life goes by · février 2030 — Et voilà que les choses étaient plus chaudes, plus intimes et ouais, je me laissais faire. Après tout, c'était comme ça qu'on avait eu l'habitude d'agir quand nous étions ensemble, il y a bien des années. Nos corps étaient attirés l'un par l'autre comme deux aimants et il n'était pas impossible qu'on remette le couvert plus tard dans la soirée. Je m'étais redressé, j'avais retiré mon pantalon, doucement mais sûrement et je demandais sa confirmation si je devais enlever le reste, me retrouver nu face à elle. Et sans aucun doute, elle acquiesçait. Les vêtements tombaient, les miens, les siens, et on se retrouvait tous les deux sur ce canapé, dans notre plus simple appareil. Une symbiose qui nous caractérisait bien, et épuisé, essoufflé, je la laissais récupérer le plaid pour nous recouvrir tous les deux. Son corps contre le mien, je la serrais bien contre moi, mes lèvres se posant sur son front. C'était clairement ce que j'avais souhaité pendant bien des années. Rêvé même, contre toute attente. Et elle m'était enfin revenue. Kaya était de nouveau mienne et c'était comme ça que j'étais réellement heureux. Laissant mes doigts se balader sur sa peau dénudée, je m'apaisais doucement contre elle, avant de reprendre la parole. Dans un murmure presque inaudible, je glissais à cette femme qui faisait battre mon cœur “Épouse-moi, une seconde fois” Et ça sortait de nul part en fait, cette demande. Enfin si, ça sortait du cœur et peut-être qu'elle refuserait, j'en sais trop rien. Je lui demandais et j'espérais quand même qu'elle accepterait. “Kaya, épouse-moi” Et j'étais clairement sérieux.

life goes by · février 2030 — En fait, ça avait toujours été comme ça. Même quand les choses étaient compliquées, même quand elle avait eu des doutes. Dans la finalité, elle était toujours revenue vers lui parce qu'il était son tout, son âme soeur et dans le fond, peu importait les épreuves, ils finissaient toujours par se retrouver. Peut-être que c'était comme ça, peut-être que c'était juste écrit. Et fallait qu'elle arrête de lutter contre ça parce que ça ne lui servait à rien de le faire. Elle était faite pour être avec lui, avait eu la chance de le rencontrer très tôt et malgré les années, elle était toujours aussi éprise de lui. C'était lui et elle contre le monde et il fallait qu'elle cesse de le repousser quand ça ne servait strictement à rien. A bout de souffle, elle était venu se caler contre lui remontant un plaid sur leurs peaux dénudés se contentant juste de cette proximité et de ce bonheur retrouvé. Et elle savait par avance que rien ne serait facile, qu'elle avait une longue lutte à faire contre Lilian lui-même mais.. Ouais, ça en valait la peine. Parce qu'à côté de ça, elle venait de retrouver son grand amour et elle n'avait pas besoin de plus. Sauf que soudainement, il venait à reprendre la parole la laissant sur le cul. "Qu..Quoi ?" Se redressant légèrement, elle le regardait sans vraiment comprendre. Est-ce qu'il venait réellement de dire ça ? Non mais parce que c'était clairement sortie de nul part et que pour le coup, elle ne s'y était pas attendu en fait. “Kaya, épouse-moi” Il répétait. Il répétait vraiment et.. Ouais, elle ne l'avait pas vu venir. Soufflant un coup, elle cherchait dans son regard le moment où il lui dirait qu'il plaisantait sauf que.. Il ne plaisantait pas du tout en fait. Se mordillant la lèvre, elle passait une main dans ses cheveux, totalement consciente que rien de tout ça n'était raisonnable et pourtant.. "Quand tu veux." Parce que dans le fond, elle l'épouserait sûrement des milliers de fois si c'était nécessaire.

