je me fais violence presque. Mais j'attends juste qu'elle participe, ainsi on pourra bouger, s'amuser à noyer l'autre, faire la course ou encore faire celui qui fait le plus beau plongeon. « Oh la chochotte. » lançai-je amusé lorsqu'elle disait qu'elle ne voulait pas tomber malade. Pas grave, on sera malade tous les deux, posé dans le canapé à boire du lait chaud et à regarder des séries débiles. Finalement, la rousse sauta à son tour et je bougeais ma tête par réflexe avec toute l'eau qu'elle m'envoyait. C'était de la vengeance ça. J'enfonçais mon visage dans l'eau, faisant juste apparaître mon nez et mes yeux. Je la fixais comme un prédateur. Si j'étais un crocodile, je la croquerai là, tout de suite. « Je le prends comme un compliment. » répondis-je une fois ma bouche à l'air. Puis je m'amusais à nager autour d'elle, à l'encercler comme une proie, ce qui l'obligeait à tourner la tête. Oui, je veux lui faire tourner la tête c'est bien ça. Je me stoppais ensuite face à elle. Le lac n'était pas profond ici, on avait pieds. « Et maintenant, je suis fou aussi ? » je prenais délicatement sa main pour la poser sur ma joue, le sourire aux lèvres, le regard qui avait envie de la bouffer. Je me rapprochais même d'elle en penchant ma tête, attiré par ses lèvres bleutées.

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Je savais que sauter dans l'eau, c'était prendre un risque. Le risque de retomber dans les filets du blond, qui ne m'a pas été indifférente pendant cette soirée en Jamaïque. Son sourire amusé, tentateur, déjà, m'influence, et je le sais, d'ailleurs, c'est probablement en grande partie la raison pour laquelle je retire ma robe pour sauter à l'eau et le rejoindre dans le lac. L'eau est froide, on est encore loins de l'été et des températures agréables, mais qu'importe, je m'amuse, et putain, ça fait du bien. Je l'arrose volontairement, il se cache comme il peut dans l'eau, et je ris, le traite de fou, et c'est ce que je préfère je crois chez lui, là. « Tu peux, venant de moi, c'en est un, de compliment. » Je nage sur place pour me tenir chaud, passe mes doigts dans mes mèches rousses pour mieux dégager mon visage. Et il tourne, Ezéchiel, tourne autour de moi, me fait tourner la tête, et je peux pas m'empêcher de suivre sa trajectoire du regard avec cet éternel sourire au bout des lèvres. Et quand il s'arrête, je m'arrête aussi, pose mes pieds au fond du lac, une de mes mains prend appui sur son épaule le temps de me stabiliser. « Et maintenant ? » Que je demande, intriguée, cherchant à savoir ce qu'il cherche exactement, tatillonant le terrain, sagement. « Et maintenant, je suis fou aussi ? » Sa main prend la mienne, la porte à son visage, et je reste immobile, contemplative. « Peut-être. » Il s'approche encore, et du bout des doigts, j'effleure sa joue, comme si je découvrais son visage. Le sourire est là, à la fois joueur et curieux. Le regard animé, intrigué. « Mais comme je t'ai dit, je crois que j'aime ça.. » Je m'approche aussi, ma main glissant de son épaule jusque son bras. Mon buste touche presque le sien. « Ca te dérange ? » D'être fou, ou que je m'approche ? Question à double sens, je l'analyse. S'il me tourne autour, je n'en mène pas large.. A ma façon.

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Je ne pensais pas être intrigué par une fille comme Margot. Les filles que je côtoie, elles sont très entrepreneuses, elles sont faciles à avoir, souvent pas très intéressantes, juste le corps parfait qu'il faut pour que Zézé soit content. Superficielles voilà, c'est le mot. Alors que Margot, je ne la considère pas comme ça. Elle est douce, calme, très souriante, parfois trop. Son sourire, c'est sans doute ce qui me déstabilise le plus. Si je peux lui changer les idées, lui faire voir la vie autrement que par un chagrin d'amour, alors tant mieux. Au moins je lui aurais apporté quelque chose. Margot ne mérite pas d'être triste, ce gars a clairement profité de sa gentillesse. Mais qu'est-ce que je dis ? Je ne le connais même pas. Petit rapprochement tactile. Je l'invite à toucher mon visage et en retour elle vient presque se coller à moi. Je plonge mon regard dans ses iris, je la contemple comme si c'était la plus belle chose que j'ai trouvée. Je levais un sourcil quand elle disait qu'elle aimait ça, ma folie, le fait que j'ai soudainement envie de l'embrasser. Je frissonnais avec le froid. Les goûtes d'eau roulaient sur ma peau. L'envie d'un peu de chaleur n'était pas de refus. Je passe mon pouce sur sa lèvre inférieure, je sens son souffle contre celui-ci et mon coeur se met à battre vite. « Tu m'as demandé d'avoir une chance de te rattraper. » soufflai-je. « Je te la donne. » volontiers même.

