Finalement, l'homme ne s'en sortais pas trop mal. Même s'il se retrouvait probablement avec un nez cassé et de belles cicatrices. Je trouvais le sort que je lui avais réservé, bien mince à côté de ce qu'il réservait sans doute à la belle Talya. A présent que l'homme s'en était allé, je la laissais quitter mon véhicule sans crainte. La colère qui m'avait gagné s'était apaisé avant même que je ne commence à lui infliger sa punition.
Si j'avais préféré clôturer cette conversation sur une note ironique, Talya ne manqua pas de faire pareil. Nous ne pouvions pourtant pas oublier ni l'un ni l'autre à quel point la situation aurait pu gagné en gravité si les choses ne s'étaient pas déroulées de la sorte. Un sourire en coin s'affichait sur mon visage, j'appuyais sur le bouton circulaire afin de faire doucement vibrer le moteur en le démarrant. Quand bien même... Je ne te perdrais pas de vue. lui assurais-je avant qu'elle ne sorte de voiture pour rejoindre la sienne.
Il ne nous fallu que quelques minutes à cette heure pour rejoindre le campus. Une fois au porte de la Cabot je me garais à mon tour et suivait la future guérisseuse jusqu'à sa chambre. Alors qu'elle nous isolait dans sa chambre j'étudiais du regard sa gestuelle dans bouger d'un pouce avant qu'elle ne me le demande, alors enfin,  je semblais quelque peu me détendre à mon tour.
L'italienne disparaissais dans la salle de bain avant de revenir avec tout un attirail que je possédais moi même chez moi. Elle pansait ma plaie tandis que je la regardais faire en silence. Je serrais par moment la mâchoire pour ne pas grimacer. Quoique douce dans ses gestes, mes articulations me lançaient. Je choisissais d'arrêter mon attention sur elle plutôt que sur ma main dont elle prenait soin. Un petit rire m'échappait. C'est assez sexy de te voir t'occuper de moi comme ça.

Talya prenait consciencieusement soin de ma main. Une fois nettoyer, je voyais aisément l'étendu des dégâts, je pouvais appeler ça ainsi. L'extrémité de mes phalanges étaient rougis et éraflées, et je semblais m'être fait une entaille -surement avec l'une des dents de ce sombre crétin. Elle était pas si profonde mais saignait allègrement. Sa constatation me fit sourire, je ne m'en sortais pas si mal en comparaison. Mais je ne préféra pas le relever peu désireux de rappeler ce que j'avais infligé à l'autre homme. Arg... J'en ai vu d'autre. minimisais-je.
Mon infirmière personnelle terminait mon bandage tout en me retournant le compliment que je lui avais lancé. Je riais doucement cette fois tout en secouant la tête. Après quoi je restais silencieux un moment, quelques secondes qui semblaient s'éterniser. Mon yeux bleus ne la lâchaient plus son regard. D'un léger signe de la tête je reprenais la parole. Approche. avais-je dis tout bas, comme dans un murmure. Des propos qui ressemblaient autant à un besoin qu'une supplique.

Si Talya avait pu voir ce soir ce dont j'étais capable je doutais -moi en revanche qu'elle ne s'imagine un seul instant jusqu'où j'avais déjà été dans ma courte vie. Oh mais si seulement tu savais à quel point tu étais loin du compte ! songeais-je tandis que quelques exemple assez sanglant me revenaient en mémoire. Si je gardais cette partie très obscure loin de tous et de toutes, c'était aussi bien pour les protéger eux, que pour me protéger d'une justice à laquelle j'échappais grâce à ma minutie et ma rigueur dans l’exécution de mes tâches.
Elle qui s'était éloignée pour ranger son matériel, revenait à présent vers moi, comme je le lui avais demandé, me laissant toujours l'observer, la dévorer des yeux. Si tu continues à me regarder avec ses yeux là, ne me demande pas de partir. l'avais-je alors prévenu d'une voix rauque. L’atmosphère se chargea aussitôt d'électricité.
Ma main saisit délicatement son poignet, le tirant doucement vers moi qu'elle s'assied là, tout près.

Bien entendu je savais que la jolie blonde n'était pas désireuse de me voir partir. Pour commencer elle ne m'aurait pas invitée à entrer jusque dans sa chambre. Même que je lui avais épargné un bien grand mal. Je m'étais toujours demandé si elle nourrissait de la rancœur à l'égard de mon comportement à son égard. Il est vrai que nombreuses étaient les jeunes femmes qui n'était pas friandes qu'on disparaisse aussi régulièrement que je l'avais fait au cours de ses... Trois-quatre dernières années ? Je ne pense pas non plus que cela l'indiffère mais je lui étais silencieusement reconnaissant de ne pas m'avoir piqué de crise comme cela avait déjà été le cas pour d'autres... Un sourire en coin, très léger, mais tout de même visible, je laissais l'une de mes main se glisser autour de sa taille tandis que l'autre touchait son menton pour l'inciter à ne pas détourner le regard. Elle pouvait, de part cette toute nouvelle proximité sentir mon souffle chaud sur sa peau. Mes lèvres frôlaient les siennes, mais je ne l'embrassais pas... Pas encore.Alors qu'est ce que tu veux ? lui avais-je demandé sur le même temps de voix tout en lui caressant le dos.

hj:

Bien sur que je le savais ! Nous le savions d'ailleurs tous deux aussi bien l'un que  l'autre. Tandis que je flattais son dos, j'étudiais attentivement chacun de ses mouvements, dont celui -bien plus provocateur qu'aucun autre - qui consistait à mordiller sa lèvres comme pour me rappeler que je ne les avais pas encore goûté. Mon sourire en coin s'étirait un peu plus lorsqu'elle libérait sensuellement sa lèvre. C'est moi qui devrais faire ça. lâchais-je faussement vexé. Je glissais ma main sous son haut, le soulevant lentement et l'invitant silencieusement à m'y aider. Une fois que se fut chose faite, je l'observais ravi de ce que mes yeux avaient à leur portés. Mes pupilles s'étaient déjà dilatés de désir et d'où elle était, Talya pouvait sentir mon membre lui indiquer à quel point son corps m'avait manqué. Je dégageais ses cheveux vers l'arrière et redressais son visage, pour mieux pouvoir laisser courir mes lèvres au creux de cou.