life goes by · février 2030 — Je l'aimais, c'était un fait. Je l'aimais et j'allais tout faire pour la rendre heureuse. Elle et notre enfant. Enzo fera partie de la famille oui, mais on aura aussi la nôtre, celle que je désirais depuis des années maintenant. Certes, notre mariage n'a pas fonctionné il y a dix ans mais peut-être que celui-là, avec plus de maturité, trouvera son équilibre d'une quelconque façon. Et puis, je pouvais la suivre jusqu'à Paris s'il le fallait. Londres, Vienne, qu'importe. Je la suivrai où elle voudra, tant qu'elle veut de moi. Alors ouais, je la demande une nouvelle fois en mariage, après une nouvelle union de nos deux corps. Peut-être croit-elle que je suis dans l'extase du moment, mais pas du tout. Elle était la femme de ma vie et pour rien au monde je ne voudrai être avec qui que ce soit d'autre. Après tout, la première fois, c'était elle qui m'avait demandé, alors je devais équilibrer la chose en la demandant à mon tour. Normal non ? Et là, elle semblait sous le choc de ma question, et ça pouvait être normal. D'où le fait que je répétais, histoire de bien me faire comprendre. Parce qu'en aucun cas, je ne rigolais avec ça. Je voulais l'épouser. Tout de suite, maintenant, à tout jamais. Elle et moi, contre le monde entier. C'est ce qu'on a toujours dit, c'est ce qu'on dira toujours. Et quand elle répondait, un sourire se mit à naître sur mes lèvres. “Dis-le, dis le mot, je veux l'entendre sortir de ta bouche” Dis "oui, je le veux". C'était peut-être con, mais l'entendre me dire que oui, ce sera la concrétisation de tout ça. Rapprochant mon visage du sien, laissant mon nez frotter le sien doucement.

life goes by · février 2030 — C'était juste dingue cette situation en fait. Elle avait du mal à tout saisir mais c'était juste complètement dingue. Elle avait débarqué à Boston pour seulement quelques mois, le temps de faire un vernissage, de rencontrer des potentiels acheteurs et tout ça au bras d'un homme violent à qui elle était fiancée. Le hasard des choses avait fait que Nicholas avait croisé une nouvelle fois son chemin. Une simple discussion, un rendez-vous pour un café s'ensuivant d'un adultère plutôt conséquent. Le silence radio de sa part, une nouvelle rencontre lancé par le destin, une dispute, une rechute, la révélation, les prises de tête et.. Elle se trouvait chez lui après une nouvelle bataille, nue, dans ses bras, lui promettant de rester cette fois. Et voilà qu'il la demandait en mariage. Lui, Nicholas Brewster venait de lui demander à elle Kaya Weasley de l'épouser une seconde fois. Et bien sûr que la première fois avait été un échec cuisant donnant lieu à des douleurs qui était parfois bien trop difficile à affronter mais elle était prête à retenter le tout pour le tout. Le vrai bonheur, elle l'avait connu dans ses bras à lui. La passion, l'envie et.. Elle ne pourrait retrouver ça qu'en retournant dans sa vie. Alors ouais, elle allait le faire. Parce qu'il le méritait, parce qu'il la désirait toujours après tout ce temps et parce qu'il était évident qu'on n'avait qu'une seule âme soeur dans toute une vie. Nicholas était la sienne, c'était comme ça. "Oui, je le veux" qu'elle murmurait tendrement lui volant un léger baiser. Et tant pis pour les jugements à venir, elle avait fait son choix et elle en était aussi certaine que la première fois.

life goes by · février 2030 — C'était inespéré en fait, ce retournement de situation. La voir elle avec moi, alors qu'elle était fiancée à un homme. J'avais espéré tout ça depuis l'instant même où mes lèvres ont retrouvé les siennes. Seulement, il y avait eu des complications et une chose en entrainant une autre, j'avais failli la perdre. Jusqu'à ce que son fiancé décide de franchir le pas et de la frapper jusqu'au point de non retour. Elle ne pouvait pas retourner avec lui, c'était pas possible, je ne pouvais pas la laisser faire. Et si j'avais eu peur de la perdre à tout jamais, elle m'avait choisi, une fois de plus. Royce puis maintenant Lilian. Aucun n'avait assez d'importance pour qu'elle ne me choisisse pas. C'était moi, et moi seul. Et forcément que j'en étais fier, j'avais su voler son cœur et quant bien même on avait pu se séparer, j'avais toujours gardé un bout avec moi et maintenant elle était allongée sur le canapé contre moi, avec ses doigts parcourant ma peau. Et on était bien, comme ça. Elle et moi, comme au bon vieux temps. On était bien et on le serait encore pendant longtemps, j'avais bon espoir. Après tout, elle portait mon enfant, elle et moi, on allait enfin construire la famille de nos rêves. Et mon sourire s'agrandissait à ses paroles, toujours aussi percutantes après tant d'années. “Kaya Weasley-Brewster, comme au bon vieux temps” J'aimais ça, clairement. Peut-être que c'était un peu trop macho pour le coup mais je m'en fichais. J'aimais avoir mon nom dans le sien et preuve qu'elle serait mienne. Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