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Mon quotidien se résumant particulièrement à étudier et boire pour oublier la connerie humaine qui m'entoure, ça fait du bien, rien qu'une fois, de faire autre chose. De sourire sincèrement, de m'amuser autrement qu'en étant totalement ivre. J'ai froid, je claque presque des dents, mais je suis là, en face d'Ezéchiel, et je ris comme une enfant, jusqu'à ce qu'il se rapproche. Jusqu'à ce qu'on se rapproche. Un échange de regards, et j'me retrouve coincée, captivée par les yeux bleus du jeune homme, qui a attrapé ma main pour la coller sur son visage. Je n'en décroche par ailleurs pas. Mes doigts longent sa joue, tracent l'angle de sa mâchoire, mais ne se détachent pas. Et s'il est fou, c'est ce que j'aime, au final, autrement, on serait pas ici, paumés je ne sais où en dehors de la ville, à moitié désapés, dans un lac. Il reste silencieux un moment, jusqu'à ce que, du bout du doigt, il vienne tracer la courbe de ma lèvre inférieure. Malgré moi, mes lèvres s'entrouvrent, je souffle, cherche de l'air. Je sais pas si c'est le froid qui me le coupe, ou si c'est lui tout simplement. Et il aborde ma demande, ma requête en Jamaïque. Celle de me rattraper. « C'est exact..? » Murmurais-je en retour, jusqu'à ce qu'il termine ses mots, éclairant ainsi ma lanterne: Je te la donne. Mon regard accroché au sien, ma main jusqu'alors posée sur son bras remonte derrière sa nuque. « J'ai pas intérêt à gâcher cette chance, du coup.. non? » Prenant appui délicatement sur sa nuque, je l'approche de moi, me hisse sur la pointe des pieds, jusqu'à effleurer ses lèvres des miennes, doucement, tout en mesure. Bien moins précipitée qu'en soirée, probablement grâce au calme ambiant. Je l'embrasse une première fois, un baiser fugace, rapide, furtif. Le temps de jauger sa réaction, un sourire, et je l'embrasse une seconde fois, toujours avec douceur, mais de manière plus appuyée, mon corps collé au sien.

Ezechiel & Margot

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J'avais Margot devant moi, la seule fille avec qui je n'avais pas couché. Pas dans le monde hein, vous croyez quoi ? Je vais rectifier, c'est la seule avec qui j'ai dormi sans rien faire. Y compris Antonina, maintenant il n'y avait plus de ça entre nous. Peut-être que ça veut dire quelque chose. J'essayais de m'imaginer ce qu'il se serait passé si on l'avait fait. Oh j'aurais surement aimé ça, évidemment, mais peut-être que les choses auraient été différentes. Je ne peux pas l'expliquer mais j'ai le sentiment d'y aller mollo avec elle. Ce dont j'avais envie arriva. D'abord elle posa chastement ses lèvres froides sur les miennes, puis elle finit par les presser un peu plus fort. Je fermais alors les yeux, entre-ouvrant la bouche pour partager ce baiser. Elle s'accroche à ma nuque et je passe mes bras autour de sa taille. Je compresse son petit corps fragile contre le mien. J'ai déjà un peu plus chaud, intérieurement. Drôle de contraste avec notre corps glacé. J'aime les baisers de Margot, j'en commanderai plus souvent. Pris de folie, je la soulevais pour la porter comme un koala à son arbre. Pour être encore plus proche. Margot, assise sur mes cuisses, se laissant flotter tous les deux sur l'eau. Ses mèches rousses caressèrent mon visage et je battis des cils pour m'en dégager. Je n'avais plus les mots après le baiser. Je suis totalement médusé. « On devrait faire plus souvent ce genre de rendez-vous secret ici, tu ne penses pas ? » proposai-je en laissant tomber mon regard sur son épaule. Cela peut être notre endroit qu'à nous, top secret, là où on pourrait se trouver en cachette. C'est un jeu excitant je trouve et ça rend les choses intéressantes.