life goes by · février 2030 — Qui pourrait la juger de toute façon ? Ses parents avaient été les premiers à dire qu'elle n'avait plus jamais été la même depuis son divorce avec Nicholas. Sofia lui avait dit qu'elle n'avait plus jamais eu cet éclat dans ses yeux et.. Peut-être que c'était la réalité. Peut-être qu'elle n'avait jamais été la même parce que personne ne pouvait remplacer l'impact que Nicho avait eu sur elle. Ouais, c'était sûrement ça dans le fond. "Mh.. Moi je dirais Kaya Brewster tout court." qu'elle répliquait dans un sourire. Ouais, si la première fois elle avait tenu à garder son nom, cette fois, ça lui convenait parfaitement de n'avoir plus que le sien. De lui appartenir réellement et de ne plus jamais s'en séparer. Rendre la promesse "jusqu'à ce que la mort nous sépare" réellement sincère. "Tu m'as tellement manqué" qu'elle murmurait déposant doucement ses lèvres sur son épaule remontant alors jusqu'à son cou. "On ne pourrait pas rester ici pour.. L'éternité ?" Ne plus jamais sortir de cette bulle, ne pas avoir à affronter le monde extérieur. Rester ici et ne plus jamais se soucier de rien. Ouais, parce que dans le fond, Kaya elle avait terriblement peur de la bataille qu'elle allait devoir engager par la suite. Contre Lilian et puis tout le reste aussi. "J'veux plus jamais te quitter.." Etre loin de lui, tout ça, c'était juste horrible.

life goes by · février 2030 — Elle avait accepté ma demande, et cette fois c'est moi qui l'ait demandée en mariage. Elle avait accepté et je lui en étais plus que reconnaissant. Je l'aimais bordel, comme jamais je n'avais aimé quelqu'un. C'était une relation qui me consumait, qu'on ait vingt ans ou trente ans. Et des retrouvailles avaient tout remué, au point d'être complètement épris d'elle comme au premier jour. “Kaya Brewster ?” Non mais bien sûr que j'étais étonné. Notre premier mariage, elle avait gardé son nom, mettant le mien après parce qu'elle y tenait. Pourquoi les choses avaient-elles changé depuis ? Non pas que ça me dérangeait, loin de là, j'étais quand même agréablement surpris par ce revirement de situation pour le coup. Mais c'était surprenant de voir qu'elle ne tenait plus autant à son nom qu'avant, et qu'à présent elle souhaitait réellement s'appeler Kaya Brewster. “Toi aussi” Toutes ces années sans elle ont été remplies et je ne les regrette pas. Mais elles manquaient d'une présence. Sa présence. Et plus jamais je ne vivrai ça, ce manque constant qu'elle apportait chez moi. “Si seulement” Je soupirais, glissant mon visage dans son cou, y déposant des baisers ici et là, me réimprégnant de son odeur qui m'avait vraiment manquée. Serrant sa main dans la mienne, j'esquissais un petit sourire “Dis-moi les pays que tu as visité, non, ceux que tu aimerais visiter” Parce que j'allais lui donner ce tour du monde qu'elle avait tant rêvé de faire à mes côtés. On allait le faire, mais à notre façon. Et on avait plus énormément de temps, puisque bébé allait faire son arrivée.

life goes by · février 2030 — Il était l'homme de sa vie. Purement et simplement. Elle l'avait trouvé tôt, l'avait perdu dans la même foulée et venait tout juste de le retrouver. Il était hors de question qu'elle le laisse filer encore une fois. Parce qu'il était son monde et qu'elle était incapable d'être pleinement heureuse sans sa présence à ses côtés, tout simplement. Il était l'amour de sa vie, ni plus ni moins. Il n'y avait pas besoin de tenter d'en discuter pendant des heures, c'était juste comme ça. "Pourquoi pas ?" qu'elle demandait alors. "Cette fois, je serais pleinement à toi." Et elle n'allait plus couper le nom avec le sien. Elle l'épousait et porterait donc seulement son nom. Brewster. "Mh.. J'aimerais voir la Suède et aussi la Finlande. Puis pourquoi pas l'Ecosse, les paysages sont réputés pour être impressionnant. Et j'dirais pas non à l'Egypte aussi, ça me plaîrait bien." Puis fallait peut-être penser à la stopper parce qu'en fait, elle pourrait continuer comme ça pendant une éternité. A citer tous les endroits qu'elle voudrait faire, tout ce qu'elle aimerait visiter. "Mais j'crois que mon endroit préféré ça reste quand même dans tes bras" qu'elle terminait par un sourire enjoleur. Ouais, parce que rien n'était aussi beau qu'avec lui alors dans le fond, cette fois, elle serait sûrement prête à faire des concessions si ça signifiait rester avec lui. "On peut rester ici si tu veux.. A Chicago." Arrêter les voyages à tout vas et réellement se poser. Ouais, dans le fond elle pourrait clairement le faire s'il le lui demandait.

life goes by · février 2030 — Kaya Brewster. Si je l'avais espéré il y a plusieurs années, ça devenait enfin réel. Elle prenait mon nom et seulement mon nom et ça me faisait tomber encore plus amoureux d'elle en fait, va savoir pourquoi. J'appréciais simplement le fait qu'elle fasse cet effort. J'avais pris son nom moi aussi, m'appelant comme elle, Weasley-Brewster et je le vivais bien. Mais là, c'était un sacrifice de sa part, gardant simplement mon nom. Est-ce que notre enfant aussi s'appellera Brewster aussi ? Sûrement. On verra quand on y sera au pire. Pour l'instant, j'appréciais notre moment intime à tous les deux, le revirement de situation inespéré où elle prenait enfin conscience que j'étais celui qu'il lui fallait et non son fiancé un peu trop violent. “Tu l'étais déjà” confiais-je avant de rajouter “Mais j'aime” Kaya Brewster. Il allait falloir que je m'y fasse. Je souriais à l'énumération qu'elle me faisait. Les pays qu'elle voulait visiter. Il y en avait des masses, certes, mais c'était faisable. Mais sa conclusion me fit sourire d'avantage, puisque c'était une énième déclaration de sa part, preuve qu'elle m'aimait réellement. Alors c'était naturellement que je capturais ses lèvres, scellant un nouveau baiser. “Je veux quand même que tu les écrives, tous, sans exception.. et qu'on les visite ensemble. Je veux t'offrir le tour du monde de tes rêves Kaya” disais-je alors, avec tout le sérieux que je pouvais avoir. C'était mon cadeau, pour l'avoir retrouvée. Et il fallait en profiter, avant que bébé ne vienne bouleverser nos vies. “Et ta vie à Paris ?” Non parce que je ne voulais pas qu'elle mette de côté ses rêves pour moi. Je pouvais tout aussi bien bouger là-bas, vivre à ses côtés et retrouver mon fils pendant les vacances. “Je te suivrai où tu voudras”

life goes by · février 2030 — Aucun des deux n'avaient voulu faire de concession la première fois et il était temps de commencer à en discuter pour de vrai. Pour ne pas répéter les même erreurs. Il était l'homme de sa vie. Les dix ans qui les avaient séparés avaient suffit à le prouver et non, elle ne pouvait pas repartir une nouvelle fois sans lui. Pas s'il voulait rester ici. Parce qu'il était son tout et qu'elle ne survivrait pas à une nouvelle séparation. Suffisait de voir l'alchimie régnant entre les deux pour se rendre compte d'à quel point leur amour était fort. "Moi c'est toi que j'aime" Ni plus ni moins. Lui et juste lui. Oh putain, elle voudrait voir la tête d'Asia à ce moment précis si elle lui disait être avec Nicholas. Probablement qu'elle n'y croirait même pas. "T'as pas besoin de m'offrir quoi que ce soit tant que je t'ai toi.. Mais d'accord." Elle lui ferait cette liste s'il y tenait tant. C'était pas un souci pour elle, elle n'y voyait pas d'inconvénient. "Ma vie est avec toi, pas à Paris Nicholas." Elle avait juste mis du temps à s'en rendre compte mais maintenant, elle se fichait bien de l'endroit où elle pouvait être au final. C'était pas important. "Toi, t'as ton cabinet ici et.. J'resterais avec toi. Tant pis pour le reste." Et puis elle était enceinte, devrait certainement minimiser les voyages alors ouais, autant rester ici, se rapprocher de sa propre famille et fonder la sienne par la même occasion.